- JohnMédiateur
http://www.sueddeutsche.de/bildung/migrationsproblematik-in-der-schule-wir-brauchen-lehrer-die-anderssein-verstehen-1.2124821Ein Drittel aller Schüler in Deutschland hat inzwischen ausländische Wurzeln und muss ein Leben voller Widersprüche meistern. Damit das gelingt, sollten auch die Lehrerzimmer multikulturell werden.
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- nigousseHabitué du forum
Re: Intégration et scolarité en Allemagne : "Nous avons besoin de profs qui comprennent l'altérité".
J'ai essayé de lire l'article mais mon allemand est vraiment rouillé, quelqu'un peut-il en faire un résumé?
- KimberliteExpert
Re: Intégration et scolarité en Allemagne : "Nous avons besoin de profs qui comprennent l'altérité".
Je vais essayer de résumer ce qui se dit (attention, je ne suis pas prof d'allemand ni traductrice, et je ne veux pas y passer des heures...).
L'article est introduit avec un titre et un chapô qui disent que, comme un tiers des élèves est d'origine étrangère (de "racine" étrangère), il faudrait aussi qu'il y ait plus de profs d'origine étrangère.
Ceci commence par l'histoire d'un gamin qui insulte sa prof en lui disant "je te baise, espèce de ***". La prof sanctionne et demande un rendez-vous avec le père d'origine russe qui vit depuis 11 ans en Allemagne.
Le père veut bien venir, mais seulement avec son fils, pour qu'il puisse se défendre/se justifier. Le gamin dit qu'il veut bien être plus calme, mais qu'il veut montrer à son père qu'il sait se défendre.Ce n'est pas la première fois que cet élève doit se positionner entre les règles de la prof et les attente de son père comme un enfant sûr de lui. (J'avoue ne pas bien comprendre l'intérêt de cette mise en route de l'article. J'imagine que l'auteur veut montrer qu'il y a un conflit culturel...).
Ensuite on revient sur les 30% d'élèves d'origine étrangère alors que les profs ne seraient que 1 à 6% d'origine étrangère.
Ensuite, ils enchaînent sur le clivage entre élèves et proposent des solutions: plus de profs d'origine étrangère? Des aides à la traduction? Des conciliateurs culturels qui permettraient d'éviter dans la prochaine étude PISA que les élèves de 15 ans d'origine étrangère aient en moyenne deux ans de retard sur ceux d'origine allemande?
Ensuite, ils prennent l'exemple d'une prof d'origine turque, qui est une des rares et est représentante de "Ecole sans racisme". un projet fondé dans les années 90 après que des cocktails molotov aient été envoyé sur un foyer de demandeurs d'asiles. Pour cette prof, ce n'est pas sans raisons que les élèves d'origine étrangère ne vont que rarement dans les études menant à l'enseignement. Sans parler du fait qu'une part plus faible a le bac.
La liste de ses raisons:
- un manque de personnes servant de modèle. Les parents n'ont pas étudié, ou ont eu de mauvais pédagogues comme des profs mandatés par la Turquie pour des cours de soutien. D'où une mauvais image des professeurs par exemple chez les turcs.
- dans beaucoup de familles, on garde à l'esprit jusqu'à la troisième génération que l'on est que des hôtes (pas destinés à rester). Du coup, des études comme le droit ou l'enseignement ne semblent pas utiles (contrairement à des études de médecine ou d'ingénieur, qui pourront servir ailleurs).
- l'enseignement est fixé à la langue. Du coup les personnes qui ne sont pas de langue maternelle allemande ont un manque, durant toute leur vie et particulièrement à l'écrit.
Alors, que faire? Il est évident qu'il faut plus d'enseignants d'origine étrangère. Mais il est bien plus difficile de les obtenir.
L'enseignante (Kleff) souhaite une grande campagne pour plus diversité dans toute la société. Et, de là, plus de "Mentorenprogrammen" pour les étudiants (pas compris ce qu'est un "Mentorenprogramm).
Après ils donnent des exemples de choses faites dans ce sens (pour encourager les étudiants d'origine étrangère à devenir prof), mais ça serait à étendre. Si j'ai bien compris, ils parlent même d'un exemple de places réservée...
Ensuite, ils expliquent qu'une politique du CDU avait parlé de favoriser les gens d'origine étrangère dans les services de l'état (administration et enseignement). Les médias ont interprété ça comme la demande de quotas de 20% de personnes d'origine étrangère chez les profs, ce qu'elle avait rapidement démenti mais qui a lancé ce débat dans la société.
Ensuite, ils débattent le problème des quotas: serait-ce juste, comment définir des "origines étrangères" (combien de générations, , est-ce que ça vaut aussi pour les personnes d'origine autrichienne, etc...).
La définition de ce qui manque est par contre très simple: on manque de profs qui soient capables d'avoir plusieurs "points de vue" (je ne retrouve plus l'expression française) sur les élèves et les parents qui ont du mal à s'intégrer dans le système scolaire allemand.
Qui comprennent qu'il est plus important pour beaucoup d'élèves que les plus grands s'occupent des plus jeunes à la maison, plutôt que d'être à l'heure à l'école. Et qui soient pourtant capables de rendre compréhensibles aux familles les règles allemandes.
***********************************************
Franchement, je suis très déçue par cet article... ils parlent de lutter pour l'intégration, et j'ai l'impression qu'ils ressortent des clichés éculés: les étrangers qui ne comprennent pas pourquoi il faut être à l'heure...
Je trouve aussi étonnant qu'ils ne puissent pas imaginer que des profs d'origine allemande soient capables aussi de prendre en compte l'origine de leurs élèves et les différences culturelles...
K.
L'article est introduit avec un titre et un chapô qui disent que, comme un tiers des élèves est d'origine étrangère (de "racine" étrangère), il faudrait aussi qu'il y ait plus de profs d'origine étrangère.
Ceci commence par l'histoire d'un gamin qui insulte sa prof en lui disant "je te baise, espèce de ***". La prof sanctionne et demande un rendez-vous avec le père d'origine russe qui vit depuis 11 ans en Allemagne.
Le père veut bien venir, mais seulement avec son fils, pour qu'il puisse se défendre/se justifier. Le gamin dit qu'il veut bien être plus calme, mais qu'il veut montrer à son père qu'il sait se défendre.Ce n'est pas la première fois que cet élève doit se positionner entre les règles de la prof et les attente de son père comme un enfant sûr de lui. (J'avoue ne pas bien comprendre l'intérêt de cette mise en route de l'article. J'imagine que l'auteur veut montrer qu'il y a un conflit culturel...).
Ensuite on revient sur les 30% d'élèves d'origine étrangère alors que les profs ne seraient que 1 à 6% d'origine étrangère.
Ensuite, ils enchaînent sur le clivage entre élèves et proposent des solutions: plus de profs d'origine étrangère? Des aides à la traduction? Des conciliateurs culturels qui permettraient d'éviter dans la prochaine étude PISA que les élèves de 15 ans d'origine étrangère aient en moyenne deux ans de retard sur ceux d'origine allemande?
Ensuite, ils prennent l'exemple d'une prof d'origine turque, qui est une des rares et est représentante de "Ecole sans racisme". un projet fondé dans les années 90 après que des cocktails molotov aient été envoyé sur un foyer de demandeurs d'asiles. Pour cette prof, ce n'est pas sans raisons que les élèves d'origine étrangère ne vont que rarement dans les études menant à l'enseignement. Sans parler du fait qu'une part plus faible a le bac.
La liste de ses raisons:
- un manque de personnes servant de modèle. Les parents n'ont pas étudié, ou ont eu de mauvais pédagogues comme des profs mandatés par la Turquie pour des cours de soutien. D'où une mauvais image des professeurs par exemple chez les turcs.
- dans beaucoup de familles, on garde à l'esprit jusqu'à la troisième génération que l'on est que des hôtes (pas destinés à rester). Du coup, des études comme le droit ou l'enseignement ne semblent pas utiles (contrairement à des études de médecine ou d'ingénieur, qui pourront servir ailleurs).
- l'enseignement est fixé à la langue. Du coup les personnes qui ne sont pas de langue maternelle allemande ont un manque, durant toute leur vie et particulièrement à l'écrit.
Alors, que faire? Il est évident qu'il faut plus d'enseignants d'origine étrangère. Mais il est bien plus difficile de les obtenir.
L'enseignante (Kleff) souhaite une grande campagne pour plus diversité dans toute la société. Et, de là, plus de "Mentorenprogrammen" pour les étudiants (pas compris ce qu'est un "Mentorenprogramm).
Après ils donnent des exemples de choses faites dans ce sens (pour encourager les étudiants d'origine étrangère à devenir prof), mais ça serait à étendre. Si j'ai bien compris, ils parlent même d'un exemple de places réservée...
Ensuite, ils expliquent qu'une politique du CDU avait parlé de favoriser les gens d'origine étrangère dans les services de l'état (administration et enseignement). Les médias ont interprété ça comme la demande de quotas de 20% de personnes d'origine étrangère chez les profs, ce qu'elle avait rapidement démenti mais qui a lancé ce débat dans la société.
Ensuite, ils débattent le problème des quotas: serait-ce juste, comment définir des "origines étrangères" (combien de générations, , est-ce que ça vaut aussi pour les personnes d'origine autrichienne, etc...).
La définition de ce qui manque est par contre très simple: on manque de profs qui soient capables d'avoir plusieurs "points de vue" (je ne retrouve plus l'expression française) sur les élèves et les parents qui ont du mal à s'intégrer dans le système scolaire allemand.
Qui comprennent qu'il est plus important pour beaucoup d'élèves que les plus grands s'occupent des plus jeunes à la maison, plutôt que d'être à l'heure à l'école. Et qui soient pourtant capables de rendre compréhensibles aux familles les règles allemandes.
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Franchement, je suis très déçue par cet article... ils parlent de lutter pour l'intégration, et j'ai l'impression qu'ils ressortent des clichés éculés: les étrangers qui ne comprennent pas pourquoi il faut être à l'heure...
Je trouve aussi étonnant qu'ils ne puissent pas imaginer que des profs d'origine allemande soient capables aussi de prendre en compte l'origine de leurs élèves et les différences culturelles...
K.
- JohnMédiateur
Re: Intégration et scolarité en Allemagne : "Nous avons besoin de profs qui comprennent l'altérité".
C'est aussi ce que j'ai ressenti à la lecture de la version allemande.Franchement, je suis très déçue par cet article... ils parlent de lutter pour l'intégration, et j'ai l'impression qu'ils ressortent des clichés éculés: les étrangers qui ne comprennent pas pourquoi il faut être à l'heure...
Je trouve aussi étonnant qu'ils ne puissent pas imaginer que des profs d'origine allemande soient capables aussi de prendre en compte l'origine de leurs élèves et les différences culturelles...
Merci Kinette pour ce travail sur le texte
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
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- klaus2Habitué du forum
Re: Intégration et scolarité en Allemagne : "Nous avons besoin de profs qui comprennent l'altérité".
C'est très démagogique, du genre : "je réussis mal à l'école parce que les profs sont racistes". Et un quota pour devenir prof quand on est Turc? nul, zéro.
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