- ElyasEsprit sacré
DesolationRow a écrit:Elyas a écrit:zouz a écrit:Il me semble que ce n'est pas tant sa personne qui est mise en avant que la méthode qu'elle a expérimentée, les résultats obtenus et l'envie de partager son expérience réussie. Un autre type de pratique efficace en établissement REP+ en lien:
http://ecolereferences.blogspot.fr/2015/01/ecole-freinet-de-mons-en-baroeul-59.html
Si certaines méthodes ont montré leur efficacité, je ne comprends pas bien pourquoi on devrait le taire et ne pas les faire connaître...
Selon pas mal de néos, Freinet et autres pédagogies alternatives, c'est pourri. Chaque fois qu'on parle concrètement des outils de ces pédagogies, tu as une flopée de gens qui n'y connaissent rien qui viennent démolir.
Il y a surtout une flopée de gens (qui, quoiqu'ils ne citent pas sans cesse trois livres de pédagogie, ne sont sans doute pas de moins bons enseignants que toi) qui se parfument de l'idée qu'il y a dans l'EN actuelle des questions plus graves et plus profondes que le sort d'outils des pédagogies alternatives ou de la pensée de Freinet. Par exemple, la froide suppression de disciplines comme le latin et le grec, qui sont fondamentales pour notre culture et la formation intellectuelle des élèves.
Il est assez marrant que tu parles des citations d'ouvrages (qui ne sont pas nécessairement des ouvrages de pédagogie d'ailleurs) car c'est toujours une chose qui est demandée par les gens comme toi lors des débats. Maintenant, tu me reproches cela. Quant au latin et au grec, j'ai déjà dit que la réforme continuait la destruction de cet enseignement commencé il y a maintenant plus de vingt ans. Tu me permettras de te dire que chez les pro-réforme, il y a eu des défenseurs du latin/grec et que chez les anti-réformes, il y a pas mal de gens qui se moquent voire veulent la fin du latin et du grec. Sur cette question, les étiquettes sont plus difficiles. Après, libre à toi de me voir comme un tueur du latin et du grec. A vrai dire, ton avis sur ma personne m'indiffère je préfère le débat d'idées sans insulte.
[quote="DesolationRow"]Et comme, tiens donc, la suppression desdites disciplines a été encouragée et applaudie par nombre d'enseignants et de formateurs qui ne jurent que par les "outils de ces pédagogies alternatives", et bien ça dispose assez mal envers les ceintures, l'AP et tutti quanti.
Par nombre, pas par tous. C'est hélas une réalité que je regrette.
DesolationRow a écrit:Par ailleurs, il ne faut pas manquer d'un culot certain pour râler contre "ceux qui viennent démolir" sur un forum tous ces outils que tu as toute latitude pour mettre en place dans ta classe, quand tu as toi-même applaudi une réforme qui a effectivement démoli l'enseignement du latin et du grec.
Si tu le dis.
- ElyasEsprit sacré
LouisBarthas a écrit:Il n'y a pas besoin d'écoles de type Freinet, ses idées dominent partout : la prolifération des plans de travail, l'hégémonie de la conception globale de la lecture, le travail de groupe généralisé, le tâtonnement expérimental, la pédagogie du projet, l'abandon des notes, l'école lieu de vie avant d'être celui de la transmission des savoirs, l'idée d'un Homme nouveau forgé par l'éducation, etc. Et puis Freinet était contre l'estrade : contrairement à ce que pensent les pédagogues officiels, tous freineitistes, ce n'est pas le maître qui souffre de sa disparition, c'est l'élève. Rendez-nous nos estrades !Elyas a écrit:LouisBarthas a écrit:En tout cas, j'ai eu le temps de prendre la mesure des dégâts occasionnés par les idées de Freinet, le pédagogue officiel du l'institution, dont on m'a rebattu les oreilles dès que j'ai mis les pieds à l'École normale il y a plus de 30 ans : méthode globale de lecture, tâtonnement expérimental, pédagogie du projet, plans de travail…Elyas a écrit:Selon pas mal de néos, Freinet et autres pédagogies alternatives, c'est pourri. Chaque fois qu'on parle concrètement des outils de ces pédagogies, tu as une flopée de gens qui n'y connaissent rien qui viennent démolir.
Face à l'effondrement du niveau scolaire, il est de bon ton de se plaindre du manque d'innovation dans l'enseignement primaire, en réalité l'innovation est la règle, et la chute du niveau en rapport.
Les écoles de type Freinet sont très rares et ont diminué en nombre depuis les années 70. L'institution a récupéré le nom de Freinet pour se donner une belle image tout en dénaturant sa pensée et en faisant passer des choses contraires à ses pratiques. Il a même écrit contre cette pseudo-institutionnalisation de ses idées. Encore maintenant, on cite les anciennes bêtes noires de l'EN pour mieux faire passer des choses qui n'ont rien à voir.
Pour Freinet, « L’opposition de la réaction pédagogique (est un) élément de la réaction sociale et politique » (invariant n°29). Lui avait décrété qu'il était du côté du Bien.
Je suis très content de te lire. Freinet avait des idées très particulières et je suis d'accord avec toi qu'une partie de ses idées ne me conviennent pas (disons le franchement, je les trouve dérangeantes voire dangereuses comme le tâtonnement expérimental et d'autres choses). Cependant, dans ses travaux, je trouve que ses principes de coopération, de l'imprimerie et du plan de travail (une fois les élèves formés explicitement aux langages) sont très intéressants. Cependant, je ne pense pas que ce soit le lieu pour discuter de cela (il y a un fil). Cependant, sache que sur la majorité des notions freinetistes que tu cites, je suis d'accord avec toi.
- ChocolatGuide spirituel
Elyas a écrit:LouisBarthas a écrit:Il n'y a pas besoin d'écoles de type Freinet, ses idées dominent partout : la prolifération des plans de travail, l'hégémonie de la conception globale de la lecture, le travail de groupe généralisé, le tâtonnement expérimental, la pédagogie du projet, l'abandon des notes, l'école lieu de vie avant d'être celui de la transmission des savoirs, l'idée d'un Homme nouveau forgé par l'éducation, etc. Et puis Freinet était contre l'estrade : contrairement à ce que pensent les pédagogues officiels, tous freineitistes, ce n'est pas le maître qui souffre de sa disparition, c'est l'élève. Rendez-nous nos estrades !Elyas a écrit:LouisBarthas a écrit:
En tout cas, j'ai eu le temps de prendre la mesure des dégâts occasionnés par les idées de Freinet, le pédagogue officiel du l'institution, dont on m'a rebattu les oreilles dès que j'ai mis les pieds à l'École normale il y a plus de 30 ans : méthode globale de lecture, tâtonnement expérimental, pédagogie du projet, plans de travail…
Face à l'effondrement du niveau scolaire, il est de bon ton de se plaindre du manque d'innovation dans l'enseignement primaire, en réalité l'innovation est la règle, et la chute du niveau en rapport.
Les écoles de type Freinet sont très rares et ont diminué en nombre depuis les années 70. L'institution a récupéré le nom de Freinet pour se donner une belle image tout en dénaturant sa pensée et en faisant passer des choses contraires à ses pratiques. Il a même écrit contre cette pseudo-institutionnalisation de ses idées. Encore maintenant, on cite les anciennes bêtes noires de l'EN pour mieux faire passer des choses qui n'ont rien à voir.
Pour Freinet, « L’opposition de la réaction pédagogique (est un) élément de la réaction sociale et politique » (invariant n°29). Lui avait décrété qu'il était du côté du Bien.
Je suis très content de te lire. Freinet avait des idées très particulières et je suis d'accord avec toi qu'une partie de ses idées ne me conviennent pas (disons le franchement, je les trouve dérangeantes voire dangereuses comme le tâtonnement expérimental et d'autres choses). Cependant, dans ses travaux, je trouve que ses principes de coopération, de l'imprimerie et du plan de travail (une fois les élèves formés explicitement aux langages) sont très intéressants. Cependant, je ne pense pas que ce soit le lieu pour discuter de cela (il y a un fil). Cependant, sache que sur la majorité des notions freinetistes que tu cites, je suis d'accord avec toi.
Il y a chez Freinet de petites choses intéressantes, je suis bien d'accord avec cela.
Merci de toujours prendre le temps de faire la part des choses, Elyas.
_________________
- LouisBarthasExpert
Après, je ne suis pas un nostalgique de l'école d'antan qui avait beaucoup de manques et d'insuffisances, celle que j'ai connue dans les années 60 et qui était très dure pour un enfant comme moi vivant une situation familiale et sociale difficile. Mais elle avait quand même le mérite d'avoir la tête sur les épaules et de chercher à instruire correctement. Parce que maintenant nous vivons un délire. En une trentaine d'années, j'ai vécu un effondrement ahurissant de l'école. Je pense que si Freinet pouvait voir ce que ceux qui se réclament de lui ont fait de son oeuvre, il serait effaré.Chocolat a écrit:Il y a chez Freinet de petites choses intéressantes, je suis bien d'accord avec cela.Elyas a écrit:Cependant, sache que sur la majorité des notions freinetistes que tu cites, je suis d'accord avec toi.
Merci de toujours prendre le temps de faire la part des choses, Elyas.
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Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde ne se défasse. - Albert Camus
Aller apprendre l'ignorance à l'école, c'est une histoire qui ne s'invente pas ! - Alexandre Vialatte
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Comme si, tous ceux qui n'approuvent pas les nouveaux abus étaient évidemment partisans des anciens. - Edmund Burke
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- User17706Bon génie
Est-ce qu'une partie de la difficulté à débattre n'est pas résumée de façon flagrante par ce "les gens comme toi"?...Elyas a écrit:Il est assez marrant que tu parles des citations d'ouvrages (qui ne sont pas nécessairement des ouvrages de pédagogie d'ailleurs) car c'est toujours une chose qui est demandée par les gens comme toi lors des débats.
- ElyasEsprit sacré
PauvreYorick a écrit:Est-ce qu'une partie de la difficulté à débattre n'est pas résumée de façon flagrante par ce "les gens comme toi"?...Elyas a écrit:Il est assez marrant que tu parles des citations d'ouvrages (qui ne sont pas nécessairement des ouvrages de pédagogie d'ailleurs) car c'est toujours une chose qui est demandée par les gens comme toi lors des débats.
Fort probablement.
- ChocolatGuide spirituel
Verdurette a écrit:Céline Alvarez a enseigné plus de trois ans. C'est précisément la déception ressentie dès sa première année d'enseignement qui l'a conduite à proposer une expérimentation à un conseiller de Luc Chatel. Trois ans plus tard, malgré les résultats constatés (Stanislas Dehaene, Inserm, CNRS de Grenoble -qui semble une académie très innovante en matière de neurosciences- le refus de prolonger l'expérience (malgré la demande des parents!) vient certainement en grande partie du fait que l'équipe a changé au ministère, et qu'on désavoue les conditions de lancement de cette expérience qui tiennent du "fait du prince".
C'est fort bien expliqué dans cet extrait d'article :
"Quand la collectivité est mise devant le fait accompli
Richard Merra est le 8e adjoint à l’enseignement maternel et primaire de la ville de Gennevilliers. À la rentrée de septembre 2011, il découvre cette institutrice porteuse d’un projet innovant dans une de ses écoles et il n’est pas le seul à avoir la surprise : même l’inspectrice de l’Éducation nationale de la circonscription n’a pas été informée. « Quelle que soit la nature du projet, Céline Alvarez ne pouvait qu’être mal accueillie, le terrain lui était défavorable. Les structures des classes sont composées à la fin de l’année scolaire précédente. »
En débarquant avec ce que l’adjoint nomme son « projet Montessori » – une vision réductrice dont se défend Céline Alvarez, qui inscrit son projet dans une dimension ne consistant pas à reproduire une méthode mais à en développer une, en intégrant les dernières recherches en sciences cognitives –, l’institutrice bouscule un ordre établi. « Sa proposition était brutale et rapide, il fallait aménager la classe, dégager un Atsem [agent spécialisé des écoles maternelles] à temps complet, ce que nous ne pouvions prendre en charge. J’ai pris soin de demander le feu vert à l’inspecteur, qui me l’a donné, avant de tâcher de l’accompagner. »
Le poste d’Atsem a finalement été financé par l’association Agir pour l’école, mais Richard Merra regrette les conditions de son arrivée : « D’un point de vue politique, son projet était très enrichissant, mais tout s’est joué sur des questions complètement annexes. Et l’idée d’envoyer une institutrice isolée dans une école au fonctionnement traditionnel crée des tensions, notamment parce qu’elle ne partageait pas les tâches avec ses collègues, puisqu’elle n’avait pas le même rythme qu’eux, pour les récréations par exemple. »
Aujourd’hui, la collectivité découvre que son départ a laissé des traces qu’il leur faut prendre en considération : les parents, acquis à la cause de Céline Alvarez, ont monté une association afin de faire perdurer son initiative. Pour Richard Merra, « l’expérience a finalement été clivante, car les parents sont en demande d’une chose qu’on n’est pas en mesure de leur apporter. L’Éducation nationale n’a pas préparé ce projet proprement, cela ne pouvait que créer des tensions. »
http://www.lettreducadre.fr/10202/pourquoi-linstitutrice-celine-alvarez-na-t-elle-pas-reussi-son-experience-a-lecole/
Pour moi, le refus de donner suite à son projet -sans motif clairement exposé- est purement et simplement une affaire d'amour-propre (le jour où tous les péda-tireurs de ficelles des programmes et des méthodes au vocabulaire abscons accepteront de reconnaître leurs erreurs, voire leurs errances, Néoprofs pourra offrir le champagne à ses membres ...), sans compter la blessure d'ego du successeur du conseiller qui a autorisé la mise en place de l'expérimentation (de façon maladroite, c'est dommage).
Je vous trouve injustes de critiquer sa démission. Elle savait pertinemment qu'elle ne pourrait plus rien faire selon ses idées en restant dans l'EN, je trouve cela courageux de démissionner, elle est allée au bout de ses idées. Que vouliez-vous qu'elle fasse ? Continuer à enseigner dans le cadre de l'EN, en se faisant asticoter par un IEN ravi de pouvoir prendre sa revanche ?
Beaucoup d'entre nous essayent de mettre en application des idées qui ne sont pas en odeur de sainteté chez les CPC et IEN (que ce soit Montessori ou SLECC, lecture alphabétique, analyse grammaticale ...) de façon plus ou moins "clandestine", en acceptant de se faire taper sur les doigts lors des inspections, et c'est bien aussi dans la mesure où cela permet ce que j'appelle la politique de la "petite goutte d'eau", on ne peut pas sauver le monde éducatif mais on essaye de faire bien là où on est, c'est toujours cela de pris.
Mais dans le cas de Céline Alvarez, rester aurait été récuser tout ce en quoi elle croyait.
Quant à médiatiser ce départ, c'était indispensable ... imaginerait-on un médecin disant "on m'a montré un traitement extraordinaire pour soigner telle maladie, mais comme ce n'est pas moi qui l'ai inventé et que ça me vexe de l'appliquer, je préfère laisser les malades mourir". Que penseriez-vous de l'inventeur du traitement, qui resterait dans l'hôpital, cautionnant cette décision, essayant tout juste de le faire prendre en douce à quelques personnes quand il le pourrait ? Ou partant en renonçant définitivement à faire connaître son traitement ?
Ca a marché, on en parle ... ça fait bouger du monde.
Et le fait qu'elle ait choisi de le faire dans une ZEP est vraiment important.
Ainsi, aujourd'hui, elle a les coudées franches pour transmettre ses méthodes, et le pompon , c'est qu'elle a eu l'opportunité, il y a quelques mois, de faire une conférence "autorisée" par l'éducation nationale ... (qui n'en a, de ce que je sais, jamais fait autant pour SLECC ou la méthode de Singapour , qui restent confidentiels ... et quasi clandestins dans les classes... )
Je pense que c'est une méthode intéressante pour la maternelle et le CP. J'ai plus de doutes pour la suite, en même temps j'imagine qu'il est impossible de passer brutalement d'une méthode valorisant beaucoup l'autonomie à un système totalement opposé, mais ne serait-il pas intéressant de passer progressivement de ce premier type d'apprentissage à une transmission alliant rigueur et exigence, facilitée par la qualité des premières acquisitions ?
L'intégration des gamins motessori/freinet/steiner-waldorf/école à la maison est quasiment impossible dans le circuit traditionnel du second degré collège : on se retrouve systématiquement avec des PAP que l'on ne peut pas multiplier à l'infini lorsqu'on a 28 gamins/classe, avec des problématiques type EHP, TSA, TAD, TCC, défaillance parentale...
Dans ce contexte, donner le feu vert à la généralisation d'une expérimentation alternative en maternelle ou en primaire peut apparaître comme étant une décision très imprudente, d'autant plus qu'elle nécessite la mobilisation de moyens matériels et humains importants.
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- ChocolatGuide spirituel
LouisBarthas a écrit:Après, je ne suis pas un nostalgique de l'école d'antan qui avait beaucoup de manques et d'insuffisances, celle que j'ai connue dans les années 60 et qui était très dure pour un enfant comme moi vivant une situation familiale et sociale difficile. Mais elle avait quand même le mérite d'avoir la tête sur les épaules et de chercher à instruire correctement. Parce que maintenant nous vivons un délire. En une trentaine d'années, j'ai vécu un effondrement ahurissant de l'école. Je pense que si Freinet pouvait voir ce que ceux qui se réclament de lui ont fait de son oeuvre, il serait effaré.Chocolat a écrit:Il y a chez Freinet de petites choses intéressantes, je suis bien d'accord avec cela.Elyas a écrit:Cependant, sache que sur la majorité des notions freinetistes que tu cites, je suis d'accord avec toi.
Merci de toujours prendre le temps de faire la part des choses, Elyas.
Je ne peux qu'être d'accord avec toi...
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- 79 airlinesNiveau 9
Céline Alvarez a eu le courage de quitter une institution qui n'est pas gênée d'envoyer en 6e 40 % d'élèves de CM2 qui ne savent, ou à peine, ni lire , ni écrire , ni compter.
Depuis, elle s'escrime (s'épuise?) à alerter, former des profs et à ruer dans les brancards.
Perso, j'appelle cela du courage personnel.
Maintenant si la critiquer est la seule chose qui vous vient à l'esprit, grand bien vous fasse.
Merci verdurette d'avoir tenté de la défendre, mais je crois que c'est peine perdue sur ce forum.
p.s : oui je défends Céline Alvarez et oui j'aimerais qu'elle devienne ministre de l'éducation nationale ^^.
Depuis, elle s'escrime (s'épuise?) à alerter, former des profs et à ruer dans les brancards.
Perso, j'appelle cela du courage personnel.
Maintenant si la critiquer est la seule chose qui vous vient à l'esprit, grand bien vous fasse.
Merci verdurette d'avoir tenté de la défendre, mais je crois que c'est peine perdue sur ce forum.
p.s : oui je défends Céline Alvarez et oui j'aimerais qu'elle devienne ministre de l'éducation nationale ^^.
- 79 airlinesNiveau 9
Désolé pour le ton vindicatif de mon message mais il y a quand même des cibles plus utiles à dézinguer que cette pauvre Céline !
C'est du moins ce que je pense.
C'est du moins ce que je pense.
- Patience et raisonFidèle du forum
EHP, TSA, TAD, TCC: pour ma culture personnelle, quelqu'un pourrait-il m'expliquer ce dont ils s'agit?
Sait-on comment les anciens élèves de C. Alvarez ont poursuivi leurs études?
Sait-on comment les anciens élèves de C. Alvarez ont poursuivi leurs études?
- 79 airlinesNiveau 9
à vrai dire elle vient de publier un livre "Les lois naturelles de l'enfant", titre "montessoriste" s'il en est ! Pas encore lu ceci dit, mais je pense qu'elle doit y raconter son histoire et y parler du devenir de ses ex-élèves.
- VolubilysGrand sage
D'un côté oui, c'est super ce qu'elle a fait, mais d'un autre côté, perso, je ne supporte pas les donneurs de leçon à qui on a fait des ponts d'or et qui quittent le navire à la première difficulté rencontrée, et qui maintenant nous vend sa soupe en crachant dans la notre.
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Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- ChamilNiveau 9
Elyas a écrit:
Je suis très content de te lire. Freinet avait des idées très particulières et je suis d'accord avec toi qu'une partie de ses idées ne me conviennent pas (disons le franchement, je les trouve dérangeantes voire dangereuses comme le tâtonnement expérimental et d'autres choses). Cependant, dans ses travaux, je trouve que ses principes de coopération, de l'imprimerie et du plan de travail (une fois les élèves formés explicitement aux langages) sont très intéressants. Cependant, je ne pense pas que ce soit le lieu pour discuter de cela (il y a un fil). Cependant, sache que sur la majorité des notions freinetistes que tu cites, je suis d'accord avec toi.
D'un point de vue de l'historien, il ne faudrait pas passer sous silence les saloperies totalitaires dont Freinet était le zélé propagateur et dont il ne s'est pas départi. Sa pensée pédagogique a très certainement des aspects intéressants, mais elle était liée à une approche qui n'avait rien de démocratique, libérale et humaniste.
http://www.icem-pedagogie-freinet.org/book/export/html/40957
- ZagaraGuide spirituel
79 airlines a écrit:Céline Alvarez a eu le courage de quitter une institution qui n'est pas gênée d'envoyer en 6e 40 % d'élèves de CM2 qui ne savent, ou à peine, ni lire , ni écrire , ni compter.
Depuis, elle s'escrime (s'épuise?) à alerter, former des profs et à ruer dans les brancards.
Perso, j'appelle cela du courage personnel.
Maintenant si la critiquer est la seule chose qui vous vient à l'esprit, grand bien vous fasse.
Merci verdurette d'avoir tenté de la défendre, mais je crois que c'est peine perdue sur ce forum.
p.s : oui je défends Céline Alvarez et oui j'aimerais qu'elle devienne ministre de l'éducation nationale ^^.
S'enfuir du seul lieu où elle peut acquérir des données empiriques pour évaluer ses méthodes, puis "former" autrui à une méthode qu'elle ne pratique plus et qui n'est assise que sur peu d'expérience ne me semble pas être "courageux" ; je dirais plutôt que c'est opportuniste et peu scientifique. Elle a trouvé une bonne poule aux oeufs d'or qui lui permet de vivre sans enseigner, c'est son droit et je le respecte. Mais n'allons pas nous dire que fuir l'enseignement alors qu'on se dit pédagogue est "courageux".
- User17706Bon génie
C'est sûr qu'elle aurait pu rester à son poste et vitupérer les réformes sur un forum
- 79 airlinesNiveau 9
Non mais par pitié renseignez-vous avant de vous exprimer !!
Elle n'a pas démissionné, on l'a forcée à partir (épisode digne d'un régime totalitaire soit dit ici) : l'EN ou je ne sais qui a mis fin à son expérience. Elle pouvait tout à fait rester PE, à condition de renoncer à ses méthodes. Ce qui était inacceptable de son point de vue car elle ne croit qu'en sa méthode.
Le fond de son discours est que l'EN se trompe sur l'enfant (pour plus d'infos lisez son bouquin ou regardez sa TedX).
Elle n'est aps la seule à "cracher" sur l'EN comme vous dites si joliment (terme qu'elle n'assumerait aps).
Dans une autre TedX une jeune fille de 20 et quelques balais fait de même : elle a depuis fondé une société de pédagogie par le dessin.
Céline Alvarez soulève des problèmes de fond, les 9/10 des personnes qui s'expriment ici refusent de l'entendre.
Elle n'a pas démissionné, on l'a forcée à partir (épisode digne d'un régime totalitaire soit dit ici) : l'EN ou je ne sais qui a mis fin à son expérience. Elle pouvait tout à fait rester PE, à condition de renoncer à ses méthodes. Ce qui était inacceptable de son point de vue car elle ne croit qu'en sa méthode.
Le fond de son discours est que l'EN se trompe sur l'enfant (pour plus d'infos lisez son bouquin ou regardez sa TedX).
Elle n'est aps la seule à "cracher" sur l'EN comme vous dites si joliment (terme qu'elle n'assumerait aps).
Dans une autre TedX une jeune fille de 20 et quelques balais fait de même : elle a depuis fondé une société de pédagogie par le dessin.
Céline Alvarez soulève des problèmes de fond, les 9/10 des personnes qui s'expriment ici refusent de l'entendre.
- lene75Prophète
79 airlines a écrit:Non mais par pitié renseignez-vous avant de vous exprimer !!
Elle n'a pas démissionné, on l'a forcée à partir (épisode digne d'un régime totalitaire soit dit ici) : l'EN ou je ne sais qui a mis fin à son expérience. Elle pouvait tout à fait rester PE, à condition de renoncer à ses méthodes. Ce qui était inacceptable de son point de vue car elle ne croit qu'en sa méthode.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- fifi51Fidèle du forum
A mon avis,
la principale erreur de Céline Alvarez et de ses admirateurs, c'est de penser que sa méthode est généralisable à l'ensemble des professeurs.
la principale erreur de Céline Alvarez et de ses admirateurs, c'est de penser que sa méthode est généralisable à l'ensemble des professeurs.
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Oui, j'ai un clavier Fisher Price pour l'instant !
- lene75Prophète
Cela dit je ne sais pas si sa démission est le plus ennuyeux de tout ça.
C'est plutôt le côté messie qui me gêne : je suis débutante, je débarque avec mes belles idées, je me pose en donneuse de leçons alors que j'ai une expérience minime de l'enseignement et je crache sur les années de boulot de tous les autres qui ne sont que des bons à rien.
Ça me rappelle certains élèves qui concluent leurs disserts en expliquant qu'ils ont révolutionné la pensée de telle ou telle question et qui se croient géniaux. Comme je suis méchante, en général, je marque dans la marge : "Heureusement que vous êtes là : cela fait plus de 2000 ans que les plus grands philosophes débattent de cette question et vous avez résolu le problème après quelques semaines de philosophie...".
Il y a par ailleurs probablement une grande ignorance de sa part (ou alors elle fait semblant) des débats qui sont derrière ça : la raison pour laquelle ce genre d'expérience est mal accueillie, c'est, comme ça a été rappelé sur ce fil, que c'est sur ce genre de principes que s'appuient les pires réformes à l'EN depuis maintenant plusieurs décennies. Que ces réformes relèvent ou pas d'infidélités aux principes de base (on a parlé de l'âge, par exemple : si j'ai bien compris, ça ne soit pas dépasser la maternelle, or ce sont des principes qui inspirent la réforme du lycée...) importe peu quant à la conséquence : il y a une manière de présenter les choses. Là, clairement, en s'exprimant comme elle le fait dans les médias, elle s'expose à ce que son expérience soit instrumentalisée dans ce sens : soit c'est son intention et il y a donc une certaine hypocrisie de sa part, soit ce n'est pas son intention et elle fait preuve d'une grande candeur par manque d'expérience de l'EN (et là on peut lui reprocher sa démission, qui l'empêche de voir ce qui se passe à l'EN en dehors du microcosme de son expérience faite dans une bulle).
C'est plutôt le côté messie qui me gêne : je suis débutante, je débarque avec mes belles idées, je me pose en donneuse de leçons alors que j'ai une expérience minime de l'enseignement et je crache sur les années de boulot de tous les autres qui ne sont que des bons à rien.
Ça me rappelle certains élèves qui concluent leurs disserts en expliquant qu'ils ont révolutionné la pensée de telle ou telle question et qui se croient géniaux. Comme je suis méchante, en général, je marque dans la marge : "Heureusement que vous êtes là : cela fait plus de 2000 ans que les plus grands philosophes débattent de cette question et vous avez résolu le problème après quelques semaines de philosophie...".
Il y a par ailleurs probablement une grande ignorance de sa part (ou alors elle fait semblant) des débats qui sont derrière ça : la raison pour laquelle ce genre d'expérience est mal accueillie, c'est, comme ça a été rappelé sur ce fil, que c'est sur ce genre de principes que s'appuient les pires réformes à l'EN depuis maintenant plusieurs décennies. Que ces réformes relèvent ou pas d'infidélités aux principes de base (on a parlé de l'âge, par exemple : si j'ai bien compris, ça ne soit pas dépasser la maternelle, or ce sont des principes qui inspirent la réforme du lycée...) importe peu quant à la conséquence : il y a une manière de présenter les choses. Là, clairement, en s'exprimant comme elle le fait dans les médias, elle s'expose à ce que son expérience soit instrumentalisée dans ce sens : soit c'est son intention et il y a donc une certaine hypocrisie de sa part, soit ce n'est pas son intention et elle fait preuve d'une grande candeur par manque d'expérience de l'EN (et là on peut lui reprocher sa démission, qui l'empêche de voir ce qui se passe à l'EN en dehors du microcosme de son expérience faite dans une bulle).
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- 79 airlinesNiveau 9
ceci est pourtant déjà arrivé dans l'histoire, peut-être pas en philo mais en sciences : Einstein, Maiorana, Gauss et j'en passe étaient de jeunes prodiges.lene75 a écrit: "Heureusement que vous êtes là : cela fait plus de 2000 ans que les plus grands philosophes débattent de cette question et vous avez résolu le problème après quelques semaines de philosophie...".
Peut-être au contraire que notre monde ne laisse pas assez la parole aux jeunes.
Et Céline ne "crache" pas, elle se révolte.
Je rappelle ici qu'elle a appris à lire à ses maternelles (27 élèves).
- 79 airlinesNiveau 9
lene75 a écrit:79 airlines a écrit:Non mais par pitié renseignez-vous avant de vous exprimer !!
Elle n'a pas démissionné, on l'a forcée à partir (épisode digne d'un régime totalitaire soit dit ici) : l'EN ou je ne sais qui a mis fin à son expérience. Elle pouvait tout à fait rester PE, à condition de renoncer à ses méthodes. Ce qui était inacceptable de son point de vue car elle ne croit qu'en sa méthode.
hé oui mon bon monsieur : comme si la fédé d'athlétisme avait dis à Dick Fosbury "OK on vous garde mais à condition que vous sautiez en ventral et que vous lâchiez ce stupide saut sur le dos".
- 79 airlinesNiveau 9
79 airlines a écrit:lene75 a écrit:79 airlines a écrit:Non mais par pitié renseignez-vous avant de vous exprimer !!
Elle n'a pas démissionné, on l'a forcée à partir (épisode digne d'un régime totalitaire soit dit ici) : l'EN ou je ne sais qui a mis fin à son expérience. Elle pouvait tout à fait rester PE, à condition de renoncer à ses méthodes. Ce qui était inacceptable de son point de vue car elle ne croit qu'en sa méthode.
hé oui mon bon monsieur : comme si la fédé d'athlétisme avait dit à Dick Fosbury "OK on vous garde mais à condition que vous sautiez en ventral et que vous lâchiez ce stupide saut sur le dos".
- ZagaraGuide spirituel
Cela m'étonnerait qu'on puisse comparer Einstein ou Gauss à une fille qui n'a accompli dans sa vie que la mise en pratique d'une méthode qu'elle avait lu dans un livre avant d'abandonner à la première difficulté avec sa hiérarchie. Par contre on ne parle pas de tous les autres professeurs qui appliquent/ont adapté/s'inspirent de la même méthode (Montessori c'est pas si rare) et qui, eux, bûchent d'année en année sans se faire péter l'hubris dans les médias.
Elle a l'air très forte en storytelling et plan média, pour faire rêver sur sa propre image, mais très fragile sur le plan scientifique.
Elle a l'air très forte en storytelling et plan média, pour faire rêver sur sa propre image, mais très fragile sur le plan scientifique.
- Reine MargotDemi-dieu
79 airlines a écrit:lene75 a écrit:79 airlines a écrit:Non mais par pitié renseignez-vous avant de vous exprimer !!
Elle n'a pas démissionné, on l'a forcée à partir (épisode digne d'un régime totalitaire soit dit ici) : l'EN ou je ne sais qui a mis fin à son expérience. Elle pouvait tout à fait rester PE, à condition de renoncer à ses méthodes. Ce qui était inacceptable de son point de vue car elle ne croit qu'en sa méthode.
hé oui mon bon monsieur : comme si la fédé d'athlétisme avait dis à Dick Fosbury "OK on vous garde mais à condition que vous sautiez en ventral et que vous lâchiez ce stupide saut sur le dos".
A ceci près que personne n'a interdit à cette dame d'enseigner comme elle l'entendait, au contraire elle a reçu des moyens que d'autres n'ont pas.
On peut aussi dire que d'autres ont connu également des difficultés avec l'inspection à cause de leur enseignement traditionnel (le choix de le lecture syllabique par exemple). Voir Rachel Boutonnet et son journal d'une institutrice clandestine.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- 79 airlinesNiveau 9
Oui j'ai lu ce Rachel Boutonnet : il fait partie de ces ouvrages qui ont jeté le doute sur l'institution scolaire.
Dans le cas de Céline, on lui avait supprimé son matériel (à confirmer), elle ne pouvait donc continuer.
Dans le cas de Céline, on lui avait supprimé son matériel (à confirmer), elle ne pouvait donc continuer.
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