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- EzildaNiveau 9
Bonjour,
Je recherche surtout quels axes (I, II, III) je pourrais donner lors de l'analyse en cours. Par avance merci !
Je recherche surtout quels axes (I, II, III) je pourrais donner lors de l'analyse en cours. Par avance merci !
- leyadeEsprit sacré
Je remonte ce sujet, pour ne pas faire de doublon :
J'aime beaucoup ce poème, et voudrais le faire en 6ème, mais j'avoue que je sèche sur l'analyse, l'explication. A part trois lignes de paraphrase, je patauge.
Qui peut m'aider?
J'aime beaucoup ce poème, et voudrais le faire en 6ème, mais j'avoue que je sèche sur l'analyse, l'explication. A part trois lignes de paraphrase, je patauge.
Qui peut m'aider?
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Maggi is my way, Melfor is my church and Picon is my soutien. Oui bon je sais pas dire soutien en anglais.
LSU AP ENT HDA PAI PAP PPMS PPRE ULIS TICE PAF
- hermioneHabitué du forum
Voici ce que je donne en 6°(cela vient d'une séquence de la BDD)
Support : « Le temps a laissé son manteau », Charles d’Orléans (1394-1465), Chansons, rondeaux, ballades
Vocabulaire :
« qu’en » = qui dans
« son jargon » = « son langage »
« livrée » = habit
« orfèvrerie » = élément travaillé avec beaucoup de soin, de précision un travail d’orfèvre : un travail minutieux (comme celui du bijoutier)
1) Quel est le nom des vers et des strophes ?
Les vers se composent de 8 syllabes : ce sont des octosyllabes.
Ce poème se compose de 2 quatrains et un quintile.
Un poème composé ainsi de 13 vers s’appelle un rondeau : c’est à la fois un poème, une danse et une chanson.
Quel élément rappelle une chanson dans ce poème ?
La répétition des vers 1 et 2 est comme un refrain dans une chanson.
I. La fin de l’hiver
2) De quoi est fait le manteau du temps dans la 1ère strophe ?
C’est un manteau de « vent, froidure et pluie »
3) Quelle saison prend donc fin ?
C’est l’hiver qui prend fin.
II. Une nature décrite positivement
4) Quel est le premier signe du printemps dans le poème, dans la 1ère strophe ?
Le temps se vêt de « broderie, de soleil luisant, clair et beau ».
Que désignent selon vous les « broderies » ?
Les broderies désignent les nouvelles feuilles, fleurs.
5) a) Quel est l’effet du printemps sur les animaux ?
Les animaux chantent et crient.
b) Quel sentiment ces animaux ressentent-ils ?
Ils sont joyeux.
6) a) De quoi s’habille la nature dans la 3e strophe ?
La nature s’habille de « gouttes d’argent d’orfèvrerie ».
b) De quoi s’agit-il en réalité, selon vous ?
Il s’agit des reflets de soleil sur l’eau.
La poésie prend souvent comme sujet la nature pour la célébrer : en parler positivement.
Support : « Le temps a laissé son manteau », Charles d’Orléans (1394-1465), Chansons, rondeaux, ballades
Vocabulaire :
« qu’en » = qui dans
« son jargon » = « son langage »
« livrée » = habit
« orfèvrerie » = élément travaillé avec beaucoup de soin, de précision un travail d’orfèvre : un travail minutieux (comme celui du bijoutier)
1) Quel est le nom des vers et des strophes ?
Les vers se composent de 8 syllabes : ce sont des octosyllabes.
Ce poème se compose de 2 quatrains et un quintile.
Un poème composé ainsi de 13 vers s’appelle un rondeau : c’est à la fois un poème, une danse et une chanson.
Quel élément rappelle une chanson dans ce poème ?
La répétition des vers 1 et 2 est comme un refrain dans une chanson.
I. La fin de l’hiver
2) De quoi est fait le manteau du temps dans la 1ère strophe ?
C’est un manteau de « vent, froidure et pluie »
3) Quelle saison prend donc fin ?
C’est l’hiver qui prend fin.
II. Une nature décrite positivement
4) Quel est le premier signe du printemps dans le poème, dans la 1ère strophe ?
Le temps se vêt de « broderie, de soleil luisant, clair et beau ».
Que désignent selon vous les « broderies » ?
Les broderies désignent les nouvelles feuilles, fleurs.
5) a) Quel est l’effet du printemps sur les animaux ?
Les animaux chantent et crient.
b) Quel sentiment ces animaux ressentent-ils ?
Ils sont joyeux.
6) a) De quoi s’habille la nature dans la 3e strophe ?
La nature s’habille de « gouttes d’argent d’orfèvrerie ».
b) De quoi s’agit-il en réalité, selon vous ?
Il s’agit des reflets de soleil sur l’eau.
La poésie prend souvent comme sujet la nature pour la célébrer : en parler positivement.
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Il faut toujours un coup de folie pour bâtir un destin.
Marguerite Yourcenar
- CelebornEsprit sacré
Je l'ai souvent étudié en 6e. En gros ça donne ça :
I- Musicalité de poème
1) Une forme fixe : le rondeau
2) Rythme et sonorités (notamment rythmes ternaires, assonance)
Évidemment, il s'agit à chaque fois de faire le lien entre la remarque technique et la musicalité de la chose.
II- L'arrivée poétique du printemps
1) Thématique de la nature (champ lexical, passage de connotations négatives à connotations positives <-> passage de l'hiver au printemps
2)L'image du vêtement (c'est là où la notion de champ lexical devient intéressante, car ce champ lexical-là n'était pas "attendu". Personnification/allégorie, marque de la transformation de la nature (on peut parler des plantes, mais aussi des hermines si on veut ^^))
I- Musicalité de poème
1) Une forme fixe : le rondeau
2) Rythme et sonorités (notamment rythmes ternaires, assonance)
Évidemment, il s'agit à chaque fois de faire le lien entre la remarque technique et la musicalité de la chose.
II- L'arrivée poétique du printemps
1) Thématique de la nature (champ lexical, passage de connotations négatives à connotations positives <-> passage de l'hiver au printemps
2)L'image du vêtement (c'est là où la notion de champ lexical devient intéressante, car ce champ lexical-là n'était pas "attendu". Personnification/allégorie, marque de la transformation de la nature (on peut parler des plantes, mais aussi des hermines si on veut ^^))
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
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- leyadeEsprit sacré
Merci beaucoup!
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- CelebornEsprit sacré
Pour situer la place de la séance dans la séquence du cours dans le chapitre, c'est un poème que j'étudie en tout début, juste après le cours sur la versification. Il me sert donc aussi à mettre en application ce qu'on a vu sur les syllabes, les rimes, les vers, les strophes.
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- madamedNiveau 7
Bonjour, en découvrant votre demande, je me pose une petite question: donnez-vous systématiquement des axes de lecture aux élèves au moment de l'étude du texte?
Je ne le fais jamais. On me l'a plutôt déconseillé. Suis-je en tort?
Je ne le fais jamais. On me l'a plutôt déconseillé. Suis-je en tort?
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Tempête sous un crâne
- Marie LaetitiaBon génie
Vous ne développez pas, en français, des explications relatives au contexte quand le sujet s'y prête comme ici? Par exemple l'évocation des effets de l'hiver
( « vent, froidure et pluie ») qui se faisaient sentir surtout pour les plus pauvres, qui avaient peu de moyen de lutter contre le froid, sauf à limiter les ouvertures des maisons et à se réfugier auprès de l'âtre?
Il ne me semble pas anodin que Charles d'Orléans parle d'orfèvrerie, c'est un art qui se développe énormément depuis le XIIIe siècle. On peut penser aux commandes d'orfèvrerie par Aliénor d'Aquitaine, qui ont beaucoup contribié à développer cet art.
( « vent, froidure et pluie ») qui se faisaient sentir surtout pour les plus pauvres, qui avaient peu de moyen de lutter contre le froid, sauf à limiter les ouvertures des maisons et à se réfugier auprès de l'âtre?
Il ne me semble pas anodin que Charles d'Orléans parle d'orfèvrerie, c'est un art qui se développe énormément depuis le XIIIe siècle. On peut penser aux commandes d'orfèvrerie par Aliénor d'Aquitaine, qui ont beaucoup contribié à développer cet art.
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- CelebornEsprit sacré
madamed a écrit:Bonjour, en découvrant votre demande, je me pose une petite question: donnez-vous systématiquement des axes de lecture aux élèves au moment de l'étude du texte?
Je ne le fais jamais. On me l'a plutôt déconseillé. Suis-je en tort?
J'ai des I- / II- /III- dans mes cours, mais ils ne sont pas donnés au départ : au contraire, on creuse le texte, et on voit au fur et à mesure qu'un certain nombre de choses vont dans le même sens, et seulement à ce moment on envisage un titre .
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- User5899Demi-dieu
C'est le seul domaine que je prépare vraiment, en fait. Au lieu de passer du temps sur la biographie de l'auteur, je préfère parler de l'époque, en partie "hors sol", en partie lors de l'explication de texte, qui doit, selon moi, tenter d'aborder tous les aspects du texte. C'est pour ça que je ne me préoccupe pas vraiment de donner des axes... En revanche, si le propos s'y prête, on peut travailler un plan, mais en classe. Je ne donne jamais rien de tout prêt, sauf les connaissances idoines.Marie Laetitia a écrit:Vous ne développez pas, en français, des explications relatives au contexte quand le sujet s'y prête comme ici? Par exemple l'évocation des effets de l'hiver
( « vent, froidure et pluie ») qui se faisaient sentir surtout pour les plus pauvres, qui avaient peu de moyen de lutter contre le froid, sauf à limiter les ouvertures des maisons et à se réfugier auprès de l'âtre?
Il ne me semble pas anodin que Charles d'Orléans parle d'orfèvrerie, c'est un art qui se développe énormément depuis le XIIIe siècle. On peut penser aux commandes d'orfèvrerie par Aliénor d'Aquitaine, qui ont beaucoup contribié à développer cet art.
- CelebornEsprit sacré
Marie Laetitia a écrit:Vous ne développez pas, en français, des explications relatives au contexte quand le sujet s'y prête comme ici? Par exemple l'évocation des effets de l'hiver
( « vent, froidure et pluie ») qui se faisaient sentir surtout pour les plus pauvres, qui avaient peu de moyen de lutter contre le froid, sauf à limiter les ouvertures des maisons et à se réfugier auprès de l'âtre?
Je ne suis pas certain que Charles d'Orléans tienne ici un propos social sur les plus pauvres qui ont froid l'hiver (ça se trouvera volontiers chez Rutebeuf, en revanche).
Mais de manière plus générale, bien entendu que c'est très important de contextualiser chaque fois qu'on le peut et le doit, et d'apporter de la matière historique. Ensuite, en sixième (sachant que le Moyen Âge, en histoire, c'est en 5e), dans le temps imparti, on va aussi faire des choix, et on ne développera pas tout.
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- V.MarchaisEmpereur
Bonjour Leyade,
Les autres ayant déjà répondu en bonne part, je ne vais pas développer, travaillant dans le même sens. Ce que je trouve intéressant, c'est de faire observer aux élèves les variations que permet, paradoxalement, la forme répétitive du rondeau. Le refrain participe de l'impression de chant et de fête, mais il permet aussi de confondre la voix du poète et celle de cette nature en fête : dans la deuxième strophe, il est impossible de trancher si ce sont les oiseaux ou le poète qui déclarent : "Le temps a laissé son manteau".
Tu trouveras une proposition de questionnaire dans le TDL 6e. Je peux te le copier si tu veux.
Les autres ayant déjà répondu en bonne part, je ne vais pas développer, travaillant dans le même sens. Ce que je trouve intéressant, c'est de faire observer aux élèves les variations que permet, paradoxalement, la forme répétitive du rondeau. Le refrain participe de l'impression de chant et de fête, mais il permet aussi de confondre la voix du poète et celle de cette nature en fête : dans la deuxième strophe, il est impossible de trancher si ce sont les oiseaux ou le poète qui déclarent : "Le temps a laissé son manteau".
Tu trouveras une proposition de questionnaire dans le TDL 6e. Je peux te le copier si tu veux.
- leyadeEsprit sacré
V.Marchais a écrit:Bonjour Leyade,
Les autres ayant déjà répondu en bonne part, je ne vais pas développer, travaillant dans le même sens. Ce que je trouve intéressant, c'est de faire observer aux élèves les variations que permet, paradoxalement, la forme répétitive du rondeau. Le refrain participe de l'impression de chant et de fête, mais il permet aussi de confondre la voix du poète et celle de cette nature en fête : dans la deuxième strophe, il est impossible de trancher si ce sont les oiseaux ou le poète qui déclarent : "Le temps a laissé son manteau".
Tu trouveras une proposition de questionnaire dans le TDL 6e. Je peux te le copier si tu veux.
Merci, mais ce n'est pas la peine, je l'ai!
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- leyadeEsprit sacré
Hiiiii!!!!!!!!!! Polny!!!!!!!!!
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- LouisBarthasExpert
Merci, Freddie, pour Polnareff. J'aime bien faire écouter aux élèves des versions chantées de poésies (Brassens et la Complainte du petit cheval blanc, Montand et les Saltimbanques). Si tu en connais d'autres…F.Lemoine a écrit:
J'ai toujours fait apprendre ce poème en primaire à partir du CE2. Je profite de ce fil pour demander comment l'on compte - et donc l'on prononce - le vers :
"Portent, en livrée jolie,"
On doit compter 8 comme pour les autres, mais là je ne sais pas comment. Et en plus, qu'est-ce qu'on compte ? Avant j'appelais ça des "pieds", mais j'ai lu ça et là - sans comprendre ! - que ce n'en était pas…
Freddie, au menu de ce dimanche dans les Corbières, du poulpe sauté en sauce tomate accompagné d'un Château Prieuré Borde-Rouge de Lagrasse.
Amène les tapas pour l'apéritif.
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Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde ne se défasse. - Albert Camus
Aller apprendre l'ignorance à l'école, c'est une histoire qui ne s'invente pas ! - Alexandre Vialatte
À quels enfants allons-nous laisser le monde ? - Jaime Semprun
Comme si, tous ceux qui n'approuvent pas les nouveaux abus étaient évidemment partisans des anciens. - Edmund Burke
Versaillais de droite et Versaillais de gauche doivent être égaux devant la haine du peuple. - Manifeste des proscrits de la Commune
- tannatHabitué du forum
Si je ne me trompe pas, il me semble...
° que l'on prononce le "e" de livrée car il est placé devant une consonne :
Por/tent/, en/ li/vré/e/ jo/lie
° que l'on n'emploie pas le terme de "pied" car un pied correspond à une mesure propre à la prosodie gréco-latine (fondée sur la "quantité des syllabes" : avec distinction voyelles longues et brèves).
° que l'on prononce le "e" de livrée car il est placé devant une consonne :
Por/tent/, en/ li/vré/e/ jo/lie
° que l'on n'emploie pas le terme de "pied" car un pied correspond à une mesure propre à la prosodie gréco-latine (fondée sur la "quantité des syllabes" : avec distinction voyelles longues et brèves).
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« Nous naissons tous fous. Quelques-uns le demeurent. » Samuel Beckett
« C'est un malheur que les hommes ne puissent d'ordinaire posséder aucun talent sans avoir quelque envie d'abaisser les autres.» Vauvenargues
- zinzinuleNiveau 8
Ce vers se prononce
"portent en livrée jolie",
avec les huit voyelles métriques en gras.
"portent en livrée jolie",
avec les huit voyelles métriques en gras.
- zinzinuleNiveau 8
J'ajoute que ces e (dans la combinaison voy + e + consonne) se sont amuïs dans la conversation (ainsi Peletier du Mans, en 1555 dans son Dialogue de l'ortografe e prononciation françoese préconise de "barrer" le e de arretee qui n'est plus réalisé phonétiquement à son époque. Mais il ajoute ensuite que la prononciation dans le passé de cet e explique son statut métrique.
Comme la langue de la conversation évolue plus vite que l'usage métrique de la langue (que d'aucuns appellent la "langue des vers"), il a fallu plusieurs dizaines d'années avant que la plupart des versificateurs écrivent des vers où dans cette combinaison voyelle + e + consonne, on ne prononcerait plus le e.
Ex : chez Ronsard (qui est pour qu'on ne les prononce plus cf son abrégé de l'art poétique) on trouve aussi bien des e numéraires : " En mille neoudz mignardez gayement," que "Lors que le Ciel pour séeller sa parole" = > chez lui, c'est flottant. A partir de Malherbe (pour raccourcir un peu) il ne se prononce guère plus, ou alors la combinaison est soigneusement évitée, sauf dans certaines chansons ou airs de cour.
Mais pour Charles d'Orléans, Villon, Rutebeuf... dans cette combinaison, le e de cette combinaison est toujours réalisé métriquement dans mon souvenir.
Orientations bibliographiques pour ceux que ça intéressent :
sur l'amuïssement du e, les articles d'Yves-Charles Morin (je n'ai pas les titres sous la main)
sur la langue des vers, L'art Poëtique de B. de Cornulier ou La versification, de JM Gouvard aux puf, ou encore le plus récent La Fabrique du vers de Guillaume Peureux. Je pense qu'il y a des explications assez fiables et claires du problème dans chacun de ces ouvrages.
Comme la langue de la conversation évolue plus vite que l'usage métrique de la langue (que d'aucuns appellent la "langue des vers"), il a fallu plusieurs dizaines d'années avant que la plupart des versificateurs écrivent des vers où dans cette combinaison voyelle + e + consonne, on ne prononcerait plus le e.
Ex : chez Ronsard (qui est pour qu'on ne les prononce plus cf son abrégé de l'art poétique) on trouve aussi bien des e numéraires : " En mille neoudz mignardez gayement," que "Lors que le Ciel pour séeller sa parole" = > chez lui, c'est flottant. A partir de Malherbe (pour raccourcir un peu) il ne se prononce guère plus, ou alors la combinaison est soigneusement évitée, sauf dans certaines chansons ou airs de cour.
Mais pour Charles d'Orléans, Villon, Rutebeuf... dans cette combinaison, le e de cette combinaison est toujours réalisé métriquement dans mon souvenir.
Orientations bibliographiques pour ceux que ça intéressent :
sur l'amuïssement du e, les articles d'Yves-Charles Morin (je n'ai pas les titres sous la main)
sur la langue des vers, L'art Poëtique de B. de Cornulier ou La versification, de JM Gouvard aux puf, ou encore le plus récent La Fabrique du vers de Guillaume Peureux. Je pense qu'il y a des explications assez fiables et claires du problème dans chacun de ces ouvrages.
- LouisBarthasExpert
Merci, j'attends des confirmations.tannat a écrit:Si je ne me trompe pas, il me semble...
° que l'on prononce le "e" de livrée car il est placé devant une consonne :
Por/tent/, en/ li/vré/e/ jo/lie
° que l'on n'emploie pas le terme de "pied" car un pied correspond à une mesure propre à la prosodie gréco-latine (fondée sur la "quantité des syllabes" : avec distinction voyelles longues et brèves).
Si je comprends bien, le terme de pied doit être réservé à la prosodie gréco-latine. Comme le 'e' n'est pas une syllabe et qu'on doit le prononcer, on ne peut parler de pied.
Mais alors comment appelle-t-on ces parties que l'on sépare en les comptant ?
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- LouisBarthasExpert
Je comprends, le poème a été conçu à une époque où le 'e' se prononçait. Mais alors, comment le faire réciter aux élèves d'aujourd'hui ? A mon avis, avec mes élèves de primaire, il vaudrait mieux laisser ce 'e' muet.zinzinule a écrit:J'ajoute que ces e (dans la combinaison voy + e + consonne) se sont amuïs dans la conversation (ainsi Peletier du Mans, en 1555 dans son Dialogue de l'ortografe e prononciation françoese préconise de "barrer" le e de arretee qui n'est plus réalisé phonétiquement à son époque. Mais il ajoute ensuite que la prononciation dans le passé de cet e explique son statut métrique.
Comme la langue de la conversation évolue plus vite que l'usage métrique de la langue (que d'aucuns appellent la "langue des vers"), il a fallu plusieurs dizaines d'années avant que la plupart des versificateurs écrivent des vers où dans cette combinaison voyelle + e + consonne, on ne prononcerait plus le e.
Ex : chez Ronsard (qui est pour qu'on ne les prononce plus cf son abrégé de l'art poétique) on trouve aussi bien des e numéraires : " En mille neoudz mignardez gayement," que "Lors que le Ciel pour séeller sa parole" = > chez lui, c'est flottant. A partir de Malherbe (pour raccourcir un peu) il ne se prononce guère plus, ou alors la combinaison est soigneusement évitée, sauf dans certaines chansons ou airs de cour.
Mais pour Charles d'Orléans, Villon, Rutebeuf... dans cette combinaison, le e de cette combinaison est toujours réalisé métriquement dans mon souvenir.
Orientations bibliographiques pour ceux que ça intéressent :
sur l'amuïssement du e, les articles d'Yves-Charles Morin (je n'ai pas les titres sous la main)
sur la langue des vers, L'art Poëtique de B. de Cornulier ou La versification, de JM Gouvard aux puf, ou encore le plus récent La Fabrique du vers de Guillaume Peureux. Je pense qu'il y a des explications assez fiables et claires du problème dans chacun de ces ouvrages.
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Aller apprendre l'ignorance à l'école, c'est une histoire qui ne s'invente pas ! - Alexandre Vialatte
À quels enfants allons-nous laisser le monde ? - Jaime Semprun
Comme si, tous ceux qui n'approuvent pas les nouveaux abus étaient évidemment partisans des anciens. - Edmund Burke
Versaillais de droite et Versaillais de gauche doivent être égaux devant la haine du peuple. - Manifeste des proscrits de la Commune
- tannatHabitué du forum
Ce sont des syllabes, il me semble, c'est pour cela que l'on peut dire qu'il s'agit d'un octosyllabe et de vers octosyllabiques.
Non, il ne faut pas laisser le "e" muet sans quoi, arrivés au collège (et plus tard), ils vont être perdus... On peut en revanche leur expliquer comment cela se prononçait et pourquoi il faut qu'ils le prononcent, non ?
Non, il ne faut pas laisser le "e" muet sans quoi, arrivés au collège (et plus tard), ils vont être perdus... On peut en revanche leur expliquer comment cela se prononçait et pourquoi il faut qu'ils le prononcent, non ?
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- zinzinuleNiveau 8
On les appelle "syllabes", tout simplement ! ou "syllabes métriques" (celles qui comptent pour la mesure).
Ceci dit, ce n'est pas si simple... A partir de la Renaissance, de plus en plus de traités de métrique mettent au centre la dimension syllabique du vers français, celle qui finalement s'imposera définitivement avec du Bellay, Ronsard, puis Malherbe. Mais les langues grecque et latine étant toujours abondamment traduites, nombreux sont les traducteurs qui ont essayé de produire des vers mesurés. Baïf est probablement le plus connu aujourd'hui, mais La Taille est celui qui a le plus "théorisé" ce système de métrique quantitative. Donc peut-être que pour certains poètes du premier XVIe siècle, on pourrait parler de pied ? Je l'ignore car je ne m'y suis jamais intéressée. Peut-être que quelqu'un d'autre me complètera ou me corrigera.
Toujours est-il qu'on retrouve des traces de cette métrique quantitative, avec brèves et longues, dans les vers destinés au chant jusqu'au XVIIe siècle; les traités concernant la manière dont les vers doivent être prononcés dans le chant en témoignent.
Ceci dit, ce n'est pas si simple... A partir de la Renaissance, de plus en plus de traités de métrique mettent au centre la dimension syllabique du vers français, celle qui finalement s'imposera définitivement avec du Bellay, Ronsard, puis Malherbe. Mais les langues grecque et latine étant toujours abondamment traduites, nombreux sont les traducteurs qui ont essayé de produire des vers mesurés. Baïf est probablement le plus connu aujourd'hui, mais La Taille est celui qui a le plus "théorisé" ce système de métrique quantitative. Donc peut-être que pour certains poètes du premier XVIe siècle, on pourrait parler de pied ? Je l'ignore car je ne m'y suis jamais intéressée. Peut-être que quelqu'un d'autre me complètera ou me corrigera.
Toujours est-il qu'on retrouve des traces de cette métrique quantitative, avec brèves et longues, dans les vers destinés au chant jusqu'au XVIIe siècle; les traités concernant la manière dont les vers doivent être prononcés dans le chant en témoignent.
- zinzinuleNiveau 8
tannat a écrit:il ne faut pas laisser le "e" muet sans quoi, arrivés au collège (et plus tard), ils vont être perdu... On peut en revanche leur expliquer comment cela se prononçait et pourquoi il faut qu'ils le prononcent, non ?
Je suis de cet avis : les règles métriques ne sont pas tombées du ciel sans quoi ce serait complètement débile... ils peuvent comprendre que ce e là se prononce parce qu'à cette époque, on le prononçait, sans rentrer plus avant dans les détails.
C'est aussi plus facile pour eux de lire et d'apprendre des vers réguliers. Et puis quel plaisir aurait-on à les entendre réciter des vers boiteux ?
- zinzinuleNiveau 8
D'ailleurs, c'est intéressant que les élèves, même au collège, sachent que la prononciation de la langue évolue. Je ne manque jamais une occasion de leur faire écouter des extraits de textes du XVIIe en prononciation reconstituée lus par Eugène Green. Même si on sait que ce n'est pas parfait et qu'une reconstitution a ses limites, c'est tellement important culturellement de relativiser notre vision de la langue...
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- poème destiné à des 6ème sur le thème de la fuite du temps
- Passez-vous du temps à étudier un poème avec vos 6e avant de le leur donner à apprendre? (et autres questions)
- Recherche le texte numérisé de "Mrs Bixby et le manteau du colonel"
- Commentaire d'un poème sur le thème de la fuite du temps.
- Lycée Charles le Chauve, Roissy-en-Brie (77) : 350 lycéens manifestent contre le nouvel emploi du temps.
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