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- medea100Niveau 4
J'ai un gros problème. J'ai une élève de 4e qui veut arrêter le latin. Elle a suivi l'année de 5e mais avait déjà demandé d'arrêter à ses parents en vain. Je l'avais aussi en français en 5e. Elle a été forcée par sa mère à faire du latin et lui en veut beaucoup (la mère aurait dit à la chef qu'à la maison c'est la "guerre" que la fille lui fait).
Maintenant son argument c'est qu'elle "ne m'aime pas". Un peu léger donc. Refus de la chef et de moi-même. Donc elle me pourrit le cours (car elle avait dit lors de notre entretien avec la chef qu'elle ne travaillerait plus comme ça on lui fera arrêter le latin) : elle m'a discrètement traitée de sorcière (ça fera l'objet d'un rapport), rend copie blanche lors d'interrogations, ne prend pas le cours...
Je reproche à ma chef également d'être entrée dans son jeu : elle lui a dit que ça arrivait de ne pas aimer son professeur (depuis quand c'est un concours de popularité? On ne choisit pas son prof par affinité). De plus, c'est elle qui lui a suggéré de ne plus travailler car elle a dit que si ses notes baissaient on en reparlerait.
Qu'est-ce je dois faire? Je ne peux pas faire cours pendant encore deux ans comme ça. Et en même temps, la faire arrêter créerait un précédent.
Maintenant son argument c'est qu'elle "ne m'aime pas". Un peu léger donc. Refus de la chef et de moi-même. Donc elle me pourrit le cours (car elle avait dit lors de notre entretien avec la chef qu'elle ne travaillerait plus comme ça on lui fera arrêter le latin) : elle m'a discrètement traitée de sorcière (ça fera l'objet d'un rapport), rend copie blanche lors d'interrogations, ne prend pas le cours...
Je reproche à ma chef également d'être entrée dans son jeu : elle lui a dit que ça arrivait de ne pas aimer son professeur (depuis quand c'est un concours de popularité? On ne choisit pas son prof par affinité). De plus, c'est elle qui lui a suggéré de ne plus travailler car elle a dit que si ses notes baissaient on en reparlerait.
Qu'est-ce je dois faire? Je ne peux pas faire cours pendant encore deux ans comme ça. Et en même temps, la faire arrêter créerait un précédent.
- marjoDoyen
Un peu idiot de la part de la chèfe de lui avoir dit ça... Si jamais l'élève devient trop pénible, demande à ce qu'elle soit "exclue" du cours de latin : ça reviendra au même que si la gamine arrêtait, mais sur la forme, ce n'est pas tout à fait la même chose. J'ai déjà eu des arrêts dans mes groupes de latin en fin de 5e, voire début de 4e, et ça n'a jamais été l'hémorragie.
- Reine MargotDemi-dieu
Si effectivement la chef lui dit qu'elle peut ne pas bosser et qu'en plus en ne bossant pas elle aura ce qu'elle veut...
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- marjoDoyen
En attendant l'arrêt, il faudrait que les sales notes que tu vas lui mettre d'ici là comptent au moins pour le 1er trimestre. Et je ne me gênerais pas, à ta place, pour mettre une mention du type "quel dommage d'avoir arrêté le latin alors que vous aviez des capacités blablabla..." dans le bulletin. Je l'ai fait une fois.
- OudemiaBon génie
J'en ai eu un comme ça en 4e, archi pénible, "je ne suis plus inscrit en latin, je veux faire grec l'année prochaine", mais tout le monde a tenu bon.
J'avais fini par le mettre au dernier rang, seul ; de temps en temps il avait une réponse (bigrement intelligent, et de beaux restes du début de 5e, quand il travaillait encore).
Quand il devenait gênant je l'excluais.
Il a pris grec en 3e
Edit : et il se prenait des réflexions en plein conseil de classe puisqu'il était délégué ; heureusement la direction est restée cohérente, il faudrait que ta chef le soit aussi.
J'avais fini par le mettre au dernier rang, seul ; de temps en temps il avait une réponse (bigrement intelligent, et de beaux restes du début de 5e, quand il travaillait encore).
Quand il devenait gênant je l'excluais.
Il a pris grec en 3e
- Spoiler:
- et a recommencé le même manège avec ma collègue...
Edit : et il se prenait des réflexions en plein conseil de classe puisqu'il était délégué ; heureusement la direction est restée cohérente, il faudrait que ta chef le soit aussi.
- medea100Niveau 4
Je pense que je vais voir la chef et lui expliquer cela (l'idée de l"exclusion" du cours de latin). Quant aux notes elle a déjà deux zéros.
- marjoDoyen
Pour les autres, c'est important d'expliquer que cette élève a été "exclue" du cours de latin, car elle ne méritait pas de rester. Les autres, eux, le méritent. On ne demande à arrêter le latin : on est exclu du cours. Il faut que ça passe pour une punition.
- medea100Niveau 4
Il faut pour cela que la direction du collège soit cohérente.
- IphigénieProphète
Il faut une mention dans le bulletin: pour une fois, je suis pour" la trace écrite". Aucune raison que ça passe sous silence. On n'est pas en libre-service.marjolie.june a écrit:En attendant l'arrêt, il faudrait que les sales notes que tu vas lui mettre d'ici là comptent au moins pour le 1er trimestre. Et je ne me gênerais pas, à ta place, pour mettre une mention du type "quel dommage d'avoir arrêté le latin alors que vous aviez des capacités blablabla..." dans le bulletin. Je l'ai fait une fois.
pourquoi l'encourager? Moi je mets une mention objective et sans éloge:" n'a pas été capable de poursuivre l'option". :diable: (on ne va quand même pas pleurer pour des élèves qui passent leur temps à exprimer leur ressenti du vécu!
Si cette élève t'ennuie en cours, vire-là .
Une direction attentive lui demanderait d'aller en permanence jusqu'à la fin de l'année pendant les horaires de latin: elle veut travailler "le reste"? eh bien qu'elle le fasse. Mais ça, bon...
@ Oudémia: et vous l'avez laissé prendre le grec?
- BRNiveau 9
medea100 a écrit:J'ai un gros problème. J'ai une élève de 4e qui veut arrêter le latin. Elle a suivi l'année de 5e mais avait déjà demandé d'arrêter à ses parents en vain. Je l'avais aussi en français en 5e. Elle a été forcée par sa mère à faire du latin et lui en veut beaucoup (la mère aurait dit à la chef qu'à la maison c'est la "guerre" que la fille lui fait).
Qu'est-ce je dois faire? Je ne peux pas faire cours pendant encore deux ans comme ça. Et en même temps, la faire arrêter créerait un précédent.
Un seul conseil : elle veut arrêter, qu'elle arrête.
S'agissant d'une matière optionnelle, je ne vois pas quel intérêt vous avez à vous pourrir la vie avec un élève qui a décidé d'en finir.
Préférez vous dégoutez les autres élèves qui suivent votre cours avec quelqu'un qui va vous pourrir la vie toute l'année et donner aux autres élèves une image déplorable de votre matière ? Pensez vous qu'ils auront une haute idée du latin, lorsqu'il verront que vous considérez que vous êtes propriétaires de vos élèves et que vous préférez garder les plus récalcitrants, qui font ostensiblement preuve de mauvaise volonté ? Une telle attitude risque de faire fuir les rares élèves intéressés par la matière.
Vous pouvez déplorer cette défection; mais vous avez tout intérêt à en prendre acte et à vous débarrasser le plus rapidement possible de cette élève : vous prouverez aux élèves restants que vous avez une telle estime de votre matière que vous tenez à travailler avec des élèves vraiment intéressés et motivés. Qui sait ? Peut-être cela vous aidera-t-il à attirer plus d'élèves l'année prochaine...
- OudemiaBon génie
Iphigénie a écrit:Il faut une mention dans le bulletin: pour une fois, je suis pour" la trace écrite". Aucune raison que ça passe sous silence. On n'est pas en libre-service.pourquoi l'encourager? Moi je mets une mention objective et sans éloge:" n'a pas été capable de poursuivre l'option". :diable: (on ne va quand même pas pleurer pour des élèves qui passent leur temps à exprimer leur ressenti du vécu!
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Il faudra veiller à cela, pas question qu'elle récupère des grasses matinées ou des sorties anticipées par rapport à ses camaradesIphigénie a écrit:Une direction attentive lui demanderait d'aller en permanence jusqu'à la fin de l'année pendant les horaires de latin: elle veut travailler "le reste"? eh bien qu'elle le fasse.
Les textes le prévoient...Iphigénie a écrit:@ Oudémia: et vous l'avez laissé prendre le grec?
Et, je le redis, il en avait tout à fait les capacités, et avait fait une bonne 5e avant de déraper au dernier trimestre.
- IphigénieProphète
BR sur le fond du raisonnement tu as raison.
Dans le concret c'est plus complexe: il faut aligner la réflexion sur la place faite aux langues anciennes aujourd'hui, les cours en fin de journée alors que les autres sont libérés souvent, la matière qui demande normalement un travail de mémorisation et de compréhension en lien avec le français et l'histoire, un enjeu éducatif parfois compris par les parents mais pas l'enfant, et l'effet de groupe entre élèves qui se montent le chou.
Bref, une matière en voie d'extinction qu'on maintient en vie par des moyens artificiels, parce que normalement ce ne devrait pas être une option, mais une partie pleine et entière de la formation d'un jeune collégien qui se destine à passer en lycée. Déjà en disant cela je suis hors des clous parce que la doxa est de dire que "le latin est facile et ouvert à tous et ne demande pas de travail supplémentaire et que vous allez voir comme vous allez bien vous amuser".
Pour le dire plus vite: on nous demande de marcher sur une branche pourrie en nous accusant si quelqu'un tombe de n'avoir pas bien fait notre travail: "vous devez être attractif".
Dans le concret c'est plus complexe: il faut aligner la réflexion sur la place faite aux langues anciennes aujourd'hui, les cours en fin de journée alors que les autres sont libérés souvent, la matière qui demande normalement un travail de mémorisation et de compréhension en lien avec le français et l'histoire, un enjeu éducatif parfois compris par les parents mais pas l'enfant, et l'effet de groupe entre élèves qui se montent le chou.
Bref, une matière en voie d'extinction qu'on maintient en vie par des moyens artificiels, parce que normalement ce ne devrait pas être une option, mais une partie pleine et entière de la formation d'un jeune collégien qui se destine à passer en lycée. Déjà en disant cela je suis hors des clous parce que la doxa est de dire que "le latin est facile et ouvert à tous et ne demande pas de travail supplémentaire et que vous allez voir comme vous allez bien vous amuser".
Pour le dire plus vite: on nous demande de marcher sur une branche pourrie en nous accusant si quelqu'un tombe de n'avoir pas bien fait notre travail: "vous devez être attractif".
- keroGrand sage
Comme BR, je trouve idiot de vouloir imposer à tout prix une option que la gamine rejette visiblement de toutes ses forces. Après tout, il n'y a presque que des matières imposées, alors autant que les matières optionnelles le soient vraiment.
Le problème derrière cette histoire me semble venir surtout de la mère.
En revanche, je ne comprends pas que (dans le cas d'Oudemia) la direction accepte qu'un élève ayant lâché le latin se lance dans l'option grec.
Note: je regrette de ne jamais avoir fait de grec.
Le problème derrière cette histoire me semble venir surtout de la mère.
En revanche, je ne comprends pas que (dans le cas d'Oudemia) la direction accepte qu'un élève ayant lâché le latin se lance dans l'option grec.
Note: je regrette de ne jamais avoir fait de grec.
- OudemiaBon génie
C'est l'incohérence de la réforme Bayrou, pavée de bonnes intentions : on commence le grec en 3e, et dans beaucoup d'établissements on ne cumule pas les options, il faut donc arrêter le latin...kero a écrit:Comme BR, je trouve idiot de vouloir imposer à tout prix une option que la gamine rejette visiblement de toutes ses forces. Après tout, il n'y a presque que des matières imposées, alors autant que les matières optionnelles le soient vraiment.
Le problème derrière cette histoire me semble venir surtout de la mère.
En revanche, je ne comprends pas que (dans le cas d'Oudemia) la direction accepte qu'un élève ayant lâché le latin se lance dans l'option grec.
Note: je regrette de ne jamais avoir fait de grec.
- IphigénieProphète
elles le sont: tu n'es pas obligé de choisir le latin.alors autant que les matières optionnelles le soient vraiment.
Mais si tu choisis l'option, son enseignement est alors tout aussi obligatoire que le français ou l'histoire.
Une option, ce n'est pas Carrefourmarket: j'y vais quand je veux, sinon je vais chez Leclerc.
SI on suit ton raisonnement, un élève pourrait aussi choisir en cours d'année de venir dans l'option: on fait portes ouvertes?
- KorémuseNiveau 8
ma fille est latiniste : en 4eme : ils étaient une classe entière ; en 3eme , ils n'étaient plus que 11 malgré une enseignante enthousiaste et géniale; cette année au lycée sur 380 élèves , ils sont seulement 7 à continuer le latin (dont 2 élèves grand commençants qui perdent pied car les révisions depuis la 5eme se font à toute allure)
L'année dernière, l'effectif de première dans ce lycée était de 15 ou 20. Je ne m'explique pas cette chute et j'ai bien peur que la section ne ferme, si de 7, ils passent à 5 l'année prochaine.
C' est moi qui incite (pour ne pas dire autre chose) ma fille à continuer pour que le latin lui ouvre l'esprit. Je ne lui laisse pas le choix mais comme elle a des facilités, je ne culpabilise pas et tient bon. Les humanités se perdent à vitesse GV !!
L'année dernière, l'effectif de première dans ce lycée était de 15 ou 20. Je ne m'explique pas cette chute et j'ai bien peur que la section ne ferme, si de 7, ils passent à 5 l'année prochaine.
C' est moi qui incite (pour ne pas dire autre chose) ma fille à continuer pour que le latin lui ouvre l'esprit. Je ne lui laisse pas le choix mais comme elle a des facilités, je ne culpabilise pas et tient bon. Les humanités se perdent à vitesse GV !!
- ProvenceEnchanteur
BR a écrit:medea100 a écrit:J'ai un gros problème. J'ai une élève de 4e qui veut arrêter le latin. Elle a suivi l'année de 5e mais avait déjà demandé d'arrêter à ses parents en vain. Je l'avais aussi en français en 5e. Elle a été forcée par sa mère à faire du latin et lui en veut beaucoup (la mère aurait dit à la chef qu'à la maison c'est la "guerre" que la fille lui fait).
Qu'est-ce je dois faire? Je ne peux pas faire cours pendant encore deux ans comme ça. Et en même temps, la faire arrêter créerait un précédent.
Un seul conseil : elle veut arrêter, qu'elle arrête.
S'agissant d'une matière optionnelle, je ne vois pas quel intérêt vous avez à vous pourrir la vie avec un élève qui a décidé d'en finir.
Préférez vous dégoutez les autres élèves qui suivent votre cours avec quelqu'un qui va vous pourrir la vie toute l'année et donner aux autres élèves une image déplorable de votre matière ? Pensez vous qu'ils auront une haute idée du latin, lorsqu'il verront que vous considérez que vous êtes propriétaires de vos élèves et que vous préférez garder les plus récalcitrants, qui font ostensiblement preuve de mauvaise volonté ? Une telle attitude risque de faire fuir les rares élèves intéressés par la matière.
Vous pouvez déplorer cette défection; mais vous avez tout intérêt à en prendre acte et à vous débarrasser le plus rapidement possible de cette élève : vous prouverez aux élèves restants que vous avez une telle estime de votre matière que vous tenez à travailler avec des élèves vraiment intéressés et motivés. Qui sait ? Peut-être cela vous aidera-t-il à attirer plus d'élèves l'année prochaine...
Applique ça aux maths et dis-nous si tu as encore des élèves...
- IphigénieProphète
et surtout si on met du basket ou du foot, des arts plastiques ou de la musique ou du théâtre ou sortie libre en choix aux mêmes horaires de tes cours de maths...
- JaneMonarque
Iphigénie a écrit:BR sur le fond du raisonnement tu as raison.
Dans le concret c'est plus complexe: il faut aligner la réflexion sur la place faite aux langues anciennes aujourd'hui, les cours en fin de journée alors que les autres sont libérés souvent, la matière qui demande normalement un travail de mémorisation et de compréhension en lien avec le français et l'histoire, un enjeu éducatif parfois compris par les parents mais pas l'enfant, et l'effet de groupe entre élèves qui se montent le chou.
Bref, une matière en voie d'extinction qu'on maintient en vie par des moyens artificiels, parce que normalement ce ne devrait pas être une option, mais une partie pleine et entière de la formation d'un jeune collégien qui se destine à passer en lycée. Déjà en disant cela je suis hors des clous parce que la doxa est de dire que "le latin est facile et ouvert à tous et ne demande pas de travail supplémentaire et que vous allez voir comme vous allez bien vous amuser".
Pour le dire plus vite: on nous demande de marcher sur une branche pourrie en nous accusant si quelqu'un tombe de n'avoir pas bien fait notre travail: "vous devez être attractif".
Je suis d'accord; j'ajoute aussi que ce n'est pas le seul cas des langues anciennes. Fille Grande fait option anglais euro. Elle adore l'anglais, est bonne élève sans être excellente, mais travailleuse. Or cette année, elle veut arrêter l'euro (ils sont plusieurs dans ce cas, d'ailleurs). Non pas parce qu'elle n'aime pas, mais parce que 1) on lui a fait miroiter que ce serait ludique (et que sa prof, visiblement, ne l'est pas, ou en tous cas, Fille Grande s'acharne à décréter qu'elle ne l'est pas) 2) elle a 3h d'anglais le vendredi (emploi du temps anti-pédagogique au possible) 3) l'option a lieu de 15h30 à 17h30, le vendredi, donc, et il n'y a plus que les 3° inscrits à l'option euro dans le collège... Super fun, comme perspective ! Evidemment qu'à 13 ans, on voit le bout de son nez, mais pas plus loin ! Mais l'administration est quand même complice de cette désaffection, non ?
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"Il n'est pas une vérité qui ne porte avec elle son amertume." (A. Camus)
- LefterisEsprit sacré
+1000Iphigénie a écrit:BR sur le fond du raisonnement tu as raison.
Dans le concret c'est plus complexe: il faut aligner la réflexion sur la place faite aux langues anciennes aujourd'hui, les cours en fin de journée alors que les autres sont libérés souvent, la matière qui demande normalement un travail de mémorisation et de compréhension en lien avec le français et l'histoire, un enjeu éducatif parfois compris par les parents mais pas l'enfant, et l'effet de groupe entre élèves qui se montent le chou.
Bref, une matière en voie d'extinction qu'on maintient en vie par des moyens artificiels, parce que normalement ce ne devrait pas être une option, mais une partie pleine et entière de la formation d'un jeune collégien qui se destine à passer en lycée. Déjà en disant cela je suis hors des clous parce que la doxa est de dire que "le latin est facile et ouvert à tous et ne demande pas de travail supplémentaire et que vous allez voir comme vous allez bien vous amuser".
Pour le dire plus vite: on nous demande de marcher sur une branche pourrie en nous accusant si quelqu'un tombe de n'avoir pas bien fait notre travail: "vous devez être attractif".
Par quelle aberration le latin n'est-il pas obligatoire , au moins a minima pour tout le monde, comme l'histoire , les lettres , la langue française, puisque ça relève de tout ça ? A plus forte raison dans un pays de culture latine ... Des gens plus anciens m'ont parlé d'idéologie utilitariste, d'anti-cléricalisme (ben oui, c'était la langue de l'Eglise ...), de haine de la culture tout court, d'assimilation a l'élitisme. Peut-être un peu de tout ça.
Et aujourd'hui, une allergie au moindre effort, ça c'est évident , et toutes les causes que tu cites.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- mathmaxExpert spécialisé
J'ai vécu l'inverse avec mon fils : l'enseignante voulait à toute force s'en débarrasser car il était odieux, je voulais par principe qu'il continue, quitte à être collé toutes les semaines s'il persistait dans son comportement.
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« Les machines un jour pourront résoudre tous les problèmes, mais jamais aucune d'entre elles ne pourra en poser un ! »
Albert Einstein
- OudemiaBon génie
Rappelons l'histoire de l'option :
- les doyens du forum pouvaient commencer le latin en 6e -et on était sur des rails jusqu'au bac, pas question d'en sortir-, y ajouter le grec en 4e
- pendant longtemps ensuite il y a eu le choix, mais seulement en 4e désormais, de commencer latin ou grec (dans de rares établissements les deux à la fois) -une "initiation au latin" ayant plus ou moins lieu en fin de 5e, ça a été le cas pour beaucoup d'entre vous
- pour les plus jeunes du forum : François Bayrou a introduit l'étude (pas l'initiation) du latin en 5e, avec un horaire réduit, et repoussé le grec en 3e.
- les doyens du forum pouvaient commencer le latin en 6e -et on était sur des rails jusqu'au bac, pas question d'en sortir-, y ajouter le grec en 4e
- pendant longtemps ensuite il y a eu le choix, mais seulement en 4e désormais, de commencer latin ou grec (dans de rares établissements les deux à la fois) -une "initiation au latin" ayant plus ou moins lieu en fin de 5e, ça a été le cas pour beaucoup d'entre vous
- pour les plus jeunes du forum : François Bayrou a introduit l'étude (pas l'initiation) du latin en 5e, avec un horaire réduit, et repoussé le grec en 3e.
- Spoiler:
- Cette année-là, dans la classe de ma collègue "eh, les copains, ça sera plus facile qu'une troisième année de latin"
- IphigénieProphète
De façon générale tout ce qui est optionnel (c'est vrai aussi pour la musique par exemple en lycée) est massacré: tout ce qui dépasse, en somme, le grand "vivre ensemble" fourre-tout. Et qui coûte cher.
Ce qui est miraculeux c'est qu'il y ait encore des élèves en latin ou euro ou musique dans le public: c'est dire si la bête résiste. Mais combien de temps?
Ce qui est miraculeux c'est qu'il y ait encore des élèves en latin ou euro ou musique dans le public: c'est dire si la bête résiste. Mais combien de temps?
- OudemiaBon génie
Bravo à toi !mathmax a écrit:J'ai vécu l'inverse avec mon fils : l'enseignante voulait à toute force s'en débarrasser car il était odieux, je voulais par principe qu'il continue, quitte à être collé toutes les semaines s'il persistait dans son comportement.
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- [résolu] Les élèves peuvent-ils arrêter le latin en 4e ?
- élève qui se croit mon bouc-émissaire et ne veut plus venir en cours : que lui dire ?
- Possibilité d'arrêter le latin après un trimestre de 5e : votre avis
- arrêter le latin au mois de janvier
- Comment préparer un cours de latin (prof de LM avec heures de latin) ?
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