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- BoubousNiveau 6
En effet, on peut conclure que les choses se gâtent au collège !nicolin a écrit:Pour ce qui est de l'apprentissage, les études publiées récemment par le ministère mentionnent une baisse du niveau au collège, on peut en conclure que l'apprentissage dans le primaire ne permet pas aux élèves de progresser significativement par la suite. Toutes choses étant égales par ailleurs, on peut cependant supposer qu'un élève qui resterait motivé pour cet apprentissage tout au long de sa scolarité ne peut que bénéficier d'un apprentissage plus précoce. Comme pour la musique, par exemple.
http://cache.media.education.gouv.fr/file/2012/16/6/DEPP-NI-2012-04-evolution-competences-langues-eleves-fin-ecole_214166.pdfEn fin d’école primaire, les performances des élèves en langues étrangères s’améliorent fortement entre 2004 et 2010, corrélativement aux nouveaux Programmes scolaires.
En anglais, 62,6% maîtrisent de façon satisfaisante la compréhension de l’oral et 70,8% la compréhension de l’écrit. Ces proportions étaient respectivement de 52,7% et de 55,1% en 2004. Les élèves les plus performants étant plus nombreux qu’en 2004, la dispersion entre ceux-ci et les plus faibles augmente.
En allemand, 55,3% des élèves maîtrisent de façon satisfaisante la compréhension de l’oral et 64,4% la compréhension de l’écrit. Ils étaient respectivement 47,3% et 52,2% en 2004.
- IgniatiusGuide spirituel
Mais sérieusement, il y avait des gens qui pensait cet apprentissage efficace ?
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"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- gnafron2004Grand sage
Boubous a écrit:En effet, on peut conclure que les choses se gâtent au collège !
http://cache.media.education.gouv.fr/file/2012/16/6/DEPP-NI-2012-04-evolution-competences-langues-eleves-fin-ecole_214166.pdfEn fin d’école primaire, les performances des élèves en langues étrangères s’améliorent fortement entre 2004 et 2010, corrélativement aux nouveaux Programmes scolaires.
En anglais, 62,6% maîtrisent de façon satisfaisante la compréhension de l’oral et 70,8% la compréhension de l’écrit. Ces proportions étaient respectivement de 52,7% et de 55,1% en 2004. Les élèves les plus performants étant plus nombreux qu’en 2004, la dispersion entre ceux-ci et les plus faibles augmente.
En allemand, 55,3% des élèves maîtrisent de façon satisfaisante la compréhension de l’oral et 64,4% la compréhension de l’écrit. Ils étaient respectivement 47,3% et 52,2% en 2004.
:shock: :shock: :shock: on peut surtout en conclure que cocher les cases du LPC n'a aucun rapport avec la réalité.
- lumeekaExpert spécialisé
Ergo a écrit:Quel résultat ? Peut-être des élèves qui arrivent en 6e avec un a priori positif sur l'anglais, qui ne se bloquent pas en pensant que "c'est trop dur", "on n'y arrive pas", "on comprend rien", qui sont à l'aise avec l'idée de s'exprimer devant les autres dans une langue étrangère, qui savent se présenter etc.
Je trouve qu'ils ont une bonne oreille aussi mais il y a parfois des exceptions, lire le spoiler.
Allez, un bémol ? Le niveau d'anglais de certains PE : en soutien scolaire, j'en ai vu défiler des cahiers de primaire truffés de fautes (ex: At [sic] what time? Les dates sans majuscules...)
- Spoiler:
- Dans mon académie, nous avons deux anciennes PE reconverties sans vérification aucune du niveau d'anglais. Quand nous les avons entendues parler anglais, nous avions les oreilles qui saignaient.
L'EN aimerait une amélioration en langues : arrêter les doublages à la télé comme en Suède ou aux Pays-Bas. Déjà, ça serait un bon départ, wouldn't it? (en anglais, pas d'espace avant un ! ou un ? ^^)
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Animals are my friends... and I don't eat my friends. George Bernard Shaw
https://www.facebook.com/sansvoixpaca/
http://www.nonhumanrightsproject.org/about-us-2/
- ycombeMonarque
La belle typographie n'est pas une spécialité anglo saxonne. Il n'y a qu'à voir les horreurs que sortait par défaut les premières versions de Word.lumeeka a écrit:(en anglais, pas d'espace avant un ! ou un ? ^^)
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- BoubousNiveau 6
A mon avis, la méthodologie de l’étude tient la route. Quant à l’évaluation par compétences en langues, elle est assez pratique pour faire ce type de comparaison.gnafron2004 a écrit:Boubous a écrit:En effet, on peut conclure que les choses se gâtent au collège !
http://cache.media.education.gouv.fr/file/2012/16/6/DEPP-NI-2012-04-evolution-competences-langues-eleves-fin-ecole_214166.pdfEn fin d’école primaire, les performances des élèves en langues étrangères s’améliorent fortement entre 2004 et 2010, corrélativement aux nouveaux Programmes scolaires.
En anglais, 62,6% maîtrisent de façon satisfaisante la compréhension de l’oral et 70,8% la compréhension de l’écrit. Ces proportions étaient respectivement de 52,7% et de 55,1% en 2004. Les élèves les plus performants étant plus nombreux qu’en 2004, la dispersion entre ceux-ci et les plus faibles augmente.
En allemand, 55,3% des élèves maîtrisent de façon satisfaisante la compréhension de l’oral et 64,4% la compréhension de l’écrit. Ils étaient respectivement 47,3% et 52,2% en 2004.
:shock: :shock: :shock: on peut surtout en conclure que cocher les cases du LPC n'a aucun rapport avec la réalité.
- BoubousNiveau 6
Là, c’est plutôt la compétence « savoir utiliser une télécommande » que certains devraient valider ! :lol:lumeeka a écrit:L'EN aimerait une amélioration en langues : arrêter les doublages à la télé comme en Suède ou aux Pays-Bas.
- SulfolobusÉrudit
Disons le clairement, je suis scientifique, pas le moins du monde angliciste. Par contre, je dois avoir la capacité de communiquer à un bon niveau en anglais avec n'importe qui, qu'il soit natif ou pas, simplement parce que la science se fait en anglais.
Quand je regarde l'enseignement que j'ai subi (et je choisis le verbe subir volontairement) en langues, je note que :
- au primaire, j'ai eu quelques cours assez pipeau fait par mes profs ;
- mes parents m'avaient inscrite à des "cours" faites par des anglaises vivant en France. Plus que des cours c'était activités où on regardait des dessins animés (Big Musy )en anglais, où on parlait jeu/vie quotidienne, où on montait des pièces de théâtres... C'est durant ces années là où j'ai découvert la langue et où je me suis fait un bagage de bons souvenirs ;
- ensuite il y a eu le collège : en sixième c'était simple : je savais des trucs, pas mes camarades donc j'étais prié de dormir au fond de la classe -_- ;
- en 5ème, la seule année où j'ai eu une prof native, c'était super ludique : beaucoup de discussion prof/classe, de dessins en groupe, je nous revoie en train de nous battre pour déchiffrer le premier chapitre du cinquième Harry Potter (n'empêche qu'on a réussi ) : c'était génial : très peu de grammaire, juste la base, beaucoup de discussion, beaucoup d'écoute de la part de la prof, du travail aussi sur la prononciation (c'est grâce à elle que je prononce correctement les h)... bref super souvenirs et j'y ai appris beaucoup ;
- ensuite 4ème/3ème : les deux seules années où j'ai eu droit à d'excellents cours de grammaire. Toute ma base grammaticale a été construite à ce moment là. Toujours pas mal d'oral, assez peu d'écrits, quasiment pas de vocabulaire : de base, de l'écoute de textes anglophones, de la lecture de textes anglophones, de la grammaire, des exercices de grammaire. C'est vraiment là où j'ai tout appris. Et à chaque section de cours, on changeait de pays fournissant les textes et les enrigistrements : j'y ai découvert la Grande-Bretagne, les USA, le Canada, l'Irlande (du Nord et du Sud), l'Australie, La nouvelle-Zélande, l'Inde... C'était super.
- ensuite, l'enfer du lycée, imagination des profs zéros : seuls thèmes traités : Bowling for Columbine, Death Penalty in America, Abortion in America, Whales Hunting in the XIXth century, que du vocabulaire inutile (est-ce que vraiment apprendre à dire une baleine et un cachalot est la priorité ?), jamais d'oral, jamais de grammaire, des essais sur des trucs chiants et interdiction formelle de dire un mot (soit-disant parce que j'étais trop bonne)... J'ai appris à profondément haïr l'anglais (et l'allemand parce que c'était pas beaucoup mieux en allemand, à la différence qu'au moins les thèmes étaient originaux...et pour certains vraiment intéressants).
- ensuite, la prépa : 48 par classe. En première année que du thème grammatical et de la grammaire tellement détaillée que personne n'y comprenait rien, des centaines de mots de vocabulaire à apprendre par semaine, une khôlle tous les mois pour pratiquer. Fondamentalement, on attendait que ça passe. Et en deuxième année, de la version et du thème littéraire (épreuves du concours oblige), un peu d'oral et beaucoup de vocabulaire. Bref, chiant à souhait et inutile. Les khôlles étaient le pire : la moindre petite faute était notée, ce qui fait qu'à la fin, on ne savait même par quel bout attraper le problème. Et 15 minutes par mois ne suffit pas à améliorer sa capacité à parler.
- et enfin, la libération. La L3 a été très orale, très ludique, présentation au tableau, petits jeux oraux au tableaux, discussions, écoutes d'extraits de films, de vidéos marrantes de youtube et apprentissage de trucs utiles. C'était vraiment sympa et surtout ça nous a tous rendu confiance en notre capacité à parler.
- Et le master a été le bonheur : on pouvait choisir nos cours, sur des thèmes qui nous intéressaient. Toujours très oral, très interactifs avec de tout : beaucoup d'écoutes, beaucoup d'oral, quelques essais à rendre (+ la formation scientifique où on doit rendre des écrits scientifiques en anglais de manière très régulière). C'était vraiment bien et c'est là où je me suis réconciliée avec l'anglais.
Et ensuite, le travail en labo avec des non-francophones où on voit que vraiment on n'a jamais assez fait d'oral en anglais. Et maintenant je réalise à quel point il me manque de la grammaire anglaise (bah forcément, on a jugé inutile de me l'enseigner à part deux années).
Finalement, quand je fais le bilan, qu'est-ce qu'il reste :
- mes années de primaire, ma cinquième et mes cours de L3/M1 m'ont appris à oser parler anglais malgré les fautes, à me lancer et à rendre l'anglais plus naturel.
- le M1, les cours de primaire et la quatrième/troisième m'ont appris à apprécier la discipline et à y trouver de l'intérêt. Mais aussi à en avoir une vision plus large que juste la langue.
- c'est en fin de collège que j'ai appris la grammaire, la seule que je sais. C'était excellent mais pas clairement pas suffisant.
Le reste n'a été qu'une perte de temps pénible.
J'ai appris deux autres langues, l'allemand et le latin. Il ne reste rien de l'allemand : jamais de grammaire, jamais d'oral, c'était chiant à souhait : j'ai arrêté dès que j'ai pu (en gros à la fin du bac) et je crois être incapable de conjuguer le verbe être au présent.
Pour le latin, j'ai eu un enseignement basé sur trois choses : grammaire (les 4 premières années), version, civilisation (les deux dernières allant ensemble, les textes traduits allant avec le cours de civilisation) et un peu de vocabulaire. Résultat la structure de la langue est solide dans ma tête (même des années plus tard), j'arrive à lire une phrase simple de latin en autonomie, j'ai appris à adorer cette langue, à connaître son histoire, sa beauté, sa littérature (les plus beaux textes que je connais sont écris en latin). C'est aujourd'hui encore la langue qui me parle le plus, bien plus que le français. Et en plus, elle m'a appris une forme de rigueur très utile, la grammaire de ma langue maternelle (pas de grammaire française au collège ) et dès que j'ai le temps, j'y retourne. Elle m'a aussi donné envie de découvrir la culture grecque qui a beaucoup inspiré les romains ainsi que la langue. In fine, c'est tout une base de ma formation intellectuelle qui s'est créée pendant ses quatre années.
Bref, quand je tire le bilan de mon expérience personnelle, je me demande pourquoi :
- les cours de langues vivantes se doivent d'être chiants en collège/lycée ;
- pourquoi la grammaire est si négligée alors que sans elle on ne fait rien ;
- pourquoi l'oral est si négligé (ça va avec le point 1, un cours dans lequel on participe est plus intéressant qu'un cours dans lequel on dort) ;
- pourquoi la civilisation est oubliée (la culture anglophone ne se limite pas à la peine de mort aux USA ou aux tueries sur les campus américainss) ;
- pourquoi un tel accent est mis sur le vocabulaire qui peut facilement s'acquérir sans trop d'aide.
Finalement, j'ai l'impression que c'est l'enseignement à l'ancienne que j'ai eu du latin qui m'a servi, qui m'a fait aimer la langue et la culture et que pour les langues vivantes, c'est l'enseignement soit disant moderne qui m'a fait les détester profondément et pire m'obliger aujourd'hui à reprendre seule de mon côté les bases que l'école française n'a pas jugé utiles de me donner. Alors oui l'enseignement à l'ancienne du latin n'est pas adapté aux langues vivantes (il manque de manière évidente la pratique orale de la langue) mais je me dis que baser à l'heure actuelle l'enseignement des langues vivantes sur un enseignement à l'ancienne (type latin) associé avec une partie ludique orale de pratique de la langue est la bonne solution, en tout cas celle qui m'aurait le plus convenu.
Quand je regarde l'enseignement que j'ai subi (et je choisis le verbe subir volontairement) en langues, je note que :
- au primaire, j'ai eu quelques cours assez pipeau fait par mes profs ;
- mes parents m'avaient inscrite à des "cours" faites par des anglaises vivant en France. Plus que des cours c'était activités où on regardait des dessins animés (Big Musy )en anglais, où on parlait jeu/vie quotidienne, où on montait des pièces de théâtres... C'est durant ces années là où j'ai découvert la langue et où je me suis fait un bagage de bons souvenirs ;
- ensuite il y a eu le collège : en sixième c'était simple : je savais des trucs, pas mes camarades donc j'étais prié de dormir au fond de la classe -_- ;
- en 5ème, la seule année où j'ai eu une prof native, c'était super ludique : beaucoup de discussion prof/classe, de dessins en groupe, je nous revoie en train de nous battre pour déchiffrer le premier chapitre du cinquième Harry Potter (n'empêche qu'on a réussi ) : c'était génial : très peu de grammaire, juste la base, beaucoup de discussion, beaucoup d'écoute de la part de la prof, du travail aussi sur la prononciation (c'est grâce à elle que je prononce correctement les h)... bref super souvenirs et j'y ai appris beaucoup ;
- ensuite 4ème/3ème : les deux seules années où j'ai eu droit à d'excellents cours de grammaire. Toute ma base grammaticale a été construite à ce moment là. Toujours pas mal d'oral, assez peu d'écrits, quasiment pas de vocabulaire : de base, de l'écoute de textes anglophones, de la lecture de textes anglophones, de la grammaire, des exercices de grammaire. C'est vraiment là où j'ai tout appris. Et à chaque section de cours, on changeait de pays fournissant les textes et les enrigistrements : j'y ai découvert la Grande-Bretagne, les USA, le Canada, l'Irlande (du Nord et du Sud), l'Australie, La nouvelle-Zélande, l'Inde... C'était super.
- ensuite, l'enfer du lycée, imagination des profs zéros : seuls thèmes traités : Bowling for Columbine, Death Penalty in America, Abortion in America, Whales Hunting in the XIXth century, que du vocabulaire inutile (est-ce que vraiment apprendre à dire une baleine et un cachalot est la priorité ?), jamais d'oral, jamais de grammaire, des essais sur des trucs chiants et interdiction formelle de dire un mot (soit-disant parce que j'étais trop bonne)... J'ai appris à profondément haïr l'anglais (et l'allemand parce que c'était pas beaucoup mieux en allemand, à la différence qu'au moins les thèmes étaient originaux...et pour certains vraiment intéressants).
- ensuite, la prépa : 48 par classe. En première année que du thème grammatical et de la grammaire tellement détaillée que personne n'y comprenait rien, des centaines de mots de vocabulaire à apprendre par semaine, une khôlle tous les mois pour pratiquer. Fondamentalement, on attendait que ça passe. Et en deuxième année, de la version et du thème littéraire (épreuves du concours oblige), un peu d'oral et beaucoup de vocabulaire. Bref, chiant à souhait et inutile. Les khôlles étaient le pire : la moindre petite faute était notée, ce qui fait qu'à la fin, on ne savait même par quel bout attraper le problème. Et 15 minutes par mois ne suffit pas à améliorer sa capacité à parler.
- et enfin, la libération. La L3 a été très orale, très ludique, présentation au tableau, petits jeux oraux au tableaux, discussions, écoutes d'extraits de films, de vidéos marrantes de youtube et apprentissage de trucs utiles. C'était vraiment sympa et surtout ça nous a tous rendu confiance en notre capacité à parler.
- Et le master a été le bonheur : on pouvait choisir nos cours, sur des thèmes qui nous intéressaient. Toujours très oral, très interactifs avec de tout : beaucoup d'écoutes, beaucoup d'oral, quelques essais à rendre (+ la formation scientifique où on doit rendre des écrits scientifiques en anglais de manière très régulière). C'était vraiment bien et c'est là où je me suis réconciliée avec l'anglais.
Et ensuite, le travail en labo avec des non-francophones où on voit que vraiment on n'a jamais assez fait d'oral en anglais. Et maintenant je réalise à quel point il me manque de la grammaire anglaise (bah forcément, on a jugé inutile de me l'enseigner à part deux années).
Finalement, quand je fais le bilan, qu'est-ce qu'il reste :
- mes années de primaire, ma cinquième et mes cours de L3/M1 m'ont appris à oser parler anglais malgré les fautes, à me lancer et à rendre l'anglais plus naturel.
- le M1, les cours de primaire et la quatrième/troisième m'ont appris à apprécier la discipline et à y trouver de l'intérêt. Mais aussi à en avoir une vision plus large que juste la langue.
- c'est en fin de collège que j'ai appris la grammaire, la seule que je sais. C'était excellent mais pas clairement pas suffisant.
Le reste n'a été qu'une perte de temps pénible.
J'ai appris deux autres langues, l'allemand et le latin. Il ne reste rien de l'allemand : jamais de grammaire, jamais d'oral, c'était chiant à souhait : j'ai arrêté dès que j'ai pu (en gros à la fin du bac) et je crois être incapable de conjuguer le verbe être au présent.
Pour le latin, j'ai eu un enseignement basé sur trois choses : grammaire (les 4 premières années), version, civilisation (les deux dernières allant ensemble, les textes traduits allant avec le cours de civilisation) et un peu de vocabulaire. Résultat la structure de la langue est solide dans ma tête (même des années plus tard), j'arrive à lire une phrase simple de latin en autonomie, j'ai appris à adorer cette langue, à connaître son histoire, sa beauté, sa littérature (les plus beaux textes que je connais sont écris en latin). C'est aujourd'hui encore la langue qui me parle le plus, bien plus que le français. Et en plus, elle m'a appris une forme de rigueur très utile, la grammaire de ma langue maternelle (pas de grammaire française au collège ) et dès que j'ai le temps, j'y retourne. Elle m'a aussi donné envie de découvrir la culture grecque qui a beaucoup inspiré les romains ainsi que la langue. In fine, c'est tout une base de ma formation intellectuelle qui s'est créée pendant ses quatre années.
Bref, quand je tire le bilan de mon expérience personnelle, je me demande pourquoi :
- les cours de langues vivantes se doivent d'être chiants en collège/lycée ;
- pourquoi la grammaire est si négligée alors que sans elle on ne fait rien ;
- pourquoi l'oral est si négligé (ça va avec le point 1, un cours dans lequel on participe est plus intéressant qu'un cours dans lequel on dort) ;
- pourquoi la civilisation est oubliée (la culture anglophone ne se limite pas à la peine de mort aux USA ou aux tueries sur les campus américainss) ;
- pourquoi un tel accent est mis sur le vocabulaire qui peut facilement s'acquérir sans trop d'aide.
Finalement, j'ai l'impression que c'est l'enseignement à l'ancienne que j'ai eu du latin qui m'a servi, qui m'a fait aimer la langue et la culture et que pour les langues vivantes, c'est l'enseignement soit disant moderne qui m'a fait les détester profondément et pire m'obliger aujourd'hui à reprendre seule de mon côté les bases que l'école française n'a pas jugé utiles de me donner. Alors oui l'enseignement à l'ancienne du latin n'est pas adapté aux langues vivantes (il manque de manière évidente la pratique orale de la langue) mais je me dis que baser à l'heure actuelle l'enseignement des langues vivantes sur un enseignement à l'ancienne (type latin) associé avec une partie ludique orale de pratique de la langue est la bonne solution, en tout cas celle qui m'aurait le plus convenu.
- FDNiveau 7
On peut atteindre un bon niveau en grammaire tout en ayant un vocabulaire limité (1500 à 2000 mots), donc il est logique que les enseignants de lycée et prépa mettent l’accent sur l’acquisition de vocabulaire pour permettre aux élèves d’atteindre un niveau avancé, puisque dans ces classes (surtout en prépa) la grammaire devrait déjà être assez bien connue, et avec 2000 mots il est très laborieux de lire de la littérature non simplifiée. Et bon, je ne suis pas prof de langue, mais je suppose que ceux qui font apprendre des listes de vocabulaire le font parce qu’ils ont constaté que leurs élèves manquaient de vocabulaire.Sulfolobus a écrit:- pourquoi un tel accent est mis sur le vocabulaire qui peut facilement s'acquérir sans trop d'aide.
- SulfolobusÉrudit
Honnêtement je n'y crois pas :FD a écrit:On peut atteindre un bon niveau en grammaire tout en ayant un vocabulaire limité (1500 à 2000 mots), donc il est logique que les enseignants de lycée et prépa mettent l’accent sur l’acquisition de vocabulaire pour permettre aux élèves d’atteindre un niveau avancé, puisque dans ces classes (surtout en prépa) la grammaire devrait déjà être assez bien connue, et avec 2000 mots il est très laborieux de lire de la littérature non simplifiée. Et bon, je ne suis pas prof de langue, mais je suppose que ceux qui font apprendre des listes de vocabulaire le font parce qu’ils ont constaté que leurs élèves manquaient de vocabulaire.Sulfolobus a écrit:- pourquoi un tel accent est mis sur le vocabulaire qui peut facilement s'acquérir sans trop d'aide.
- déjà parce que je ne pense qu'un étudiant scientifique normal ait le temps de consacrer plusieurs heures par semaine à l'apprentissage de 400 mots de vocabulaire ;
- ensuite, parce que je pense que personne ne peut digérer 400 mots de vocabulaire hebdomadaire sans les pratiquer : or on ne peut pas les pratiquer ;
- enfin, je doute vraiment que le vocabulaire que j'ai appris (ou plutôt que je n'ai pas appris) ait un quelconque intérêt pour lire de la littérature. Quant à son utilité pour lire des textes modernes de presse ou un peu techniques, je trouve qu'il vaut mille fois mieux donner le texte avec un dictionnaire que de faire 400 mots et ne pas faire lire le texte à la fin.
Sans parler du fait qu'il était évident que pour la plupart d'entre nous la grammaire n'était pas acquise (puisqu'on a fait partie des générations où les consignes étaient pas trop de grammaire) (et je ne parle pas du lycée où un tiers de la classe ne connaissait pas le présent BE + ING... alors la chasse à la baleine dans tout ça...).
Je ne comprends pas pourquoi ils font ça et pourquoi c'est si commun. Et je n'en vois pas l'intérêt puisque les élèves ne l'apprennent pas d'une part et d'autre part sont dégoûtés de l'anglais.
- Ma'amÉrudit
Igniatius a écrit:Mais sérieusement, il y avait des gens qui pensait cet apprentissage efficace ?
Ben oui...
Je me disais que c'était pas mal de commencer à un âge où leur oreille est encore assez "plastique" et où ils n'ont pas encore les inhibitions de l'adolescence.
On passe par le jeu, on fait énormément d'oral, ils ont tous la main levée.
Les semaines où je fais sauter l'anglais (ça arrive... ), ils le vivent comme une punition.
Enfin au même titre que si on fait sauter sport ou chorale. Bizarrement, personne ne râle si je dis : "On ne fait pas grammaire aujourd'hui" ou alors "Pas de dictée cette semaine"... :lol!:
Normal, ça n'arrive jamais !
- nicolinNiveau 5
En fait, l'apprentissage est efficace pour le moyen terme, c'est-à-dire jusqu'à la fin de la 6ème. Ensuite, la motivation des élèves décroit toujours aussi prodigieusement, peut-être par timidité (difficile de se prêter au jeu d'une prononciation étrangère devant ses copains et copines) peut-être aussi parce que les élèves croient qu'il faut un "don" particulier pour réussir en langues alors que pour les autres matières il faut du travail.
Mais jusqu'en 5° environ, les élèves conservent leur bagage du primaire. Le problème, c'est qu'ils le posent.
Mais jusqu'en 5° environ, les élèves conservent leur bagage du primaire. Le problème, c'est qu'ils le posent.
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http://audioblog.arteradio.com/blog/patchworks/
- Ma'amÉrudit
Le vrai problème, c'est l'âge bête en fait ! :lol!:
- SimgajulNeoprof expérimenté
Je ne vois pas en quoi la peine de mort et le port d'arme aux USA sont des sujets moins valables que d'autres... Ils permettent de se baser sur des chiffres, des faits contrairement à d'autres points de civilisation. Maintenant, il y a plein d'autres sujets mais parler d'un pays sans se concentrer sur un point en particulier, cela se résume à faire des généralités, et cela n'a aucun intérêt.
Perso, ce qui me dérange le plus dans la civi au collège, c'est le fait de véhiculer autant de stéréotype. "les anglais mangent de la dinde à noël, ils ont des crakers et ils chantent des christmas carols"... Ben non! c'est pas vrai... mais c'est pas grave.
Quand je vois mon bouquin de 5e qui montre un gamin roux avec une chemise verte pour que les élèves disent qu'il est irlandais, ça me dérange.
Perso, ce qui me dérange le plus dans la civi au collège, c'est le fait de véhiculer autant de stéréotype. "les anglais mangent de la dinde à noël, ils ont des crakers et ils chantent des christmas carols"... Ben non! c'est pas vrai... mais c'est pas grave.
Quand je vois mon bouquin de 5e qui montre un gamin roux avec une chemise verte pour que les élèves disent qu'il est irlandais, ça me dérange.
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When you doubt your power, you give power to your doubt.
- SulfolobusÉrudit
Oui mais il n'y a pas que ça. Alors pourquoi le faire tout le temps ? (sans parler qu'en tout cas dans mon cas, ça aurait pu être mieux que : "les américains sont des arriérés finis qui portent des armes et tuent des criminels innocents...". Un peu de fond n'aurait pas fait de mal. Mais j'imagine bien la difficulté de faire des cours sur ce sujet si à la base le professeur n'est pas du tout spécialiste des USA.)Simgajul a écrit:Je ne vois pas en quoi la peine de mort et le port d'arme aux USA sont des sujets moins valables que d'autres... Ils permettent de se baser sur des chiffres, des faits contrairement à d'autres points de civilisation. Maintenant, il y a plein d'autres sujets mais parler d'un pays sans se concentrer sur un point en particulier, cela se résume à faire des généralités, et cela n'a aucun intérêt.
Pourquoi ne pas parler de l'IRA en Irlande du Nord, de l'histoire de la GB ou des USA, des mouvements d'égalité des droits dans les années 60, des relations indiens/côlons, des parcs naturels, de la nourriture américaine, de l'importance de l'immigration, de l'interdiction de l'alcool et ses conséquences dans les années 20, de la guerre du Vietnam, de la guerre froide vue des USA, de l'assassinat de Kennedy, du Mayflower, de Thanksgiving, de la fondation des USA, de la guerre de Sécession ?
Et pourquoi se limiter aux USA ? Pourquoi ne jamais parler (ou presque) de ce qu'il se fait en Australie, en Irlande, au Royaume-Uni, dans les ex-colonies anglophones ?
Pourquoi le fond est si faible en LV alors qu'il est bien plus important en lettres anciennes ?
On leur fait vraiment faire ça ?Perso, ce qui me dérange le plus dans la civi au collège, c'est le fait de véhiculer autant de stéréotype. "les anglais mangent de la dinde à noël, ils ont des crakers et ils chantent des christmas carols"... Ben non! c'est pas vrai... mais c'est pas grave.
Quand je vois mon bouquin de 5e qui montre un gamin roux avec une chemise verte pour que les élèves disent qu'il est irlandais, ça me dérange.
- ysabelDevin
Dans mes années lycée, on voyait un peu de tout cela durant 3 ans...Sulfolobus a écrit:Oui mais il n'y a pas que ça. Alors pourquoi le faire tout le temps ? (sans parler qu'en tout cas dans mon cas, ça aurait pu être mieux que : "les américains sont des arriérés finis qui portent des armes et tuent des criminels innocents...". Un peu de fond n'aurait pas fait de mal. Mais j'imagine bien la difficulté de faire des cours sur ce sujet si à la base le professeur n'est pas du tout spécialiste des USA.)Simgajul a écrit:Je ne vois pas en quoi la peine de mort et le port d'arme aux USA sont des sujets moins valables que d'autres... Ils permettent de se baser sur des chiffres, des faits contrairement à d'autres points de civilisation. Maintenant, il y a plein d'autres sujets mais parler d'un pays sans se concentrer sur un point en particulier, cela se résume à faire des généralités, et cela n'a aucun intérêt.
Pourquoi ne pas parler de l'IRA en Irlande du Nord, de l'histoire de la GB ou des USA, des mouvements d'égalité des droits dans les années 60, des relations indiens/côlons, des parcs naturels, de la nourriture américaine, de l'importance de l'immigration, de l'interdiction de l'alcool et ses conséquences dans les années 20, de la guerre du Vietnam, de la guerre froide vue des USA, de l'assassinat de Kennedy, du Mayflower, de Thanksgiving, de la fondation des USA, de la guerre de Sécession ?
Et pourquoi se limiter aux USA ? Pourquoi ne jamais parler (ou presque) de ce qu'il se fait en Australie, en Irlande, au Royaume-Uni, dans les ex-colonies anglophones ?
Pourquoi le fond est si faible en LV alors qu'il est bien plus important en lettres anciennes ?
On leur fait vraiment faire ça ?Perso, ce qui me dérange le plus dans la civi au collège, c'est le fait de véhiculer autant de stéréotype. "les anglais mangent de la dinde à noël, ils ont des crakers et ils chantent des christmas carols"... Ben non! c'est pas vrai... mais c'est pas grave.
Quand je vois mon bouquin de 5e qui montre un gamin roux avec une chemise verte pour que les élèves disent qu'il est irlandais, ça me dérange.
Tout a bien changé
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- gnafron2004Grand sage
Mais non, c'est toujours ce qui se fait ysabel!
Je ne sais pas ce que sulfolobus cherche, mais je refuse de jouer à ce jeu. On a compris, on est nuls. C'est bon.
Je ne sais pas ce que sulfolobus cherche, mais je refuse de jouer à ce jeu. On a compris, on est nuls. C'est bon.
- yogiSage
Etant en outre-mer ,je varie en civi selon ma situation géographique: Australie, Nouvelle-Zélande,Afrique du Sud... Tous les ans je fais différents pays.
Par contre j'ai fait souvent fait Noel en Angleterre et il y avait bien de la dinde, du Xmas pudding, des crackers et des gamins qui frappaient aux portes pour chanter donc désolée, mais c'est vrai.
Par contre j'ai fait souvent fait Noel en Angleterre et il y avait bien de la dinde, du Xmas pudding, des crackers et des gamins qui frappaient aux portes pour chanter donc désolée, mais c'est vrai.
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"Jboirai du lait le jour où les vaches mangeront du raisin!"
- SimgajulNeoprof expérimenté
yogi a écrit:Etant en outre-mer ,je varie en civi selon ma situation géographique: Australie, Nouvelle-Zélande,Afrique du Sud... Tous les ans je fais différents pays.
Par contre j'ai fait souvent fait Noel en Angleterre et il y avait bien de la dinde, du Xmas pudding, des crackers et des gamins qui frappaient aux portes pour chanter donc désolée, mais c'est vrai.
oui mais c'est pas QUE ça... il y a aussi un bon paquet de musulmans/juifs qui comme en France ne fête pas noël, et on ne les évoque pas.
Sinon, je suis tout à fait d'accord avec Gnafron, on fait toujours le reste.
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When you doubt your power, you give power to your doubt.
- yogiSage
Simgajul a écrit:yogi a écrit:Etant en outre-mer ,je varie en civi selon ma situation géographique: Australie, Nouvelle-Zélande,Afrique du Sud... Tous les ans je fais différents pays.
Par contre j'ai fait souvent fait Noel en Angleterre et il y avait bien de la dinde, du Xmas pudding, des crackers et des gamins qui frappaient aux portes pour chanter donc désolée, mais c'est vrai.
oui mais c'est pas QUE ça... il y a aussi un bon paquet de musulmans/juifs qui comme en France ne fête pas noël, et on ne les évoque pas.
Sinon, je suis tout à fait d'accord avec Gnafron, on fait toujours le reste.
Les gamins le savent très bien qu'on ne fête pas tous Noel. Les crackers et les Xmas carols c'est une tradition qui n'a pas d'équivalent en France.
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"Jboirai du lait le jour où les vaches mangeront du raisin!"
- FDNiveau 7
Je n’ai pas dit qu’il était raisonnable de demander aux élèves d’apprendre 400 mots par semaine (d’ailleurs c’est tellement peu raisonnable que je ne crois pas qu’un enseignant le demanderait s’il ne s’agissait pas en grande partie de révisions…).Sulfolobus a écrit:Honnêtement je n'y crois pas :
- déjà parce que je ne pense qu'un étudiant scientifique normal ait le temps de consacrer plusieurs heures par semaine à l'apprentissage de 400 mots de vocabulaire ;
- ensuite, parce que je pense que personne ne peut digérer 400 mots de vocabulaire hebdomadaire sans les pratiquer : or on ne peut pas les pratiquer ;
- enfin, je doute vraiment que le vocabulaire que j'ai appris (ou plutôt que je n'ai pas appris) ait un quelconque intérêt pour lire de la littérature. Quant à son utilité pour lire des textes modernes de presse ou un peu techniques, je trouve qu'il vaut mille fois mieux donner le texte avec un dictionnaire que de faire 400 mots et ne pas faire lire le texte à la fin.
Je ne crois pas à l’existence de ce « vocabulaire inutile » dont j’entends régulièrement parler sur des sites consacrés à l’apprentissage des langues. J’ai bien pensé aussi qu’on nous faisait apprendre des mots qui ne servaient à rien quand j’étais au lycée, mais depuis j’ai eu le temps de réaliser que j’avais tort. Chaque langue a un relativement petit nombre de mots qui sont fréquemment utilisés (en anglais, il paraît qu’avec les 2000 mots les plus fréquents on comprend environ 80 % des mots de n’importe quel texte), donc dès qu’on connaît quelques milliers de mots on apprend des mots qui ne sont pas très courants pris individuellement, mais si on refuse d’apprendre ces mots sous prétexte qu’ils seraient inutiles on ne pourra jamais lire couramment.
Mais si les profs avaient décidé de répéter les mêmes sujets basiques pour que ceux qui étaient en retard puissent suivre, ceux qui avaient un meilleur niveau n’auraient pas pu progresser et ça n’aurait pas été non plus.Sans parler du fait qu'il était évident que pour la plupart d'entre nous la grammaire n'était pas acquise (puisqu'on a fait partie des générations où les consignes étaient pas trop de grammaire) (et je ne parle pas du lycée où un tiers de la classe ne connaissait pas le présent BE + ING... alors la chasse à la baleine dans tout ça...).
Pour la chasse à la baleine, ça devait être un extrait de Moby-Dick, qui est un grand classique de la littérature américaine.
- lumeekaExpert spécialisé
Je trouve moi aussi que la peine de mort et le port d'arme sont des sujets de civi plutôt intéressants.Simgajul a écrit:Je ne vois pas en quoi la peine de mort et le port d'arme aux USA sont des sujets moins valables que d'autres... Ils permettent de se baser sur des chiffres, des faits contrairement à d'autres points de civilisation. Maintenant, il y a plein d'autres sujets mais parler d'un pays sans se concentrer sur un point en particulier, cela se résume à faire des généralités, et cela n'a aucun intérêt.
Perso, ce qui me dérange le plus dans la civi au collège, c'est le fait de véhiculer autant de stéréotype. "les anglais mangent de la dinde à noël, ils ont des crakers et ils chantent des christmas carols"... Ben non! c'est pas vrai... mais c'est pas grave.
Quand je vois mon bouquin de 5e qui montre un gamin roux avec une chemise verte pour que les élèves disent qu'il est irlandais, ça me dérange.
Pour la dinde, les crackers avec les chapeaux ridicules, c'est complètement vrai (15 noëls passés en GB); ce dont les livres ne parlent pas, c'est la quantité d'alcool consommée et comment tout le monde dort en évacuant les gaz provoqués par les choux de Bruxelles. Et l'océan de cartes de vœux que les gens suspendent à un fil dans leur salon... ^^
yogi a écrit:Etant en outre-mer ,je varie en civi selon ma situation géographique: Australie, Nouvelle-Zélande,Afrique du Sud... Tous les ans je fais différents pays.
Par contre j'ai fait souvent fait Noel en Angleterre et il y avait bien de la dinde, du Xmas pudding, des crackers et des gamins qui frappaient aux portes pour chanter donc désolée, mais c'est vrai.
Je fais toujours l'Australie et la Nouvelle Zélande en 5e, on voit le vocabulaire sur les animaux (ears, tail, whiskers) et j'en profite pour faire les comparatifs, on lit sur Cook et ils découvrent les Aborigènes et les Maories.
Pendant le referendum, on a parlé de l’Écosse.
Pour l'Angleterre, je décentralise et leur parle beaucoup de ce que je connais le mieux : le Yorkshire. Ils apprennent même de nouveaux mots ("nout" et "out" pour "something" et "nothing" par exemple).
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Animals are my friends... and I don't eat my friends. George Bernard Shaw
https://www.facebook.com/sansvoixpaca/
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- SimgajulNeoprof expérimenté
[quote="lumeeka"]
Pour la dinde, les crackers avec les chapeaux ridicules, c'est complètement vrai (15 noëls passés en GB); ce dont les livres ne parlent pas, c'est la quantité d'alcool consommée et comment tout le monde dort en évacuant les gaz provoqués par les choux de Bruxelles. Et l'océan de cartes de vœux que les gens suspendent à un fil dans leur salon... ^^ [quote="lumeeka"]
Je pense qu'on dit toutes les trois la même chose, je ne dis pas de ne pas l’évoquer, mais simplement de le modérer. Je ne nie pas l'existence des crackers et autres puddings (même si dans la famille de mon mari, il n'y a ni crackers ni puddings mais plutôt des minced pies... tout aussi dégeu en passant). Mais je pense qu'il est de notre devoir de modérer, d'expliquer qu'il n'y a pas une façon de faire.
Quand j'ai expliqué à mes 3e l'année dernière que ce serait bien qu'ils parlent de leur noël à nos correspondants. Certains ne voyaient pas l’intérêt de parler de leurs traditions familiales car ils étaient musulmans/famille monoparentale/juifs..., et quand je leur ai expliqué que la prof racontait surement que les français mangent du foie gras, des huitres, de la dinde aux marrons et qu'ensuite on va a la messe de minuit... Ils ont fait tilt. Mais c’était pas si évident que ça. Les collégiens aiment les stéréotypes, ils s'y accrochent, et les manuels n'aident pas à mettre de la nuance.
Je trouve moi aussi que la peine de mort et le port d'arme sont des sujets de civi plutôt intéressants.Simgajul a écrit:Je ne vois pas en quoi la peine de mort et le port d'arme aux USA sont des sujets moins valables que d'autres... Ils permettent de se baser sur des chiffres, des faits contrairement à d'autres points de civilisation. Maintenant, il y a plein d'autres sujets mais parler d'un pays sans se concentrer sur un point en particulier, cela se résume à faire des généralités, et cela n'a aucun intérêt.
Perso, ce qui me dérange le plus dans la civi au collège, c'est le fait de véhiculer autant de stéréotype. "les anglais mangent de la dinde à noël, ils ont des crakers et ils chantent des christmas carols"... Ben non! c'est pas vrai... mais c'est pas grave.
Quand je vois mon bouquin de 5e qui montre un gamin roux avec une chemise verte pour que les élèves disent qu'il est irlandais, ça me dérange.
Pour la dinde, les crackers avec les chapeaux ridicules, c'est complètement vrai (15 noëls passés en GB); ce dont les livres ne parlent pas, c'est la quantité d'alcool consommée et comment tout le monde dort en évacuant les gaz provoqués par les choux de Bruxelles. Et l'océan de cartes de vœux que les gens suspendent à un fil dans leur salon... ^^ [quote="lumeeka"]
Je pense qu'on dit toutes les trois la même chose, je ne dis pas de ne pas l’évoquer, mais simplement de le modérer. Je ne nie pas l'existence des crackers et autres puddings (même si dans la famille de mon mari, il n'y a ni crackers ni puddings mais plutôt des minced pies... tout aussi dégeu en passant). Mais je pense qu'il est de notre devoir de modérer, d'expliquer qu'il n'y a pas une façon de faire.
Quand j'ai expliqué à mes 3e l'année dernière que ce serait bien qu'ils parlent de leur noël à nos correspondants. Certains ne voyaient pas l’intérêt de parler de leurs traditions familiales car ils étaient musulmans/famille monoparentale/juifs..., et quand je leur ai expliqué que la prof racontait surement que les français mangent du foie gras, des huitres, de la dinde aux marrons et qu'ensuite on va a la messe de minuit... Ils ont fait tilt. Mais c’était pas si évident que ça. Les collégiens aiment les stéréotypes, ils s'y accrochent, et les manuels n'aident pas à mettre de la nuance.
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