la pire crasse/connerie de votre chef

Pour soutenir Choupinette

QUelle est la pire crasse que vous a fait subit votre chef? La pire connerie qu'il ait faite?

Ben l'année dernière, jen ai eu un qui me trouvant en pleurs pour une histoire avec des élèves (je précise que j'étais enceinte et sous l'effet d'une grande quantité d'hormones), s'est foutu de ma gueule et m'a fait à la sonnerie "allez hop en cours"... Moi comme une imbécile, j'y ai été sans réfléchir... ceci dit, je n'avais jms eu une classe aussi sage et décontenancée que ce jour-là... Est-ce pire que celui de cette année???

merci minnie d'essayer de me remonter le moral, je suis sûre qu'on trouvera pire et le malheur des uns...

Il m'a dit : "le lundi de la rentrée, nous rencontrerons les parents de la petite Untel ensemble (je suis PP), je vous repréciserai si la maman est dispo et l'heure".
Le lundi de la rentrée, pas de nouvelles, pas de mots, donc j'en déduis que pas de RDV.
A 17h30, j'étais en réunion pour le voyage en Italie avec des élèves et la secrétaire se pointe dans ma salle : "Mlle, le principal et Mme Untel vous attendent depuis une demi-heure !".
Je laisse mes élèves, pars les rejoindre et quand j'arrive, je commence à dire : "excusez-moi, je croyais que ..." et avant que j'aie fini, le principal me dit : "ce n'est pas grave, Mlle, ça arrive à tout le monde d'oublier un RDV" :boum: :marteau:
Cette honte devant les parents !

Ma chef a cru jusqu'à mi-octobre que je ne faisais plus partie de l'établissement... alors que je la croisais au moins une fois par semaine

- l'an dernier comme je l'ai dit un ppal m'a donné comme appréciation "doit réfélechir à la gestion de ses classes" à cause de 2 ELEVES qui posaient problème à tout le monde, sous prétexte qu'en latin j'étais en petits groupes et que donc j'aurais dû n'avoir aucun problème.

- cette année un ppal se plaint de moi: LM j'assure un rempla en LC et il me dit que je n'ai pas fait preuve de bonne volonté en ne proposant pas de complément de service sur l'heure de GREC.

Les ppaux sont des c... pour un bon pourcentage d'entre eux.

J'ai été convoquée par ma principale parce que ma classe de seconde... avait la moyenne au premier trimestre! C'était inadmissible pour des élèves de seconde dans SON établissement. Elle m'a forcée, devant la personne de l'IUFM venue me voir, à baisser mes notes... d'après elle, je ne savais pas noter (alors qu'on m'avait reproché l'année d'avant de noter trop sec... -_-')

La même un peu plus tard trouvait anormal de ne pas m'avoir vue de l'année dans son bureau pour me plaindre du comportement de mes élèves qui auraient du m'en faire voir des vertes et des pas mûres... manque de bol, ils n'étaient pas toujours adorables mais en général rien de grave à signaler.

Et surtout, surtout, au début de l'année, marqué sur l'EDT des élèves : Français- Stagiaire IUFM. Merciiiiiiiiiii -_-'

Après cette championne toute catégorie, je n'ai pas eu à me plaindre. Les autres principaux que j'ai croisés ne m'en ont pas fait voir. ^^

Eh bien, moi, j'ai fait une crasse à un principal (en fait, à plusieurs, lmais celle-là est la meilleure…
Je m'étais cassé le bras, je me déplaçais en métro / RER, j'ai été absent 15 jours. Je reviens, et l'infâme, qui s'aplatissait devant n'importe quel élève, me dit que je suis en dessous de tout, que je ne devrais pas enseigner, etc. En hurlant. Pour le plus grand bonheur des secrétaires, vu que la porte du bureau était restée ouverte.
C'était un Antillais que je savais superstitieux. Je lui ai calmement expliqué qu'en Corse, on disait (c'est vrai, par ailleurs) que j'avais "l'occhju" — le mauvais œil. On peut naître comme ça, là-bas. Et qu'il me suffisait de le regarder d'une certaine manière pour le foudroyer. Et qu'il ferait bien de la boucler…
Et je suis sorti très digne.
Ne me croyez pas si vous voulez, mais c'est facile à vérifier, c'était au lycée de Corbeil vers le milieu des années 90 : il est mort deux mois plus tard d'un cancer généralisé foudroyant. Comme on dit chez moi où l'on ne regrette jamais rien dans ces cas-là : morte la bête, mort le venin.
Je ne vous dis pas la réputation que les secrétaires m'ont faite ! Elles m'évitaient dans les couloirs — c'était une époque où je m'habillais souvent en noir, pour des raisons personnelles. Belzébuth ! 666 !
Qui dit mieux ?

Abraxas, je ne sais pas quoi penser de ce que vous racontez. On dirait certains élèves qui se vantent d'avoir pousser leur professeur de l'année précédente à se suicider !

J'en ai eu, figurez-vous… Des bons petits qui avaient accroché à leur ceinture le scalp de leur prof de l'année précédente.
Demandez-vous pourquoi certains élèves se vantent de ce genre de choses… Demandez-vous en quoi le rapport est complètement faussé, dans l'EN… Nous devrions tous travailler ensemble et en harmonie : que s'est-ils passé, qu'a-t-on fait à l'Ecole pour que ça en arrive là ?
Ce type était un sale con, et la mort de mon chien m'a fait beaucoup plus de peine.

Ce que je veux dire, c'est qu'il n'y a aucune raison de prendre des gants. Ces gens-là ne nous sont en rien supérieurs — ils ne peuvent rien contre un titulaire. Oh, bien sûr, faire chier sur une question d'emploi du temps : j'en ai eu un qui sans me connaître, simplement parce que j'arrivais bon dernier dans son bahut (à l'Isle-Adam, le trou du cul du val d'Oise, à une époque où j'habitais Paris — qu'est-ce que j'ai pu bouffer comme transports en communs pendant 35 ans !) m'avait concocté un emploi du temps super, cinq jours, tôt le matin, tard le soir, trous énormes pendant ce temps.
On ne disait pas encore TZR, en ces temps héroïques. J'étais en "délégation rectorale". Quatre ans durant.
J'ai fait la rentrée, et je suis tombé malade. Par tranches de quatre jours. Je venais, je disparaissais. Impossible à prévoir, impossible à remplacer.
Et je lui ai calmement expliqué que l'emploi du temps qu'il m'avait fourgué, ce n'était ni dans son intérêt, ni dans le mien, ni surtout dans celui des élèves.
Il a tenu trois semaines. Puis il m'a refait un emploi du temps sur trois jours pleins.
C'était possible…
Et l'année s'est très bien passée. Evidemment, nous n'étions pas amis. Mais comme disait le grand, ça m'en touchait une sans faire bouger l'autre.

Abraxas a écrit:...Mais comme disait le grand, ça m'en touchait une sans faire bouger l'autre.

Oh, je ne la connaissais pas, celle-là. Très poétique...

Je n'ai pas encore de recul puisque c'est seulement ma 2è année dans ce beau corps de métier (j'aurais plus à dire sur mon chefaillon dans le magasin où je bossais) mais je me suis aperçue hier que pour rattraper les heures dues à la grève, ma principale m'a collé deux heures sur trois samedis, quand je n'en avais proposé qu'un seul...
Un peu fort de café...
M'en vais lui expliquer qu'on ne s'est pas bien comprise...

minnie a écrit:Pour soutenir Choupinette

QUelle est la pire crasse que vous a fait subit votre chef? La pire connerie qu'il ait faite?

Ça fait 25 ans que je n'ai pas eu de chef. Mais, avant, la pire crasse, c'est le jour où il m'a expédiée soigner une vache (même pas un cas urgent), pendant qu'il réalisait une entérectomie, chirurgie à laquelle je n'avais jamais assisté. J'avais pourtant un salaire qui sous-entendait le tutorat !

Je comprends la réaction d'Abraxas. Je suis navrée... mais les chefs d'établissements sont une sale engeance. Ils nous détestent (j'espère que vous ne vous faites pas d'illusion là-dessus !), ils n'aiment pas les élèves et se fichent d'eux (accepter de recevoir un parent d'élève alors que le prof a déjà répondu au pb qui se posait - je lisais cela dans un autre topic, c'est vraiment se ficher du monde ! et surtout de l'élève et de ses parents !).
Tout ce qui les intéresse, c'est faire du management et obtenir des "chiffres"... A l'ESEN (l'école des cadres de l'EN), ils doivent suivre un cours dans le titre est ... "Manager le personnel récalcitrant"... le personnel récalcitrant, c'est NOUS, les PROFS !!! Ils nous perçoivent comme des ennemis. Et comme ils n'ont pas de pouvoir sur nous (Abraxas l'expliquait), on leur apprend à user de tous les tours de passe-passe pour nous pourrir l'existence. J'ai suivi ces conférences. Ce que l'on y apprend est HONTEUX et INDIGNE. On leur explique comme mener les profs à bout... comment faire pression sur eux en pourrissant leur emploi du temps, on soutenant systématiquement les élèves, comment faire passer leur bêtise pédagogo-marteau dans les projets d'établissement sans que personne ne s'en rende compte, etc.

Les chefs d'établissements ont une lourde part de responsabilité dans la faillite du système éducatif. Et le pire, c'est que certains (les plus malins, il y en a ... pas beaucoup car il ne faut pas être très intelligent pour être chef... mais il y a en a !) en sont fiers !!!! J'en ai vu un m'expliquer fièrement comment il avait réussi à faire démissionner un prof. Il avait reçu les félicitations de son IA, pour ce splendide exploit guerrier !!!

Je parle sans haine. Heureusement pour moi, je n'ai plus de chef d'établissement, là où j'enseigne. Et je puis vous garantir que la vie y est plus belle.............

Moi la pire crasse, ça remonte à 3 ans quand j'étais TZR. Je me suis retrouvée affectée 18h en documentation et le CDE de mon RAD a voulu me faire faire 7h de plus soit 25h. Selon lui, je devais être satisfaite de sa magnanimité car les documentalistes font 36h!
Heureusement que j'avais sur moi les textes officiels!

où enseignes-tu pour ne plus avoir de chef campus? je veux savoir, ça m'intéresse!

Je suis d'accord avec toi, surtout depuis 2 ans. Avant on me f...la paix. Je faisais mes cours, je me barrais, point. Maintenant j'ai compris comme toi qu'ils sont là pour nous exploiter un max (et si tu résistes c'est de la mauvaise volonté, manque de professionnalisme, etc.).

Le bon prof: celui qui fait les rempla de Robien, l'accompagnement éducatif, le B2i...
le mauvais: celui qui fait cours, celui qui veut faire respecter les textes.
Les ppaux, c'est l'ENNEMI.

marquisedemerteuil a écrit:où enseignes-tu pour ne plus avoir de chef campus? je veux savoir, ça m'intéresse!

Apparemment Doublecasquette est vétérinaire, pas enseignant!

non je parlais de campusstellae.

CampusStellae a écrit:Je comprends la réaction d'Abraxas. Je suis navrée... mais les chefs d'établissements sont une sale engeance. Ils nous détestent (j'espère que vous ne vous faites pas d'illusion là-dessus !), ils n'aiment pas les élèves et se fichent d'eux (accepter de recevoir un parent d'élève alors que le prof a déjà répondu au pb qui se posait - je lisais cela dans un autre topic, c'est vraiment se ficher du monde ! et surtout de l'élève et de ses parents !).
Tout ce qui les intéresse, c'est faire du management et obtenir des "chiffres"... A l'ESEN (l'école des cadres de l'EN), ils doivent suivre un cours dans le titre est ... "Manager le personnel récalcitrant"... le personnel récalcitrant, c'est NOUS, les PROFS !!! Ils nous perçoivent comme des ennemis. Et comme ils n'ont pas de pouvoir sur nous (Abraxas l'expliquait), on leur apprend à user de tous les tours de passe-passe pour nous pourrir l'existence. J'ai suivi ces conférences. Ce que l'on y apprend est HONTEUX et INDIGNE. On leur explique comme mener les profs à bout... comment faire pression sur eux en pourrissant leur emploi du temps, on soutenant systématiquement les élèves, comment faire passer leur bêtise pédagogo-marteau dans les projets d'établissement sans que personne ne s'en rende compte, etc.

Les chefs d'établissements ont une lourde part de responsabilité dans la faillite du système éducatif. Et le pire, c'est que certains (les plus malins, il y en a ... pas beaucoup car il ne faut pas être très intelligent pour être chef... mais il y a en a !) en sont fiers !!!! J'en ai vu un m'expliquer fièrement comment il avait réussi à faire démissionner un prof. Il avait reçu les félicitations de son IA, pour ce splendide exploit guerrier !!!

Je parle sans haine. Heureusement pour moi, je n'ai plus de chef d'établissement, là où j'enseigne. Et je puis vous garantir que la vie y est plus belle.............

Whaoooooooouuuuu, les propos généralisants... Non, ils ne sont pas tous comme cela et ne nous détestent pas tous.

C'est un peu comme si on disait que tous les profs sont des fainéants, non ?
Il y a des abrutis et des c........... chez les chefs d'établissement. C'est sûr.
Mais il y a aussi des gens compétents et investis, je crois...
En 14 ans d'ancienneté, j'ai eu quelques incompétents et "mous", mais une majorité de bons principaux... il est vrai que les histoires que vous racontez sont édifiantes...

marquisedemerteuil a écrit:non je parlais de campusstellae.

J'avais compris !

Effectivement, je confirme qu'il existe des CDE géniaux. J'en ai rencontré une, et dieu sait que je la regrette. Elle avait à coeur les élèves et les profs. On se sentait vraiment soutenu par elle. Mais ce doit être certainement une rareté je n'en ai jamais rencontré d'autres comme elle.

Le mien est fort plaisant, cette année.
C'est le premier en 36 ans…
Mais j'en connais une autre qui n'est pas mal.
Ça ne fait pas lourd…

(C'était Chirac — d'où le Grand, qui est son surnom le plus habituel — qui disait : "Ça m'en touche une sans faire bouger l'autre…")

euh ... mon propre grand-père qui était chef d'établissement déteste les profs (ça vous donne une idée de l'ambiance familiale - et sa nouvelle femme s'étonne de ne pas nous voir souvent), particulièrement les profs de LC qui "occupent une salle pour 4 élèves et posent des problèmes d'emploi du temps avec leur regroupement de classes" (je cite, vous aviez compris).
Un ami de mon ami est chef d'établissement et nous évitons les sujets emploi du temps / B2I / ASSR / remplacement / accompagnement éducatif et autres pour que ça ne tourne pas au pugillat.
Alors, sans généraliser, je n'en connais pas qui nous apprécie ... réellement (car notre chef d'établissement nous encense par devant et nous massacre par derrière, de source sûre)

Je veux bien croire qu'il y a de "bons" chefs, bien sûr, mais sachez qu'ils ne sont pas formés à l'être ! .... Le discours de l'ESEN est EDIFIANT. On leur apprend à nous mépriser ou à nous détester. Ceci est la vérité.

Je suis dans le supérieur. (Tiens d'ailleurs, quand on a proposé de m'embaucher, toute première phrase qu'on m'a dite : "ici, vous n'aurez pas de proviseur". J'ai répondu : "Où est-ce que je signe ???!! vite !!!!". Cela m'avait marquée !).