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- albertine02Expert spécialisé
neomath a écrit:camomillles a écrit:Il me sourit quand ils me disent qu'ils n'ont pas eu envie de la faire, ou sinon : "je vous la rendrai jeudi, enfin peut-être".
Phrase typique de l'élève qui teste les limites. La réponse doit être cinglante et immédiate : 0 pour le devoir non fait plus 1h de colle pour l'insolence.
primo, sanction immédiate pour l"insolence : colle.
secundo, quand un ou plusieurs élèves ne font pas leurs devoirs, ne rendent pas les rédactions/ réponses rédigées etc, je les envoie en permanence faire leur devoir, avec un petit mot très explicite : "machin-truc n'a pas fait ses devoirs pour aujourd'hui, je l'invite donc à les faire maintenant en perm ou vie scolaire et il viendra me le rendre à la sonnerie; Ce travail sera noté. "
en cas de récidive, je colle, et au minimum 2 heures, avec un travail bien long et fastidieux à faire. (un poème à composer, avec des contraintes évidemment, nombre de syllabes, schéma des rimes etc.)
- JézabelNiveau 10
Une question : les as-tu déjà engueulés franchement ? Si ce n'est pas le cas, alors c'est peut-être le moment de le faire : ne t'ayant pas encore vue dans cet état-là, ils pourraient être déstabilisés et voir qu'on plaisante pas avec toi. Bon ta classe a l'air vraiment difficile donc le résultat n'est pas garanti, mais quand je fais ça en début d'heure j'ai le silence pendant une bonne partie du cours (et pourtant je suis une sans-autorité bordélisée à la 1ère occasion )
Bon courage en tout cas
Et le fait que le cde soit de ton côté, est une très bonne chose.
Au fait (je ne sais plus si tu l'as dit dans ce fil), cette classe est-elle pareil avec tes collègues ? Ca pourrait permettre de relativiser et de trouver des solutions communes.
Bon courage en tout cas
Et le fait que le cde soit de ton côté, est une très bonne chose.
Au fait (je ne sais plus si tu l'as dit dans ce fil), cette classe est-elle pareil avec tes collègues ? Ca pourrait permettre de relativiser et de trouver des solutions communes.
- cléliaFidèle du forum
La bonne nouvelle, c'est que le cde te soutient et franchement, par les temps qui courent, c'est remarquable! S'il te propose de venir dans tes cours, c'est qu'il est prêt à t'accorder un peu de temps. Il vaut mieux lui demander s'il peut convoquer certains élèves (Par exemple, j'ai eu un chef qui recevait systématiquement les élèves qui ne rendaient pas les punitions. Mais c'était dans un petit établissement.)
Comme le conseillent les collègues, c'est le moment de sortir l'artillerie lourde : punitions, mots dans le carnet, appels aux parents, éventuellement exclusions, rapports et convocations par le cde.
Et un truc qui vaut ce qu'il vaut : avant chaque heure avec eux, rappelle-toi et répète-toi : "Ici, c'est chez moi. C'est moi le chef, c'est moi qui commande. Et tout le monde le sait." C'est bête, mais moi, face à des classes difficiles, ça m'a parfois aidée.
Comme le conseillent les collègues, c'est le moment de sortir l'artillerie lourde : punitions, mots dans le carnet, appels aux parents, éventuellement exclusions, rapports et convocations par le cde.
Et un truc qui vaut ce qu'il vaut : avant chaque heure avec eux, rappelle-toi et répète-toi : "Ici, c'est chez moi. C'est moi le chef, c'est moi qui commande. Et tout le monde le sait." C'est bête, mais moi, face à des classes difficiles, ça m'a parfois aidée.
_________________
Il voyagea.
Il connut la mélancolie des paquebots, les froids réveils sous la tente, l’étourdissement des paysages et des ruines, l’amertume des sympathies interrompues.
Il revint.
Il fréquenta le monde, et il eut d’autres amours, encore.
- AncalimëNiveau 5
J'ajoute deux choses à tout ce qui a été dit et qui est excellent :
- Tu dois exiger un tuteur. Ta situation n'est pas normale. Pas facile de réussir une année de stage sans un guide efficace. Te laisser dans cette situation, avec ce début d'année si difficile, sans conseil et sans soutien, c'est n'importe quoi. Rappelle-le à la moindre occasion, notamment si on te fait n'importe quel reproche ou remarque négative. Cela te protégera et te permettra de ne pas te laisser atteindre dans ton estime de toi.
- Dans une classe de cinquième, hostile, contestatrice et dont le passe-temps favori était le lancé d'objets, j'ai appliqué une stratégie extrême - trop extrême sans doute pour ma situation, mais qui conviendrait peut-être à la tienne, et qui m'a permis en tout cas de tenir tête - : les élèves entraient un par un en me donnant leur carnet et en me disant bonjour, ils posaient leur sac sur le bord du mur, prenaient un stylo, allaient à leur place et attendaient debouts que les autres entrent, toujours un par un. Une fois le silence obtenu, ils s'asseyaient, avaient une heure pour faire le travail noté qui était déjà sur leur table, sans un bruit, sans un souffle, sans un mouvement, sinon je mettais un mot dans le carnet, que je doublais d'une punition, ou si c'était une quelconque insolence je les collais directement. (Lorsque la classe travaille, ou écrit, il est bien plus facile de punir un à un ceux qui ouvrent la bouche). Une fois le travail terminé, ils sortaient (bien après la sonnerie) un par un dans l'ordre des carnets sur ma table, allaient chercher leur sac et sortaient, toujours dans le plus complet silence (sinon ils ne sortaient pas). Jamais j'aurais pensé pouvoir être tyrannique à ce point, mais finalement j'en ai été capable, et même si cette solution est vraiment extrême, ça m'a permis de renverser la réputation qui était entrain de se créer autour de moi (c'était ma première année dans ce collège), et de ne pas m'effondrer. Attention, cependant, je devais corriger tous les travaux écrits le jour même pour le lendemain, ce qui était un sacré rythme, mais finalement je préférais ça que de vivre un enfer en classe. Expérience qui vaut ce qu'elle vaut mais qui peut-être pourra t'aider. Tu peux faire ça une semaine et leur demander ensuite : "On continue comme ça ou vous êtes prêts à faire des efforts ?". Rappelle-leur qu'ils n'ont que le cours qu'ils méritent.
Et je plussois les autres :
- A chaque début de cours, répète toi en effet que c'est toi le chef et que c'est toi qui commande. Et que tu ne vas pas laisser ces sales gamins te marcher sur les pieds.
- Sois sûre que tu réussiras.
Courage !
- Tu dois exiger un tuteur. Ta situation n'est pas normale. Pas facile de réussir une année de stage sans un guide efficace. Te laisser dans cette situation, avec ce début d'année si difficile, sans conseil et sans soutien, c'est n'importe quoi. Rappelle-le à la moindre occasion, notamment si on te fait n'importe quel reproche ou remarque négative. Cela te protégera et te permettra de ne pas te laisser atteindre dans ton estime de toi.
- Dans une classe de cinquième, hostile, contestatrice et dont le passe-temps favori était le lancé d'objets, j'ai appliqué une stratégie extrême - trop extrême sans doute pour ma situation, mais qui conviendrait peut-être à la tienne, et qui m'a permis en tout cas de tenir tête - : les élèves entraient un par un en me donnant leur carnet et en me disant bonjour, ils posaient leur sac sur le bord du mur, prenaient un stylo, allaient à leur place et attendaient debouts que les autres entrent, toujours un par un. Une fois le silence obtenu, ils s'asseyaient, avaient une heure pour faire le travail noté qui était déjà sur leur table, sans un bruit, sans un souffle, sans un mouvement, sinon je mettais un mot dans le carnet, que je doublais d'une punition, ou si c'était une quelconque insolence je les collais directement. (Lorsque la classe travaille, ou écrit, il est bien plus facile de punir un à un ceux qui ouvrent la bouche). Une fois le travail terminé, ils sortaient (bien après la sonnerie) un par un dans l'ordre des carnets sur ma table, allaient chercher leur sac et sortaient, toujours dans le plus complet silence (sinon ils ne sortaient pas). Jamais j'aurais pensé pouvoir être tyrannique à ce point, mais finalement j'en ai été capable, et même si cette solution est vraiment extrême, ça m'a permis de renverser la réputation qui était entrain de se créer autour de moi (c'était ma première année dans ce collège), et de ne pas m'effondrer. Attention, cependant, je devais corriger tous les travaux écrits le jour même pour le lendemain, ce qui était un sacré rythme, mais finalement je préférais ça que de vivre un enfer en classe. Expérience qui vaut ce qu'elle vaut mais qui peut-être pourra t'aider. Tu peux faire ça une semaine et leur demander ensuite : "On continue comme ça ou vous êtes prêts à faire des efforts ?". Rappelle-leur qu'ils n'ont que le cours qu'ils méritent.
Et je plussois les autres :
- A chaque début de cours, répète toi en effet que c'est toi le chef et que c'est toi qui commande. Et que tu ne vas pas laisser ces sales gamins te marcher sur les pieds.
- Sois sûre que tu réussiras.
Courage !
- SérénaNeoprof expérimenté
Je trouve que la solution que tu proposes, Ancalimë, est certes extrême, mais il peut être judicieux dans le cas de la collègue de l'appliquer pendant quelques temps pour renverser la situation. Par ailleurs, faire entrer et sortir les élèves un par un, prendre leur carnet à l'entrée et ne leur faire sortir que le stylo et le cahier, je trouve que ça a beaucoup d'impact, même quand la classe est simplement bavarde ou agitée sans être nécessairement hostile. Ca permet de retrouver rapidement une bonne ambiance de travail.
- AncalimëNiveau 5
Oui, c'est efficace. Et surtout cela permet aux meilleurs de profiter du cours. Bien sûr le travail noté est très abordable. Il y a leçon et exercices d'application. Si c'est fait sérieusement par les élèves, le cours est transmis et les bons élèves ont de bonnes notes et sont contents. Même les moins bons, dès qu'ils acceptent de faire un effort. Par contre, tu deviens leur ennemie, tu concentres toute leur haine, et c'est parfois difficile, il faut assumer. Attention, aussi, les parents (des bons élèves) sont affolés par le mot "travail noté". Il faut bien expliquer que c'est le cours, avec exercices, comme on ferait normalement en classe, sauf que c'est noté. Ce n'est pas une évaluation. Une chose que j'ai oubliée : pour éviter qu'ils prennent la parole, j'ouvrais des moments-questions de trois minutes tous les quarts d'heure, toujours dans l'idée de ne pas pénaliser les bons et de ne pas totalement fermer le dialogue. Et pendant qu'ils travaillent, tu passes dans les rangs, pour les maintenir toujours sous pression.
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