Pédagogie libertaire: des ouvrages?

On peut rester anar sans pour autant être adhérent à la FA ou la CNT. Et heureusement

Guillaume le Grand a écrit:On peut rester anar sans pour autant être adhérent à la FA ou la CNT. Et heureusement

Et quand je vois certaines positions ou attitudes, en particulier sur les listes internes, on peut être à la FA sans être anar :lol:

J'avais une question à vous poser, puisque la discussion a dérivé plus globalement vers le fait d'être libertaire/anar. Comment vivez-vous le fait de devoir imposer une autorité aux élèves? Et en retour le fait de subir l'autorité du CDE, des inspecteurs?

Plutôt bien, en fait.
Avec les élèves, l'autorité se base sur le fait que j'en sais plus qu'eux, et que nous sommes là dans un but commun : la transmission de connaissances. Une fois que ce point est posé, ça se passe bien (ambiance assez cool, respect mutuel). Mais il est vrai que je suis dans un lycée peinard.

Avec le proviseur, pas vraiment de souci car il n'a pas autorité sur nous, mis à part la définition des services, mais elle se fait en équipe pédagogique. Et quel proviseur irait enquiquiner quelqu'un qui fait bien son boulot ? Bon, je sais qu'il en existe mais je ne suis jamais tombé dessus, là encore j'ai de la chance.

Pour les IPR, on ne les voit pas si souvent que ça. Et je suis rarement tombé sur les pires (une fois, où il a fallu réfuter quelques niaiseries pédagogistes ). Et le fait d'être agrégé est plus confortable pour les relations avec les IPR. Tu peux être en désaccord sans te faire taper dessus.

Cependant il faut se méfier du côté "rationalisation a posteriori" qui va te permettre de gérer une posture d'autorité en contradiction avec tes principes

Quoi qu'il en soit, ce ne sont que des gamins ; et il faut bien fixer un cadre pour leur laisser la possibilité de s'opposer à ton autorité et de sortir de ce cadre ! Le truc est de gérer ça en finesse, en laissant les ouvertures pour que tes élèves prennent leur liberté, en s'opposant un peu mais sans que ça devienne ingérable, en résistant juste ce qu'il faut pour que les élèves aient l'impression de transgresser un peu, et sans sortir du (vrai) cadre que tu as mis autour du cadre "officiel".

Je pense à des trucs assez light, hein, rien de brutal !
P.ex se lever pour aller aider un camarade, rendre un DM à plusieurs... Rien de révolutionnaire.

.
Cempuis, Paul Robin et l'éducation intégrale à l'orphelinat Prévost (1880-1894)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Orphelinat_de_Cempuis

L'école moderne de Francisco Ferrer
https://fr.wikipedia.org/wiki/Francisco_Ferrer#Escuela_moderna_-_.C3.89cole_moderne

La Ruche (école) de Sébastien Faure
https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Ruche_%28%C3%A9cole%29

Plus largement, regarder la place de l'éducation populaire chez les anarcho-syndicalistes
et sa prise de distance par rapport au modèle dominant dans les pays industriels.
(On a trop tendance à tout ramener à Jules Ferry et à une lecture franco-française)
.

Bon je me suis fait une petite liste d'achats (vivement que la paie tombe)
-Sylvie Wagnon, Francisco Ferrer, une éducation libertaire en héritage
-Le premier tome de l'anthologie de Baillargeon.
Ok, ce sont d'abord des bouquins d'histoire

Kropotkine :
http://fr.wikisource.org/wiki/Champs,_usines_et_ateliers

Notamment le chapitre 8
http://fr.wikisource.org/wiki/Champs,_usines_et_ateliers/Chapitre_VIII

Effectivement chez Kropotkine. Un article intéressant sur la question scientifique chez Bakounine: http://www.monde-libertaire.fr/education/17117-penser-leducation-scientifique-avec-mikhail-bakounine

Il me semble aussi avoir lu quelque chose chez Malatesta, mais pas moyen de remettre la main dessus

J'ai retrouvé mon passage de Malatesta

Sinon je conseille, à ceux qui seraient intéressés, de commencer par l'anthologie établie par Normand Baillargeon: Education et liberté. Tome 1. 1793-1918
En attendant le tome 2.