- skindiverÉrudit
L'idée d'une page Facebook en soit n'est pas mauvaise je pense, mais par contre les parents qui ne veulent pas que leurs enfants soient inscrit sur Facebook risquent de gueuler ( et à juste titre) que leur professeur les incite à s'y inscrire.
Je n'ai que pronote et c'est une vrai Mer.. Du coup cette année je vais créer une adresse mail pour que l'on puisse communiquer si besoin.
Je n'ai que pronote et c'est une vrai Mer.. Du coup cette année je vais créer une adresse mail pour que l'on puisse communiquer si besoin.
- OudemiaBon génie
Gryphe a écrit:Mais n'est-ce pas pousser à la consommation pour les élèves qui n'ont pas Facebook ?PostMeridiem a écrit:Je pratique depuis 5 ans avec des classes de seconde.
Si j'étais ton élève (consciencieuse, voulant progresser, etc), j'avoue que ça m'embêterait de me créer un profil juste pour être sûre de ne pas rater d'info de la part de mon prof.
(Déjà comme ça, quand je rate un #LT #CSE parce que j'ai du boulot, ça m'énerve, alors... :lol: )
Dimka a écrit:Bonsoir,
J’ai déjà dit ce que j’en pensais ici :
https://www.neoprofs.org/t75353-la-creation-d-une-page-facebook-par-le-professeur-bonne-ou-mauvaise-idee#2514201
https://www.neoprofs.org/t75353p20-la-creation-d-une-page-facebook-par-le-professeur-bonne-ou-mauvaise-idee#2514222
Et je n’ai toujours pas changé d’avis.
Je trouve que les arguments du type « ça marche bien » ou « c’est utile » ne sont pas suffisants : des tas d’usages ou d’outils sont efficaces mais nocifs, et on ne peut en rester à une vision utilitariste. Utiliser Facebook (ou Twitter, d’ailleurs), même de façon optionnelle, c’est faire de la pub pour cette entreprise privée auprès des élèves, leur dire qu’elle est acceptable et sécurisée (un élève ne va pas penser qu’on lui fait utiliser un outil douteux et dangereux).
Voilà...
EDIT : sans compter, comme dit Osteoboy, les parents qui ne seraient pas d'accord.
- GrypheMédiateur
En même temps, un livre ça peut être vachement dangereux aussi, en fonction de ce qu'on lit. :diable:Dimka a écrit:(un élève ne va pas penser qu’on lui fait utiliser un outil douteux et dangereux).
- amourExpert
PostMeridiem a écrit:Je pratique depuis 5 ans avec des classes de seconde. Donc, au delà des guerres de religion, quelques éléments concrets.
Facebook, c'est mal, y'a de la pub, des pédophiles, des terroristes etc. Donc évidement, ça ne peut pas être un outil obligatoire.
Pour autant, de très nombreux lycéens y vont quotidiennement et après tout pourquoi ne pas l'utiliser pour ceux qui y sont.
J'avais commencé par créer un profil "prof" avec lequel les élèves devenaient "ami" (oui, je sais, les élèves ne sont pas les amis des profs, mais ne vs inquiétez pas, les élèves ne sont pas idiots, ils savent très bien faire la différence).
Pendant 3 ans, ça a plutôt bien marché. En moyenne, je tournait a 50% d'une classe inscrite mais surtout, les élèves utilisaient FB pour se passer entre eux des infos que je publiais (indications sur les cours, les devoirs...)
Pour moi, le gros inconvénient, c'est qu'en tant qu'ami, j'avais accès à leurs statuts, leurs photos, leurs scores à Candy crunch. Je me refusais a aller voir mais ça me gênait qd même.
Du coup, j'ai créé une "page" qu'ils peuvent 'aimer". Et bien, curieusement, j'ai bcp moins d'élèves qui 'aiment" la page que d'élèves qui demandaient le prof en ami (je n'allais pas les chercher, ils devaient demander). Je sais que certains la consultent sans "l'aimer" mais du coup j'ai bcp plus de mal à mesurer l'audience.
Parce que, du moins si tu travailles à l'éducation nationale, tu admets comme base de travail d'essayer de donner la même chance à chacun, et que ceux qui n'y sont pas n'y ont pas accès.
Je suis bien d'accord avec la suite de ton message, Postmeridien, et pour moi Facebook, c'est gadget, dépassé pour certains, inaccessible pour d'autres, bref, c'est pas du boulot. (surtout avec la donne affective que tu soulignes)
- PostMeridiemNiveau 3
Gryphe a écrit:Mais n'est-ce pas pousser à la consommation pour les élèves qui n'ont pas Facebook ?PostMeridiem a écrit:Je pratique depuis 5 ans avec des classes de seconde.
Si j'étais ton élève (consciencieuse, voulant progresser, etc), j'avoue que ça m'embêterait de me créer un profil juste pour être sûre de ne pas rater d'info de la part de mon prof.
Honnêtement, jamais rencontré ce cas là. Des parents qui me disent qu'ils ne veulent pas que leur enfant y aille oui. Dont acte. Une fois qu'on dit que ce n'est absolument pas obligatoire, ni même indispensable ça ne pose pas de problème.
et Franchement, Facebook n'a pas besoin des profs pour pousser les ados à la consommation. Par contre, comme qqun l'a déjà dit, montrer (prouver) aux ados qu'ils ne sont pas les rois du monde sur les réseaux sociaux et que même les profs y sont, c'est un moyen de provoquer une salutaire prise de conscience sur le fait que sa présence numérique ça se gère.
- Isis39Enchanteur
osteoboy a écrit:L'idée d'une page Facebook en soit n'est pas mauvaise je pense, mais par contre les parents qui ne veulent pas que leurs enfants soient inscrit sur Facebook risquent de gueuler ( et à juste titre) que leur professeur les incite à s'y inscrire.
Je n'ai que pronote et c'est une vrai Mer.. Du coup cette année je vais créer une adresse mail pour que l'on puisse communiquer si besoin.
J'utilise mon adresse pro.
- cléliaFidèle du forum
Mais pour ceux qui bossent en collègue, Facebook est accessible dans votre établissement? Parce que chez nous, le filtre qui est sur le réseau bloque l'accès à Facebook (et à d'autres sites considérés comme sans intérêt pédagogique selon des critères parfois mystérieux).
En tout cas, pour Facebook, c'est pratique : une année, il y a eu des histoires entre élèves par l'intermédiaire de Fb. Les parents se sont emmêlés et sont venus demander des comptes au cde, qui a pu répondre : "Chez nous, Fb est bloqué, donc les élèves ne se sont pas connectés ici. Dé****ez-vous!"
En tout cas, pour Facebook, c'est pratique : une année, il y a eu des histoires entre élèves par l'intermédiaire de Fb. Les parents se sont emmêlés et sont venus demander des comptes au cde, qui a pu répondre : "Chez nous, Fb est bloqué, donc les élèves ne se sont pas connectés ici. Dé****ez-vous!"
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Il voyagea.
Il connut la mélancolie des paquebots, les froids réveils sous la tente, l’étourdissement des paysages et des ruines, l’amertume des sympathies interrompues.
Il revint.
Il fréquenta le monde, et il eut d’autres amours, encore.
- LaotziSage
Durant mon année de stagiaire (à l'époque vaillante mais pourtant pas si lointaine où l'on ne faisait que 5h ou 6h), poussée par les formateurs IUFM, j'avais créé un blog où je mettais le plan du cours et des renvois vers des vidéos d'archives ou d'autres documents annexes, ainsi que le rappel des dates de contrôle. J'en suis très vite revenu parce que c'était très chronophage et avait, en réalité, une utilité extrêmement limitée.
Cela ne me viendrait pas à l'idée d'utiliser facebook ou twitter. D'une part, pour les raisons évoquées par plusieurs (entreprise américaine dont la position concernant la protection de la vie privée est problématique), d'autre part car je ne suis pas du tout convaincu par la plus-value pédagogique. Et puis, même si cela n'a rien d'obligatoire pour l'élève, il y a quelque part quelque chose qui me dérange. Un élève qui a sept ou huit profs devrait alors, chaque soir, consulter six ou sept pages facebook ou twitter ou blog, s'il est consciencieux comme ses professeurs l'espèrent, pour vérifier qu'il n'y a pas de nouveautés, pour répondre à l'injonction de s'intéresser aux informations facultatives éventuelles qui y figurent (au moins les ENT peuvent avoir comme vertu de centraliser cela - mais je n'utilise pas non plus celui de mon établissement qui y est une daube - Lilie pour ceux qui ont la malchance de pratiquer en Ile-de-France). Je n'aurais pas du tout aimer cela en tant qu'élève, avoir ce rappel incessant du collège ou du lycée lorsque j'en étais sorti.
Après, comme pour tout, l'idéal est que chacun soit libre (dans le respect des lois et programmes) de mettre en place la pratique qu'il juge la mieux adaptée. Ce qui me gêne néanmoins, c'est qu'"on" nous incite de plus en plus à pratiquer ce genre de choses (à l'IUFM de jadis, on nous avais mis une pression très forte là-dessus mais l'on nous incite de plus en plus à utiliser "les richesses" des ENT par exemple).
Je contacte mes élèves (dont je suis PP et en Terminale) par mail, et encore, occasionnellement pour des choses urgentes ou importantes qui ne peuvent pas attendre le prochain cours. Hors de question qu'ils se sentent harcelés comme l'on est, nous, sur notre adresse académique.
Cela ne me viendrait pas à l'idée d'utiliser facebook ou twitter. D'une part, pour les raisons évoquées par plusieurs (entreprise américaine dont la position concernant la protection de la vie privée est problématique), d'autre part car je ne suis pas du tout convaincu par la plus-value pédagogique. Et puis, même si cela n'a rien d'obligatoire pour l'élève, il y a quelque part quelque chose qui me dérange. Un élève qui a sept ou huit profs devrait alors, chaque soir, consulter six ou sept pages facebook ou twitter ou blog, s'il est consciencieux comme ses professeurs l'espèrent, pour vérifier qu'il n'y a pas de nouveautés, pour répondre à l'injonction de s'intéresser aux informations facultatives éventuelles qui y figurent (au moins les ENT peuvent avoir comme vertu de centraliser cela - mais je n'utilise pas non plus celui de mon établissement qui y est une daube - Lilie pour ceux qui ont la malchance de pratiquer en Ile-de-France). Je n'aurais pas du tout aimer cela en tant qu'élève, avoir ce rappel incessant du collège ou du lycée lorsque j'en étais sorti.
Après, comme pour tout, l'idéal est que chacun soit libre (dans le respect des lois et programmes) de mettre en place la pratique qu'il juge la mieux adaptée. Ce qui me gêne néanmoins, c'est qu'"on" nous incite de plus en plus à pratiquer ce genre de choses (à l'IUFM de jadis, on nous avais mis une pression très forte là-dessus mais l'on nous incite de plus en plus à utiliser "les richesses" des ENT par exemple).
Je contacte mes élèves (dont je suis PP et en Terminale) par mail, et encore, occasionnellement pour des choses urgentes ou importantes qui ne peuvent pas attendre le prochain cours. Hors de question qu'ils se sentent harcelés comme l'on est, nous, sur notre adresse académique.
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"Trouvez donc bon qu'au lieu de vous dire aussi, adieu comme autrefois, je vous dise, adieu comme à présent."
- Isis39Enchanteur
clélia a écrit:Mais pour ceux qui bossent en collègue, Facebook est accessible dans votre établissement? Parce que chez nous, le filtre qui est sur le réseau bloque l'accès à Facebook (et à d'autres sites considérés comme sans intérêt pédagogique selon des critères parfois mystérieux).
En tout cas, pour Facebook, c'est pratique : une année, il y a eu des histoires entre élèves par l'intermédiaire de Fb. Les parents se sont emmêlés et sont venus demander des comptes au cde, qui a pu répondre : "Chez nous, Fb est bloqué, donc les élèves ne se sont pas connectés ici. Dé****ez-vous!"
Les filtres, c'est moi qui les gère.
Facebook n'est pas bloqué car justement je fais une intervention auprès des élèves sur l'identité numérique et sa gestion.
Et les élèves n'ont pas d'accès libre aux ordinateurs.
- ThéoleprofNiveau 7
Je communique avec mes classes 18 heures par semaine grâce à la parole. Je vous jure, c'est super efficace !
Plus sérieusement, je suis sceptique quant à l'utilisation d'un réseau social pour communiquer avec les élèves. En tout cas avec des collégiens, c'est niet ! Il me faudrait du temps que je n'ai pas pour leur expliquer comment paramétrer un compte, détailler les utilités et les dangers de cet outil... Communiquer par mail, je ne suis pas pour pour la simple raison que moi-même je ne consulte ma boîte mail qu'une fois par semaine (quand j'y pense). D'ailleurs, ça me vaut des réflexions en salle des profs. Je suis jeune, j'aime les nouvelles technologies mais je m'en passe très bien. Cette vie fictive qu'on veut nous pousser à forger ne m'interesse pas. Oups, désolé j'ai dévié du sujet initial !
Plus sérieusement, je suis sceptique quant à l'utilisation d'un réseau social pour communiquer avec les élèves. En tout cas avec des collégiens, c'est niet ! Il me faudrait du temps que je n'ai pas pour leur expliquer comment paramétrer un compte, détailler les utilités et les dangers de cet outil... Communiquer par mail, je ne suis pas pour pour la simple raison que moi-même je ne consulte ma boîte mail qu'une fois par semaine (quand j'y pense). D'ailleurs, ça me vaut des réflexions en salle des profs. Je suis jeune, j'aime les nouvelles technologies mais je m'en passe très bien. Cette vie fictive qu'on veut nous pousser à forger ne m'interesse pas. Oups, désolé j'ai dévié du sujet initial !
- amourExpert
Laotzi a écrit:Durant mon année de stagiaire (à l'époque vaillante mais pourtant pas si lointaine où l'on ne faisait que 5h ou 6h), poussée par les formateurs IUFM, j'avais créé un blog où je mettais le plan du cours et des renvois vers des vidéos d'archives ou d'autres documents annexes, ainsi que le rappel des dates de contrôle. J'en suis très vite revenu parce que c'était très chronophage et avait, en réalité, une utilité extrêmement limitée.
Cela ne me viendrait pas à l'idée d'utiliser facebook ou twitter. D'une part, pour les raisons évoquées par plusieurs (entreprise américaine dont la position concernant la protection de la vie privée est problématique), d'autre part car je ne suis pas du tout convaincu par la plus-value pédagogique. Et puis, même si cela n'a rien d'obligatoire pour l'élève, il y a quelque part quelque chose qui me dérange. Un élève qui a sept ou huit profs devrait alors, chaque soir, consulter six ou sept pages facebook ou twitter ou blog, s'il est consciencieux comme ses professeurs l'espèrent, pour vérifier qu'il n'y a pas de nouveautés, pour répondre à l'injonction de s'intéresser aux informations facultatives éventuelles qui y figurent (au moins les ENT peuvent avoir comme vertu de centraliser cela - mais je n'utilise pas non plus celui de mon établissement qui y est une daube - Lilie pour ceux qui ont la malchance de pratiquer en Ile-de-France). Je n'aurais pas du tout aimer cela en tant qu'élève, avoir ce rappel incessant du collège ou du lycée lorsque j'en étais sorti.
Après, comme pour tout, l'idéal est que chacun soit libre (dans le respect des lois et programmes) de mettre en place la pratique qu'il juge la mieux adaptée. Ce qui me gêne néanmoins, c'est qu'"on" nous incite de plus en plus à pratiquer ce genre de choses (à l'IUFM de jadis, on nous avais mis une pression très forte là-dessus mais l'on nous incite de plus en plus à utiliser "les richesses" des ENT par exemple).
Je contacte mes élèves (dont je suis PP et en Terminale) par mail, et encore, occasionnellement pour des choses urgentes ou importantes qui ne peuvent pas attendre le prochain cours. Hors de question qu'ils se sentent harcelés comme l'on est, nous, sur notre adresse académique.
Je suis d'accord et pas d'accord avec toi. :flower:
Oui on aurait pas aimé surveiller 7 ou 8 fils par jours pour les cours (d'ailleurs les fils n'existaient pas, et internet depuis peu, dans mon cas) quand on était étudiants.
Mais ils visitent à la pause au moins six ou sept avant de venir à mon cours. Ils ne visiteront pas mon site, j'en suis persuadé. Pourquoi? parce que ça reste du travail et que pour des adolescents nés avec internet mais n'ayant jamais travaillé de manière salariée, le smartphone est un outil de loisirs.
- amourExpert
Théoleprof a écrit:Je communique avec mes classes 18 heures par semaine grâce à la parole. Je vous jure, c'est super efficace !
Plus sérieusement, je suis sceptique quant à l'utilisation d'un réseau social pour communiquer avec les élèves. En tout cas avec des collégiens, c'est niet ! Il me faudrait du temps que je n'ai pas pour leur expliquer comment paramétrer un compte, détailler les utilités et les dangers de cet outil... Communiquer par mail, je ne suis pas pour pour la simple raison que moi-même je ne consulte ma boîte mail qu'une fois par semaine (quand j'y pense). D'ailleurs, ça me vaut des réflexions en salle des profs. Je suis jeune, j'aime les nouvelles technologies mais je m'en passe très bien. Cette vie fictive qu'on veut nous pousser à forger ne m'interesse pas. Oups, désolé j'ai dévié du sujet initial !
Et merci de l'avoir fait :flower:
Ton discours témoigne d'une très belle énergie vitale et d'un grand pragmatisme humain!
Merci encore!
- DimkaVénérable
De mon point de vue, le principal problème de Facebook n’est pas que certains ne se rendent pas compte de la portée de leurs propos et s’y lâchent en dénigrant ou insultant publiquement leurs condisciples, profs ou patrons. Ça, c’est un phénomène marginal.PostMeridiem a écrit:Par contre, comme qqun l'a déjà dit, montrer (prouver) aux ados qu'ils ne sont pas les rois du monde sur les réseaux sociaux et que même les profs y sont, c'est un moyen de provoquer une salutaire prise de conscience sur le fait que sa présence numérique ça se gère.
L’un des problèmes majeurs, c’est que Facebook trace et fiche ses utilisateurs (et non-utilisateurs aussi, d’ailleurs). Concrètement, l’entreprise voit quels sont les goûts et les pratiques de ses utilisateurs, en regardant quelles pages ils consultent ou aiment, leurs fils de discussion, voire leurs déplacements réels. Mais Facebook est aussi présent hors-Facebook : avec les cookies, mais aussi quand un site contient un petit morceau de Facebook (comme un blog avec un bouton « j’aime »), si un internaute se connecte à cette page, il charge aussi ce bouton Facebook, ce qui permet à l’entreprise de savoir que la personne a consulté cette page. Puis de recouper ces informations avec toutes les autres. De plus, Facebook est accusé de continuer à tracer ses utilisateurs, une fois que ceux-ci sont déconnectés, ainsi que ses non-utilisateurs (par exemple en groupant les données d’une connexion, en fonction des paramètres du navigateurs, etc.). Or l’usage de ces données est problématique (publicité ciblée, expériences sur les utilisateurs, collaboration avec les services de renseignements américains) ou potentiellement problématique (on s’habitue à vivre dans un système où l’on brade de sa vie privée et où l’on s’en fiche, on renforce Facebook, et on lui permet de s’enrichir : « si c’est gratuit, le produit, c’est vous », et Facebook vend ses données).
Cela signifie que si un professeur fait une page « le cours de Français de Mme Machin pour la 2nde B du lycée Truc », il offre à Facebook une information de la vie privée (établissement scolaire, niveau, classe, et liens entre les condisciples) de tous les élèves qui vont s’y connecter, que ceux-ci aient un compte Facebook ou non.
Évidemment, c’est une goutte d’eau dans un océan, et ce n’est pas le refus d’un professeur d’utiliser Facebook qui va changer grand chose au flicage des élèves. Mais d’un point de vue personnel, ça reste, pour moins, une attitude de collaboration avec une entreprise privée. Et moralement, ça me pose problème (pour ma conscience, les autres font ce qu’ils veulent avec la leur), tant d’un point de vue individuel (par respect, j’essaye de ne pas vendre mes interlocuteurs à des entreprises privées, surtout quand je ne suis pas tout à fait certain de l’ampleur des conséquences personnelles ou sociales) que du point de vue de ma conception du service public.(mais vu le nombre de liens vers Facebook que j’ai pu trouver sur les sites officiels, je crois que j’ai une conception bien peu partagée… ).
_________________
- Spoiler:
- amourExpert
Dimka a écrit:De mon point de vue, le principal problème de Facebook n’est pas que certains ne se rendent pas compte de la portée de leurs propos et s’y lâchent en dénigrant ou insultant publiquement leurs condisciples, profs ou patrons. Ça, c’est un phénomène marginal.PostMeridiem a écrit:Par contre, comme qqun l'a déjà dit, montrer (prouver) aux ados qu'ils ne sont pas les rois du monde sur les réseaux sociaux et que même les profs y sont, c'est un moyen de provoquer une salutaire prise de conscience sur le fait que sa présence numérique ça se gère.
L’un des problèmes majeurs, c’est que Facebook trace et fiche ses utilisateurs (et non-utilisateurs aussi, d’ailleurs). Concrètement, l’entreprise voit quels sont les goûts et les pratiques de ses utilisateurs, en regardant quelles pages ils consultent ou aiment, leurs fils de discussion, voire leurs déplacements réels. Mais Facebook est aussi présent hors-Facebook : avec les cookies, mais aussi quand un site contient un petit morceau de Facebook (comme un blog avec un bouton « j’aime »), si un internaute se connecte à cette page, il charge aussi ce bouton Facebook, ce qui permet à l’entreprise de savoir que la personne a consulté cette page. Puis de recouper ces informations avec toutes les autres. De plus, Facebook est accusé de continuer à tracer ses utilisateurs, une fois que ceux-ci sont déconnectés, ainsi que ses non-utilisateurs (par exemple en groupant les données d’une connexion, en fonction des paramètres du navigateurs, etc.). Or l’usage de ces données est problématique (publicité ciblée, expériences sur les utilisateurs, collaboration avec les services de renseignements américains) ou potentiellement problématique (on s’habitue à vivre dans un système où l’on brade de sa vie privée et où l’on s’en fiche, on renforce Facebook, et on lui permet de s’enrichir : « si c’est gratuit, le produit, c’est vous », et Facebook vend ses données).
Cela signifie que si un professeur fait une page « le cours de Français de Mme Machin pour la 2nde B du lycée Truc », il offre à Facebook une information de la vie privée (établissement scolaire, niveau, classe, et liens entre les condisciples) de tous les élèves qui vont s’y connecter, que ceux-ci aient un compte Facebook ou non.
Évidemment, c’est une goutte d’eau dans un océan, et ce n’est pas le refus d’un professeur d’utiliser Facebook qui va changer grand chose au flicage des élèves. Mais d’un point de vue personnel, ça reste, pour moins, une attitude de collaboration avec une entreprise privée. Et moralement, ça me pose problème (pour ma conscience, les autres font ce qu’ils veulent avec la leur), tant d’un point de vue individuel (par respect, j’essaye de ne pas vendre mes interlocuteurs à des entreprises privées, surtout quand je ne suis pas tout à fait certain de l’ampleur des conséquences personnelles ou sociales) que du point de vue de ma conception du service public.(mais vu le nombre de liens vers Facebook que j’ai pu trouver sur les sites officiels, je crois que j’ai une conception bien peu partagée… ).
Merci pour ces précieuses informations.
Il y a quelques années de cela, je proposais un cours à mes élèves sur les réseaux sociaux et leurs dangers. Ton message m'incite à l'actualiser et à l'intégrer à ma progression de l'an prochain!
- LejujudpommeNiveau 5
Isis39 a écrit:osteoboy a écrit:L'idée d'une page Facebook en soit n'est pas mauvaise je pense, mais par contre les parents qui ne veulent pas que leurs enfants soient inscrit sur Facebook risquent de gueuler ( et à juste titre) que leur professeur les incite à s'y inscrire.
Je n'ai que pronote et c'est une vrai Mer.. Du coup cette année je vais créer une adresse mail pour que l'on puisse communiquer si besoin.
J'utilise mon adresse pro.
J'ai une page Facebook pour mes élèves depuis 3ans, un compte Twitter depuis deux ans et je n'ai jamais eu une seule remarque des parents! Je ne fait pas de prosélytisme : les élèves et les parents savent que ça existe et l'utilise que s'ils en éprouvent le besoin.
- User5899Demi-dieu
J'attends un crédit par twitholderfar a écrit:Vous venez de me donner une idée bien tordue #dictée
- amourExpert
Lejujudpomme a écrit:Isis39 a écrit:osteoboy a écrit:L'idée d'une page Facebook en soit n'est pas mauvaise je pense, mais par contre les parents qui ne veulent pas que leurs enfants soient inscrit sur Facebook risquent de gueuler ( et à juste titre) que leur professeur les incite à s'y inscrire.
Je n'ai que pronote et c'est une vrai Mer.. Du coup cette année je vais créer une adresse mail pour que l'on puisse communiquer si besoin.
J'utilise mon adresse pro.
J'ai une page Facebook pour mes élèves depuis 3ans, un compte Twitter depuis deux ans et je n'ai jamais eu une seule remarque des parents! Je ne fait pas de prosélytisme : les élèves et les parents savent que ça existe et l'utilise que s'ils en éprouvent le besoin.
Que ça puisse fonctionner, on est d'accord.
Mais si demain ta direction ou ton inspection "suggère" aux collègues de ta discipline de prendre exemple sur toi dans ton établissement, qu'en penseras-tu?
- User5899Demi-dieu
Oui. Il y a même des livres où tout le monde yné pas zentilGryphe a écrit:En même temps, un livre ça peut être vachement dangereux aussi, en fonction de ce qu'on lit. :diable:Dimka a écrit:(un élève ne va pas penser qu’on lui fait utiliser un outil douteux et dangereux).
- User5899Demi-dieu
Je viens d'aller lire la charte informatique de mon bahut : l'accès aux réseaux sociaux depuis le lycée est interdit via tout poste.Isis39 a écrit:clélia a écrit:Mais pour ceux qui bossent en collègue, Facebook est accessible dans votre établissement? Parce que chez nous, le filtre qui est sur le réseau bloque l'accès à Facebook (et à d'autres sites considérés comme sans intérêt pédagogique selon des critères parfois mystérieux).
En tout cas, pour Facebook, c'est pratique : une année, il y a eu des histoires entre élèves par l'intermédiaire de Fb. Les parents se sont emmêlés et sont venus demander des comptes au cde, qui a pu répondre : "Chez nous, Fb est bloqué, donc les élèves ne se sont pas connectés ici. Dé****ez-vous!"
Les filtres, c'est moi qui les gère.
Facebook n'est pas bloqué car justement je fais une intervention auprès des élèves sur l'identité numérique et sa gestion.
Et les élèves n'ont pas d'accès libre aux ordinateurs.
- LejujudpommeNiveau 5
amour a écrit:Lejujudpomme a écrit:Isis39 a écrit:
J'utilise mon adresse pro.
J'ai une page Facebook pour mes élèves depuis 3ans, un compte Twitter depuis deux ans et je n'ai jamais eu une seule remarque des parents! Je ne fait pas de prosélytisme : les élèves et les parents savent que ça existe et l'utilise que s'ils en éprouvent le besoin.
Que ça puisse fonctionner, on est d'accord.
Mais si demain ta direction ou ton inspection "suggère" aux collègues de ta discipline de prendre exemple sur toi dans ton établissement, qu'en penseras-tu?
Etant donné que je le fais, je pense que c'est une bonne idée, sinon j'aurais arrêté depuis longtemps. Après si ma direction ou l'inspection le suggère je trouverai forcément ça bien c'est évident. Je pense que notre rôle est aussi d'apprendre à utiliser les réseaux sociaux aux élèves. Mais il ne faut pas que ça soit une obligation! Il y a plein d'autres moyens : ENT, sites, blogs, wiki...
- User5899Demi-dieu
Lejujudpomme a écrit:Je pense que notre rôle est aussi d'apprendre à utiliser les réseaux sociaux aux élèves.
- InvitéInvité
Il faut aller vous coucher si vous êtes fatigué, Cripure .
Lejujudpomme, je suis d'accord. Mon seul frein, c'est que je ne veux pas forcer un élève à s'inscrire sur un réseau social.
Lejujudpomme, je suis d'accord. Mon seul frein, c'est que je ne veux pas forcer un élève à s'inscrire sur un réseau social.
- LejujudpommeNiveau 5
Chacun son rôle Bonne nuit!Cripure a écrit:Lejujudpomme a écrit:Je pense que notre rôle est aussi d'apprendre à utiliser les réseaux sociaux aux élèves.
- LejujudpommeNiveau 5
Non mais je n'ai jamais demandé à un élève de s'inscrire sur un réseau social : c'est que j'entends par "prosélytisme".holderfar a écrit:Il faut aller vous coucher si vous êtes fatigué, Cripure .
Lejujudpomme, je suis d'accord. Mon seul frein, c'est que je ne veux pas forcer un élève à s'inscrire sur un réseau social.
- amourExpert
Lejujudpomme a écrit:amour a écrit:Lejujudpomme a écrit:
J'ai une page Facebook pour mes élèves depuis 3ans, un compte Twitter depuis deux ans et je n'ai jamais eu une seule remarque des parents! Je ne fait pas de prosélytisme : les élèves et les parents savent que ça existe et l'utilise que s'ils en éprouvent le besoin.
Que ça puisse fonctionner, on est d'accord.
Mais si demain ta direction ou ton inspection "suggère" aux collègues de ta discipline de prendre exemple sur toi dans ton établissement, qu'en penseras-tu?
Etant donné que je le fais, je pense que c'est une bonne idée, sinon j'aurais arrêté depuis longtemps. Après si ma direction ou l'inspection le suggère je trouverai forcément ça bien c'est évident. Je pense que notre rôle est aussi d'apprendre à utiliser les réseaux sociaux aux élèves. Mais il ne faut pas que ça soit une obligation! Il y a plein d'autres moyens : ENT, sites, blogs, wiki...
C'est un peu comme pour l'ouverture des magasins de bricolage ou des parfumeries le dimanche: personne ne dit que ça doit devenir une obligation, bien au contraire, mais si tout le monde le fait, à ton avis, quelles raisons va-ton opposer à ce que ça en devienne une, d'obligation?
Crois-tu que mon inquiétude soit infondée?
- LejujudpommeNiveau 5
amour a écrit:Lejujudpomme a écrit:amour a écrit:
Que ça puisse fonctionner, on est d'accord.
Mais si demain ta direction ou ton inspection "suggère" aux collègues de ta discipline de prendre exemple sur toi dans ton établissement, qu'en penseras-tu?
Etant donné que je le fais, je pense que c'est une bonne idée, sinon j'aurais arrêté depuis longtemps. Après si ma direction ou l'inspection le suggère je trouverai forcément ça bien c'est évident. Je pense que notre rôle est aussi d'apprendre à utiliser les réseaux sociaux aux élèves. Mais il ne faut pas que ça soit une obligation! Il y a plein d'autres moyens : ENT, sites, blogs, wiki...
C'est un peu comme pour l'ouverture des magasins de bricolage ou des parfumeries le dimanche: personne ne dit que ça doit devenir une obligation, bien au contraire, mais si tout le monde le fait, à ton avis, quelles raisons va-ton opposer à ce que ça en devienne une, d'obligation?
Crois-tu que mon inquiétude soit infondée?
A partir du moment où ce n'est pas le seul outil pour communiquer en dehors de la classe, je ne vois pas pourquoi ça serait obligatoire. Les outils disponibles sont trop nombreux à mon sens.
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