- Mezzo voceNiveau 9
Bonjour à vous tous,
Je pose une question, avec l'espoir de ne pas susciter de railleries déplacées de par la naïveté de son contenu. Comme je serai néo-titulaire l'année scolaire à venir, je fixe des objectifs, disons, annuels, en tant que jeune enseignante. L'année de stage, j'ai été forcée de mêler littérature et grammaire, et il m'a semblé que cela était fort peu productif pour les élèves. Je n'avais d'ailleurs pas de progression grammaticale (on ne m'imposait qu'une progression littéraire). Cet été, je me suis donc fixé l'objectif suivant: construire une progression littéraire et une progression grammaticale, que j'ai cherché à concilier. Je me suis dit que pour les années à venir: 1. J'améliorerai ces progressions en fonction de mes constats 2. Je construirai une progression pour l'écriture/ l'orthographe, etc. Bref, ce que je veux dire, c'est que je conçois mon métier comme lui-même en progression, étant peu à même de tout parfaire d'un coup. Avez-vous fait de même? Ou me trompé-je complètement et il me faudrait absolument avoir une réflexion multiple embrassant toutes les difficultés? J'ajoute que ma réflexion actuelle porte en priorité, certes sur la grammaire, mais encore sur la gestion de classe.
Merci à vous pour votre soutien
Je pose une question, avec l'espoir de ne pas susciter de railleries déplacées de par la naïveté de son contenu. Comme je serai néo-titulaire l'année scolaire à venir, je fixe des objectifs, disons, annuels, en tant que jeune enseignante. L'année de stage, j'ai été forcée de mêler littérature et grammaire, et il m'a semblé que cela était fort peu productif pour les élèves. Je n'avais d'ailleurs pas de progression grammaticale (on ne m'imposait qu'une progression littéraire). Cet été, je me suis donc fixé l'objectif suivant: construire une progression littéraire et une progression grammaticale, que j'ai cherché à concilier. Je me suis dit que pour les années à venir: 1. J'améliorerai ces progressions en fonction de mes constats 2. Je construirai une progression pour l'écriture/ l'orthographe, etc. Bref, ce que je veux dire, c'est que je conçois mon métier comme lui-même en progression, étant peu à même de tout parfaire d'un coup. Avez-vous fait de même? Ou me trompé-je complètement et il me faudrait absolument avoir une réflexion multiple embrassant toutes les difficultés? J'ajoute que ma réflexion actuelle porte en priorité, certes sur la grammaire, mais encore sur la gestion de classe.
Merci à vous pour votre soutien
- CelebornEsprit sacré
Je crois que c'est une excellente chose que de se fixer des objectifs d'amélioration précis et raisonnables, et qu'effectivement on ne peut pas tout faire d'un coup. Je pense avoir agi exactement de cette manière-là, d'ailleurs .
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
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- IphigénieProphète
et d'ailleurs on continue comme ça jusqu'au bout-ou, sinon, on écrit des bouquins pour expliquer aux autres qu'on a trouvé le Graal, mais faut de l'imagination....
- SteredDoyen
Je trouve ta démarche très positive : tu as pu constater, comme beaucoup d'entre nous, que tout mélanger dans nos cours revenait à tout mélanger dans les esprits de nos élèves. Deux progressions me semblent plus cohérentes à moi aussi (j'ai mis deux-trois ans à la comprendre, après mon concours et je constate que c'est plus efficace).
Pour le reste, tu viens d'entrer dans le métier : il est très sage d'envisager des objectifs précis année après année.
Il m'aura fallu trois ans pour savoir où j'allais, pour commencer à maîtriser et les cours et la gestion de classe.
Je me souviens qu'en finissant ma 2e année, j'ai pris une décision clef : cesser de crier. Les deux 1res années, je criais souvent -tout le temps ?- pour obtenir le silence et ça ne marchait vraiment pas ! Bruit, tension, laryngites... Quand j'ai décidé d'arrêter, ma gestion de classe a totalement changé (en bien).
Et pour ma 9e rentrée, je continue à changer, à progresser (heureusement, on s'ennuierait si tout était déjà fixé !).
Pour le reste, tu viens d'entrer dans le métier : il est très sage d'envisager des objectifs précis année après année.
Il m'aura fallu trois ans pour savoir où j'allais, pour commencer à maîtriser et les cours et la gestion de classe.
Je me souviens qu'en finissant ma 2e année, j'ai pris une décision clef : cesser de crier. Les deux 1res années, je criais souvent -tout le temps ?- pour obtenir le silence et ça ne marchait vraiment pas ! Bruit, tension, laryngites... Quand j'ai décidé d'arrêter, ma gestion de classe a totalement changé (en bien).
Et pour ma 9e rentrée, je continue à changer, à progresser (heureusement, on s'ennuierait si tout était déjà fixé !).
- Mezzo voceNiveau 9
Un grand merci pour vos réponses si rapides!
Stered, j'ai moi-même pris la décision de ne plus crier (j'ai honte, mais j'ai beaucoup crié sur l'une de mes classes cette année, et je pense que c'est montrer que l'on perd la maîtrise de soi). En fait, cela amuse les élèves et épuise l'enseignant. J'aimerais être d'une rigueur sans faille (mais avec la fatigue...) pour ce qui est de la gestion de la classe, tout en me laissant une porte ouverte à l'humour. J'ai par exemple beaucoup apprécié un message de Cripure lisant un poème en langue "tourterelle" après qu'un élève se soit permis d'imiter une tourterelle en cours. Mais collégiens et lycéens ne réagissent pas de même...
Stered, j'ai moi-même pris la décision de ne plus crier (j'ai honte, mais j'ai beaucoup crié sur l'une de mes classes cette année, et je pense que c'est montrer que l'on perd la maîtrise de soi). En fait, cela amuse les élèves et épuise l'enseignant. J'aimerais être d'une rigueur sans faille (mais avec la fatigue...) pour ce qui est de la gestion de la classe, tout en me laissant une porte ouverte à l'humour. J'ai par exemple beaucoup apprécié un message de Cripure lisant un poème en langue "tourterelle" après qu'un élève se soit permis d'imiter une tourterelle en cours. Mais collégiens et lycéens ne réagissent pas de même...
- CelebornEsprit sacré
Mezzo voce a écrit:Mais collégiens et lycéens ne réagissent pas de même...
Le côté "miroir tendu" a toujours fonctionné pour moi en collège quand il est fait sur le mode humoristique. Quand un élève adopte ce débit si particulier avec ce vocabulaire si typique, et que je lui réponds exactement sur le même mode, et même en en rajoutant, ça a toujours bien fait marrer mes classes .
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