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nuages
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Neotit, je ressens un malaise quotidien que je ne parviens pas à expliquer - Page 2 Empty Re: Neotit, je ressens un malaise quotidien que je ne parviens pas à expliquer

par nuages Sam 20 Sep - 12:32
FiatLux a écrit:Je repense tous les jours à mon ancien établissement qui me manque terriblement, plus que je ne l'aurais cru. Mes collègues me manquent (je ne l'aurais jamais cru avant), les lieux me manquent, les élèves me manquent.
J'ai l'impression de perdre goût à mon métier que j'aimais l'année dernière
D'après ce que tu écris, ton malaise n'est pas lié au métier mais à l'établissement où tu es, qui te déplait par rapport à celui où tu enseignais l'an dernier. Mais tu vas sans doute t'y intégrer petit à petit. Sinon, la solution sera une mutation.  Personnellement je me sens bien dans mon lycée mais je n'aime plus le travail que l'Education Nationale me demande de faire depuis quelques années .
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Neotit, je ressens un malaise quotidien que je ne parviens pas à expliquer - Page 2 Empty Re: Neotit, je ressens un malaise quotidien que je ne parviens pas à expliquer

par Reine Margot Sam 20 Sep - 12:37
Oui c'est connu, avec l'un des taux de suicides les plus importants avec les policiers...Rien d'étonnant puisque le prof est face à la classe, en 1ere ligne, donc face à tous les problèmes sociaux et notamment qu'il fait un métier schizophrène: on doit transmettre des programmes à des classes qui s'en fichent alors que d'un autre côté le prof a de moins en moins d'outils pour asseoir son autorité: pas de lignes à copier, parents qui contestent tout, administration qui soutient plus ou moins...

On deviendrait fou à moins.
Dans un autre registre de métier qui rend fou, voir le film "Hipocrate" sur l'hôpital.

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par YoKonoké Sam 20 Sep - 12:49
Reine Margot a écrit:Oui c'est connu, avec l'un des taux de suicides les plus importants avec les policiers...Rien d'étonnant puisque le prof est face à la classe, en 1ere ligne, donc face à tous les problèmes sociaux et notamment qu'il fait un métier schizophrène: on doit transmettre des programmes à des classes qui s'en fichent alors que d'un autre côté le prof a de moins en moins d'outils pour asseoir son autorité: pas de lignes à copier, parents qui contestent tout, administration qui soutient plus ou moins...

On deviendrait fou à moins.
Dans un autre registre de métier qui rend fou, voir le film "Hipocrate" sur l'hôpital.

Neotit, je ressens un malaise quotidien que je ne parviens pas à expliquer - Page 2 2252222100
Hippocrate est une plongée très réaliste dans le quotidien d'un service d'hôpital. Et tout le monde se dit "ça va aller" en permanence pour ne pas devenir fou !
C'est marrant j'ai aussi été tentée de comparer cette réalité avec celle vécue dans les établissements scolaires. Mais nous au moins ne sommes pas confrontés à la mort !
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Neotit, je ressens un malaise quotidien que je ne parviens pas à expliquer - Page 2 Empty Re: Neotit, je ressens un malaise quotidien que je ne parviens pas à expliquer

par Pseudo Sam 20 Sep - 13:19
Oui, très bon film Hipocrate !

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pailleauquebec
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Neotit, je ressens un malaise quotidien que je ne parviens pas à expliquer - Page 2 Empty Re: Neotit, je ressens un malaise quotidien que je ne parviens pas à expliquer

par pailleauquebec Sam 20 Sep - 14:48
Je pense que ce genre de malaise n'est pas inutile, c'est une sorte de conseil que vous envoie votre cerveau pour vous dire de vous ménager.

Je vous conseillerais de faire du sport, des loisirs, de profiter de la vie. J'espère que votre emploi du temps vous permet de souffler un peu.

J'imagine qu'avec le temps, les raisons encore assez obscures de ce malaise, vont se décanter.

Il faut dire aussi que l'entrée dans la vie active est un moment de transition, plus votre changement de région, de collège, et tout le reste. Cela fait déjà beaucoup de changements qui peuvent être angoissants.

Il est possible dans ces moments de se faire temporairement aider par un psychiatre comportementaliste (on pense à votre peur de conduire qui semble pénalisante). Encore faut il en trouver un qui convienne.

Je conseillerais donc si possible de profiter de la vie et de se laisser du temps.

ps : ne pas trop trainer sur néoprof qui est un site très pessimiste sur notre métier, de la même manière éviter les collègues trop dépités sur leur métier (il en reste suffisamment qui y croient).
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Neotit, je ressens un malaise quotidien que je ne parviens pas à expliquer - Page 2 Empty Re: Neotit, je ressens un malaise quotidien que je ne parviens pas à expliquer

par pmuller Sam 20 Sep - 14:52
KaLà. a écrit:
Reine Margot a écrit:Oui c'est connu, avec l'un des taux de suicides les plus importants avec les policiers...Rien d'étonnant puisque le prof est face à la classe, en 1ere ligne, donc face à tous les problèmes sociaux et notamment qu'il fait un métier schizophrène: on doit transmettre des programmes à des classes qui s'en fichent alors que d'un autre côté le prof a de moins en moins d'outils pour asseoir son autorité: pas de lignes à copier, parents qui contestent tout, administration qui soutient plus ou moins...

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Dans un autre registre de métier qui rend fou, voir le film "Hipocrate" sur l'hôpital.

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Hippocrate est une plongée très réaliste dans le quotidien d'un service d'hôpital. Et tout le monde se dit "ça va aller" en permanence pour ne pas devenir fou !
C'est marrant j'ai aussi été tentée de comparer cette réalité avec celle vécue dans les établissements scolaires. Mais nous au moins ne sommes pas confrontés à la mort !
Je n'ai pas vu le film, mais fréquenté assez assidûment les hôpitaux à causes de personnes de ma famille hospitalisées (il vient un âge où on n'en sort plus, tout le monde a l'air d'aller à l'hôpital). Bref, ce que j'ai observé, c'est un certain blindage, sans doute nécessaire, mais aussi un manque cruel de personnel. Je m'occupais toujours d'autres patients qui appelaient par des portes ouvertes qu'on vienne les aider à se lever, qu'on leur apporte ci ou çà, qu'on leur ouvre le volet, leur ferme la fenêtre, leur donne à boire... Il n'y avait jamais personne et le personnel était d'une grande indifférence à tous les appels.
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par Dimka Sam 20 Sep - 15:21
Reine Margot a écrit:Oui c'est connu, avec l'un des taux de suicides les plus importants avec les policiers...
Par simple curiosité, tu as des sources ? Au pif, j’aurais pensé aux agriculteurs, aux ouvriers, aux jobs pourris ou précaires, aux gens sans emploi voire dans la rue… J’ai voulu vérifier plus scientifiquement, mais je ne trouve rien de très précis, ni de très récent. Si j’en crois ce document : http://www.invs.sante.fr/publications/2010/suicide_activite_professionnelle_france/rapport_suicide_activite_professionnelle_france.pdf (p. 4, 6 sur le lecteur pdf), c’est un taux relativement faible, mais ils ne détaillent pas par métier précis et on peut raisonnablement penser que dans l’éducation, les profs sont en première ligne donc au-dessus de la moyenne.

Par ailleurs, des gens du domaine médical m’ont aussi dit que les profs… patata, patati : sauf que j’ai l’impression que les profs parlent plus, agissent plus (en allant chez un médecin, chez un psy) quand ils vont mal, alors que dans d’autres milieux, on n’y pense pas ou ça ne se fait pas. Et les profs ont plus de possibilités pour médiatiser leurs problèmes. Tout comme les policiers qui ont des syndicats organisés et capables d’avoir l’oreille des médias.

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par User17706 Sam 20 Sep - 15:32
Lors d'une conversation informelle un psychiatre m'a formellement certifié (on était venu à en parler) que les professeurs n'étaient pas spécialement sur-représentés dans le public de sa profession. Je n'ai pas effectué de vérification, mais comme Dimka, j'attends quand même une source, ayant entendu deux discours contradictoires à ce sujet.
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par Emilie974 Sam 20 Sep - 15:55
Je suis contente de trouver ce témoignage-là parce que c'est exactement ce que je vis depuis la rentrée.
Je suis T1 moi aussi, TZR affectée à la fois dans un collège et un lycée. Enseigner au lycée était un véritable stress pour moi car, non seulement, je n'avais jamais expérimenté ce niveau mais j'ai découvert du jour pour le lendemain que je devais prendre en charge deux premières et une seconde à l'année ! Résultat : énorme montée d'angoisse et depuis ça n'arrête plus.
Pourtant, je m'en sors à peu près mais j'ignore totalement pourquoi, aujourd'hui encore, je me rends systématiquement au boulot avec la boule au ventre et pourquoi j'ai totalement perdu l'envie de faire cours.

Là je réagis parce que je n'ai pas l'intention de passer toute l'année dans cet état. Je vais aller voir un psy et je suis en train de chercher des trucs pour me motiver et pimenter les cours. J'aime bien tout ce qui est projet d'écriture et concours littéraires alors je suis en train de chercher quelque chose d'intéressant à faire avec ma pire classe en espérant que ça rendra mes heures avec elle moins pénible et que ça améliorera l'ambiance.
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par yogi Sam 20 Sep - 16:45
J'ai commencé à déchanter le jour où je suis passée titulaire en fait. J'ai eu des jours très heureux en tant que contractuelle; depuis ma titularisation, je suis déprimée par l'EN.

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par sandoval Sam 20 Sep - 16:47
Je pense que c'est normal de ressentir ça.

J'ai eu une bonne année de stage, sans trop de soucis et une année de neotit très difficile (établissement de fou, élèves infects, manque de considération) mais j'ai réussi à m'en sortir et ça fait déjà deux ans.

J'apprends peu à peu à m'adapter, improviser (pas tout le temps quand même), étant TZR, je tombe sur des élèves très différents.

J'y arrive (comment? je ne sais pas) pourtant je suis quelqu'un d'assez angoissé dans la vie (j'ai choisi prof...). Comme beaucoup, j'essaie de prendre de la distance, de voir des amis pour oublier une journée un peu longue. J'essaie aussi de retenir les vrais moments de "grâce" au boulot (réponse géniale d'un élève, fou rire avec un collègue pendant la récré, discussions passionnantes avec des collègues).

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par ore Sam 20 Sep - 16:57
J'ai ressenti ce malaise il y a 7 ans lorsque j'ai obtenu un poste fixe dans un établissement rural. Je devais faire mon trou au milieu de collègues en place depuis la construction du bâtiment dans les années 70. Je ne me sentais pas à ma place et puis le renouvellement s'est fait. Comme je n'étais plus la dernière arrivée, j'ai pris mes marques. Aujourd'hui, cela va beaucoup mieux mais mes collègues ne sont pas mes amis. J'ai appris à me concentrer sur ma vie et non celle du collège.
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par florestan Sam 20 Sep - 17:11
J'ai ressenti ce sentiment à plusieurs reprises. A mes débuts j'ai eu longtemps la nostalgie des études et l'entrée dans le monde du travail a été difficile. Je me sentais seule et pas sur la même longueur d'onde que mes collègues qui parlaient de leur vie déjà installée avec enfants maison etc.
Quand j'ai eu une mutation dans un collège hyper difficile, j'avais l'impression de passer dans la quatrième dimension à chaque fois que j'y allais, c'était horrible. Je ne supporte pas les cris les hurlements les bagarres ; J'étais servie. Les collègues étaient ou au trente sixième dessous ou en mode commando et je ne voulais pour moi ni de l'un ni de l'autre.
La dernière fois c'était il y a deux ans quand j'ai complété mon service en LP. Là aussi gros sentiment d'étrangeté. La laideur du lieu, la violence et le désarroi des élèves, la souffrance ou l'hyper blindage des collègues bref....
Mais je savais ce que je ressentais et je sais qu'il y a autre chose ailleurs et qu'il y a des postes tout à fait vivables (pour moi).
Al
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par Al Sam 20 Sep - 17:23
Je comprends moi aussi ce que tu ressens, je trouve très justes les choses écrites ici.
Année de stage idyllique, extatique... oui la chute est rude, le dispositif d'encadrement n'existe plus, parfois on aimait travailler avec son tuteur, ça disparait, les élèves sont moins faciles... et ça devient vite angoissant. En T1 j'avais souvent l'impression d'être en apnée et d'attendre que ça passe, que je change d'établissement, et inconsciemment que je retrouve le lieu de mon stage avec lequel je me sentais toujours liée (en gros ça revient à un déménagement forcé et on veut juste rentrer "chez soi"...). Je suis revenue dans mon établissement de stage une ou deux fois, revoir les élèves et les collègues, si tu peux faire ça n'hésite pas, ça fait beaucoup de bien et ça aide paradoxalement à assurer dans l'autre établissement. Certains collègues sont d'ailleurs devenus des amis et je me ressource en leur compagnie même si on ne se voit qu'une ou deux fois par an (distance). En T1 j'ai attendu un peu toute l'année de retrouver les sensations d'enseignement que j'avais connues l'an d'avant... ça n'est jamais arrivé car pas les mêmes élèves, et plus le regard du tuteur / de l'inspecteur... mais j'ai connu autre chose, la fierté de ne pas craquer et d'assurer un service dans des conditions difficiles, celle d'être vraiment "lâchée" et de survivre, d'être autonome, cohérente dans le discours face aux élèves. TZR pour l'instant ça me convient pour cet aspect jamais figé justement, je sais que je vais rencontrer plein d'élèves en peu de temps et qu'à chaque fois ce sera différent. Mes élèves de stage me manqueront très longtemps je pense, mais ils me donnent aussi la force d'en attendre des "comme eux" à nouveau dans ma carrière, je dois rester disponible et relativement saine d'esprit pour ça ^^

Je plussoie sur néoprof, j'adore ce forum mais j'avais aussi tendance à trop me connecter et à ne lire que les fils sur les problèmes avec les élèves, alors que mes classes ne posaient même pas forcément problème (mais j'avais peur que ça commence) et c'est très angoissant!!! Suspect

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par Pseudo Sam 20 Sep - 17:45
pmuller a écrit:

Je n'ai pas vu le film, mais fréquenté assez assidûment les hôpitaux à causes de personnes de ma famille hospitalisées (il vient un âge où on n'en sort plus, tout le monde a l'air d'aller à l'hôpital). Bref, ce que j'ai observé, c'est un certain blindage, sans doute nécessaire, mais aussi un manque cruel de personnel. Je m'occupais toujours d'autres patients qui appelaient par des portes ouvertes qu'on vienne les aider à se lever, qu'on leur apporte ci ou çà, qu'on leur ouvre le volet, leur ferme la fenêtre, leur donne à boire... Il n'y avait jamais personne et le personnel était d'une grande indifférence à tous les appels.

Ca marche ensemble. Quand on est plus assez nombreux pour répondre aux besoins, soit on souffre trop, soit on se blinde. Le manque d'empathie est un des signes du burn out. Les souffrances et les problèmes des autres sont devenus trop insupportables, on fini par ne plus les sentir. C'est un moyen de défense.

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par kero Sam 20 Sep - 17:46
C'est le début de l'année. Dans tous les cas une période qui peut être assez éprouvante (reprendre un rythme serré, se réveiller parfois bien plus tôt qu'à l'habitude, parler toute la journée, se trouver au milieu d'ado déchaînés).

Si en plus on arrive dans un nouvel établissement, s'y ajoute toutes les difficultés qui viennent de la nécessité de s'intégrer (rapidement) à un nouvel environnement, de nouvelles méthodes de travail, un public qui peut être différent de celui qu'on a connu en stage ... Si en prime on est TZR avec deux bahuts, ça fait deux environnements et méthodes à intégrer, Bref.

Avec tout ça, il y a largement de quoi être un peu morose. Moi, je suis tout bonnement épuisé et aujourd'hui j'ai passé la plus grosse partie de ma journée à essayer de me réveiller.

Il ne faut pas s'arrêter à ça. Le début de l'année n'est que le début de l'année.
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par Pseudo Sam 20 Sep - 17:49
PauvreYorick a écrit:Lors d'une conversation informelle un psychiatre m'a formellement certifié (on était venu à en parler) que les professeurs n'étaient pas spécialement sur-représentés dans le public de sa profession. Je n'ai pas effectué de vérification, mais comme Dimka, j'attends quand même une source, ayant entendu deux discours contradictoires à ce sujet.

C'est effectivement très difficile à vérifier. Chaque psy ne peut parler que de sa propre clientèle, et de celle éventuellement de collègues proches, plus ou moins nombreux. Il n'existe aucun déclaration obligatoire de la profession lors de la consultation, ni de collecte de données à grande échelle.

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par florestan Sam 20 Sep - 17:54
Pseudo a écrit:
PauvreYorick a écrit:Lors d'une conversation informelle un psychiatre m'a formellement certifié (on était venu à en parler) que les professeurs n'étaient pas spécialement sur-représentés dans le public de sa profession. Je n'ai pas effectué de vérification, mais comme Dimka, j'attends quand même une source, ayant entendu deux discours contradictoires à ce sujet.

C'est effectivement très difficile à vérifier. Chaque psy ne peut parler que de sa propre clientèle, et de celle éventuellement de collègues proches, plus ou moins nombreux. Il n'existe aucun déclaration obligatoire de la profession lors de la consultation, ni de collecte de données à grande échelle.

Je suis certaine que les enseignants vont "facilement" chez le psy, beaucoup plus facilement qu'une caissière ou un ouvrier du bâtiment ( pour citer des métiers objectivement pénibles) et ce pour des raisons culturelles. Les statistiques de ce point de vue sont à mon avis peu significatives. Le fossé entre les attentes et la réalité est souvent dévastateur pour les débutants, l'usure psychologique est visible chez beaucoup, mais l'espérance de vie est bonne :succes: (je ne veux pas dire que ce soit un métier facile, loin de là mais la plupart enseignants se soignent s'ils en ressentent le besoin ).
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par Pseudo Sam 20 Sep - 17:54
Via google, on trouve assez rapidement ça, par exemple.

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par Pseudo Sam 20 Sep - 17:56
florestan a écrit:
Pseudo a écrit:
PauvreYorick a écrit:Lors d'une conversation informelle un psychiatre m'a formellement certifié (on était venu à en parler) que les professeurs n'étaient pas spécialement sur-représentés dans le public de sa profession. Je n'ai pas effectué de vérification, mais comme Dimka, j'attends quand même une source, ayant entendu deux discours contradictoires à ce sujet.

C'est effectivement très difficile à vérifier. Chaque psy ne peut parler que de sa propre clientèle, et de celle éventuellement de collègues proches, plus ou moins nombreux. Il n'existe aucun déclaration obligatoire de la profession lors de la consultation, ni de collecte de données à grande échelle.

Je suis certaine que les enseignants vont "facilement" chez le psy, beaucoup plus facilement qu'une caissière ou un ouvrier du bâtiment ( pour citer des métiers objectivement pénibles) et ce pour des raisons culturelles. Les statistiques de ce point de vue sont à mon avis peu significatives. Le fossé entre les attentes et la réalité est souvent dévastateur pour les débutants, l'usure psychologique est visible chez beaucoup, mais l'espérance de vie est bonne :succes: (je ne veux pas dire que ce soit un métier facile, loin de là mais la plupart  enseignants se soignent s'ils en ressentent le besoin ).

Certes. Mais les pourcentage de la clientèle des psy ne concernent... que ceux qui vont chez le psy. Cela exclu de facto les populations qui n'y ont pas recours.
Et si pour bosser il faut payer le psy durant son activité, juste pour ne pas se bousiller, ça n'enlève rien au fait que ce boulot mine, potentiellement. Et si tel est le cas, il faut que l'EN rembourse les consult.

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par florestan Sam 20 Sep - 18:01
Pseudo a écrit:
florestan a écrit:
Pseudo a écrit:

C'est effectivement très difficile à vérifier. Chaque psy ne peut parler que de sa propre clientèle, et de celle éventuellement de collègues proches, plus ou moins nombreux. Il n'existe aucun déclaration obligatoire de la profession lors de la consultation, ni de collecte de données à grande échelle.

Je suis certaine que les enseignants vont "facilement" chez le psy, beaucoup plus facilement qu'une caissière ou un ouvrier du bâtiment ( pour citer des métiers objectivement pénibles) et ce pour des raisons culturelles. Les statistiques de ce point de vue sont à mon avis peu significatives. Le fossé entre les attentes et la réalité est souvent dévastateur pour les débutants, l'usure psychologique est visible chez beaucoup, mais l'espérance de vie est bonne :succes: (je ne veux pas dire que ce soit un métier facile, loin de là mais la plupart  enseignants se soignent s'ils en ressentent le besoin ).

Certes. Mais les pourcentage de la clientèle des psy ne concernent... que ceux qui vont chez le psy. Cela exclu de facto les populations qui n'y ont pas recours.
Et si pour bosser il faut payer le psy durant son activité, juste pour ne pas se bousiller, ça n'enlève rien au fait que ce boulot mine, potentiellement. Et si tel est le cas, il faut que l'EN rembourse les consult.

Bien d'accord mais à mon sens les catégories de population n'ayant pas recours au psy ne vont pas mieux que les autres bien au contraire. La santé mentale de la population totalement précarisée n'est certainement pas glorieuse mais il est hors de question pour la plupart de cette catégorie d'avoir recours au psy, pour des raisons financières , mais aussi culturelles ( les psys c'est pour les fous).
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par Pseudo Sam 20 Sep - 18:04
florestan a écrit:
Pseudo a écrit:
florestan a écrit:

Je suis certaine que les enseignants vont "facilement" chez le psy, beaucoup plus facilement qu'une caissière ou un ouvrier du bâtiment ( pour citer des métiers objectivement pénibles) et ce pour des raisons culturelles. Les statistiques de ce point de vue sont à mon avis peu significatives. Le fossé entre les attentes et la réalité est souvent dévastateur pour les débutants, l'usure psychologique est visible chez beaucoup, mais l'espérance de vie est bonne :succes: (je ne veux pas dire que ce soit un métier facile, loin de là mais la plupart  enseignants se soignent s'ils en ressentent le besoin ).

Certes. Mais les pourcentage de la clientèle des psy ne concernent... que ceux qui vont chez le psy. Cela exclu de facto les populations qui n'y ont pas recours.
Et si pour bosser il faut payer le psy durant son activité, juste pour ne pas se bousiller, ça n'enlève rien au fait que ce boulot mine, potentiellement. Et si tel est le cas, il faut que l'EN rembourse les consult.

Bien d'accord mais à mon sens les catégories de population n'ayant pas recours au psy ne vont pas mieux que les autres bien au contraire. La santé mentale de la population totalement précarisée n'est certainement pas glorieuse mais il est hors de question pour la plupart de cette catégorie d'avoir recours au psy, pour des raisons financières , mais aussi culturelles ( les psys c'est pour les fous).

Oui. Mais en quoi cela devrait minimiser le mal-être des profs ? Je ne pense pas qu'il y a un classement de la souffrance à faire.

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par florestan Sam 20 Sep - 18:11
Il n'est pas question de minimiser. Dans l'EN l'hypocrisie généralisée a de quoi rendre "fou " beaucoup de profs et nous nous prenons en pleine poire des problèmes sociaux, éducatifs, économiques sur lesquels nous n'avons aucune prise. Les profs sont très facilement culpabilisés ce qui les rend très vulnérables à la souffrance psychique.
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par menerve Sam 20 Sep - 19:04
Idem...le stage s'est bien passé...neotit jetée dans la fosse aux lions....
20 ans après ça va beaucoup mieux mais après un long parcours...et un changement de matière, un capes passé à nouveau, un exil à la campagne et même si ça va mieux....parfois encore de longs moments de doute.
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par FiatLux Sam 20 Sep - 19:14
Merci à tous pour vos messages, j'en tiens compte et y réfléchis.
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par lenidji Sam 20 Sep - 20:02
Effectivement, les profs sont parmi les plus représentés sur les divans des psys. Je crois qu'il y a là plusieurs explications: d'abord, les intellectuels sont moins gênés à l'idée de déballer leur mal-être à un psy. D'autre part, c'est le côté pervers du métier stable et du cocon: très vite, on se sent coincé. Ce qui revient souvent c'est "je ne peux rien faire d'autre". Or se sentir coincé, que ce soit en couple, dans son métier ou dans n'importe quel autre domaine de la vie, c'est ce qu'il y a de plus anxiogène. C'est terrible d'avoir l'impression qu'on est enfermé...
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