- Docteur OXGrand sage
Tourisme pour tous ! Comment la modernité a tué le voyage
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Du tour d'Italie de Lamartine au Club Med, Marin de Viry, auteur de l'essai Tous touristes, nous raconte l'avènement du tourisme de masse et comment celui-ci, en tuant la possibilité d'un ailleurs, a rendu le voyage impossible.
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- JohnMédiateur
Moi, j'en ai surtout marre des gens qui, comme cet auteur, prétendent imposer aux autres la manière dont ils doivent voyager et penser. Le tourisme de masse, il a permis aussi à plus de gens de se rendre en Italie et ailleurs.
Cet article, c'est juste les mêmes jérémiades que Lévi-Strauss il y 60 ans sur le même thème, en moins bien écrit et en moins nuancé ; et c'est un coup de comm' pour vendre un bouquin.
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- User21714Expert spécialisé
John a écrit:Moi, j'en ai surtout marre des gens qui, comme cet auteur, prétendent imposer aux autres la manière dont ils doivent voyager et penser. Le tourisme de masse, il a permis aussi à plus de gens de se rendre en Italie et ailleurs.
- Luigi_BGrand Maître
Puisque Festivus festivus est évoqué :
Philippe Muray a écrit:Le siècle qui commence, et l'Empire qui le domine, ne se connaissent pas d'autre devoir que de transformer le monde en un espace de libre circulation pour cet individu qui incarne au plus haut point le marché universel : le touriste. Le touriste en rotation perpétuelle, dévastatrice et absurde, dans des espaces sans obstacles (sans populations réfractaires) où ne demeureront plus, comme seuls témoignages de la négativité et de la singularité disparues, que les monuments du passé (mais ces anomalies, devenues patrimoine de la néo-humanité, seront heureusement plastifiées). Nous en sommes déjà là à peu près partout ; et, de ce point de vue, toutes les ténébreuses entreprises festives que j'ai si abondamment commentées ces dernières années ne sont que la face modeste et quotidienne, mais essentielle aussi, de la guerre du Bien livrée avec plus d'ampleur sur tant de continents. Il s'agit de la plus vaste épuration jamais entreprise. Le tourisme est un flicage absolu et planétaire. Il est même bien plus efficace que toutes les techniques de fichage et de contrôle par vidéosurveillance, identifications biométriques, etc., que l'on puisse imaginer. Ici maintien de l'ordre. Beaucoup plus encore que le pétrole dont les médiatiques aiment tant parler parce que c'est ce qu'on leur montre et qu'ils regardent toujours le doigt, il est l'ultima ratio de l'Empire. Il faut bien se mettre dans la tête que, par-delà toutes les autres considérations politiques, économiques, écologiques, passionnelles et géopolitiques, le tourisme est le destin de l'humanité. Personne ne l'a encore compris. Et cependant tout le monde travaille dans cette direction. Et nul n'y échappe.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- CondorcetOracle
Venises de Paul Morand, cité en contrepoint par l'auteur de cet article, est un livre superbe de recul, de lucidité sur soi, d'amour vénitien. Par interstices, sa pensée sourd avec bonheur souvent, ronchonnerie parfois. Alors bien évidemment, on peut réduire l'oeuvre à la biographie et passer à côté de l'essentiel mais c'est un choix. Certes, il écrit " Au pied d'un garage pour mammouths, l'Europe se jette sur Venise, la gobe hâtivement, en repart. Les voleurs de roues de secours, les maquilleurs de plaques de polices, les changeurs, les prostituées de l'auto-stop, les faquins ajoutent à la confusion des pèlerins d'une Europe qui essaie de recoller ses morceaux" mais à côté de cela, "Venise n'a pas résisté à Attila, à Bonaparte, aux Habsbourg, à Eisenhower; elle avait mieux à faire : survivre; ils ont cru bâtir sur le roc; elle a pris le parti des poètes, elle a bâti sur l'eau" ou "Toute existence est une lettre postée anonymement; la mienne porte trois cachets : Paris, Londres, Venise; le sort m'y fixa, souvent à mon insu, mais certes pas à la légère". Quant à la maison de Peggy Guggenheim elle aussi en butte à ses regrets, elle continue à éveiller et réveiller la sensibilité artistique pour peu que l'on souhaite s'abandonner aux fantaisies de l'hôte illustre, laisser chez soi l'esprit grincheux et pingre et plus encore que l'imagination coure sur son erre.
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- JohnMédiateur
En termes de paranoïa aiguë, ça se pose là.Il s'agit de la plus vaste épuration jamais entreprise. Le tourisme est un flicage absolu et planétaire. Il est même bien plus efficace que toutes les techniques de fichage et de contrôle par vidéosurveillance, identifications biométriques, etc., que l'on puisse imaginer. Ici maintien de l'ordre. Beaucoup plus encore que le pétrole dont les médiatiques aiment tant parler parce que c'est ce qu'on leur montre et qu'ils regardent toujours le doigt, il est l'ultima ratio de l'Empire.
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- User5899Demi-dieu
Le tourisme de masse ne me gêne pas, et le principe du voyage organisé non plus. En revanche, je trouve que les lieux visités sont trop souvent rendus standards par les autorités locales au nom de l'image d'un homme standard qu'elles se font, à mon sens à tort. La partie de Marseille "travaillée" en 2013 autour du MUCEM, par exemple, est accueillante, débarrassée des voitures, mais aussi de ce fait des autochtones et si j'ai aimé m'y balader en touriste l'an dernier avec mon père, ni lui ni moi ne retrouvions notre ville et le quartier où il m'emmenait promener quand j'étais petit. C'était aseptisé. Le Trocadéro, l'Hôtel de ville de Paris, Beaubourg, la Cité, Saint-Germain-des-Près ou le "quartier grec" près de le rue de la Huchette, pareil. C'est quand même dommage. Et ce n'est pas dû aux touristes.John a écrit:Moi, j'en ai surtout marre des gens qui, comme cet auteur, prétendent imposer aux autres la manière dont ils doivent voyager et penser. Le tourisme de masse, il a permis aussi à plus de gens de se rendre en Italie et ailleurs.
Cet article, c'est juste les mêmes jérémiades que Lévi-Strauss il y 60 ans sur le même thème, en moins bien écrit et en moins nuancé ; et c'est un coup de comm' pour vendre un bouquin.
- cliohistHabitué du forum
Lors d'un passage récent à côté de Gibert jeune, il m'a semblé que la mode avait changé : les restaus grecs se font rares, ils semblent avoir été remplacés par une "cuisine française traditionnelle" pour touristes étrangersle "quartier grec" près de le rue de la Huchette
- User5899Demi-dieu
C'est dommage pour les fabriques d'assiettescliohist a écrit:Lors d'un passage récent à côté de Gibert jeune, il m'a semblé que la mode avait changé : les restaus grecs se font rares, ils semblent avoir été remplacés par une "cuisine française traditionnelle" pour touristes étrangersle "quartier grec" près de le rue de la Huchette
- Luigi_BGrand Maître
Personne ne pense le contraire, j'imagine. La question n'est pas celle de la démocratisation, mais de ses effets pervers. On pourrait faire le parallélisme avec la restauration industrielle moderne ou avec Wikipédia.John a écrit:Le tourisme de masse, il a permis aussi à plus de gens de se rendre en Italie et ailleurs.
Pour Muray, la lecture de Festivus festivus permet de comprendre comment le tourisme constitue une sorte d'aboutissement à la fois naturel et inattendu de la société festive dans ce que Muray appelle la post-Histoire.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- CondorcetOracle
Mais société festive et vigueur de la vie locale ne s'opposent pas forcément de but en blanc : à Venise, il est probable que la fête du Rédempteur eût disparu sans le tourisme de masse.
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