Que faire d'autre que passer le CAPES avec un master MEEF ?

qui ne tente rien... a écrit:Le chômage, c'est la ruée sur les concours, c'est clair, mais actuellement, le niveau demandé au concours d'attaché (au-moins pour la filière culturelle), ne correspond pas avec un niveau licence. Pour la filière administrative, avec une très bonne préparation, peut-être, mais la concurrence est rude. Le niveau bac+3 est donc effectivement une vaste blague.
Il me semble impensable de le passer sans un bac + 5 et même si, par chance, quelqu'un le réussissait avec une licence, il lui serait bien difficile de trouver un poste pour valider son concours derrière. En effet, après l'obtention du concours, vient l'entretien d'embauche...
Après, il y a des bêtes à concours, particulièrement brillantes, qui font exception, ou des personnes qui le passent en interne, sans x années d'études, mais avec un bagage solide.
Quant au concours de conservateur, avec un bac + 3, hahaha...

Beaucoup se présentent car ça vaut carrément le coup! Ma soeur (élève très moyenne) a réussi du premier coup le concours d'attachée territoriale, elle bosse dans des supers locaux, près de chez elle, une grande sous-préfecture. Son stage de rentrée à Bordeaux (2heures de trajet) s'est fait ...en voiture avec chauffeur!!! Excusez du peu. Sa seule pression, c'est d'arriver à  pointer le nombre suffisant d'heures en laissant le moins possible ses enfants au CLAE, soit quasiment jamais en fait.D'ailleurs elle a son mercredi (c'est très souple) Ah oui et le meilleur, elle vient de reprendre après un congé parental de 3 ans et elle a déjà une semaine de vacances à la Toussaint!!! Vous voyez pourquoi elle rigole bien de moi aux réunions de famille!
Ah j'oubliais qu'elle a passé un concours en interne (opaque pour moi) et no problemo, vive les sousous. Elle fait des fautes d'orthographe et ne lis jamais, mais bon, ça ne compte peut-être pas.

Lizdarcy a écrit:

qui ne tente rien... a écrit:Le chômage, c'est la ruée sur les concours, c'est clair, mais actuellement, le niveau demandé au concours d'attaché (au-moins pour la filière culturelle), ne correspond pas avec un niveau licence. Pour la filière administrative, avec une très bonne préparation, peut-être, mais la concurrence est rude. Le niveau bac+3 est donc effectivement une vaste blague.
Il me semble impensable de le passer sans un bac + 5 et même si, par chance, quelqu'un le réussissait avec une licence, il lui serait bien difficile de trouver un poste pour valider son concours derrière. En effet, après l'obtention du concours, vient l'entretien d'embauche...
Après, il y a des bêtes à concours, particulièrement brillantes, qui font exception, ou des personnes qui le passent en interne, sans x années d'études, mais avec un bagage solide.
Quant au concours de conservateur, avec un bac + 3, hahaha...

Beaucoup se présentent car ça vaut carrément le coup! Ma soeur (élève très moyenne) a réussi du premier coup le concours d'attachée territoriale, elle bosse dans des supers locaux, près de chez elle, une grande sous-préfecture. Son stage de rentrée à Bordeaux (2heures de trajet) s'est fait ...en voiture avec chauffeur!!! Excusez du peu. Sa seule pression, c'est d'arriver à  pointer le nombre suffisant d'heures en laissant le moins possible ses enfants au CLAE, soit quasiment jamais en fait.D'ailleurs elle a son mercredi (c'est très souple) Ah oui et le meilleur, elle vient de reprendre après un congé parental de 3 ans et elle a déjà une semaine de vacances à la Toussaint!!! Vous voyez pourquoi elle rigole bien de moi aux réunions de famille!
Ah j'oubliais qu'elle a passé un concours en interne (opaque pour moi) et no problemo, vive les sousous. Elle fait des fautes d'orthographe et ne lis jamais, mais bon, ça ne compte peut-être pas.

A ce que je lis, il y a des sacrées disparités entre les postes ! Pour le concours d'attaché,  filière culturelle, dans la territoriale, en tout cas, mieux vaut ne pas faire trop de fautes.
C'est pour le concours de rédacteur en revanche, que je me suis toujours demandée comment certains arrivaient à le décrocher vu leur niveau.  Je me suis fait la même remarque avec le capes pour des personnes très introverties : comment passent-elles les oraux...

On peut travailler dans une sous-préfecture avec un concours territorial ?

A la préfecture puis maintenant dans un commissariat (dans les locaux en tout cas). Son employeur c'est le ministère de l'intérieur.

Lizdarcy a écrit:A la préfecture puis maintenant dans un commissariat (dans les locaux en tout cas). Son employeur c'est le ministère de l'intérieur.

Voilà, rien à voir avec la fonction publique territoriale donc.

Bon, alors je ne m'intéresse pas spécialement à ces concours (à tort peut-être) mais ce dont je suis sûre c'est qu'elle est fonctionnaire territoriale, et là, pas de doute. Elle a postulé sur divers postes à pourvoir, il y en avait un dans une prison par exemple.(administratif bien sûr).
Ah et j'avais oublié le CE, avec les cadeaux aux enfants à Noël même pendant les 3 ans de congé parental et les places au cirque...

Je cite seulement quelques extraits dans les propos de Pedro pour éviter les longueurs.

Pedro Cordoba a écrit:C'est pourquoi, il est utopique de vouloir réussir le CAPES en M1 et les universitaires devraient refuser d'envoyer leurs étudiants de licence préparer le concours en Espé.

Non, c'est faux, du moins en lettres. Au contraire, les étudiants réussissant le CAPES dès leur première tentative (soit en M1 MEEF) sont désormais largement majoritaires.

Pedro Cordoba a écrit:Beaucoup de collègues vivent hors du monde réel. Ils ont dans la tête l'idée absurde que les choses continuent comme avant et que demander d'avoir un master complet avant de passer les concours rallonge indument la scolarité, est socialement injuste, etc. Raisonner de cette façon est en réalité indécent. Cela revient à dire aux pauvres : les études longues, c'est pas pour vous; tirez-vous avec votre licence et basta.

Voilà qui me paraît discutable En réalité, rien n'a changé, mis à part qu'on a allégé la part de connaissances disciplinaires dans les concours. L'étudiant qui a obtenu sa licence prépare le CAPES l'année qui suit (= M1), et s'il réussit le concours, il est stagiaire (= M2).

Avant la réforme, il fallait une maîtrise pour passer l'agrég (bac + 4) ; il faut maintenant un master complet (bac + 5) : l'allongement de la durée d'études est là.

Pedro Cordoba a écrit:Et en plus on les envoie dans le mur : ils échouent au concours et sortent au mieux de l'Espé avec un pseudo-master d'enseignement dont toute le monde reconnaît qu'il ne sert à rien. Et surtout pas à se reconvertir dans la préparation d'un autre concours de la catégorie A.

Là encore je serais plus nuancée. M'est avis que savoir faire une dissertation, maîtriser la grammaire, synthétiser des connaissances en temps limité, ça sert pour n'importe quel concours. Mais je parle là encore de ce que je connais, à savoir le CAPES de lettres.

Pedro Cordoba a écrit:Il faut prendre acte du fait qu'une licence aujourd'hui, ce n'est rien du tout. Les études universitaires commencent en master. Les seuls masters ayant un intérêt quelconque sont les masters disciplinaires et les vrais masters pros. Ce sont ces diplômes-là qu'il faut avoir obtenus pour se présenter avec de petites chances de succès aux bons concours de la catégorie A et même à un simple CAPES. Les Espé sont en trop dans le paysage universitaire. Elles ne sont pas seulement inutiles, elles constituent une véritable chausse-trappe pour les malheureux qui s'y trouvent inscrits.

En effet, une licence ne vaut pas grand-chose. C'est la raison pour laquelle il fut un temps où les candidats au CAPES bossaient d'arrache-pied pour combler leurs lacunes, et il n'était pas rare de passer le CAPES plusieurs fois. Ce qui, par parenthèses, n'est plus le cas aujourd'hui - non que la licence soit plus valable, mais la pénurie de candidats et la réduction des exigences amènent à recruter à un niveau nécessairement plus bas

Un master recherche en lettres n'a pas davantage de débouchés qu'un master MEEF, j'en ai peur. Et en lettres toujours, il faut un minimum de connaissances en grammaire pour passer les concours (de moins en moins, certes). A ma connaissance, seul le master MEEF ou la prépa agrég proposent des cours de grammaire après la licence.

Pedro Cordoba a écrit:Il est évident que de bons étudiants peuvent réussir le CAPES en M1 meef. Mais ce sont justement ceux qui auraient pu aussi réussir l'agrégation alors que le parcours ESPE leur rend cette perspective à peu près impossible. Une telle conséquence est à mon sens inadmissible.

Il y a tout de même une grosse différence de niveau entre les deux concours. Mais les deux ne sont pas devenus incompatibles :
- Les bons étudiants qui choisissent le master MEEF passent le CAPES, terminent leur master, puis demandent une année de report pour préparer l'agrégation : c'est tout à fait faisable.
- Ceux qui font un autre master et préparent ensuite l'agrégation se débrouillent souvent pour passer le CAPES en candidat libre, histoire de ne pas "perdre" une année de travail : ils ne réussissent pas forcément l'agrégation, mais ils ont le CAPES.

Pedro Cordoba a écrit: En outre, on ne met pas en place une structure aussi lourde que les Espé pour quelques bons étudiants qui auraient réussi dans n'importe quel dispositif. C'est à la masse des inscrits qu'il faut penser. Et pour eux l'Espé est un piège terrible.

La masse, faut le dire vite...    

(Accessoirement, avec ce type de raisonnement, on supprime aussi les prépas agrég, qui ont souvent des effectifs assez minces, quelques bons étudiants qui auraient réussi dans n'importe quel dispositif  )

Lizdarcy a écrit:
Ah et j'avais oublié le CE, avec (...) les places au cirque...

Mais nous on les a tous les jours ... :lol:

:pas vrai:

oloc a écrit:

Lizdarcy a écrit:A la préfecture puis maintenant dans un commissariat (dans les locaux en tout cas). Son employeur c'est le ministère de l'intérieur.

Voilà, rien à voir avec la fonction publique territoriale donc.

Si , possible : les détachements ou mises à disposition sont fréquents. De plus les préfectures dépendent du M.I. , et ça ne pose pas de problème, ces corps étant polyvalents.

*Lady of Shalott* a écrit:
Un master recherche en lettres n'a pas davantage de débouchés qu'un master MEEF, j'en ai peur. Et en lettres toujours, il faut un minimum de connaissances en grammaire pour passer les concours (de moins en moins, certes). A ma connaissance, seul le master MEEF ou la prépa agrég proposent des cours de grammaire après la licence.

Certes, mais après un MEEF, on ne les prend même pas en doctorat . Quant aux cours de grammaire, ça doit des dépendre des cursus, parce que j'ai eu une stagiaire en MEEF il y a deux ans qui avait une heure par semaine .

Il y a tout de même une grosse différence de niveau entre les deux concours. Mais les deux ne sont pas devenus incompatibles :
- Les bons étudiants qui choisissent le master MEEF passent le CAPES, terminent leur master, puis demandent une année de report pour préparer l'agrégation : c'est tout à fait faisable.
- Ceux qui font un autre master et préparent ensuite l'agrégation se débrouillent souvent pour passer le CAPES en candidat libre, histoire de ne pas "perdre" une année de travail : ils ne réussissent pas forcément l'agrégation, mais ils ont le CAPES.

Oui pour le premier cas , mais ils ne peuvent vraiment préparer l'agrégation que sur une année , car pendant les deux années d'ESPE, pas le temps.A ce que j'ai vu jusqu'ici, on les noie dans les "activités".

Quant aux autres, qui font des masters recherche, ils ont le capes en ce moment parce qu'il y a des postes, mais ils n'ont pas la même préparation que les autres sur les épreuves non-disciplinaires. Mais pour l'agreg, ils peuvent anticiper en master, parce qu'ils ont plus de temps , et commencer à suivre des cours en grammaire, en thème et autres matières où se lancer dans l'année du concours ressemble à la tactique du lièvre de la fable.

La masse, faut le dire vite...    

Il est vrai que le terme "masse" va être de moins en moins approprié pour les concours de recrutement ...

Lefteris a écrit:

*Lady of Shalott* a écrit:
Un master recherche en lettres n'a pas davantage de débouchés qu'un master MEEF, j'en ai peur. Et en lettres toujours, il faut un minimum de connaissances en grammaire pour passer les concours (de moins en moins, certes). A ma connaissance, seul le master MEEF ou la prépa agrég proposent des cours de grammaire après la licence.

Certes, mais après un MEEF, on ne les prend même pas en doctorat . Quant aux cours de grammaire, ça doit des dépendre des cursus, parce que j'ai eu une stagiaire en MEEF il y a deux ans qui avait une heure par semaine .

Une heure par semaine ?  

Oui, la préparation des concours varie selon les universités. C'est comme le fait d'être pris en doctorat, ça doit dépendre selon l'université.

Lefteris a écrit:

Il y a tout de même une grosse différence de niveau entre les deux concours. Mais les deux ne sont pas devenus incompatibles :
- Les bons étudiants qui choisissent le master MEEF passent le CAPES, terminent leur master, puis demandent une année de report pour préparer l'agrégation : c'est tout à fait faisable.
- Ceux qui font un autre master et préparent ensuite l'agrégation se débrouillent souvent pour passer le CAPES en candidat libre, histoire de ne pas "perdre" une année de travail : ils ne réussissent pas forcément l'agrégation, mais ils ont le CAPES.

Oui  pour le premier cas , mais ils ne peuvent vraiment préparer l'agrégation que sur une année , car pendant les deux années d'ESPE, pas le temps.A ce que j'ai vu jusqu'ici, on les noie dans les "activités".

Les épreuves du CAPES sont un bon avant-goût de celle de l'agrég, tout de même. Il suffit de ne pas tout oublier pendant l'année de stage

Lefteris a écrit:Quant aux autres, qui font des masters recherche, ils ont le capes en ce moment parce qu'il y a des postes, mais ils n'ont pas  la même préparation que les autres sur les épreuves non-disciplinaires.   Mais  pour l'agreg, ils peuvent anticiper en master, parce qu'ils ont plus de temps , et commencer à suivre des cours en grammaire, en thème et autres matières où se lancer dans l'année du concours ressemble à la tactique du lièvre de la  fable.

En effet... en théorie c'est possible

*Lady of Shalott* a écrit:

Une heure par semaine ?  

Oui, peut-être deux les grosses semaines, avec de l'AF . j'avais même dû indiquer une biblio sommaire à la stagiaire pour la dépanner... Ca doit dépendre des facs, des sections, que sais-je...
Oui, la préparation des concours varie selon les universités. C'est comme le fait d'être pris en doctorat, ça doit dépendre selon l'université.

Les épreuves du CAPES sont un bon avant-goût de celle de l'agrég, tout de même. Il suffit de ne pas tout oublier pendant l'année de stage

Sauf quand même les thèmes , les oraux hors-programme, les oeuvres de latin et grec ...
C'est sûr que la même année, ma stagiaire-EAP de M1 recherche avait du temps pur aller au cours d'agreg et anticiper, l'autre n'avait pas le temps de souffler, sans pour autant suivre beaucoup de cours purement disciplinaires.

Les facultés ont une certaine autonomie, mais je dois dire que j'ai été assez surpris d'entendre dire que les Espe pouvaient être une perte de temps. J'avais cru comprendre, avec les dernières réformes, qu'on se dirigeait vers une sorte de standardisation de la formation des futurs enseignants : tous les candidats devaient obtenir un M2 MEEF dans une faculté/ESPE. Là, je suis un peu perdu...