Parcours Ulysse et les héros de l'Antiquité

Bonjour,

Je projette de faire 2 parcours :
- 1 parcours "Les héros de l'Antiquité"
- 1 parcours "Ulysse, héros ou homme ?"

Mais j'avoue que je m'embrouille dans les problématiques... Quelle problématique utiliseriez-vous pour chacune des séquences et sur quels objectifs vous focaliseriez-vous afin d'éviter les redites ?

Merci d'avance :-)

Si les problématiques t'embrouillent, alors n'en fais pas. Pourquoi t'y obliges-tu ?
Qu'appelles-tu parcours ? Un groupement de textes, une lecture d'œuvre par extraits ?

Bonjour,

Ce que j'appelle un parcours, c'est une séquence. Un groupement de textes pour les héros de l'antiquité et une lecture d'oeuvre par extrait en ce qui concerne Ulysse.

Si je me prend la tête avec la problématique c'est dans le cas d'une inspection...

Ne te prends pas la tête pour l'inspecteur : ce qu'il appréciera c'est quelqu'un qui a quelque chose à enseigner sur l'Odyssée, qui sait où il veut emmener les élèves et pourquoi...
Je ne suis pas sûre qu'une problématique accouchée au forceps soit défendable ; en revanche, il appréciera que tu connaisses bien l'Odyssée et que tu aies une lecture de l’œuvre à présenter à tes élèves.

ML, je fais deux chapitres qui ressemblent à ce que tu prévois.
Dans le premier, je vois un certain nombre de héros de la mythologie : Bellérophon, Icare, Phaéton, Achille, Orphée... Nous nous interrogeons sur la notion de héros dans l'antiquité, et sur la démesure caractéristique ces personnages.
Puis je travaille sur l'Odyssée et je m'appuie sur ce qui a été fait précédemment pour voir en quoi Ulysse est un héros et en quoi il reste très humain - ce qui le préserve d'une fin tragique.

Tu trouveras ce travail dans le manuel TDL6e.

Véronique,
Je n'ai jamais réussi à faire ce chapitre de TDL. Et pourtant, il m'intéresse. En général je fais la poésie, les contes, Hésiode, l'Odyssée, la Bible, et là ça commence à coincer...
Je dois mal m'organiser, ou on me pique trop d'heures, ou les deux...
J'ai vraiment un grave problème de timing : j'ai l'impression qu'aucune des heures que j'assure n'est inutile, mais je ne parviens pas à traiter le programme, ni en littérature ni en langue. Je cherche un(e) docteur(-oresse) bienveillant(e). 

Franchement, je ne te comprends pas. Moi, je boucle le programme les doigts dans le nez, et je garde juin pour réviser.

Je suis crédible là ?

OK, pas une seule seconde.

Freddie, c'est pas toi qui as un problème, c'est nos horaires.

Nous sommes obligés de faire des choix qui n'ont pas lieu d'être. Perso, j'ai fait celui de mettre l'accent sur la pythologie en 6e, parce que je trouve cela d'une extrême richesse et que cela passionne les élèves, mais c'est évidemment au détriment d'autres choses. Je passe vite sur le conte, que je trouve trop bébé, me contentant de récits classiques histoire de faire découvrir leur sens symbolique, et basta. Je passe sur la modernité, et j'ai renoncé à faire étudier des romans en 6e. Je n'ai plus que rarement le temps de faire le théâtre, mais je me dis qu'ils ont encore trois années de collège pour cela. Enfin, cette année, je me suis mieux débrouillée. J'ai fait un seul chapitre avec en parallèle les récits d'origine dans la Bible et chez Hésiode (puis un travail sur Jésus via la peinture). Ça m'a fait gagner du temps. Mais n'importe comment, à moins de tout survoler, on ne peut pas finir le programme. C'est dommage, mais ce n'est pas de notre côté qu'il est, le problème. Alors je refuse de culpabiliser pour ça.

PS1 : j'ai vu ma coquille, mais la pythologie, je trouve ça rigolo : je laisse.
PS2 : je suis toujours partante pour jouer au docteur.   

Merci V. Marchais pour ton indication sur le TDL. Je vais voir comment je peux adapter le parcours.
Et au niveau problématiques, vous choisissez quoi pour que cela ne soit pas trop redondant ?

Pour les programmes, impossible pour moi également de les boucler malgré mes bonnes résolutions de début d'année ! :-)

Cara pitonessa,
C'est tout de même un peu frustrant de se voir proposer un beau programme de littérature et de ne pas pouvoir l'appliquer !
Moi aussi je passe beaucoup de temps sur l'Antiquité, comme tu as pu le constater. J'aime bien votre chapitre sur Hésiode, parce qu'il traite de ce qui précède les Olympiens (qu'ils voient en histoire). L'Odyssée : grand succès (et, en 5e, la Chanson de Roland permet d'établir des parallèles : le thème de l'orgueil notamment). J'essaie de passer aussi beaucoup de temps sur la Bible (La Création, Adam et Eve, Caïn et Abel, le Déluge, La Tour de Babel, Abraham, Moïse, le Jugement de Salomon, mais aussi l'Annonciation, la Nativité, la Passion et la Résurrection). Si je sens que je ne vais pas avoir le temps de faire les Evangiles, je taille dans l'Ancien Testament. Beaucoup de récits bibliques : cela plaît aux élèves et ça me semble indispensable pour les années suivantes (après on n'y revient plus jamais), notamment l'étude du Moyen Age en 5e. D'autant que, si j'ai bien compris, cela n'est quasiment plus traité par les profs d'histoire.
J'aime bien traiter le conte tôt (après, effectivement : "C'est pour les bébés, m'sieur !"), parce que ça donne des habitudes sur la façon dont on va travailler à partir d'histoires pas trop difficiles et qu'ils croient connaître. Et puis, quand on fait l'Antiquité, on peut faire remarquer la permanence de certaines structures. Pandore: une femme qui ouvre un truc interdit, la vilaine curieuse, ça ne vous rappelle rien ? (Ouah, la Barbe Bleue !). Moïse : un obstacle apparemment infranchissable qui s'ouvre magiquement pour laisser passer les heureux élus, ça ne vous rappelle rien ? (Ouah, la Belle au Bois Dormant !).

J'en suis à peu près au même point que toi, Freddie.

Bon, la pythonisse s'en va tenter de lire dans les entrailles du gratin de macaronis si ses prochaines classes seront sympathiques ou si ce sera une lente traversée des Enfers...