Près de 4000 postes d'enseignants n'ont pas été pourvus en 2014...

Des postes budgétés qui ne trouvent pas preneurs, malgré un chômage endémique en France. En cette rentrée, selon le Snes, 3 640 postes d’enseignants du secondaire ouverts aux concours externes n’ont pas été pourvus.

Un phénomène qui n’est pas récent et qui génère un déficit de profs particulièrement criant dans certaines disciplines (mathématiques, anglais, lettres et allemand). Reste à en identifier les causes. Selon Claude Lelièvre, historien de l’Education «le message selon lequel l’Education nationale recrute n’est encore bien passé [...]

[...] «Les concours de l’enseignement sont par ailleurs exigeants et très axés sur la théorie, ce qui décourage certains jeunes de les présenter», observe de son côté Eric Charbonnier, expert «éducation» à l’OCDE.

[...] Les conditions d’entrée dans le métier sont aussi jugées délicates par les principaux intéressés, ce qui joue sur les vocations de leurs benjamins. Car à leurs débuts, les enseignants du second degré sont souvent affectés loin de chez eux, dans des établissements difficiles.

Le manque d’attractivité du métier s’explique aussi par les salaires proposés, considérés comme bas pour des diplômés de master. «En France le salaire statutaire (qui n’inclut pas les primes, ni le paiement des heures supplémentaires) des enseignants du primaire ou du secondaire est toujours nettement inférieur à la moyenne de l’OCDE.

Enfin, l’image du métier d’enseignant véhiculée par les médias et les syndicats aurait contribué à sa dévalorisation sociale ces dernières années. «Le grand public retient l’image d’un prof dans un quartier difficile qui a un métier impossible», confirme François Dubet, sociologue de l’Education.

Pour lutter contre les racines du mal, chacun a ses solutions. Frédérique Rolet, cosecrétaire générale du Snes, estime qu’il y a urgence à mettre en place «un plan pluriannuel de recrutement permettant aux étudiants de se projeter dans l’avenir» et d’organiser des pré recrutements «pour rémunérer les étudiants sans contrepartie pendant leurs études, en leur demandant de signer un engagement quinquennal uniquement après la réussite du concours». Par ailleurs, les syndicats sont unanimes pour réclamer une revalorisation des salaires.

faer a écrit:. Si on compte les doublons liés à la superposition des concours (http://www.snes.edu/Resultats-d-admission-aux-concours.html) + le nombre important de démissions suite à des affectations catastrophiques (http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2014/09/09092014Article635458448555241565.aspx), on s'approche plutôt des 7000 postes à mon avis.

linkus a écrit:Mais non il n'y a pas de crise du recrutement. Ils vont mettre des contractuelles et faire des économies.

Hélips a écrit:

linkus a écrit:Mais non il n'y a pas de crise du recrutement. Ils vont mettre des contractuelles et faire des économies.

tsss toujours pour les femmes les contrat précaires !

John a écrit:

[...] «Les concours de l’enseignement sont par ailleurs exigeants et très axés sur la théorie, ce qui décourage certains jeunes de les présenter», observe de son côté Eric Charbonnier, expert «éducation» à l’OCDE.

ysabel a écrit:Je ne sais pas pourquoi, mais je me dis que si le néotitulaire commençait sa carrière à 2500€ net/mois, la crise de recrutement serait terminée...

Euphémia a écrit:

John a écrit:

[...] «Les concours de l’enseignement sont par ailleurs exigeants et très axés sur la théorie, ce qui décourage certains jeunes de les présenter», observe de son côté Eric Charbonnier, expert «éducation» à l’OCDE.

Et il envisage quoi, Charbonnier, qu'on recrute des gestionnaires de classes ne connaissant rien de la trop difficile discipline qu'ils sont censés transmettre ? Au secours !

ysabel a écrit:Je ne sais pas pourquoi, mais je me dis que si le néotitulaire commençait sa carrière à 2500€ net/mois, la crise de recrutement serait terminée...

ysabel a écrit:Je ne sais pas pourquoi, mais je me dis que si le néotitulaire commençait sa carrière à 2500€ net/mois, la crise de recrutement serait terminée...

Il est hors de question de pourvoir tous les postes puisque certains candidats ne sont pas aptes à enseigner leur matière donc pour ma part, je ne suis pas choquée que des postes soient vacants.

paula54 a écrit:

ysabel a écrit:Je ne sais pas pourquoi, mais je me dis que si le néotitulaire commençait sa carrière à 2500€ net/mois, la crise de recrutement serait terminée...

2500 euros dès la première année,  je crois que tu y vas un peu fort. En revanche, 2000 euros me paraissent bien pour un stagiaire.

PauvreYorick a écrit:Ah, merci pour les liens. Je cherchais un décompte des doublons il y a un moment, le voici.

linkus a écrit:Mais non il n'y a pas de crise du recrutement.

cette année, une grande partie des stagiaires doit financièrement, à la rentrée, gérer le coût d'un déménagement + des frais mensuels de déplacement voisinant souvent les 200 euros (à cause de la formation mi-temps à l'ESPE), qui ne sont pas réellement pris en charge + les frais de la fameuse semaine de formation fin août, elle aussi sur le site de l'ESPE, entièrement à la charge du stagiaire. Tout cela avec un salaire de départ de 1300 euros, qu'on ne touche pas entièrement dès le premier mois, et alors que dans certaines académies les stagiaires sont laissés complètement à l'abandon. Un peu délicat quand on sort du statut étudiant ou qu'on a déjà une vie de famille.

Eclipse02 a écrit:

Il est hors de question de pourvoir tous les postes puisque certains candidats ne sont pas aptes à enseigner leur matière donc pour ma part, je ne suis pas choquée que des postes soient vacants.

Et pourtant ça ne dérange pas de prendre ces même personnes comme contractuel! Donc j'ai envie de dire chercher l'erreur!