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- olive-in-oilSage
Merci pour ton doc Celeborn !
Mais chez moi, ce n'est pas possible de l'appliquer : trop d'élèves ! Mais ça peut me donner des idées !
Mais chez moi, ce n'est pas possible de l'appliquer : trop d'élèves ! Mais ça peut me donner des idées !
- olive-in-oilSage
Celeborn a écrit:Je conseille des pochettes transparentes colorées ouvertes sur 2 côtés pour le rangement (une couleur par classe, et on peut sortir les feuilles plus vite que son ombre ^^).
C'est quoi ces merveilles ?? :shock:
- Aranel53Niveau 10
La participation spontanée pertinente pendant la classe est pour moi un travail aussi important que le reste... La démarche de réflexion que je fais pratiquer aux élèves est d'ailleurs la seule chose que j'aimerais qu'ils retiennent vraiment pour plus tard.Elyas a écrit:Quand je lis qu'une telle note peut représenter 33% de la moyenne d'un élève, ça me met très mal à l'aise. Les notes de cahier et les notes de comportement/participation (la participation hors usage en LV, évidemment) me questionnent réellement. Que note-t-on ? Le travail ou, ce qui est pour moi une dérive multifactorielle, l'être de l'élève.
Ce n'est en rien une "dérive" à mes yeux, mais sur ce plan les différentes matières ne fonctionnent pas du tout pareil.
D'ailleurs, si c'est de mon message précédent que tu sors tes 33% c'est faux, j'ai d'autres notes qui rentrent dans ma moyenne (TP et interros de cours).
_________________
« Comme le feu de la pierre ne sort, Sans la frapper du fer par violence : Semblablement sans faire grand effort, La Vérité ne sort en évidence. »
Guillaume De La Perrière, 1553.
- livieFidèle du forum
Non pas en lycée. Au mieux je vais arrondir les moyennes selon le comportement (participation, comportement ). Je ne sais pas trop.
- ElyasEsprit sacré
Aranel53 a écrit:La participation spontanée pertinente pendant la classe est pour moi un travail aussi important que le reste... La démarche de réflexion que je fais pratiquer aux élèves est d'ailleurs la seule chose que j'aimerais qu'ils retiennent vraiment pour plus tard.Elyas a écrit:Quand je lis qu'une telle note peut représenter 33% de la moyenne d'un élève, ça me met très mal à l'aise. Les notes de cahier et les notes de comportement/participation (la participation hors usage en LV, évidemment) me questionnent réellement. Que note-t-on ? Le travail ou, ce qui est pour moi une dérive multifactorielle, l'être de l'élève.
Ce n'est en rien une "dérive" à mes yeux, mais sur ce plan les différentes matières ne fonctionnent pas du tout pareil.
D'ailleurs, si c'est de mon message précédent que tu sors tes 33% c'est faux, j'ai d'autres notes qui rentrent dans ma moyenne (TP et interros de cours).
Je ne vais pas cacher que c'était effectivement ton message qui m'avait fait bondir. Dans ton message initial, tu ne parlais pas des TP et interros de cours mais de cette note et de 2 gros devoirs bilan du trimestre et comptant pareillement. Cela change tout.
Cependant, ce qui me gêne, c'est la notion de "spontané". Les élèves timides ou fragiles ou ayant peur de ne pas être pertinents doivent donc se faire violence pour être "spontanés", c'est cela qui me trouble. Maintenant, comme je l'ai dit, je comprends pourquoi des collègues font cela. Quand je disais "dérive plurifactorielles", j'entendais les causes de cette dérive sont plurifactorielles. On fait comme on peut mais, je n'aime pas qu'on en soit arrivé à cela.
Tu pourrais demander à tes élèves de faire travailler leur démarche de réflexion autrement mais je comprends qu'on a tous des impératifs qui nous conduisent à faire des choix. Personnellement, cela me trouble. Pour te rassurer, je le répéte, je suis sur ce coup sur une position minoritaire donc, no stress
- Aranel53Niveau 10
C'est le jeu ! Ils doivent se faire violence aussi pour respecter l'orthographe, suivre les règles, apprendre leurs leçons... ça ne change pas de d'habitude ça ! Les gamins seraient tous mieux à jouer aux jeux vidéos, à coiffer leur poney ou à faire des courses de moto que d'être avec nous, donc bon...Elyas a écrit:Cependant, ce qui me gêne, c'est la notion de "spontané". Les élèves timides ou fragiles ou ayant peur de ne pas être pertinents doivent donc se faire violence pour être "spontanés", c'est cela qui me trouble.
J'ai été TRÈS TRÈS timide étant jeune, et très bon élève aussi, ce qui a fait que les profs ne m'ont jamais embêté, jamais incité à parler devant tout le monde, jamais envoyé au tableau... et ma timidité je l'ai gardée, j'en ai chié des années et des années, et il a fallu un travail énorme pour en venir à bout.
Donc, il n'y a pas d'"élève timide" comme si c'était absolu, ne pas être timide, c'est comme le reste, ça s'apprend et plus tôt on lutte contre, mieux c'est. Être timide dans la vie, c'est un handicap plus important que ne pas savoir conjuguer correctement un verbe au subjonctif ou connaitre le sens de déplacement des électrons dans un métal (pour prendre des exemples au hasard et pas forcément pertinents). Je considère donc que c'est mon boulot d'apprendre aux timides, réservés, solitaires, réticents à parler quand même devant tout le monde car ce sont mes règles et que savoir exposer ses idées devant d'autres gens, c'est la base de la vie en société.
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Guillaume De La Perrière, 1553.
- ElyasEsprit sacré
Aranel53 a écrit:C'est le jeu ! Ils doivent se faire violence aussi pour respecter l'orthographe, suivre les règles, apprendre leurs leçons... ça ne change pas de d'habitude ça ! Les gamins seraient tous mieux à jouer aux jeux vidéos, à coiffer leur poney ou à faire des courses de moto que d'être avec nous, donc bon...Elyas a écrit:Cependant, ce qui me gêne, c'est la notion de "spontané". Les élèves timides ou fragiles ou ayant peur de ne pas être pertinents doivent donc se faire violence pour être "spontanés", c'est cela qui me trouble.
J'ai été TRÈS TRÈS timide étant jeune, et très bon élève aussi, ce qui a fait que les profs ne m'ont jamais embêté, jamais incité à parler devant tout le monde, jamais envoyé au tableau... et ma timidité je l'ai gardée, j'en ai chié des années et des années, et il a fallu un travail énorme pour en venir à bout.
Donc, il n'y a pas d'"élève timide" comme si c'était absolu, ne pas être timide, c'est comme le reste, ça s'apprend et plus tôt on lutte contre, mieux c'est. Être timide dans la vie, c'est un handicap plus important que ne pas savoir conjuguer correctement un verbe au subjonctif ou connaitre le sens de déplacement des électrons dans un métal (pour prendre des exemples au hasard et pas forcément pertinents). Je considère donc que c'est mon boulot d'apprendre aux timides, réservés, solitaires, réticents à parler quand même devant tout le monde car ce sont mes règles et que savoir exposer ses idées devant d'autres gens, c'est la base de la vie en société.
Tu sais, tu n'as pas besoin de te justifier. J'ai juste dit que ça me troublait et que ma position était minoritaire Ta justification ne me convainc pas mais c'est comme pour tout, on ne peut pas avoir tout le monde qui agrée à une position. J'ajoute que ta position est majoritaire dans l'EN. Personnellement, je ne la partage pas et c'est souvent moi qui dois me justifier sur mon absence de notes de comportement/participation/cahier. Donc, comme je disais, no stress
- Presse-puréeGrand sage
D'accord avec Elyas.
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- Aranel53Niveau 10
On a toujours besoin d'argumenter, ne serait-ce que pour la majorité qui nous lit ou qui nous lira et que le sujet intéresse ! Et aussi car expliciter son propre point de vue permet de le clarifier dans notre propre tête !
J'ai trouvé que valoriser par ce biais le respect de mes règles de travail en classe a permis à la quasi-totalité des élèves de se mettre à participer, à proposer ses idées, à tester sa capacité à faire des phrases complexes complètes. Bref : ça améliore le rendement de mes cours.
On peut ne pas être d'accord sur la méthode, ne pas vouloir le faire, avoir d'autres méthodes qui marchent aussi, tout ça... mais je trouve malhonnête de dire "ça me gêne car on note l'être et pas le travail". Ce n'est pas vrai, respecter les consignes en classe est un travail comme le reste.
J'ai trouvé que valoriser par ce biais le respect de mes règles de travail en classe a permis à la quasi-totalité des élèves de se mettre à participer, à proposer ses idées, à tester sa capacité à faire des phrases complexes complètes. Bref : ça améliore le rendement de mes cours.
On peut ne pas être d'accord sur la méthode, ne pas vouloir le faire, avoir d'autres méthodes qui marchent aussi, tout ça... mais je trouve malhonnête de dire "ça me gêne car on note l'être et pas le travail". Ce n'est pas vrai, respecter les consignes en classe est un travail comme le reste.
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Guillaume De La Perrière, 1553.
- philannDoyen
Merci Aranel pour ce témoignage!
Il est vrai que l'on ne va pas "pourrir" un bon élève un peu timide, mais contrairement à Elyas je crois que devient au contraire de plus en plus majoritaire dans l'EN l'idée qu'il ne faudrait pas "faire violence" aux élèves, leur imposer trop de contraintes...
Je ne compte plus le nombre de postes sur Néo où on parle d'humiliation :shock: dès que l'on confronte un élève à l'échec ou à ses manques dans tel ou tel domaine.
Par ailleurs, autant je suis contre la notion de savoir-être identifiée sous forme de multiples items (ce que je trouve particulièrement dangereux), autant je suis pour la valorisation des comportements positifs: essayer, prendre des risques, se donner du mal, ne pas trop bavarder etc... qui sont des conditions indispensables à la réussite purement scolaire...mais qui souvent la précèdent.
Si j'attends qu'un élève devienne brillant en allemand, il risque de se décourager, si je prends en compte le fait qu'il vienne avec ses affaires, fasse les exercices (même faux peu importe), etc. tout d'un coup beaucoup d'élèves ont un objectif atteignable et peuvent être valorisés.
Il est vrai que l'on ne va pas "pourrir" un bon élève un peu timide, mais contrairement à Elyas je crois que devient au contraire de plus en plus majoritaire dans l'EN l'idée qu'il ne faudrait pas "faire violence" aux élèves, leur imposer trop de contraintes...
Je ne compte plus le nombre de postes sur Néo où on parle d'humiliation :shock: dès que l'on confronte un élève à l'échec ou à ses manques dans tel ou tel domaine.
Par ailleurs, autant je suis contre la notion de savoir-être identifiée sous forme de multiples items (ce que je trouve particulièrement dangereux), autant je suis pour la valorisation des comportements positifs: essayer, prendre des risques, se donner du mal, ne pas trop bavarder etc... qui sont des conditions indispensables à la réussite purement scolaire...mais qui souvent la précèdent.
Si j'attends qu'un élève devienne brillant en allemand, il risque de se décourager, si je prends en compte le fait qu'il vienne avec ses affaires, fasse les exercices (même faux peu importe), etc. tout d'un coup beaucoup d'élèves ont un objectif atteignable et peuvent être valorisés.
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2014-2015: poste fixe dans les Hauts de Seine
2013-2014: certifiée stagiaire dans les Hauts de Seine
2011-2013: prof. contractuelle dans l'Essonne
- ElyasEsprit sacré
Aranel53 a écrit:On a toujours besoin d'argumenter, ne serait-ce que pour la majorité qui nous lit ou qui nous lira et que le sujet intéresse ! Et aussi car expliciter son propre point de vue permet de le clarifier dans notre propre tête !
J'ai trouvé que valoriser par ce biais le respect de mes règles de travail en classe a permis à la quasi-totalité des élèves de se mettre à participer, à proposer ses idées, à tester sa capacité à faire des phrases complexes complètes. Bref : ça améliore le rendement de mes cours.
On peut ne pas être d'accord sur la méthode, ne pas vouloir le faire, avoir d'autres méthodes qui marchent aussi, tout ça... mais je trouve malhonnête de dire "ça me gêne car on note l'être et pas le travail". Ce n'est pas vrai, respecter les consignes en classe est un travail comme le reste.
Tu rajoutes des éléments au fur et à mesure. Que notes-tu au final ? Un travail de réflexion donné par des consignes et formulé à l'oral ou une participation "spontanée" suite à un travail que tous les élèves ont fait. Dans l'un, il y a une valeur d'équité : tout le monde va y passer, soit maintenant soit à un autre moment (qui peut être une autre séance où ce type de consignes sera donné). Dans l'autre, il y a notation des élèves expansifs. Les autres élèves qui ont fait le travail mais qui sont, dans les rapports complexes qui se créent dans tout groupe humain, en arrière pour laisser les "stars" parler sont pénalisés.
Ensuite, qu'entends-tu par rendement de tes cours ?
Ensuite, oui, je trouve que trop souvent on juge trop l'être et non pas le travail dans l'EN en ce moment, et la valorisation est-elle celle de celui qui est expansif ou de son travail réel ? Un timide qui a fait le travail parfaitement est-il donc condamné à être moins bien noté qu'un élève expansif ?
Au final, dans tes explications, notes-tu vraiment un comportement, ce qui est la question initiale ? Et n'aurais-tu pas les mêmes résultats en ne notant pas le "comportement" ?
J'ai le droit d'être troublé quand dans notre pays, des gens en viennent à considérer qu'on va faire des profils des enfants de maternelle par rapport à leur attitude. J'ai le droit d'être troublé quand je découvre que 10% au moins d'une moyenne a été valorisée ou dévalorisée par des notes de comportement. J'ai le droit d'être troublé quand je découvre que des collègues entendent conformer des élèves à une vision de ce qu'il faut être dans la vie alors que nous sommes là pour transmettre des savoirs et des savoir-faire.
Maintenant, à cause de certains renoncements de notre société et de notre institution mais aussi de programmes surchargés, d'injonction à l'activisme oral (bruyant ?) en classe et d'un manque de soutien d'une partie de notre hiérarchie dans la gestion des élèves, je comprends que ce type de notes existent. Mais, j'ai le droit de ne pas apprécier et d'être troublé.
@ Philann : je ne parlais absolument pas d'humiliation ou de violence faite à l'élève. Pour moi, noter l'attitude, c'est un renoncement à sanctionner pour remettre l'élève dans la règle. La note est là pour dire le niveau disciplinaire, pas pour sanctionner ou valoriser une attitude. Maintenant, si des élèves gentils et participatifs gagnent 1 point de moyenne grâce à cela et qu'ils se rétament plus tard au lycée ou dans le supérieur, il ne faudra pas venir pleurer. Pour moi, c'est un mélange des genres qui participe à l'affaiblissement de l'autorité professorale.
- MyrtilleNiveau 9
Merci de partager ta fiche Celeborn. Tu mets aussi des mots dans les carnets ou ce système de points retirés suffit-il ?
- hermioneHabitué du forum
Merci pour cette fiche Celeborn.
J'ai moi aussi une question pratique: si un élève arrive à 0/20, il a donc 0/20 pour le trimestre + 1 ou plusieurs colles avec PPP, c'est ça?
J'ai moi aussi une question pratique: si un élève arrive à 0/20, il a donc 0/20 pour le trimestre + 1 ou plusieurs colles avec PPP, c'est ça?
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Il faut toujours un coup de folie pour bâtir un destin.
Marguerite Yourcenar
- User5899Demi-dieu
Attention, on ne doit pas noter des comportements. La NVS était une aberration de ce point de vue, mais elle était mise par le CdE, le CPE et le PP. Un prof dans le cadre de son cours, ça me semble bof bof, et en tout cas à déconseiller formellement pour des stagiaires.Cox a écrit:Bonjour en ce brumeux mardi 19 août...
La note de vie scolaire n'étant plus, allez-vous dans votre propre cours en mettre une ? J'ai essayé de mettre l'an dernier une note mêlant participation et comportement, mais ce n'était pas évident. Mon tableau était énorme et j'avais du mal à m'y tenir.
Merci ! :flower:
- philannDoyen
Elyas, je ne te répondais pas directement...concernant l'humiliation, c'est juste que ça revient chez de nombreux collègues je trouve.
Pour ma part, même en LV, on reconsidèrerait la part de l'oral à la baisse au profit de l'écrit je n'y verrais que du bon.
Après, oui, il y a dans l'éducation et la formation une part de "conformation des élèves" à un idéal de comportement, je dirais même de dressage sans rougir du mot. Après tout Kant disait que les premières années servent en premier lieu à apprendre à tenir assis...ça ne me gène pas que au collège une part non négligeable du travail consiste à apprendre aux élèves à se conformer aux règles en vigueur.
Là où je te rejoins c'est que souvent nous bricolons dans notre coin...pour palier à l'absence de soutien de la hiérarchie et de la vie scolaire.
Pour le reste, comme souvent les élèves qui participent le plus sont aussi ceux qui sont les plus bavards et les plus indisciplinés, je ne crois pas que cela nuise vraiment beaucoup à l'élève un peu timide mais travailleur, qui vient avec son matériel, rattrape les cours manqués etc.
Enfin, je suis d'accord sur le fait de sanctionner d'abord des connaissances (voire exclusivement) mais nous travaillons dans un système qui ne le fait plus. Les conséquences en sont désastreuses, y compris à la fac, je suis d'accord...mais en attendant je dois quand même apprendre à mes élèves à travailler.
Pour ma part, même en LV, on reconsidèrerait la part de l'oral à la baisse au profit de l'écrit je n'y verrais que du bon.
Après, oui, il y a dans l'éducation et la formation une part de "conformation des élèves" à un idéal de comportement, je dirais même de dressage sans rougir du mot. Après tout Kant disait que les premières années servent en premier lieu à apprendre à tenir assis...ça ne me gène pas que au collège une part non négligeable du travail consiste à apprendre aux élèves à se conformer aux règles en vigueur.
Là où je te rejoins c'est que souvent nous bricolons dans notre coin...pour palier à l'absence de soutien de la hiérarchie et de la vie scolaire.
Pour le reste, comme souvent les élèves qui participent le plus sont aussi ceux qui sont les plus bavards et les plus indisciplinés, je ne crois pas que cela nuise vraiment beaucoup à l'élève un peu timide mais travailleur, qui vient avec son matériel, rattrape les cours manqués etc.
Enfin, je suis d'accord sur le fait de sanctionner d'abord des connaissances (voire exclusivement) mais nous travaillons dans un système qui ne le fait plus. Les conséquences en sont désastreuses, y compris à la fac, je suis d'accord...mais en attendant je dois quand même apprendre à mes élèves à travailler.
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2014-2015: poste fixe dans les Hauts de Seine
2013-2014: certifiée stagiaire dans les Hauts de Seine
2011-2013: prof. contractuelle dans l'Essonne
- ElyasEsprit sacré
Oui, Philann. C'est pour cela que je nuançais mes propos en disant que je comprenais.
Après, c'est comme pour tout, faut assumer. On peut accepter que des gens ne partagent pas l'idée. Pour moi, Aranel explicite très bien pourquoi il fait cela. Je comprends pourquoi il le fait. On est dans un métier pragmatique où on est souvent seul. Donc, on bricole comme tu dis
Après, c'est comme pour tout, faut assumer. On peut accepter que des gens ne partagent pas l'idée. Pour moi, Aranel explicite très bien pourquoi il fait cela. Je comprends pourquoi il le fait. On est dans un métier pragmatique où on est souvent seul. Donc, on bricole comme tu dis
- kim254Niveau 6
Aranel53 a écrit:C'est le jeu ! Ils doivent se faire violence aussi pour respecter l'orthographe, suivre les règles, apprendre leurs leçons... ça ne change pas de d'habitude ça ! Les gamins seraient tous mieux à jouer aux jeux vidéos, à coiffer leur poney ou à faire des courses de moto que d'être avec nous, donc bon...Elyas a écrit:Cependant, ce qui me gêne, c'est la notion de "spontané". Les élèves timides ou fragiles ou ayant peur de ne pas être pertinents doivent donc se faire violence pour être "spontanés", c'est cela qui me trouble.
J'ai été TRÈS TRÈS timide étant jeune, et très bon élève aussi, ce qui a fait que les profs ne m'ont jamais embêté, jamais incité à parler devant tout le monde, jamais envoyé au tableau... et ma timidité je l'ai gardée, j'en ai chié des années et des années, et il a fallu un travail énorme pour en venir à bout.
Donc, il n'y a pas d'"élève timide" comme si c'était absolu, ne pas être timide, c'est comme le reste, ça s'apprend et plus tôt on lutte contre, mieux c'est. Être timide dans la vie, c'est un handicap plus important que ne pas savoir conjuguer correctement un verbe au subjonctif ou connaitre le sens de déplacement des électrons dans un métal (pour prendre des exemples au hasard et pas forcément pertinents). Je considère donc que c'est mon boulot d'apprendre aux timides, réservés, solitaires, réticents à parler quand même devant tout le monde car ce sont mes règles et que savoir exposer ses idées devant d'autres gens, c'est la base de la vie en société.
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- Aranel53Niveau 10
Merci Elyas pour ta longue réponse. J'aurais beaucoup à y répondre mais on va faire bref car on s'éloigne du sujet, qui comme tu l'as fait remarquer parle plus de "comportement" que de note de participation elle-même. Je n'enlève pas de points à ma note pour des oublis de matériel ou pour un chewing-gum par exemple (d'ailleurs, je n'enlève que très peu de points)...
Je précise que j'ai fait majoritairement du collège et des classes de seconde.
(ou bien alors je fais systématiquement ça à l'écrit... d'ailleurs, l'année prochaine je vais essayer de faire moitié à l'écrit, moitié à l'oral.)
Le reste provient de questions des élèves sur la compréhension du cours, sur les conséquences. C'est vrai que je rajoute des éléments, mais c'est difficile de dire d'une traite tout ce que je mets dedans !
l'impression que j'ai de mon efficacité divisée par le temps passé. Je prends plus de temps avec ma note de participation mais j'ai l'impression (pas plus qu'une impression, faudrait faire des études en double aveugle pour être sûr, donc c'est mort) que ce que je dis passe beaucoup, beaucoup mieux ainsi car elle incite les gens à s'impliquer dans la séance, ce qui est la base pour retenir quelquechose. C'est tout ! mais la bonne méthode est celle qui convient à chacun et pas forcément à tous.
Quant à la valeur de la note qui sanctionne un "niveau disciplinaire"... si seulement !
Je précise que j'ai fait majoritairement du collège et des classes de seconde.
La majorité de cette note vient des exercices que je fais à l'oral en début sur la construction de phrases. Il s'agit soit de refaire des raisonnements vus en cours, soit de reformuler une définition, soit d'expliquer une situation en utilisant correctement le vocabulaire. On ne peut pas faire ce travail là si on ne parle pas. Donc un élève qui est capable de faire la réponse mais qui n'ose pas parler, ne gagnera pas de points. Il attendra l'interro bilan en espérant qu'il sait vraiment faire le raisonnement en question.Elyas a écrit:Que notes-tu au final ? Un travail de réflexion donné par des consignes et formulé à l'oral ou une participation "spontanée" suite à un travail que tous les élèves ont fait. Dans l'un, il y a une valeur d'équité : tout le monde va y passer, soit maintenant soit à un autre moment (qui peut être une autre séance où ce type de consignes sera donné). Dans l'autre, il y a notation des élèves expansifs. Les autres élèves qui ont fait le travail mais qui sont, dans les rapports complexes qui se créent dans tout groupe humain, en arrière pour laisser les "stars" parler sont pénalisés.
(ou bien alors je fais systématiquement ça à l'écrit... d'ailleurs, l'année prochaine je vais essayer de faire moitié à l'écrit, moitié à l'oral.)
Le reste provient de questions des élèves sur la compréhension du cours, sur les conséquences. C'est vrai que je rajoute des éléments, mais c'est difficile de dire d'une traite tout ce que je mets dedans !
Bein le rendement, fortement subjectif vu l'allure de la mesure mais bon...Elyas a écrit:Ensuite, qu'entends-tu par rendement de tes cours ?
l'impression que j'ai de mon efficacité divisée par le temps passé. Je prends plus de temps avec ma note de participation mais j'ai l'impression (pas plus qu'une impression, faudrait faire des études en double aveugle pour être sûr, donc c'est mort) que ce que je dis passe beaucoup, beaucoup mieux ainsi car elle incite les gens à s'impliquer dans la séance, ce qui est la base pour retenir quelquechose. C'est tout ! mais la bonne méthode est celle qui convient à chacun et pas forcément à tous.
Sur une note où le travail est de participer correctement à l'oral, un élève qui a fait le travail mais qui ne parle pas est en effet moins bien noté car il n'a pas eu la possibilité de montrer son travail. Donc il ne l'a pas fait "parfaitement", vu qu'il fallait parler pour ça.Elyas a écrit:Ensuite, oui, je trouve que trop souvent on juge trop l'être et non pas le travail dans l'EN en ce moment, et la valorisation est-elle celle de celui qui est expansif ou de son travail réel ? Un timide qui a fait le travail parfaitement est-il donc condamné à être moins bien noté qu'un élève expansif ?
C'est une vraie question. Pour moi, tout est du travail ou du comportement, c'est pareil ! C'est du respect des consignes. Que ce soit des consignes d'apprentissage ou des consignes de vie de classe c'est pareil. Quelle différence entre "enlever sa casquette en rentrant" et "mettre un s au pluriel" ? ce sont deux règles... les suivre est préférable pour vivre en société et pour épanouir un individu.Elyas a écrit:Au final, dans tes explications, notes-tu vraiment un comportement, ce qui est la question initiale ? Et n'aurais-tu pas les mêmes résultats en ne notant pas le "comportement" ?
Quant à la valeur de la note qui sanctionne un "niveau disciplinaire"... si seulement !
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Guillaume De La Perrière, 1553.
- CoxNiveau 8
Merci Fafnir pour avoir indiqué ton barème.
Celeborn, je n'arrive pas à ouvrir ton document.
J'ai un peu le même ressenti qu'Aranel, ayant énormément souffert de ma timidité. J'essaie de "dégourdir" mes enfants et d'inciter mes élèves à participer. Finalement, il y a peu d'élèves vraiment timides, de manière maladive.
Mon but est avant tout de trouver un système de notation valorisant les élèves sérieux, qui bossent et qui sont volontaires.
Celeborn, je n'arrive pas à ouvrir ton document.
J'ai un peu le même ressenti qu'Aranel, ayant énormément souffert de ma timidité. J'essaie de "dégourdir" mes enfants et d'inciter mes élèves à participer. Finalement, il y a peu d'élèves vraiment timides, de manière maladive.
Mon but est avant tout de trouver un système de notation valorisant les élèves sérieux, qui bossent et qui sont volontaires.
- Aranel53Niveau 10
Oui, c'est aussi ma vision des choses.Cox a écrit:Mon but est avant tout de trouver un système de notation valorisant les élèves sérieux, qui bossent et qui sont volontaires.
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- ElyasEsprit sacré
Aranel53 a écrit:Oui, c'est aussi ma vision des choses.Cox a écrit:Mon but est avant tout de trouver un système de notation valorisant les élèves sérieux, qui bossent et qui sont volontaires.
Juste noter le travail ne suffit-il pas ?
Edit : c'est une vraie question, pourquoi ce besoin de valoriser des attitudes considérées comme scolaires et donc normales ?
- CoxNiveau 8
Le travail écrit ?
Au fil des années, mes élèves sont de moins en moins volontaires en classe, à l'oral. Je ne dois pas savoir les motiver. Mes collègues font la même remarque, donc cela me rassure un peu. :lol:
Une note de participation les incite (pas tous) à se réveiller, à intervenir, à réfléchir, à faire avancer le cours. Je ne peux/veux pas faire cours seule.
Au fil des années, mes élèves sont de moins en moins volontaires en classe, à l'oral. Je ne dois pas savoir les motiver. Mes collègues font la même remarque, donc cela me rassure un peu. :lol:
Une note de participation les incite (pas tous) à se réveiller, à intervenir, à réfléchir, à faire avancer le cours. Je ne peux/veux pas faire cours seule.
- User5899Demi-dieu
Une note de participation n'est pas une note de vie scolaire
- ElyasEsprit sacré
Cox a écrit:Le travail écrit ?
Au fil des années, mes élèves sont de moins en moins volontaires en classe, à l'oral. Je ne dois pas savoir les motiver. Mes collègues font la même remarque, donc cela me rassure un peu. :lol:
Une note de participation les incite (pas tous) à se réveiller, à intervenir, à réfléchir, à faire avancer le cours. Je ne peux/veux pas faire cours seule.
Il y a une différence entre noter une participation volontaire (et donc un comportement) et organiser une vraie heure de cours avec un travail oral clair et net où le volontariat n'a pas sa place. On observe d'ailleurs très souvent des rapports sociaux de dominants et de dominés qui entrent en jeu avec, de plus, l'inconscient sur la beauté qui intervient dès lors qu'on note l'oral volontaire, aussi appelé participation. Il suffit de se mettre au fond d'une classe pendant une heure et voir le cours d'un collègue pour s'en rendre compte. Par contre, organiser du travail où l'oral est la forme de rendu obligatoire, c'est différent, on évite beaucoup plus l'irrationnel et l'arbitraire inconscient.
- c0c0Niveau 7
Cela dépend peut-être des matières et de la façon d’évaluer de chacun mais je ne crois pas que noter le travail valorise toujours les élèves "qui bossent et sont volontaires".
C'est triste mais en maths j'ai toujours des élèves qui ne fichent rien mais qui sont assez logiques et s'en sortent plutôt bien, et des élèves très studieux mais pas du tout matheux qui n'arrivent pas à avoir de bonnes notes.
C'est un tout autre débat de savoir si on doit valoriser la quantité de travail fourni ou seulement le résultat obtenu, mais pour répondre à ta question, non je ne crois pas que cela suffise...
Edit : je répondais au post précédent d'Elyas
C'est triste mais en maths j'ai toujours des élèves qui ne fichent rien mais qui sont assez logiques et s'en sortent plutôt bien, et des élèves très studieux mais pas du tout matheux qui n'arrivent pas à avoir de bonnes notes.
C'est un tout autre débat de savoir si on doit valoriser la quantité de travail fourni ou seulement le résultat obtenu, mais pour répondre à ta question, non je ne crois pas que cela suffise...
Edit : je répondais au post précédent d'Elyas
- CoxNiveau 8
J'entends par "note de vie scolaire" : exercices faits ou non, leçon sue ou non, attitude correcte ou non. Les retenues ne fonctionnent pas dans mon collège d'où l'idée de noter cela avec l'oral, au quotidien.
Chacun de mes cours (ou presque) s'appuie sur l'oral.
Chacun de mes cours (ou presque) s'appuie sur l'oral.
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