"Profs narcissiques, élèves sacrifiés" : l'éloge du dernier livre de Mara Goyet par Caroline Brizard (Nouvel Obsevateur)

Oui, je crois qu'elle enseigne encore, mais elle a eu une mutation pour un établissement moins difficile que celui de "collèges de France"

Que je sache, elle enseigne toujours comme nous tous. L'attaquer sans l'avoir lue et en disant qu'elle n'enseigne plus, c'est assez mesquin, je trouve. Après, les discours et les, postures, tout le monde en a. Le forum le prouve assez tous les jours.

Ce n'est pas de la mesquinerie.
J'ai lu un peu son blog, il y a quelques mois, quand on avait déjà parlé d'un de ses articles. Et là, il s'agit bien de ce que Mara Goyet écrit, pas de paroles rapportées. Et j'ai trouvé ça à côté de la plaque, poseur, moralisateur, bref, sans intérêt. J'ai vraiment eu l'impression de quelqu'un qui ne connaît plus les réalités du métier. Alors je n'aurais pas été étonnée qu'elle ait cessé d'enseigner, entre ses chroniques sur France Culture, ses bouquins, ses incursions dans le cinéma - j'en oublie sûrement, n'étant pas spécialement intéressée par la personne.
Alors tu te gardes ce genre de commentaire, Elyas, merci, et tu m'accordes le droit de m'étonner et de poser des questions.

V.Marchais a écrit:Ce n'est pas de la mesquinerie.
J'ai lu un peu son blog, il y a quelques mois, quand on avait déjà parlé d'un de ses articles. Et là, il s'agit bien de ce que Mara Goyet écrit, pas de paroles rapportées. Et j'ai trouvé ça à côté de la plaque, poseur, moralisateur, bref, sans intérêt. J'ai vraiment eu l'impression de quelqu'un qui ne connaît plus les réalités du métier. Alors je n'aurais pas été étonnée qu'elle ait cessé d'enseigner, entre ses chroniques sur France Culture, ses bouquins, ses incursions dans le cinéma - j'en oublie sûrement, n'étant pas spécialement intéressée par la personne.
Alors tu te gardes ce genre de commentaire, Elyas, merci, et tu m'accordes le droit de m'étonner et de poser des questions.

Si tu as lu son blog, tu as pu te rendre compte qu'elle enseigne encore puisqu'elle parle de ses élèves et ce qu'elle fait en classe.
Sinon tu n'as lu qu'un article. C'est un peu court pour se faire une opinion.

Justement je réserve mon jugement car apparemment cette dame qui a enseigné longtemps en zones difficiles a choisi de continuer à exercer son métier, apparemment par passion, alors qu'elle aurait pu facilement gagner sa vie autrement.

V.Marchais a écrit:Ce n'est pas de la mesquinerie.
J'ai lu un peu son blog, il y a quelques mois, quand on avait déjà parlé d'un de ses articles. Et là, il s'agit bien de ce que Mara Goyet écrit, pas de paroles rapportées. Et j'ai trouvé ça à côté de la plaque, poseur, moralisateur, bref, sans intérêt. J'ai vraiment eu l'impression de quelqu'un qui ne connaît plus les réalités du métier. Alors je n'aurais pas été étonnée qu'elle ait cessé d'enseigner, entre ses chroniques sur France Culture, ses bouquins, ses incursions dans le cinéma - j'en oublie sûrement, n'étant pas spécialement intéressée par la personne.
Alors tu te gardes ce genre de commentaire, Elyas, merci, et tu m'accordes le droit de m'étonner et de poser des questions.

Je comprends, V. Marchais. Je n'aime pas non plus ce qu'écrit Mara Goyet et son audience me navre. Cependant, l'attaquer en disant qu'elle n'enseigne plus ou que très peu, c'est petit, je trouve. C'est un argument de delégitimation qui est utilisé pour éviter le débat. Il n'a pas son utilité ici. Moi, c'est son article dans la revue Débats qui m'a agacé mais, je reste sur le terrain des idées. J'ai écrit mon message car j'étais étonné car je te lis avec intérêt,  V. Marchais,  et que tu restes usuellement sur le débat d'idées.

Oui. Je préfère ne pas parler du livre, ne l'ayant pas lu.
J'aime bien lire son blog. Parfois je partage ses vues, et parfois pas.

Isis39 a écrit:

V.Marchais a écrit:Ce n'est pas de la mesquinerie.
J'ai lu un peu son blog, il y a quelques mois, quand on avait déjà parlé d'un de ses articles. Et là, il s'agit bien de ce que Mara Goyet écrit, pas de paroles rapportées. Et j'ai trouvé ça à côté de la plaque, poseur, moralisateur, bref, sans intérêt. J'ai vraiment eu l'impression de quelqu'un qui ne connaît plus les réalités du métier. Alors je n'aurais pas été étonnée qu'elle ait cessé d'enseigner, entre ses chroniques sur France Culture, ses bouquins, ses incursions dans le cinéma - j'en oublie sûrement, n'étant pas spécialement intéressée par la personne.
Alors tu te gardes ce genre de commentaire, Elyas, merci, et tu m'accordes le droit de m'étonner et de poser des questions.

Si tu as lu son blog, tu as pu te rendre compte qu'elle enseigne encore puisqu'elle parle de ses élèves et ce qu'elle fait en classe.
Sinon tu n'as lu qu'un article. C'est un peu court pour se faire une opinion.

Ça va peut-être aller, là ?
J'en connais d'autres, qui continuent de tirer gloire de faits de guerre de plus de dix ans d'âge.

Bref, je m'en tamponne de ce qu'écrit cette nana, mais je trouve extrêmement déplacé qu'Elyas ou toi mettiez en doute ma bonne foi. Ma parole vaut bien la tienne.

Elyas a écrit:
Je comprends, V. Marchais. Je n'aime pas non plus ce qu'écrit Mara Goyet et son audience me navre. Cependant, l'attaquer en disant qu'elle n'enseigne plus ou que très peu, c'est petit, je trouve. C'est un argument de delégitimation qui est utilisé pour éviter le débat. Il n'a pas son utilité ici. Moi, c'est son article dans la revue Débats qui m'a agacé mais, je reste sur le terrain des idées. J'ai écrit mon message car j'étais étonné car je te lis avec intérêt,  V. Marchais,  et que tu restes usuellement sur le débat d'idées.

Eh bien justement, si tu me connais un peu, accorde-moi un peu de crédit avant de me tomber sur le poil parce que je me demande d'où parle cette blogueuse.
Moi, ce qui me hérisse, ce sont ces gens qui rabaissent le débat d'idées en attaques ad hominem à coups de "c'est petit" ou sous-entendus agressifs.

V.Marchais a écrit:

Isis39 a écrit:

V.Marchais a écrit:Ce n'est pas de la mesquinerie.
J'ai lu un peu son blog, il y a quelques mois, quand on avait déjà parlé d'un de ses articles. Et là, il s'agit bien de ce que Mara Goyet écrit, pas de paroles rapportées. Et j'ai trouvé ça à côté de la plaque, poseur, moralisateur, bref, sans intérêt. J'ai vraiment eu l'impression de quelqu'un qui ne connaît plus les réalités du métier. Alors je n'aurais pas été étonnée qu'elle ait cessé d'enseigner, entre ses chroniques sur France Culture, ses bouquins, ses incursions dans le cinéma - j'en oublie sûrement, n'étant pas spécialement intéressée par la personne.
Alors tu te gardes ce genre de commentaire, Elyas, merci, et tu m'accordes le droit de m'étonner et de poser des questions.

Si tu as lu son blog, tu as pu te rendre compte qu'elle enseigne encore puisqu'elle parle de ses élèves et ce qu'elle fait en classe.
Sinon tu n'as lu qu'un article. C'est un peu court pour se faire une opinion.

Ça va peut-être aller, là ?
J'en connais d'autres, qui continuent de tirer gloire de faits de guerre de plus de dix ans d'âge.

Bref, je m'en tamponne de ce qu'écrit cette nana, mais je trouve extrêmement déplacé qu'Elyas ou toi mettiez en doute ma bonne foi. Ma parole vaut bien la tienne.

Alors pourquoi porter un jugement sur elle ?

Parce que je participe à un fil où, à mon grand étonnement, on s'émeut de ce qu'elle raconte ?

Maintenant, c'est dimanche, t'as rien de plus intéressant à faire qu'à mettre en cause tout ce que je dis ?

V.Marchais a écrit:Parce que je participe à un fil où, à mon grand étonnement, on s'émeut de ce qu'elle raconte ?

Maintenant, c'est dimanche, t'as rien de plus intéressant à faire qu'à mettre en cause tout ce que je dis ?

Al a écrit:Justement je réserve mon jugement car apparemment cette dame qui a enseigné longtemps en zones difficiles a choisi de continuer à exercer son métier, apparemment par passion, alors qu'elle aurait pu facilement gagner sa vie autrement.

Comment aurait-elle "pu facilement gagner sa vie autrement" ?

V. Marchais, du calme : tu as écrit "J'en conclus qu'elle a cessé d'enseigner", c'est normal que d'autres membres te disent que tu te trompes puisque c'est faux.

Ça ne me dérange pas qu'on me dise que je me trompe.

Ce qui me dérange, c'est que quand je dis que le peu que je pense de MG est fondé sur ma lecture de son blog, on sous-entend :
- que je parlerais par pure mesquinerie ;
- que de toute façon, contrairement à ce que j'affirme, je n'aurais pas lu son blog, ou seulement un article ;
- qu'on me cite en mettant en gras une partie de phrase avec l'air de dire que là encore, je serais en contradiction avec ce que je dis.

C'est un peu récurrent, chez Isis, de plus ou moins sous-entendre que les autres sont des menteurs, et ça commence à bien faire.

Moi ce qui m'étonne ici, c'est tout ce débat sur un article d'un livre de M. Goyet que personne n'a lu
Alors qu'on essaye d'éduquer aux élèves et à nos enfants, l'esprit critique, surtout de nos jours où l'on trouve tout et n'importe quoi sur internet, il serait bon que certains se modèrent et attendent de lire le livre avant d'être limite injurieux...
J'ai fait ma première année au collège avec comme collègue M; Goyet avec qui on avait en charge une sixième. Une sixième pas vraiment facile (mais pas en zep non plus). Je reste admiratif de la façon dont elle arrivait à travailler avec eux dans le calme ! Elle fait cours toujours la porte ouverte. Beaucoup de jeunes profs auraient à apprendre à travailler avec elle. J'ai toujours vu du respect envers les élèves. Maintenant, je ne suis pas inspecteur et je n'ai pas les compétences pour juger du travail d'un collègue. C'est envers l'éducation nationale et les politiques d'éducation que ses critiques se portent la plupart du temps. Mais aussi contre certains profs, effectivement... mais objectivement à raison.
Je ne suis pas là pour la défendre, elle n'a pas besoin de moi. Je ne suis certainement pas en accord avec toutes ses prises de positions. Mais au moins, je peux parler en connaissance.

(pardon pour la forme, je ne suis pas réveillé)

cignus a écrit:Moi ce qui m'étonne ici, c'est tout ce débat sur un article d'un livre de M. Goyet que personne n'a lu
Alors qu'on essaye d'éduquer aux élèves et à nos enfants, l'esprit critique, surtout de nos jours où l'on trouve tout et n'importe quoi sur internet, il serait bon que certains se modèrent et attendent de lire le livre avant d'être limite injurieux...
J'ai fait ma première année au collège avec comme collègue M; Goyet avec qui on avait en charge une sixième. Une sixième pas vraiment facile (mais pas en zep non plus). Je reste admiratif de la façon dont elle arrivait à travailler avec eux dans le calme ! Elle fait cours toujours la porte ouverte. Beaucoup de jeunes profs auraient à apprendre à travailler avec elle. J'ai toujours vu du respect envers les élèves. Maintenant, je ne suis pas inspecteur et je n'ai pas les compétences pour juger du travail d'un collègue. C'est envers l'éducation nationale et les politiques d'éducation que ses critiques se portent la plupart du temps. Mais aussi contre certains profs, effectivement... mais objectivement à raison.
Je ne suis pas là pour la défendre, elle n'a pas besoin de moi. Je ne suis certainement pas en accord avec toutes ses prises de positions. Mais au moins, je peux parler en connaissance.

(pardon pour la forme, je ne suis pas réveillé)

Merci pour ton intervention. C'est intéressant d'avoir quelqu'un qui a travaillé avec elle.

Oui, merci pour ton intervention.

EnglishTeacher94 a écrit:Bonjour,

Je veux juste revenir sur le cas des collègues "narcissiques" qui s'attendent à ce que les élèves atteignent leur propre niveau, et qui, s'ils n'y arrivent pas (surprenant?), les traitent de débiles, fainéants, petits cons, etc (j'aurais pu mettre des guillemets, ce sont des mots entendus). Des gens aigris et frustrés qui ne se remettent jamais en question... Et bien oui, il en existe, et pas qu'un peu.

En fait, cela dépend vraiment des établissements que tu as fréquentés, et notamment du fait d'être au lycée et en collège. Dans les collèges où j'ai enseigné, le genre de narcissisme dont parle M. Goyet n'existe plus vraiment, et passerais même pour ridicule. Certes il y a toujours des collègues qui passent leur temps en plaintes et récriminations pénibles, mais je ne parlerais pas de "narcissisme" à leur sujet, plutôt de "frustration". Le narcissisme du prof sûr de lui qui vient faire son cours magistral ex cathedra a été largement supplanté par son envers, le narcissisme du prof "qui comprend bien les élèves, lui". Au collège du moins. Le prof-psychologue (à la psycho magazine) tellement fier d'être bienveillant, compréhensif, surtout face aux élèves les plus difficiles (il sait voir le potentiel caché de ces élèves, lui), une fierté de dame-patronnesse qui me hérisse le poil pour ma part.

Quant au "prendre les élèves comme ils sont", comme dit M. Goyet (ou la journaliste) c'est un de ces slogans dont on crève depuis des années (il y a aussi "les élèves au centre du système" ou, plus récemment, "donner du sens à...", ou "cela ne fait pas sens pour les élèves"). Ce genre d'expression ne veut rien dire et tout dire, elle peut signifier qu'on fait preuve de bon sens (ne pas demander l'impossible) ou bien le pire des renoncements, de ceux qui enfoncent définitivement les élèves dans une situation de quasi-handicap (le petit Jérémie, il est comme ça, faut pas trop lui en demander, c'est déjà pas mal s'il emmène un crayon en classe, bravo Jérémie, continue). Lequel est le plus condescendant, finalement, de l'arrogant à l'ancienne ou du bienveillant moderne, je ne sais pas. Pour moi ce sont deux faces d'une même pathologie.

Sophie b a écrit:(il y a aussi "les élèves au centre du système" ou, plus récemment, "donner du sens à...", ou "cela ne fait pas sens pour les élèves"). Ce genre d'expression ne veut rien dire et tout dire

Tu serais un homme, je te proposerais de m'épouser !

Celeborn a écrit:

Sophie b a écrit:(il y a aussi "les élèves au centre du système" ou, plus récemment, "donner du sens à...", ou "cela ne fait pas sens pour les élèves"). Ce genre d'expression ne veut rien dire et tout dire

Tu serais un homme, je te proposerais de m'épouser !

Oh ça serait chouette un mariage sur néo !!

Je serais ravi de d'échanger mes vues avec Mara Goyet, comme il était d'ailleurs prévu à la fin de l'année dernière dans une émission de radio consacrée aux enseignants blogueurs. Elle a finalement décommandé.

Pour ceux qui veulent la suivre, Mara Goyet a tenu une petite rubrique sur "France Culture" pendant tout l'été.

http://www.franceculture.fr/emission-rubrique-faits-divers

Sophie b a écrit:

EnglishTeacher94 a écrit:Bonjour,

Je veux juste revenir sur le cas des collègues "narcissiques" qui s'attendent à ce que les élèves atteignent leur propre niveau, et qui, s'ils n'y arrivent pas (surprenant?), les traitent de débiles, fainéants, petits cons, etc (j'aurais pu mettre des guillemets, ce sont des mots entendus). Des gens aigris et frustrés qui ne se remettent jamais en question... Et bien oui, il en existe, et pas qu'un peu.

En fait, cela dépend vraiment des établissements que tu as fréquentés, et notamment du fait d'être au lycée et en collège. Dans les collèges où j'ai enseigné, le genre de narcissisme dont parle M. Goyet n'existe plus vraiment, et passerais même pour ridicule. Certes il y a toujours des collègues qui passent leur temps en plaintes et récriminations pénibles, mais je ne parlerais pas de "narcissisme" à leur sujet, plutôt de "frustration". Le narcissisme du prof sûr de lui qui vient faire son cours magistral ex cathedra a été largement supplanté par son envers, le narcissisme du prof "qui comprend bien les élèves, lui". Au collège du moins. Le prof-psychologue (à la psycho magazine) tellement fier d'être bienveillant, compréhensif, surtout face aux élèves les plus difficiles (il sait voir le potentiel caché de ces élèves, lui), une fierté de dame-patronnesse qui me hérisse le poil pour ma part.

Quant au "prendre les élèves comme ils sont", comme dit M. Goyet (ou la journaliste) c'est un de ces slogans dont on crève depuis des années (il y a aussi "les élèves au centre du système" ou, plus récemment, "donner du sens à...", ou "cela ne fait pas sens pour les élèves"). Ce genre d'expression ne veut rien dire et tout dire, elle peut signifier qu'on fait preuve de bon sens (ne pas demander l'impossible) ou bien le pire des renoncements, de ceux qui enfoncent définitivement les élèves dans une situation de quasi-handicap (le petit Jérémie, il est comme ça, faut pas trop lui en demander, c'est déjà pas mal s'il emmène un crayon en classe, bravo Jérémie, continue). Lequel est le plus condescendant, finalement, de l'arrogant à l'ancienne ou du bienveillant moderne, je ne sais pas. Pour moi ce sont deux faces d'une même pathologie.

+10000000!!!!!C'est tellement vrai ce que tu dis!!!!

Depuis qu'elle a accédé à un peu de notoriété, Mara Goyet est joyeusement tombée dans les travers habituels de toute personne dans sa situation - la caricature.

C'est désespérant !

Encore une néo-bourgeoise lacanisée, de ces profs qui "savent y faire" qui se prétendent à contre-courant tout en enfilant à la chaine les poncifs les plus dans l'air du temps : pro-élèvisme, crachat à la gueule des profs, etc.

Le Nouvel Obs persiste et signe :

L'école en France laisse 15% des élèves sur le carreau. Comment s'y prendre pour que cela cesse ? Dans son nouveau livre, "Jules Ferry et l'enfant sauvage" (Flammarion), Mara Goyet apporte ses réponses. De manière inventive, savante et débridée, l'enseignante-écrivain chronique son travail au collège et fait en sous-main le procès du système. Le ministère s'illusionne, dénonce-t-elle.

Il se répand en réformes, en publications, en consultations, mais perd en chemin l'objectif cardinal inscrit dans la loi, à savoir la réussite de tous les élèves. Comment faire mieux, alors ? Cesser de "s'occuper d'organisation, de structure, de gestion" pour se consacrer au but premier de l'école. User de bon sens. Ouvrir la classe. Oublier le narcissisme enseignant.

"Nous devons faire cours aux élèves que nous avons, pas uniquement aux élèves qui nous ressemblent", martèle-t-elle. S'adapter, donc. Un argumentaire roboratif et radicalement opposé au discours réactionnaire de Jean-Paul Brighelli, un autre poids lourd de la rentrée, dans son livre "Tableau noir" (Editions Hugo & Cie). Le professeur de lettres part du même constat d'échec pour plaider, lui, le retour à l'école de la sélection et de l'autorité.

Caroline Brizard et Arnaud Gonzague - Le Nouvel Observateur