- JacqGuide spirituel
Tu dois penser aussi, Gio, aux règles que tu vas demander aux élèves de respecter, et à les présenter, clairement, dès la rentrée. Règles simples pour que la classe fonctionne, à annoncer clairement au début, voire à faire noter d'une façon ou d'une autre la première heure. Et ensuite s'y tenir. Prévoir aussi les punitions qui vont arriver à un moment ou un autre, une graduation. Ca on peut en causer ici ou ailleurs. Il y a d'ailleurs déjà des discussions à ce sujet sur le forum.
EDIT : pour les règles, de toute façon les élèves les connaissent, mais un petit rappel en début d'année ne fait jamais de mal...
EDIT : pour les règles, de toute façon les élèves les connaissent, mais un petit rappel en début d'année ne fait jamais de mal...
- gioNiveau 5
Je ne pense qu'à ça. J'ai effectivement entendu partout que le plus important était d'annoncer la couleur dès le départ et de s'y tenir rigoureusement. Mais ma crainte, c'est de ne pas savoir comment réagir face à une situation à laquelle je n'aurais pas pensé. Je me suis dit qu'il fallait que je me prépare à l'avance une sorte de liste de situation avec la réponse adaptée. Mais je me dis : et si la réponse ne marche pas ? Et si le tuteur ou les formateurs de l'ESPE (je m'y suis inscrit pour cette année de stage) disent que c'est pas ce qu'il faut faire ? (Or si c'est ce que j'ai posé le premier jour, ce sera trop tard...)Jacq a écrit:Tu dois penser aussi, Gio, aux règles que tu vas demander aux élèves de respecter
Après il y a pas mal de questions que je me pose qui sont spécifiques à ma discipline. Par exemple, nombre de de profs d'arts plastiques semblent faire le cours en mode "atelier" (comprendre : bordel généralisé ), personnellement, j'aimerais bien faire travailler les élèves en silence, comme lorsqu'ils travaillent pour les autres matières. Mais pareil, je sais pas si c'est possible, envisageable ou si je suis juste en train de fantasmer. Ni même ce qu'en penserais le tuteur.
- Elle aimeExpert
Le parcours de Romain est impressionnant et très encourageant.
- abricotedapiExpert spécialisé
C'est trop fastidieux et tu ne pourras pas penser à tout. Quand on débute, puisqu'on ne sait pas encore bien ce qu'on veut, ce qui est faisable, ce qui peut se passer, je pense qu'il vaut mieux ne pas donner de règles trop précises et trop tôt. L'an dernier, pour mon stage, je suis restée vague sur les règles et elles se sont finalement établies d'elles-mêmes petit à petit, en m'adaptant à la situation (les élèves, mes envies et leur adéquation avec la réalité concrète de mon enseignement, la tutrice, le chef...) J'avais trop peur de me piéger toute seule en fixant des règles que je n'aurais en fait pas pu appliquer !gio a écrit:Mais ma crainte, c'est de ne pas savoir comment réagir face à une situation à laquelle je n'aurais pas pensé. Je me suis dit qu'il fallait que je me prépare à l'avance une sorte de liste de situation avec la réponse adaptée.
_________________
- Spoiler:
- 2024-2025 : en poste fixe !!
2023-2024 (TZR) AFA : 2 classes de 6e (PP 6e)
2022-2023 (TZR) AFA : 1 classe de 5e, 2 classes de 4e, 1 classe de 3e (PP 5e)
2021-2022 (TZR) 2 remplacements : 2 classes de 5e, 1 classe de 6e / 3 classes de 6e
2020-2021 (TZR) AFA 2 collèges dont le RAD : 2 classes de 5e, 1 classe de 4e (PP 5e) + 1 classe de 6e
2019-2020 (TZR) AFA RAD : 2 classes de 6e, 2 classes de 5e (PP 6e)
2018-2019 (TZR) AFA : 4 classes de 6e
2014-2018 : quatre ans en poste fixe (8 classes de 6e, 4 classes de 4e, 3 classes de 5e, 2 classes de 3e et 4 x PP 6e)
2013-2014 (stagiaire) : 2 classes de 5e, 1 classe de 6e
- GrypheMédiateur
C'est le plus difficile à gérer. Plus particulièrement, ce qui est difficile à gérer lorsqu'on met les élèves "en autonomie", c'est le passage au re-silence, par exemple pour donner un nouvel élément de consigne en cours de route.gio a écrit:nombre de de profs d'arts plastiques semblent faire le cours en mode "atelier" (comprendre : bordel généralisé )
Je pense que tu peux essayer de retrouver des topics qui parlent de ces thèmes, ou en créer un spécifique sur cette question qui me semble en effet particulière en gestion de classe.
Là, j'ai un très très vieil exemple qui remonte à mes années collège (bonne classe, prof autoritaire et originale) : on travaillait en musique. Lorsqu'on faisait trop de bruit, elle coupait la musique, c'était radical.
- gioNiveau 5
Moi aussi, mais j'ai également peur de me retrouver dans une situation où je ne sais pas du tout comment réagir. Et quand les élèves ont trouvés la faille...abricotedapi a écrit:J'avais trop peur de me piéger toute seule en fixant des règles que je n'aurais en fait pas pu appliquer !
- abricotedapiExpert spécialisé
Ça m'est déjà arrivé, dans ces cas-là je me donne le droit de ne pas décider sur le coup. Je prends les carnets, je rétablis le calme pour que le cours avance. Si à la fin de l'heure je ne sais toujours pas quoi faire je diffère ma décision, au lendemain, à l'heure suivante... Le temps de réfléchir au calme et/ou de sauter sur ma tutrice pour lui demander son avis. En gardant un air sûr et sévère, les élèves n'y ont vu que du feu.
_________________
- Spoiler:
- 2024-2025 : en poste fixe !!
2023-2024 (TZR) AFA : 2 classes de 6e (PP 6e)
2022-2023 (TZR) AFA : 1 classe de 5e, 2 classes de 4e, 1 classe de 3e (PP 5e)
2021-2022 (TZR) 2 remplacements : 2 classes de 5e, 1 classe de 6e / 3 classes de 6e
2020-2021 (TZR) AFA 2 collèges dont le RAD : 2 classes de 5e, 1 classe de 4e (PP 5e) + 1 classe de 6e
2019-2020 (TZR) AFA RAD : 2 classes de 6e, 2 classes de 5e (PP 6e)
2018-2019 (TZR) AFA : 4 classes de 6e
2014-2018 : quatre ans en poste fixe (8 classes de 6e, 4 classes de 4e, 3 classes de 5e, 2 classes de 3e et 4 x PP 6e)
2013-2014 (stagiaire) : 2 classes de 5e, 1 classe de 6e
- skindiverÉrudit
Tout dépend du public que l'on a en face de nous.
Il y a un an et demi je m'étais marré devant cette video de technique des deux doigts sur la table, mais je m'étais dis bon avant de me moquer je vais tester. Ce que j'ai fait (c'était un bahut ZEP) et absolument aucun résultat, aucun intérêt.
Je suis depuis dans un établissement tranquille et le peu de fois ou j'écris au tableau (en général je videoprojette tout) lorsqu'il y a un peu de bavardage bien que je sois dos à la classe il suffit que je lève la main et il n'y a plus aucun bruit...
Mais nous faire croire que mettre deux doigts sur une table dans un bahut difficile comme il nous le faisait croire c'est nous prendre un peu pour des cons...
Il y a un an et demi je m'étais marré devant cette video de technique des deux doigts sur la table, mais je m'étais dis bon avant de me moquer je vais tester. Ce que j'ai fait (c'était un bahut ZEP) et absolument aucun résultat, aucun intérêt.
Je suis depuis dans un établissement tranquille et le peu de fois ou j'écris au tableau (en général je videoprojette tout) lorsqu'il y a un peu de bavardage bien que je sois dos à la classe il suffit que je lève la main et il n'y a plus aucun bruit...
Mais nous faire croire que mettre deux doigts sur une table dans un bahut difficile comme il nous le faisait croire c'est nous prendre un peu pour des cons...
- gioNiveau 5
Une prof d'arts pla ?Gryphe a écrit:Là, j'ai un très très vieil exemple qui remonte à mes années collège (bonne classe, prof autoritaire et originale) : on travaillait en musique. Lorsqu'on faisait trop de bruit, elle coupait la musique, c'était radical.
Si tu étais capable de rétablir le calme et de ne faire voir que du feu aux élèves, c'est que tu n'étais pas si déstabilisé que ça, si ? Parce que mon appréhension, c'est vraiment de me retrouver paralysé, de ne plus du tout savoir quoi faire.abricotedapi a écrit:Ça m'est déjà arrivé, dans ces cas-là je me donne le droit de ne pas décider sur le coup. Je prends les carnets, je rétablis le calme pour que le cours avance. Si à la fin de l'heure je ne sais toujours pas quoi faire je diffère ma décision, au lendemain, à l'heure suivante... Le temps de réfléchir au calme et/ou de sauter sur ma tutrice pour lui demander son avis. En gardant un air sûr et sévère, les élèves n'y ont vu que du feu.
- InviteeFVénérable
holderfar a écrit:1) Je me focalise dessus parce que c'est un sujet sensible. Imagine les dégâts que peut faire un tuteur malveillant sur cette question. Ou imagine (c'est un forum public) que des collègues tombent là dessus: ça ne donne pas envie de partager ses trucs. Ceci étant, je suis la première à trouver S.Clerc maladroit.
2)Mon souci, c'est de préserver un outil de formation professionnelle qui ne peut pas fonctionner du tout si les collègues qui acceptent d'y contribuer n'ont pas l'assurance absolue d'une certaine confidentialité (d'ailleurs, si on rencontre tant d'attitudes d'évitement de type "tout va bien chez moi" dans la profession, ce n'est pas un hasard.). Or, là, même si la discussion est très correcte et qu'une partie des vidéos est accessible, c'est un peu compromis. Nous sommes certes un forum d'enseignants, mais il y a des personnes extérieures à la profession qui nous lisent, et nous sommes bien référencés: ça peut donc vraiment poser problème.
Nous avons besoin de deux types d'outils: ceux que nous partageons effectivement ici en échangeant, et ceux, plus professionnels, qui doivent être un minimum protégés.
Je n'ai pas vu les vidéos qui déchaînent les passions parce que mon compte sur Neopass action a expiré depuis deux (trois ?) ans et je ne vais pas me réinscrire uniquement pour ça et je n'ai pas lu les messages "borderline" (j'imagine qu'ils ont été modérés) mais deux questions qui me taraudaient déjà à l'époque
1. Comment peut-on penser que des cours filmés ostensiblement avec cameraman et tout le tsouin tsouin sont représentatifs du quotidien ? Je suis intimement convainue que ce facteur change l'attitude du professeur aussi bien que celle des élèves (en bien ou en mal, d'ailleurs, cela dépend de chaque groupe d'individus et de leurs rapports entre eux)
2. Pourquoi ne pas flouter les visages des enseignants ? Ils ont bien flouté ceux des élèves... En tout cas à l'époque (car mineurs, ou si majeurs n'ont pas donné l'autorisation, etc.), donc au point où ils en sont, flouter un visage de plus...
- GrypheMédiateur
Oui, c'était en arts pla, Madame Sauberli. :-)gio a écrit:Une prof d'arts pla ?Gryphe a écrit:Là, j'ai un très très vieil exemple qui remonte à mes années collège (bonne classe, prof autoritaire et originale) : on travaillait en musique. Lorsqu'on faisait trop de bruit, elle coupait la musique, c'était radical.
Mais dans les années 1980, il y a une éternité...
- *Fifi*Modérateur
Tout à fait. Et puis on ne peut tout prévoir à l'avance, même en essayant de penser à tout car on ne connaît pas le métier ni les élèves qu'on aura en face de soi. Oui, parfois on réagit mal, mais c'est aussi comme ça qu'on apprend. Et puis il n'y a pas que des situations à problème, il y a aussi des tas de "cas" où on ne sait pas comment faire, où on n'a pas prévu la réponse à l'avance sans que cela relève de l'agressivité par exemple. Je n'aurais jamais pu prévoir qu'un élève me dise au bout de 10 jours de cours qu'il avait le sida par exemple... Non, je n'ai pas su comment réagir, clairement.abricotedapi a écrit:C'est trop fastidieux et tu ne pourras pas penser à tout. Quand on débute, puisqu'on ne sait pas encore bien ce qu'on veut, ce qui est faisable, ce qui peut se passer, je pense qu'il vaut mieux ne pas donner de règles trop précises et trop tôt. L'an dernier, pour mon stage, je suis restée vague sur les règles et elles se sont finalement établies d'elles-mêmes petit à petit, en m'adaptant à la situation (les élèves, mes envies et leur adéquation avec la réalité concrète de mon enseignement, la tutrice, le chef...) J'avais trop peur de me piéger toute seule en fixant des règles que je n'aurais en fait pas pu appliquer !gio a écrit:Mais ma crainte, c'est de ne pas savoir comment réagir face à une situation à laquelle je n'aurais pas pensé. Je me suis dit qu'il fallait que je me prépare à l'avance une sorte de liste de situation avec la réponse adaptée.
Pour des situations plus classiques, en classe, je me donne par principe d'essayer de ne pas réagir précisément de suite : si un élève est insolent par ex, je le reprends, s'il continue, au lieu de lui annoncer la punition de suite, je lui dis que c'est bon, ca suffit et qu'il viendra me voir à la fin de l'heure. Ca me donne le temps de réfléchir, de faire descendre la pression et je vois ça après. Parfois je prends le carnet quand je sais d'avance que j'écrirais un mot, mais pareil, je ne lui dis rien de précis et j'attends la fin de l'heure pour y re-penser. Ca m'évite de lui lancer "tu auras 2 h de colle" sous le coup de la colère pour juger la punition trop forte 15 min après.
En plus, les punitions et manières de réagir dépendent aussi de la politique de l'établissement. Mais dans tous les cas il faut des choses proportionnées : ne pas passer à des heures de colle de suite par ex.
_________________
Pour accéder à la banque de données en HG, merci de lire le règlement ici :
https://www.neoprofs.org/t36320-bdd-hg-reglement
- abricotedapiExpert spécialisé
J'ai déjà été déstabilisée, mal à l'aise, stressée, avec la voix dans la tête qui te dit "mais mais mais dis quelque chose, tout le monde te regarde !" mais j'ai toujours gardé un air impassible, tout simplement parce que je me disais que je devais faire quelque chose. Ceci dit, j'étais dans un collège tranquille. On ne sait jamais comment on va réagir de toute façon... Je comprends ton appréhension, tous mes cauchemars sur le métier portent sur cette peur de la panique qui rend impuissant. Je me dis que je verrai à chaque fois, au cas par cas, comment m'en sortir, je ne veux pas m'angoisser à l'avance et attendre le moment fatidique où je ne saurai pas quoi faire.gio a écrit:Si tu étais capable de rétablir le calme et de ne faire voir que du feu aux élèves, c'est que tu n'étais pas si déstabilisé que ça, si ? Parce que mon appréhension, c'est vraiment de me retrouver paralysé, de ne plus du tout savoir quoi faire.
_________________
- Spoiler:
- 2024-2025 : en poste fixe !!
2023-2024 (TZR) AFA : 2 classes de 6e (PP 6e)
2022-2023 (TZR) AFA : 1 classe de 5e, 2 classes de 4e, 1 classe de 3e (PP 5e)
2021-2022 (TZR) 2 remplacements : 2 classes de 5e, 1 classe de 6e / 3 classes de 6e
2020-2021 (TZR) AFA 2 collèges dont le RAD : 2 classes de 5e, 1 classe de 4e (PP 5e) + 1 classe de 6e
2019-2020 (TZR) AFA RAD : 2 classes de 6e, 2 classes de 5e (PP 6e)
2018-2019 (TZR) AFA : 4 classes de 6e
2014-2018 : quatre ans en poste fixe (8 classes de 6e, 4 classes de 4e, 3 classes de 5e, 2 classes de 3e et 4 x PP 6e)
2013-2014 (stagiaire) : 2 classes de 5e, 1 classe de 6e
- InviteeFVénérable
abricotedapi a écrit:J'ai déjà été déstabilisée, mal à l'aise, stressée, avec la voix dans la tête qui te dit "mais mais mais dis quelque chose, tout le monde te regarde !" mais j'ai toujours gardé un air impassible, tout simplement parce que je me disais que je devais faire quelque chose. Ceci dit, j'étais dans un collège tranquille. On ne sait jamais comment on va réagir de toute façon... Je comprends ton appréhension, tous mes cauchemars sur le métier portent sur cette peur de la panique qui rend impuissant. Je me dis que je verrai à chaque fois, au cas par cas, comment m'en sortir, je ne veux pas m'angoisser à l'avance et attendre le moment fatidique où je ne saurai pas quoi faire.gio a écrit:Si tu étais capable de rétablir le calme et de ne faire voir que du feu aux élèves, c'est que tu n'étais pas si déstabilisé que ça, si ? Parce que mon appréhension, c'est vraiment de me retrouver paralysé, de ne plus du tout savoir quoi faire.
Un regard noir, une prise de carnet l'air sûr de soi avec une parole calme mais ferme du style "Je ne vais pas rentrer dans ton jeu, ça suffit. On en reparlera à la fin de l'heure." comme le dit Fifi (ou toutes les variantes possibles à quelques mots près pour transmettre le même message) fait très bien effet. Et comme le dit Abricote, on ne sait jamais à l'avance et on avise en temps et en heure. Quand j'ai été menacée avec des ciseaux par un élève à quelques cm de mon cou, que j'ai envoyé quelqu'un chercher le principal, qui a sorti l'élève, et il a fallu que je reprenne ma classe pour les 3/4 d'heure restants. La seule chose que j'ai pensé à dire quand le principal a fermé la porte derrière lui, dans le silence de mort avec les autres rigolos qui me fixaient d'un air amusé a été "Bien, on ne va pas continuer ce cirque bien longtemps, il y a eu suffisamment d'âneries pour la journée. Au travail.", coller des exercices de grammaire et m'asseoir au bureau. Je me sentais minable, mais les élèves m'ont dit après coup avoir été impressionnés par mon "calme" (alors que pendant qu'ils planchaient j'ai envisagé la démission, l'arrêt maladie, la fuite... :lol: ) Les stratégies de contournement / repousser à plus tard peuvent vraiment avoir du bon pour éviter le clash (ou un plus gros clash encore) ou de se mettre dans une position délicate. Et si c'est dit / fait sans ergoter, les élèves n'y voient que du feu.
- palomitaNeoprof expérimenté
Quand on reprend un élève , s'efforcer de ne pas trop parler , de ne pas " faire la morale" à l'élève en question devant la classe ( ce fut un de mes gros défauts pendant mon année de stage).
Et ne pas répondre à la provocation ou à la prise à partie , garder une attitude impassible voire glaciale : " S'il y a un problème, on en discutera à la fin de l'heure ." Point final . Cela laisse le temps de réfléchir et permet de désamorcer les choses. Bien souvent, le ou les élèves en question sortiront tranquillement à la fin de l'heure .
Et ne pas répondre à la provocation ou à la prise à partie , garder une attitude impassible voire glaciale : " S'il y a un problème, on en discutera à la fin de l'heure ." Point final . Cela laisse le temps de réfléchir et permet de désamorcer les choses. Bien souvent, le ou les élèves en question sortiront tranquillement à la fin de l'heure .
_________________
"La sagesse, c'est d'avoir des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue lorsqu'on les poursuit"
Oscar wilde.
- User5899Demi-dieu
La maîtrise se signale le plus souvent par le calme.
- SimgajulNeoprof expérimenté
Le seul conseil utile que j'ai eu lors de la journée de formation "gestion de classe" l'année dernière a été.
"Normalement, vous avez 2 semaines avant qu'ils commencent à être pénible".
Au début, tu as des petits bavardages mais, ils attendent avant de te "répondre". Et puis, plus tu avances dans l'année et plus, c'est lourd, les mois de mai/juin, c'est là que les "gros" trucs arrivent... Donc au final, on a le temps de voir venir.
"Normalement, vous avez 2 semaines avant qu'ils commencent à être pénible".
Au début, tu as des petits bavardages mais, ils attendent avant de te "répondre". Et puis, plus tu avances dans l'année et plus, c'est lourd, les mois de mai/juin, c'est là que les "gros" trucs arrivent... Donc au final, on a le temps de voir venir.
_________________
When you doubt your power, you give power to your doubt.
- IlianaGrand sage
Oui, quand la voix monte de plus en plus, c'est mauvais signe.
Quand on s'entend crier beaucoup, c'est mauvais signe (en tout cas il me semble).
Je suis tout à fait d'accord avec ce qui a été dit. Il me semble (en tout cas avec des collégiens. Le peu de temps que j'ai passé au lycée ne m'a pas permis de me faire une idée, les élèves étaient adorables, en plus d'être intéressés) que des situations qui prennent de court, il y en aura tout le temps. Tu ne peux pas anticiper tout ce qui peut se passer, ni la réaction des élèves, ni la tienne (quelque chose peut te faire rire, et une autre fois t'agacer, parce que l'heure se sera mal passée...).
Mais ne pas rentrer dans les débats, ne pas hausser le ton face à un élève qui s'énerve (en général, et si possible, encore une fois). Tu prends le carnet, tu lui dis que vous en reparlerez à la fin de l'heure, et s'il répond, tu lui assures calmement que tu n'es pas là pour discuter avec lui. Et tu reprends ton cours en l'ignorant.
Ca n'empêche pas de se sentir bouillant d'énervement intérieurement, mais ça permet de différer, et de voir ce qui est le plus adapté : ne finalement rien écrire sur le carnet, comme mettre un rapport.
Et c'est vrai, inutile de fixer un nombre incalculable de règles qui ne seront peut-être pas applicables avec ton type d'élèves. Les règles, ils les connaissent, de toute façon (pas d'écouteurs, pas de portables, on lève la main si on a quelque chose à dire, on ne bavarde pas...).
Un grand classique : "Mais avec Mme/M. Machin on peut !"
"Comme vous avez pu le voir, je ne suis pas Mme/M. Machin."
Et tu enchaînes.
Fafnir, ton élève... Sympa...
Quand on s'entend crier beaucoup, c'est mauvais signe (en tout cas il me semble).
Je suis tout à fait d'accord avec ce qui a été dit. Il me semble (en tout cas avec des collégiens. Le peu de temps que j'ai passé au lycée ne m'a pas permis de me faire une idée, les élèves étaient adorables, en plus d'être intéressés) que des situations qui prennent de court, il y en aura tout le temps. Tu ne peux pas anticiper tout ce qui peut se passer, ni la réaction des élèves, ni la tienne (quelque chose peut te faire rire, et une autre fois t'agacer, parce que l'heure se sera mal passée...).
Mais ne pas rentrer dans les débats, ne pas hausser le ton face à un élève qui s'énerve (en général, et si possible, encore une fois). Tu prends le carnet, tu lui dis que vous en reparlerez à la fin de l'heure, et s'il répond, tu lui assures calmement que tu n'es pas là pour discuter avec lui. Et tu reprends ton cours en l'ignorant.
Ca n'empêche pas de se sentir bouillant d'énervement intérieurement, mais ça permet de différer, et de voir ce qui est le plus adapté : ne finalement rien écrire sur le carnet, comme mettre un rapport.
Et c'est vrai, inutile de fixer un nombre incalculable de règles qui ne seront peut-être pas applicables avec ton type d'élèves. Les règles, ils les connaissent, de toute façon (pas d'écouteurs, pas de portables, on lève la main si on a quelque chose à dire, on ne bavarde pas...).
Un grand classique : "Mais avec Mme/M. Machin on peut !"
"Comme vous avez pu le voir, je ne suis pas Mme/M. Machin."
Et tu enchaînes.
Fafnir, ton élève... Sympa...
_________________
Minuit passé déjà. Le feu s'est éteint et je sens le sommeil qui gagne du terrain.
Je vais m'endormir contre vous, respirer doucement, parce que je sais où nous allons désormais.
Fauve - Révérence
- IlianaGrand sage
Mouais... Simgajul, dans ma zep, les gros trucs ils arrivent en décembre, quand tout le monde est bien épuisé et sur les nerfs
Et après on a la moisson de février/mars, avant d'arriver au grand n'importe quoi de juin
Et après on a la moisson de février/mars, avant d'arriver au grand n'importe quoi de juin
_________________
Minuit passé déjà. Le feu s'est éteint et je sens le sommeil qui gagne du terrain.
Je vais m'endormir contre vous, respirer doucement, parce que je sais où nous allons désormais.
Fauve - Révérence
- MalagaModérateur
Fafnir a écrit:abricotedapi a écrit:J'ai déjà été déstabilisée, mal à l'aise, stressée, avec la voix dans la tête qui te dit "mais mais mais dis quelque chose, tout le monde te regarde !" mais j'ai toujours gardé un air impassible, tout simplement parce que je me disais que je devais faire quelque chose. Ceci dit, j'étais dans un collège tranquille. On ne sait jamais comment on va réagir de toute façon... Je comprends ton appréhension, tous mes cauchemars sur le métier portent sur cette peur de la panique qui rend impuissant. Je me dis que je verrai à chaque fois, au cas par cas, comment m'en sortir, je ne veux pas m'angoisser à l'avance et attendre le moment fatidique où je ne saurai pas quoi faire.gio a écrit:Si tu étais capable de rétablir le calme et de ne faire voir que du feu aux élèves, c'est que tu n'étais pas si déstabilisé que ça, si ? Parce que mon appréhension, c'est vraiment de me retrouver paralysé, de ne plus du tout savoir quoi faire.
Un regard noir, une prise de carnet l'air sûr de soi avec une parole calme mais ferme du style "Je ne vais pas rentrer dans ton jeu, ça suffit. On en reparlera à la fin de l'heure." comme le dit Fifi (ou toutes les variantes possibles à quelques mots près pour transmettre le même message) fait très bien effet. Et comme le dit Abricote, on ne sait jamais à l'avance et on avise en temps et en heure. Quand j'ai été menacée avec des ciseaux par un élève à quelques cm de mon cou, que j'ai envoyé quelqu'un chercher le principal, qui a sorti l'élève, et il a fallu que je reprenne ma classe pour les 3/4 d'heure restants. La seule chose que j'ai pensé à dire quand le principal a fermé la porte derrière lui, dans le silence de mort avec les autres rigolos qui me fixaient d'un air amusé a été "Bien, on ne va pas continuer ce cirque bien longtemps, il y a eu suffisamment d'âneries pour la journée. Au travail.", coller des exercices de grammaire et m'asseoir au bureau. Je me sentais minable, mais les élèves m'ont dit après coup avoir été impressionnés par mon "calme" (alors que pendant qu'ils planchaient j'ai envisagé la démission, l'arrêt maladie, la fuite... :lol: ) Les stratégies de contournement / repousser à plus tard peuvent vraiment avoir du bon pour éviter le clash (ou un plus gros clash encore) ou de se mettre dans une position délicate. Et si c'est dit / fait sans ergoter, les élèves n'y voient que du feu.
Absolument d'accord avec toi.
Rester le plus calme possible ou plutôt maître de soi : une colère froide, maîtrisée est souvent plus efficace qu'un cri.
Prendre le carnet d'un élève ou lui dire qu'il sera sanctionner mais attendre la fin de l'heure pour écrire (ou pas) le mot, donner la punition permet de faire descendre la pression, d'éviter l'escalade de mots qui peuvent être malheureux. Cela peut donner l'occasion à l'élève de se calmer afin d'éviter la punition ou le mot et donc permettre à tout le monde de finir le cours de manière plus sereine.
_________________
J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- MalagaModérateur
Iliana a écrit:Mouais... Simgajul, dans ma zep, les gros trucs ils arrivent en décembre, quand tout le monde est bien épuisé et sur les nerfs
Et après on a la moisson de février/mars, avant d'arriver au grand n'importe quoi de juin
Quand j'étais stagiaire, on m'avait dit "en ce qui concerne l'autorité, il y a la première rentrée à ne pas rater en septembre et la seconde rentrée début octobre". Les classes commencent à bien se connaitre et les élèves osent plus, provoquent plus etc.
_________________
J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- SimgajulNeoprof expérimenté
Iliana a écrit:Mouais... Simgajul, dans ma zep, les gros trucs ils arrivent en décembre, quand tout le monde est bien épuisé et sur les nerfs
Et après on a la moisson de février/mars, avant d'arriver au grand n'importe quoi de juin
C'est ça, j'essayais juste d'avoir la positiv' attitude façon Laurie.
_________________
When you doubt your power, you give power to your doubt.
- JacqGuide spirituel
Gryphe a écrit:Oui, c'était en arts pla, Madame Sauberli. :-)gio a écrit:Une prof d'arts pla ?Gryphe a écrit:Là, j'ai un très très vieil exemple qui remonte à mes années collège (bonne classe, prof autoritaire et originale) : on travaillait en musique. Lorsqu'on faisait trop de bruit, elle coupait la musique, c'était radical.
Mais dans les années 1980, il y a une éternité...
Pour les arts pla j'ai entendu parler du fait de travailler avec un fond musical aussi.
Je ne sais pas si c'est à conseiller dès le début.
- JacqGuide spirituel
Iliana a écrit:Oui, quand la voix monte de plus en plus, c'est mauvais signe.
Quand on s'entend crier beaucoup, c'est mauvais signe (en tout cas il me semble).
Je suis tout à fait d'accord avec ce qui a été dit. Il me semble (en tout cas avec des collégiens. Le peu de temps que j'ai passé au lycée ne m'a pas permis de me faire une idée, les élèves étaient adorables, en plus d'être intéressés) que des situations qui prennent de court, il y en aura tout le temps. Tu ne peux pas anticiper tout ce qui peut se passer, ni la réaction des élèves, ni la tienne (quelque chose peut te faire rire, et une autre fois t'agacer, parce que l'heure se sera mal passée...).
Mais ne pas rentrer dans les débats, ne pas hausser le ton face à un élève qui s'énerve (en général, et si possible, encore une fois). Tu prends le carnet, tu lui dis que vous en reparlerez à la fin de l'heure, et s'il répond, tu lui assures calmement que tu n'es pas là pour discuter avec lui. Et tu reprends ton cours en l'ignorant.
Ca n'empêche pas de se sentir bouillant d'énervement intérieurement, mais ça permet de différer, et de voir ce qui est le plus adapté : ne finalement rien écrire sur le carnet, comme mettre un rapport.
Et c'est vrai, inutile de fixer un nombre incalculable de règles qui ne seront peut-être pas applicables avec ton type d'élèves. Les règles, ils les connaissent, de toute façon (pas d'écouteurs, pas de portables, on lève la main si on a quelque chose à dire, on ne bavarde pas...).
Un grand classique : "Mais avec Mme/M. Machin on peut !"
"Comme vous avez pu le voir, je ne suis pas Mme/M. Machin."
Et tu enchaînes.
Fafnir, ton élève... Sympa...
Les règles de bases, simples, qu'ils connaissent. Ajoutons laisser parler les autres, ne pas se moquer.
Ne pas hausser le ton... il y a une différence entre crier, s'énerver et "hausser le ton".
Moi j'aime bien les rappeler lors de la première heure.
- gioNiveau 5
Merci pour tout ces témoignages bien utiles !
Et si ça ne marche pas ?Fafnir a écrit:Un regard noir, une prise de carnet l'air sûr de soi avec une parole calme mais ferme du style "Je ne vais pas rentrer dans ton jeu, ça suffit. On en reparlera à la fin de l'heure." comme le dit Fifi (ou toutes les variantes possibles à quelques mots près pour transmettre le même message) fait très bien effet.
- abricotedapiExpert spécialisé
Tu avises selon la situation. Ça peut aller de la simple répétition plus ferme "On ne parle pas de cela maintenant, on reprend le cours" et tu enchaines directement sur le cours au besoin d'envoyer un élève chercher quelqu'un pour faire sortir l'élève s'il empêche le cours de reprendre.
En tout cas il ne faut pas entrer dans une négociation, ni s'enfermer dans un dialogue avec l'élève, avec la classe comme public devant lequel vous feriez un spectacle. Tu diffères, tu coupes court à la discussion, tu utilises les autres pour casser le dialogue exclusif avec l'élève ("on reprend : Machin, tu lis le texte", ou "la classe ne va pas perdre du temps pour ça"). Ton but est de faire cours, de reprendre le travail avec les élèves, et non d'avoir le dernier mot d'une joute avec l'élève.
En tout cas il ne faut pas entrer dans une négociation, ni s'enfermer dans un dialogue avec l'élève, avec la classe comme public devant lequel vous feriez un spectacle. Tu diffères, tu coupes court à la discussion, tu utilises les autres pour casser le dialogue exclusif avec l'élève ("on reprend : Machin, tu lis le texte", ou "la classe ne va pas perdre du temps pour ça"). Ton but est de faire cours, de reprendre le travail avec les élèves, et non d'avoir le dernier mot d'une joute avec l'élève.
_________________
- Spoiler:
- 2024-2025 : en poste fixe !!
2023-2024 (TZR) AFA : 2 classes de 6e (PP 6e)
2022-2023 (TZR) AFA : 1 classe de 5e, 2 classes de 4e, 1 classe de 3e (PP 5e)
2021-2022 (TZR) 2 remplacements : 2 classes de 5e, 1 classe de 6e / 3 classes de 6e
2020-2021 (TZR) AFA 2 collèges dont le RAD : 2 classes de 5e, 1 classe de 4e (PP 5e) + 1 classe de 6e
2019-2020 (TZR) AFA RAD : 2 classes de 6e, 2 classes de 5e (PP 6e)
2018-2019 (TZR) AFA : 4 classes de 6e
2014-2018 : quatre ans en poste fixe (8 classes de 6e, 4 classes de 4e, 3 classes de 5e, 2 classes de 3e et 4 x PP 6e)
2013-2014 (stagiaire) : 2 classes de 5e, 1 classe de 6e
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum