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- MamaVénérable
Iphigénie a écrit:bien sûr mais la même chose peut aussi s'apprendre en faisant du basket, de l'escalade,
de la broderie, des macarons ou de la photographie: de là à décréter qu'il faut introduire tout ça à l'école et faire un tabac médiatique pour faire croire que l'on détient enfin le Graal qui va tout changer, oui, bon, bof, beuh...
Je ne suis pas d'accord, l'impro théâtrale a des liens beaucoup plus étroits avec la maîtrise de l'expression.
je l'ai déjà fait en soutien et cela a donné des résultats intéressants. Bien sûr on ne peut en faire une discipline à part entière, mais développer cette activité serait vraiment profitable, notamment en soutien, à la fois pour les ouvrir aux textes et pour permettre une interaction langagière déplacée (voire sublimée?)et apaisée entre eux. En club, ce n'est pas pareil, les élèves décrocheurs et faibles s'y inscrivent très peu. Ce n'est pas dans leurs moeurs. :lol:
On lui donne l'occasion d'en parler, je ne vois pas pourquoi il ne le ferait pas.
Et personne n'a prétendu que cela allait sauver tous les élèves, il me semble.
En revanche effectivement le travail de la journaliste est assez pauvre, notamment sur le parallèle survolé avec les conclusions des "experts". (je me demande si un seul de ces experts a fréquenté une véritable école, suffisamment longtemps...)
Voilà pour moi !
- DhaiphiGrand sage
Chacun en tirera les conclusions qu'il souhaite.roxanne a écrit:le seul gamin qui bloquait un peu et était moins à l'aise était le bon élève.
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De toutes les écoles que j’ai fréquentées, c’est l’école buissonnière qui m’a paru la meilleure.
[Anatole France]
J'aime les regretteurs d'hier qui voudraient changer le sens des rivières et retrouver dans la lumière la beauté d'Ava Gardner.
[Alain Souchon]
- Reine MargotDemi-dieu
la confiance en soi c'est bien mais quels contenus et qu'évaluerait-on avec cette activité?
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- User5899Demi-dieu
Certes. Reste à établir que c'est là le rôle de l'école. Je ne suis pas du tout convaincu, à vrai dire. D'abord parce que beaucoup de nuls que j'ai côtoyés n'avaient aucun problème pour "prendre la parole devant le groupe", y compris par d'autres orifices que la bouche, ensuite parce que dans tout ça, on ne voit jamais apparaître un quelconque apprentissage. Souvent, ceux qui tirent le mieux profit des cours ne passent par leur temps à s'agiter comme s'ils avaient des vers...Vddw a écrit:Et pourquoi pas? Pourquoi des ateliers facultatifs d'improvisation (par exemple dans le cadre de l accompagnement éducatif ) ne pourraient pas aider certains élèves à s exprimer, à oser prendre la parole devant un groupe à communiquer autrement que par écrans interposés?
- BoubousNiveau 6
En effet, un atelier de théâtre peut aider les élèves à progresser et ce n’est pas forcément du n’importe quoi.Écusette de Noireuil a écrit:Tout dépend de quoi on parle et des modalités de cet enseignement. Les options et aleliers artistiques (pas seulement le théâtre) permettent à certains élèves d'être valorisés sur des aspects non scolaires et de retrouver confiance en eux. Une option ou un atelier théâtre encadrés avec sérieux , ce n'est pas du n'importe quoi .
- RobinFidèle du forum
J'avais expérimenté la chose il y a quelques années en classe de 5ème avec des comédiens professionnels de la Maison de la Culture de Nevers.
Le mot "improvisation" est un peu trompeur. En réalité, tout est très "pensé", les élèves ne sont pas invités à faire n'importe quoi.
J'ai trouvé l'expérience plutôt positive. La journaliste tend à opposer les deux approches, l'improvisation (ou la prétendue improvisation) qui est en réalité un travail sur le texte parlé et sur le corps (relation à l'autre, positionnement dans l'espace...) et l'intelligence du texte lui-même, alors qu'elles sont, selon moi, complémentaires, surtout au théâtre. Je reprenais ensuite avec les élèves en classe le texte écrit (par exemple, Le Médecin malgré lui de Molière).
Ce qui me gène dans l'article, c'est l'apologie du constructivisme et de "l'épanouissement" qui s'y profile, la rengaine du modernisme "frustré" dont le Nouvel Obs. (et le Monde de l’Éducation) nous gavent à longueur de colonnes.
Le mot "improvisation" est un peu trompeur. En réalité, tout est très "pensé", les élèves ne sont pas invités à faire n'importe quoi.
J'ai trouvé l'expérience plutôt positive. La journaliste tend à opposer les deux approches, l'improvisation (ou la prétendue improvisation) qui est en réalité un travail sur le texte parlé et sur le corps (relation à l'autre, positionnement dans l'espace...) et l'intelligence du texte lui-même, alors qu'elles sont, selon moi, complémentaires, surtout au théâtre. Je reprenais ensuite avec les élèves en classe le texte écrit (par exemple, Le Médecin malgré lui de Molière).
Ce qui me gène dans l'article, c'est l'apologie du constructivisme et de "l'épanouissement" qui s'y profile, la rengaine du modernisme "frustré" dont le Nouvel Obs. (et le Monde de l’Éducation) nous gavent à longueur de colonnes.
- User25485Niveau 5
Cripure a écrit:Certes. Reste à établir que c'est là le rôle de l'école. Je ne suis pas du tout convaincu, à vrai dire. D'abord parce que beaucoup de nuls que j'ai côtoyés n'avaient aucun problème pour "prendre la parole devant le groupe", y compris par d'autres orifices que la bouche, ensuite parce que dans tout ça, on ne voit jamais apparaître un quelconque apprentissage. Souvent, ceux qui tirent le mieux profit des cours ne passent par leur temps à s'agiter comme s'ils avaient des vers...Vddw a écrit:Et pourquoi pas? Pourquoi des ateliers facultatifs d'improvisation (par exemple dans le cadre de l accompagnement éducatif ) ne pourraient pas aider certains élèves à s exprimer, à oser prendre la parole devant un groupe à communiquer autrement que par écrans interposés?
Alors je pense que nous pouvons relier cela a la maitrise de la langue,aux compétences sociales et civiques et à l autonomie et l initiative. Je pense que nous pouvons trouver pléthore de raisons de ne pas proposer cette activité au collège et au moins autant de raisons de proposer cette activité.
Ce qui me gêne c'est le refus catégorique d'une proposition d'un non spécialiste de l'education. Celui ci ne prétend pas révolutionner l ecole, il parle de ce qui a marché pour lui et si ça a marché pour lui pourquoi cela ne marcherait pas pour d autres? Le but n est pas d imposer cela a tous les collégiens mais si certains se disent pourquoi pas et tentent l expérience en quoi cela peut il être gênant ? Ta méthode d'enseignement n a pas empêché certains de tes élèves d exprimer " leurs talents" et perturber le cours alors quel est le risque d essayer autre chose? Je vois personnellement plusieurs élèves bons ou mauvais pour qui cette expérience pourrait être benefique. Et peut être après avoir essayé je te dirais effectivement cela n a strictement rien apporté et j ai perdu mon temps. Je ne me permettrai pas de dire ça avant d avoir essaye ....
- IphigénieProphète
Moi j'y vois au moins une raison: c'est que l'école est faite pour instruire et que c'est surtout confondre le péri-scolaire avec le scolaire: le judo c'est très bien aussi, ou le chant choral, ou la pratique instrumentale ou la danse classique ou le hip hop: il y a des lieux et des spécialistes pour cela. On peut créer dans les établissements des temps de pratiques hors-temps scolaire. Mais j'en ai assez d'entendre que l'école doit tout intégrer au motif que quelqu'un y a trouvé une raison de vivre: la cuisine, le code de la route, le stand-up, les claquettes, l'improvisation théâtrale ou le yoga.
Surtout depuis que j'ai entendu un comédien intervenant dans le cadre d'un atelier théâtre expliquer aux élèves (sic) qu"'avec lui le théâtre c'était la vie, et non pas un truc chiant comme quand c'est en cours."
Surtout depuis que j'ai entendu un comédien intervenant dans le cadre d'un atelier théâtre expliquer aux élèves (sic) qu"'avec lui le théâtre c'était la vie, et non pas un truc chiant comme quand c'est en cours."
- RobinFidèle du forum
Iphigénie a écrit:Moi j'y vois au moins une raison: c'est que l'école est faite pour instruire et que c'est surtout confondre le péri-scolaire avec le scolaire: le judo c'est très bien aussi, ou le chant choral, ou la pratique instrumentale ou la danse classique ou le hip hop: il y a des lieux et des spécialistes pour cela. On peut créer dans les établissements des temps de pratiques hors-temps scolaire. Mais j'en ai assez d'entendre que l'école doit tout intégrer au motif que quelqu'un y a trouvé une raison de vivre: la cuisine, le code de la route, le stand-up, les claquettes, l'improvisation théâtrale ou le yoga.
Surtout depuis que j'ai entendu un comédien intervenant dans le cadre d'un atelier théâtre expliquer aux élèves (sic) qu"'avec lui le théâtre c'était la vie, et non pas un truc chiant comme quand c'est en cours."
L'un des personnages de "Kafka sur le rivage" de Murakami fait remarquer à un moment, à propos de Mozart, que tout ce qui est vraiment beau et qui en vaut la peine est toujours un peu ennuyeux.
- DhaiphiGrand sage
L'ennui comme critère de la beauté et de la valeur d'une œuvre ?Robin a écrit:L'un des personnages de "Kafka sur le rivage" de Murakami fait remarquer à un moment, à propos de Mozart, que tout ce qui est vraiment beau et qui en vaut la peine est toujours un peu ennuyeux.
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- IphigénieProphète
non, le travail comme chemin d' accès.Dhaiphi a écrit:L'ennui comme critère de la beauté et de la valeur d'une œuvre ?Robin a écrit:L'un des personnages de "Kafka sur le rivage" de Murakami fait remarquer à un moment, à propos de Mozart, que tout ce qui est vraiment beau et qui en vaut la peine est toujours un peu ennuyeux.
L'immédiateté n'a pas besoin de l'école.
- User25485Niveau 5
Iphigénie a écrit:Moi j'y vois au moins une raison: c'est que l'école est faite pour instruire et que c'est surtout confondre le péri-scolaire avec le scolaire: le judo c'est très bien aussi, ou le chant choral, ou la pratique instrumentale ou la danse classique ou le hip hop: il y a des lieux et des spécialistes pour cela. On peut créer dans les établissements des temps de pratiques hors-temps scolaire. Mais j'en ai assez d'entendre que l'école doit tout intégrer au motif que quelqu'un y a trouvé une raison de vivre: la cuisine, le code de la route, le stand-up, les claquettes, l'improvisation théâtrale ou le yoga.
Surtout depuis que j'ai entendu un comédien intervenant dans le cadre d'un atelier théâtre expliquer aux élèves (sic) qu"'avec lui le théâtre c'était la vie, et non pas un truc chiant comme quand c'est en cours."
Si tu penses que l'école n est faite que pour instruire alors notre point de désaccord se trouve la. Attention je ne dis pas non plus que nous ne sommes pas surchargés de missions qui ne nous incombent pas, juste nous ne sommes pas que la pour instruire... Sinon personne n aurait besoin de nous...
Et un cours chiant? Qui d entre nous n en n as pas connu?
- IphigénieProphète
ton lapsus est intéressant je trouve: il n'y a pas en effet que l'école, dans la vie, et toute la vie, ce n'est pas l'école.juste nous ne sommes pas que la pour instruire..
- RobinFidèle du forum
Iphigénie a écrit:non, le travail comme chemin d' accès.Dhaiphi a écrit:L'ennui comme critère de la beauté et de la valeur d'une œuvre ?Robin a écrit:L'un des personnages de "Kafka sur le rivage" de Murakami fait remarquer à un moment, à propos de Mozart, que tout ce qui est vraiment beau et qui en vaut la peine est toujours un peu ennuyeux.
L'immédiateté n'a pas besoin de l'école.
Oui, le travail, mais aussi le fait qu'une grande œuvre d'art ne cherche pas uniquement à nous divertir, à nous amuser, à nous faire plaisir, elle ne nous comble pas totalement, elle nous laisse toujours "à désirer". Dans l'industrie culturelle américanisée (qui a aussi ses réussites, notamment quand elle revisite les "classiques"), on ne laisse pas sa chance au silence, à la réflexion. Il faut en mettre plein les yeux et les oreilles. Et il faut toujours aller plus loin, parce que les spectateurs se lassent de tout et que l’œuvre précédente paraît toujours plus "fade". L'ennui, voilà l'ennemi numéro 1. Il faut de la nouveauté, toujours plus de nouveauté, de mouvement, de bizarrerie, de scandale. L’école a du mal à lutter contre ça et c'est toute une conception de l'homme qui est en cause.
- DhaiphiGrand sage
Je crois mieux saisir le sens du mot "ennui" dans vos propos bien que "la réflexion, le silence" ne sont pas de l'ennui.Robin a écrit:Oui, le travail, mais aussi le fait qu'une grande œuvre d'art ne cherche pas uniquement à nous divertir, à nous amuser, à nous faire plaisir, elle ne nous comble pas totalement, elle nous laisse toujours "à désirer". Dans l'industrie culturelle américanisée (qui a aussi ses réussites, notamment quand elle revisite les "classiques"), on ne laisse pas sa chance au silence, à la réflexion. Il faut en mettre plein les yeux et les oreilles. Et il faut toujours aller plus loin, parce que les spectateurs se lassent de tout et que l’œuvre précédente paraît toujours plus "fade". L'ennui, voilà l'ennemi numéro 1. Il faut de la nouveauté, toujours plus de nouveauté, de mouvement, de bizarrerie, de scandale. L’école a du mal à lutter contre ça et c'est toute une conception de l'homme qui est en cause.
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- User17706Bon génie
« que la pour » alors que tu voulais probablement dire « là que pour ».Vddw a écrit:Quel lapsus?
- DhaiphiGrand sage
Dans le cadre d'une pédagogie "valorisante", les trois mots corrects, même dans le désordre, rapportent des points.PauvreYorick a écrit:« que la pour » alors que tu voulais probablement dire « là que pour ».
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- User17706Bon génie
C'exactement ça estDhaiphi a écrit:Dans le cadre d'une pédagogie "valorisante", les trois mots corrects, même dans le désordre, rapportent des points.PauvreYorick a écrit:« que la pour » alors que tu voulais probablement dire « là que pour ».
- User25485Niveau 5
Juste une correction de phrase a posteriori et l oubli de l inversion de deux mots
Rassurez moi je suis pas noté si?
Rassurez moi je suis pas noté si?
- User17706Bon génie
Si, mais avec bienveillanceVddw a écrit: Rassurez moi je suis pas noté si?
- DhaiphiGrand sage
Je reconnais bien là votre bonté bonté naturelle qui vous pousse à l'indulgence.PauvreYorick a écrit:Si, mais avec bienveillanceVddw a écrit: Rassurez moi je suis pas noté si?
Prenez garde que d'aucuns n'essaient d'en abuser en argumentant de manière fallacieuse afin de se défausser de leur responsabilité.
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