Inspection lettres

En ces temps de crise, l'heure est à l'inspection d'où ma question : le jour du grand saut, que prévoyez-vous de faire ?
Ma tutrice me conseille de partir sur une lecture d'image et de les faire écrire ensuite (sujet d'expression écrite, quoi).
J'aurais peut-être préféré un texte... je ne sais pas trop.
Et vous ?

Je n'ai aucune compétence pour répondre à la question posée,

toutefois, à chaque fois qu'un inspecteur (et pas que de lettres), est venu faire une inspection dans mon lycée, il fallait organiser une rencontre commune entre tous les profs de la matière, et parler des projets d'équipe. (y compris "le" stagiaire du groupe).

Il faut que tu proposes une séance qui te convient. Si tu préfères un texte, choisis cette option.

cid a écrit:Il faut que tu proposes une séance qui te convient. Si tu préfères un texte, choisis cette option.

+1 mais fais-les écrire.

Même interrogation pour moi au lycée: je pense faire une LA parce que c'est encore le plus simple ( enfin, ça dépend de la classe ) et qu'une séance de correction , de synthèse ou pire, de lecture de l'image me paraissent un peu casse g...?

Carolune a écrit:En ces temps de crise, l'heure est à l'inspection d'où ma question : le jour du grand saut, que prévoyez-vous de faire ?
Ma tutrice me conseille de partir sur une lecture d'image et de les faire écrire ensuite (sujet d'expression écrite, quoi).
J'aurais peut-être préféré un texte... je ne sais pas trop.
Et vous ?

Un texte ? Mais pourquoi ? Vous êtes prof de lettres, non ?

Spoiler:

J'ai déjà entendu des inspecteurs s'étonner qu'on leur propose systématiquement à voir une séance d'analyse de texte et jamais de grammaire.

Merci pour toutes vos réponses ! En fait, l'idée de départ n'est pas mauvaise : prendre comme support une image et les mettre en activité. C'est, semble-t-il ce que les inspecteurs demandent : voir les élèves en activité.

expérience a écrit:

cid a écrit:Il faut que tu proposes une séance qui te convient. Si tu préfères un texte, choisis cette option.

+1 mais fais-les écrire.

Oui, je passe toujours par des phases où ils écrivent. Après lecture du texte, je pars des impressions puis je leur demande de rédiger la synthèse de la première ou deuxième partie. Ainsi, ils travaillent l'oral et l'écrit.

Provence a écrit:J'ai déjà entendu des inspecteurs s'étonner qu'on leur propose systématiquement à voir une séance d'analyse de texte et jamais de grammaire.

Figure-toi que j'aurais bien aimé faire une séance de grammaire mais ma tutrice m'a dit que c'était assez casse-gueule.

Bref, je suis toujours dans le flou !

Ils écrivent des synthèses d'impressions ?

Non je me suis mal exprimée : on part des impressions, on vérifie dans le texte et je note au tableau les grandes lignes de leur réflexion. C'est ensuite, à la fin, qu'il doivent rédiger la synthèse à partir de ce qu'il y a au tableau.
Quoi, ne me dites pas que je suis à côté de la plaque ?!

Carolune a écrit:Non je me suis mal exprimée : on part des impressions, on vérifie dans le texte et je note au tableau les grandes lignes de leur réflexion. C'est ensuite, à la fin, qu'il doivent rédiger la synthèse à partir de ce qu'il y a au tableau.
Quoi, ne me dites pas que je suis à côté de la plaque ?!

Ah non, pas du tout Ca me semble un travail tout à fait conforme à ce qui se pratique (et qui doit se pratiquer) ici ou là.
Pour une inspection de titularisation, voir des élèves en autonomie, ça ne doit toutefois guère aider un inspecteur à se faire une idée de la façon dont fonctionne un enseignant novice après son année de stage, mais bon, je ne suis pas (encore) IA-IPR

C'est exactement ce que je me dis. Mettre les élèves devant un sujet et ne faire que passer dans les rangs me semble peu adapté pour une inspection de ce type... Ça fait un peu planque à mon sens :lol:

Je ne vous le fais pas dire...
(Et pas qu'un jour d'inspection, if iou si ouate aie mine).

Tout à fait !
Je vous remercie beaucoup de votre aide

Pour ma part, j'avais proposé une séance de grammaire et l'IPR en avait été très satisfait. C'est une séance qui a le mérite d'alterner cours dialogué (questions orales à partir d'un corpus d'observation pour dégager les spécificités du point de langue), cours magistral (quand on reprend la main pour approfondir la première étape), mise en activité par des exercices de manipulation puis pourquoi pas par un exercice d'écriture (c'est la démarche que j'adopte toujours et je n'avais rien changé pour ladite inspection). Les préconisations des uns et des autres ne devraient pas être déterminantes dans nos choix.

expérience a écrit:

cid a écrit:Il faut que tu proposes une séance qui te convient. Si tu préfères un texte, choisis cette option.

+1 mais fais-les écrire.

+1
Pour ma part (mais je ne suis pas néo-tit), j'ai fait une séance de vocabulaire avec un travail d'écriture à la fin. L'inspecteur était content car il n'en voit jamais (et de toute façon, c'était ce que je devais faire ce jour-là, inspection ou pas).

Bonjour,

Pour ma titularisation, j'ai été inspectée l'an dernier par une inspectrice qui ne m'avait pas à la bonne (lors de l'inspection conseil, elle m'avait reproché plein de choses). J'ai mis les élèves en activité selon le principe de Dewey (Learning by doing) et elle a été enchantée. En plus, ils avaient recours au multimédia (ce qui est à la mode).
Les inspecteurs nous disaient aussi sans cesse qu'ils voulaient voir des cours de langue (grammaire, écriture...) qui utilisaient le multimédia. Donc, tu es en plein dedans ! Bravo.

Quel genre d'activité avais-tu proposé, Lalie-Flore ?

Je vous mets, pour info, les axes d'inspection envoyés par mon IPR (Créteil) :

AXES D’OBSERVATION POUR LES INSPECTIONS EN LETTRES  

L’inspecteur, en annonçant sa venue, indique que la réunion d’équipe sera en partie consacrée aux questions prioritaires académiques détaillées ci-dessous, auxquelles chaque inspection sera l’occasion d’accorder une attention particulière. L’IA-IPR invite le coordonnateur de la discipline à préparer comme base de travail, avec ses collègues de lettres, un rapide état des lieux de l’établissement sur ces points.  

   Le travail par compétences disciplinaires et transversales  

La loi de refondation de 2013 réaffirme comme une priorité la maîtrise par tous les élèves, à l’issue de la scolarité obligatoire, du socle commun de connaissances, de compétences et de culture. L’enseignement du français et des langues et cultures de l’Antiquité contribue au développement de l’ensemble des compétences du socle. Aussi observerons-nous avec intérêt, lors de nos visites, la mise en œuvre d’un travail et d’une évaluation par compétences au sein des séquences et des séances. En effet, cette approche explicite le sens des apprentissages, inscrit les élèves dans une démarche de progrès et favorise ainsi leur motivation.  

   Le suivi et l’accompagnement des élèves  

            Notre attention se portera également sur la manière dont chaque élève est accompagné, grâce à une mise en confiance efficace et bienveillante, mais aussi avec des aides précises et concrètes. Nous observerons en particulier la manière dont les évaluations sont préparées en amont, afin d’éviter de recourir à  la seule remédiation. Il importe, en effet,  de rendre clair pour l’élève le lien entre les contenus à réinvestir, les consignes données, et les critères d’évaluation qui en découlent. Aussi, examinerons-nous avec soin la manière dont les corrections des devoirs permettent de rendre lisible ce processus et offrent des pistes de progrès. Les différentes formes de mise en activité seront également analysées pour mesurer leur efficacité sur la mise au travail de chacun, particulièrement dans le cadre de pratiques s’inscrivant dans une démarche de pédagogie différenciée. Enfin, nous serons sensibles à la possibilité qui est offerte à chacun d’exprimer une pensée personnelle, de formuler un point de vue de manière construite, facteurs essentiels de construction de l’autonomie face au savoir.  

   L’évaluation des acquis des élèves  

Nous accorderons également une certaine importance aux façons dont sont évalués les acquis des élèves. L’attention et la réflexion porteront sur la fréquence des évaluations, la diversité de leurs modalités (diagnostique, formative, sommative), et de leurs finalités (l'évaluation n'étant pas une fin en soi mais permettant, à quelque étape que ce soit, de poser un diagnostic, de dessiner les apprentissages nécessaires et de réguler l'action pédagogique de l'enseignant). En outre, il convient dans toute évaluation, de trouver un juste équilibre entre les connaissances transmises, les compétences travaillées et les attitudes éventuellement favorisées au travers des enseignements.  

   La prévention de l’illettrisme  

La maîtrise de l’écrit et de l’oral, n'est ni achevée ni stabilisée à l’entrée en Sixième. Son enseignement explicite et méthodique, en français comme dans toutes les disciplines, prévient les risques d’illettrisme pour les plus fragiles, consolide les chances d’une scolarité et d’études réussies pour le plus grand nombre. Nous observerons comment, outre un enseignement régulier, programmé sur l’année, du code de la langue et de ses règles (vocabulaire, orthographe et grammaire), l’enseignant de français construit chez ses élèves, du collège au lycée, des compétences langagières pour apprendre et penser : stratégies de lecture (décodage mais aussi compréhension, contextualisation, mémorisation, anticipation, modulation), d’écriture comme processus (geste mais aussi planification, révision, écriture de travail), usages de l’oral pour la réflexion et l’interaction autant que dans ses formes scolaires ritualisées.

Carolune a écrit:Non je me suis mal exprimée : on part des impressions, on vérifie dans le texte et je note au tableau les grandes lignes de leur réflexion. C'est ensuite, à la fin, qu'il doivent rédiger la synthèse à partir de ce qu'il y a au tableau.
Quoi, ne me dites pas que je suis à côté de la plaque ?!

Je rebondis ici : c'est exactement ce que m'a conseillé de faire l'inspecteur après être venu me voir (du coup, je pense que c'est une très bonne idée). Les élèves doivent essayer de produire leur synthèse eux même (même si c'est petit à petit (ils ne sont pas obligés de tout écrire, ex : tu peux la commencer et ce sont eux qui la terminent)).

Avec le recul je me rends compte que mes séquences en quatrièmes ne sont pas jolies jolies : trop longues ou pas assez, notions pas ou peu ou mal abordées, lien entre les séquences peu claires... J'ai peur que cela joue sur ma non-titularisation... Vous me conseillez d'être honnête avec l'inspectrice et de lui dire que je regrette certains points ou dois-je défendre un point de vue qui n'est pas le mien ? Je n'aime vraiment le travail que j'ai accompli. Je suis perdue et déçue de mes cours ! Pourtant ce n'est pas la volonté qui manque.

Manon88 a écrit:Avec le recul je me rends compte que mes séquences en quatrièmes ne sont pas jolies jolies : trop longues ou pas assez, notions pas ou peu ou mal abordées, lien entre les séquences peu claires...

Ce qui me fait mal au cœur, c'est de voir que tout le stress que ressentent les stagiaires pour des questions qui, pédagogiquement, n'ont aucune importance, aucun intérêt.

Sinon, je te déconseille de te dévaloriser toi-même, ça ne donnera pas une très bonne image de ton travail.

Je ne compte pas me dévaloriser mais j'ai des collègues dont les inspecteurs doutent de leur titularisation pour des erreurs de ce genre. Je veux juste progresser et je voyais l'inspection comme tel. (mais il fallait aussi que j'écoute mes collègues ... Erreur !) Je vais donc défendre mon travail Provence !

Manon88 a écrit:Je ne compte pas me dévaloriser

Attirer l’attention sur ce que tu considères comme une erreur, c'est te tirer une balle dans le pied.

mais j'ai des collègues dont les inspecteurs doutent de leur titularisation pour des erreurs de ce genre. Je veux juste progresser et je voyais l'inspection comme tel.

Ce ne sont pas des erreurs mais des lubies de formateurs. L'inspection peut t'aider à progresser si tu tombes sur un IPR ouvert et pragmatique. Mais tu peux aussi tomber sur un idéologue borné.