Najat Vallaud-Belkacem victime de Valeurs actuelles et Minute

Ingeborg B. a écrit:

Gotin a écrit:On peut quand même se poser la question qu'un ministre ait la double nationalité. C'est peut être le cas d'un autre ministre je ne sais pas mais je trouve que cela pose question (et même si la question vient de minute, elle n'est pas moins légitime pour autant).
Puis honnêtement, ce n'est pas la 1e à être qualifiée d'ayatollah. Il ne faut pas non plus qu'elle devienne intouchable à toutes critiques sur sa politique

Les mots ne sont pas neutres, surtout quand ils sont employés par un journaliste de ce journal qui vire de plus en plus à l'extrême (il suffit de jeter un coup d'oeil aux couvertures)  et utiliser en plus ce terme pour notre ministre, c'est clair comme de l'eau de roche, non ?
Concernant la double nationalité,  se poser la question est déjà un problème en soi, surtout dans la bouche de gens qui utilisent le double langage comme VA.
Auraient-ils posé la question pour une misnistre franco-allemande ?
La double nationalité est possible en France, pourquoi serait-ce un problème ? Ce genre de sous-entendu associé au terme ayatollah laisse penser que notre ministre n'est pas loyale, patriote et pire qu'elle serait un cheval de Troie menaçant la France. Ne pas voir ce qui se cache derrière cette couverture, c'est être naïf, au mieux ou, au pire, partager ce genre de raisonnement.
J'ai lu le contenu des articles, c'est franchement gerbant....
On peut attaquer une ministre sur ses idées mais certainement pas sur ses origines. Le dérapage se situe là.

Ingeborg B. a écrit:

Gotin a écrit:On peut quand même se poser la question qu'un ministre ait la double nationalité. C'est peut être le cas d'un autre ministre je ne sais pas mais je trouve que cela pose question (et même si la question vient de minute, elle n'est pas moins légitime pour autant).
Puis honnêtement, ce n'est pas la 1e à être qualifiée d'ayatollah. Il ne faut pas non plus qu'elle devienne intouchable à toutes critiques sur sa politique

Les mots ne sont pas neutres, surtout quand ils sont employés par un journaliste de ce journal qui vire de plus en plus à l'extrême (il suffit de jeter un coup d'oeil aux couvertures)  et utiliser en plus ce terme pour notre ministre, c'est clair comme de l'eau de roche, non ?
Concernant la double nationalité,  se poser la question est déjà un problème en soi, surtout dans la bouche de gens qui utilisent le double langage comme VA.
Auraient-ils posé la question pour une misnistre franco-allemande ?
La double nationalité est possible en France, pourquoi serait-ce un problème ? Ce genre de sous-entendu associé au terme ayatollah laisse penser que notre ministre n'est pas loyale, patriote et pire qu'elle serait un cheval de Troie menaçant la France. Ne pas voir ce qui se cache derrière cette couverture, c'est être naïf, au mieux ou, au pire, partager ce genre de raisonnement.
J'ai lu le contenu des articles, c'est franchement gerbant....
On peut attaquer une ministre sur ses idées mais certainement pas sur ses origines. Le dérapage se situe là.

PauvreYorick a écrit:Gotin, sois sérieux deux minutes. Il y a quantité d'autres mots. On peut dire de quelqu'un qu'il est « dogmatique », « rigide », « dictatorial »... la thèse de la pure coïncidence au niveau des connotations est du dernier ridicule.

On peut se poser la question pour un ministre franco-allemand ou franco-"n'importe quoi". [...]
Pourquoi ne peut on pas la traiter d'ayatollah? Beaucoup d'autres l'ont été et elle, parce qu'elle est musulmane, on n'aurait pas le droit? C'est une critique politique, on peut la trouver "ayatollesque" sans être taxe de racisme.

John a écrit:

On peut se poser la question pour un ministre franco-allemand ou franco-"n'importe quoi". [...]
Pourquoi ne peut on pas la traiter d'ayatollah? Beaucoup d'autres l'ont été et elle, parce qu'elle est musulmane, on n'aurait pas le droit? C'est une critique politique, on peut la trouver "ayatollesque" sans être taxe de racisme.

Disons que si un ministre franco-allemand était en couverture d'un magazine avec marqué "Le nouvel Adolf - il veut rééduquer vos enfants", on ne penserait pas vraiment à une allusion au héros du roman de Benjamin Constant.

John a écrit:

On peut se poser la question pour un ministre franco-allemand ou franco-"n'importe quoi". [...]
Pourquoi ne peut on pas la traiter d'ayatollah? Beaucoup d'autres l'ont été et elle, parce qu'elle est musulmane, on n'aurait pas le droit? C'est une critique politique, on peut la trouver "ayatollesque" sans être taxe de racisme.

Disons que si un ministre franco-allemand était en couverture d'un magazine avec marqué "Le nouvel Adolf - il veut rééduquer vos enfants", on ne penserait pas vraiment à une allusion au héros du roman de Benjamin Constant.

Robin a écrit: je me contrefiche que le ministre de l’Éducation nationale soit une femme, ait la double nationalité franco-marocaine et soit de confession musulmane.
Ce que j'attends d'un ministre ou d'une ministre de l’Éducation nationale et qui renforcerait effectivement la "cohésion nationale", serait de demander au professeurs des Écoles de s'interroger en conscience sur les méthodes de lecture les plus efficaces (analytique à départ global comme cela a été prouvé par les plus grands spécialistes de la question), de consacrer un temps sérieux à ces méthodes (ce que Mme. Evelyne Charmeux appelle avec mépris le "déchiffrement" et qu'elle oppose avec une désinvolture criminelle (et je pèse mes mots) à la compréhension d'un texte écrit, de leur demander de se recentrer sur les fondamentaux : Savoir Lire, Écrire et Compter, d'en finir avec l'utopie de l'autoconstruction des savoirs par les élèves, de restreindre  les "sorties éducatives", ou du moins de leur donner systématiquement une dimension pédagogique avec préparation et reprise sérieuse faites en classe, de mettre l'accent sur le respect des autres, camarades et ainés (et pourquoi pas sur l'égalité filles-garçons, mais intégré dans un cours de morale plus large et dégagé de l'idéologie de la déconstruction des genres), aux professeurs de collège de continuer le travail entrepris en amont en insistant sur l'acquisition de l'orthographe, de la grammaire (les règles de la pensée) et du vocabulaire qui seule permettrait aux élèves de sortir de leurs ghettos culturels pour accéder à une culture partagée, de demander fermement aux chefs d'établissement de faire respecter la Loi sans laquelle il n'y a pas de vie commune possible, à quelque niveau que ce soit, à cesser de jouer les élèves contre les professeurs, à remettre le savoir au centre et non les élèves, les parents, les professeurs ou les personnages de dessins animés, de rétablir un filière professionnelle professionnalisante et valorisante, de remettre en place les garde-fous instaurés par la Réforme Haby : orientations possibles après la 5ème, 4ème et 3ème technologiques, 4ème CPPN, dédoublement systématiques dans certaines disciplines, suppression du collège unique, de revaloriser l'étude des grands textes littéraires et de réaffirmer le primat de la culture sur la communication, de revaloriser l'étude du grec et du latin, (et pourquoi pas l'arabe littéraire et l'hébreu) : Athènes, Rome, Jérusalem, de rompre avec une conception purement utilitaire de la culture qui ne permet pas aux élèves de s'adapter à un monde en perpétuelle mutation, mais les oblige à se "diluer" sans discernement dans les dernières innovations à la mode, d'en finir avec les notions de "socle commun" et "d'évaluation des compétences", d'affirmer qu'il n'est pas question de supprimer la notation (peu importe qu'on le fasse avec des lettres ou sur 10 au lieu de 20, pourvu que les élèves sachent où ils en sont, de rétablir des exigences au niveau des examens terminaux du cycle I et II (Brevet, Baccalauréat).

Laotzi a écrit:Le point de vue de Polony dans le Figaro (il faut qu'ils se calment au Figaro, la photo du chroniqueur sera bientôt plus grosse que la chronique elle-même).

Pas tellement d'accord avec elle (comme ceux ici qui ont un peu le même point de vue) : il ne faut pas donner une importance inconsidérée à ces unes immondes (y compris celle de Valeurs Actuelle contrairement à ce qu'elle écrit), je ne vois pas en quoi ça empêchera quiconque de critiquer sa politique, s'il y a lieu. Et effectivement, les candidats au poste ne devaient de toute façon pas être nombreux, même si je suis d'accord avec Polony quand elle écrit que NVB n'a, pour le moment, pas fait montre d'une vision particulière pour l'école (mais bon, Chatel ou Hamon non plus pour reprendre des exemples récents). Mais attendons et jugeons sur pièce, même si effectivement, on ne voit pas bien ce qu'on pourrait attendre hélas...

Robin
Ce que j'attends d'un ministre ou d'une ministre de l’Éducation nationale et qui renforcerait effectivement la "cohésion nationale", serait de demander au professeurs des Écoles de s'interroger en conscience sur les méthodes de lecture les plus efficaces (analytique à départ global comme cela a été prouvé par les plus grands spécialistes de la question), de consacrer un temps sérieux à ces méthodes (ce que Mme. Evelyne Charmeux appelle avec mépris le "déchiffrement" et qu'elle oppose avec une désinvolture criminelle (et je pèse mes mots) à la compréhension d'un texte écrit, de leur demander de se recentrer sur les fondamentaux : Savoir Lire, Écrire et Compter, d'en finir avec l'utopie de l'autoconstruction des savoirs par les élèves, de restreindre les "sorties éducatives", ou du moins de leur donner systématiquement une dimension pédagogique avec préparation et reprise sérieuse faites en classe, de mettre l'accent sur le respect des autres, camarades et ainés (et pourquoi pas sur l'égalité filles-garçons, mais intégré dans un cours de morale plus large et dégagé de l'idéologie de la déconstruction des genres), aux professeurs de collège de continuer le travail entrepris en amont en insistant sur l'acquisition de l'orthographe, de la grammaire (les règles de la pensée) et du vocabulaire qui seule permettrait aux élèves de sortir de leurs ghettos culturels pour accéder à une culture partagée, de demander fermement aux chefs d'établissement de faire respecter la Loi sans laquelle il n'y a pas de vie commune possible, à quelque niveau que ce soit, à cesser de jouer les élèves contre les professeurs, à remettre le savoir au centre et non les élèves, les parents, les professeurs ou les personnages de dessins animés, de rétablir un filière professionnelle professionnalisante et valorisante, de remettre en place les garde-fous instaurés par la Réforme Haby : orientations possibles après la 5ème, 4ème et 3ème technologiques, 4ème CPPN, dédoublement systématiques dans certaines disciplines, suppression du collège unique, de revaloriser l'étude des grands textes littéraires et de réaffirmer le primat de la culture sur la communication, de revaloriser l'étude du grec et du latin, (et pourquoi pas l'arabe littéraire et l'hébreu) : Athènes, Rome, Jérusalem, de rompre avec une conception purement utilitaire de la culture qui ne permet pas aux élèves de s'adapter à un monde en perpétuelle mutation, mais les oblige à se "diluer" sans discernement dans les dernières innovations à la mode, d'en finir avec les notions de "socle commun" et "d'évaluation des compétences", d'affirmer qu'il n'est pas question de supprimer la notation (peu importe qu'on le fasse avec des lettres ou sur 10 au lieu de 20, pourvu que les élèves sachent où ils en sont, de rétablir des exigences au niveau des examens terminaux du cycle I et II (Brevet, Baccalauréat).

Robin a écrit:

républicain a écrit:

Robin a écrit:


Les gens qui sont au pouvoir sont aux abois et font feu de tout bois, utilisant tous les trucs pour sauver le pédalo du naufrage (un coup de barre à droite, un coup de barre à gauche). Le plus fascinant dans cette affaire, c'est que le capitaine est probablement capable de "dessaler", ce qui constitue un exploit, dans son genre.

C'est bien ce qui est très, très inquiétant pour la cohésion nationale...

Qu'on me comprenne bien, je me contrefiche que le ministre de l’Éducation nationale soit une femme, ait la double nationalité franco-marocaine et soit de confession musulmane.
Ce que j'attends d'un ministre ou d'une ministre de l’Éducation nationale et qui renforcerait effectivement la "cohésion nationale", serait de demander au professeurs des Écoles de s'interroger en conscience sur les méthodes de lecture les plus efficaces (analytique à départ global comme cela a été prouvé par les plus grands spécialistes de la question), de consacrer un temps sérieux à ces méthodes (ce que Mme. Evelyne Charmeux appelle avec mépris le "déchiffrement" et qu'elle oppose avec une désinvolture criminelle (et je pèse mes mots) à la compréhension d'un texte écrit, de leur demander de se recentrer sur les fondamentaux : Savoir Lire, Écrire et Compter, d'en finir avec l'utopie de l'autoconstruction des savoirs par les élèves, de restreindre  les "sorties éducatives", ou du moins de leur donner systématiquement une dimension pédagogique avec préparation et reprise sérieuse faites en classe, de mettre l'accent sur le respect des autres, camarades et ainés (et pourquoi pas sur l'égalité filles-garçons, mais intégré dans un cours de morale plus large et dégagé de l'idéologie de la déconstruction des genres), aux professeurs de collège de continuer le travail entrepris en amont en insistant sur l'acquisition de l'orthographe, de la grammaire (les règles de la pensée) et du vocabulaire qui seule permettrait aux élèves de sortir de leurs ghettos culturels pour accéder à une culture partagée, de demander fermement aux chefs d'établissement de faire respecter la Loi sans laquelle il n'y a pas de vie commune possible, à quelque niveau que ce soit, à cesser de jouer les élèves contre les professeurs, à remettre le savoir au centre et non les élèves, les parents, les professeurs ou les personnages de dessins animés, de rétablir un filière professionnelle professionnalisante et valorisante, de remettre en place les garde-fous instaurés par la Réforme Haby : orientations possibles après la 5ème, 4ème et 3ème technologiques, 4ème CPPN, dédoublement systématiques dans certaines disciplines, suppression du collège unique, de revaloriser l'étude des grands textes littéraires et de réaffirmer le primat de la culture sur la communication, de revaloriser l'étude du grec et du latin, (et pourquoi pas l'arabe littéraire et l'hébreu) : Athènes, Rome, Jérusalem, de rompre avec une conception purement utilitaire de la culture qui ne permet pas aux élèves de s'adapter à un monde en perpétuelle mutation, mais les oblige à se "diluer" sans discernement dans les dernières innovations à la mode, d'en finir avec les notions de "socle commun" et "d'évaluation des compétences", d'affirmer qu'il n'est pas question de supprimer la notation (peu importe qu'on le fasse avec des lettres ou sur 10 au lieu de 20, pourvu que les élèves sachent où ils en sont, de rétablir des exigences au niveau des examens terminaux du cycle I et II (Brevet, Baccalauréat).