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User5899
Demi-dieu

dys* - Y-a-t-il des élèves faussement dyslexiques ? Empty Y-a-t-il des élèves faussement dyslexiques ?

par User5899 Ven 11 Juil 2014 - 13:22
J'en ai marre des pseudos dys qui obligent à une organisation démente pour les examens, alors qu'ils sont les premiers à quitter les salles d'examen. Et marre des toubibs démagos qui posent de pseudos diagnostics.

A lire d'urgence.
http://www.sauv.net/teler0111.php
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dys* - Y-a-t-il des élèves faussement dyslexiques ? Empty Re: Y-a-t-il des élèves faussement dyslexiques ?

par Invité Ven 11 Juil 2014 - 13:51
Qu'il y en ait peut-être des faux n'empêche pas de travailler avec les vrais.
adelaideaugusta
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dys* - Y-a-t-il des élèves faussement dyslexiques ? Empty Re: Y-a-t-il des élèves faussement dyslexiques ?

par adelaideaugusta Ven 11 Juil 2014 - 13:53
Cripure a écrit:Sinon, marre des pseudos dys qui obligent à une organisation démente pour les examens, alors qu'ils sont les premiers à quitter les salles d'examen. Et marre des toubibs démagos qui posent de pseudos diagnostics.

A lire d'urgence.
http://www.sauv.net/teler0111.php

 veneration veneration 

Merci, Cripure, d'abonder dans mon sens.
La vraie dyslexie est très rare : Colette Ouzilou en a vu une quinzaine à peine dans ses quelque quarante années d'orthophoniste.
J'ai connu une orthophoniste qui venait de prendre sa retraite : je lui ai demandé combien elle avait vu de VRAIS dyslexiques dans sa carrière; après une longue réflexion, elle me répond " Un, sûr, et peut-être deux."
Pourquoi Cuche et Sommer, orthophonistes, ont-elles écrit "Léo et Léa" ? Car elles espéraient, (oh combien elles avaient raison ) que leur livre, écrit après des dizaines d'années à réapprendre à lire à des centaines d'enfants, aurait du succès. Quand elles en ont vendu 8.000 à compte d'auteur, Belin, se rendent compte qu'il laissait passer une bonne occasion, leur a proposé d'éditer leur livre.

C'est désespérant de voir qu'année après année, le problème reste entier, et que de plus en plus d'enfants sont laissés au bord du chemin, les plus défavorisés les premiers, bien entendu. Rien n'y fait. Il y a une sorte de refus du réel. Pour y remédier, il n'y a qu'une chose à faire, c'est reprendre le CODE, et plus c'est tard, plus c'est long, mais cela reste la seule conduite réellement efficace. Le reste est cautère sur une jambe de bois.

_________________
"Instruire une nation, c'est la civiliser.Y éteindre les connaissances, c'est la ramener à l'état primitif de la barbarie." (Diderot)
"Un mensonge peut faire le tour du monde pendant que la vérité se met en route". (Mark Twain)
"Quand les mots perdent leur sens, les hommes perdent leur liberté".(Confucius)
Olympias
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dys* - Y-a-t-il des élèves faussement dyslexiques ? Empty Re: Y-a-t-il des élèves faussement dyslexiques ?

par Olympias Ven 11 Juil 2014 - 13:54
L'orthophoniste de Loulou me disait régulièrement qu'elle pouvait savoir, avec ses petits patients, qui subissait telle ou telle méthode de lecture...Et que certains enfants qu'on lui envoyait apprenaient parfaitement à lire avec elle  dys* - Y-a-t-il des élèves faussement dyslexiques ? 248604097 
Quand je pense qu'à l'époque où j'avais donné quelques heures de cours au GRETA, j'ai appris à lire à des adultes étrangers avec la méthode Boscher...
adelaideaugusta
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dys* - Y-a-t-il des élèves faussement dyslexiques ? Empty Re: Y-a-t-il des élèves faussement dyslexiques ?

par adelaideaugusta Ven 11 Juil 2014 - 13:58
Ecrit le 21 juin 2014


Brighelli : comment l'école est devenue folle

Veut-on vraiment en finir avec le décrochage scolaire alors que sévissent au primaire des méthodes de lecture qui produisent 40 % de mauvais lecteurs ?
Chaque publication PISA est l'occasion de grands effets de manche, puis de décisions creuses et vaines. Le fossé s'élargit chaque jour davantage entre les 10 % d'élèves qui bénéficient d'un environnement familial qui les met à l'abri des pédagogies aventureuses - ceux que Bourdieu appelait jadis les héritiers -, et les 30 % d'écoliers déshérités dès l'enfance. En l'état, comme l'a prouvé avec humour Franck Lepage, les méthodes d'apprentissage (et en particulier d'apprentissage de la lecture) majoritairement en usage dans les classes n'ont aucune chance de permettre aux plus démunis de rattraper les autres - qui ne les attendent pas pour progresser eux-mêmes.
Des manuels de lecture inappropriés
Dans un récent article du Monde (accès payant), Stanislas Dehaene, professeur de psychologie cognitive au Collège de France, s'étonne et s'indigne que nous nous obstinions à enseigner la lecture avec des méthodes qui ont fait la preuve de leur nocivité, alors même que nous disposons d'outils qui font chaque jour la preuve de leur efficacité. Et de rappeler qu'un sociologue, Jérôme Deauvieau, a récemment pris la peine d'aller voir dans les départements de la petite couronne - ceux dont on parle d'ordinaire dans la rubrique Faits divers - comment on apprend à lire aux petits Français, en particulier avec quels manuels. Et Stanislas Dehaene de constater que, "en 2013, 77 % des enseignants des zones défavorisées choisissent toujours un manuel de lecture inapproprié, qui fait appel à une méthode mixte, c'est-à-dire où l'enfant passe un temps considérable à des exercices de lecture globale et de devinettes de mots qu'il n'a jamais appris à décoder". Et de s'étonner que "l'Éducation nationale refuse encore de recommander à ses enseignants les meilleurs manuels". Seraient-ils naïfs, au Collège de France ?

En résumé, 5 % (!) des instituteurs de la zone concernée utilisent des manuels qui commencent par le décodage systématique - et ils obtiennent les meilleurs résultats. Les autres, formés dans des IUFM, continuent à user de manuels qui perpétuent les inégalités de départ, et persistent à enseigner l'ignorance.
Peut-être faudrait-il expliquer à M. Dehaene le poids des conservatismes pédagogiques, le poids surtout des certitudes idéologiques - les méthodes semi-globales, ou idéovisuelles, seraient plus "démocratiques", les méthodes alpha-syllabiques seraient plus "élitistes" - nous avons vu récemment ici même combien ce mot est pris en mauvaise part dans un ministère (et je ne vise pas seulement Vincent Peillon : à part un court intermède Darcos, c'est le cas rue de Grenelle depuis deux décennies) et un système qui ont fait de la médiocrité la base et l'apex de leur réflexion.
Nous savons ce qui marche
Je ne suis pas un grand fan, en général, de ceux qui pensent que l'enseignement est une science. C'est pour moi un artisanat, et, dans quelques rares cas (ces enseignants remarquables qui nous ont particulièrement marqués), c'est un art. Et ce n'est certainement pas la croyance magique en un éden pédagogique issu des technologies de l'information qui me fera changer d'avis.
Mais l'apprentissage de la lecture est un territoire balisé. Nous savons ce qui marche, et nous connaissons les dégâts de ce qui ne marche pas : nous en constatons tous les jours l'incidence, lorsque arrivent en sixième, de l'aveu même du ministère, 18 % d'élèves analphabètes, et 40 % de mauvais lecteurs - ceux qui fournissent les 160 000 "décrocheurs" de fin troisième dont on feint aujourd'hui de s'occuper, alors qu'on les a consciencieusement bousillés au départ.
Gilles de Robien a jadis tenté d'imposer une méthode de lecture : la tentative a fait long feu, faute de s'appuyer sur une volonté ministérielle ferme, capable de renverser l'autorité des cancres mis au pouvoir de longue date dans l'Éducation nationale, et surtout faute de promouvoir, avec toute l'autorité de l'État, cette poignée de livres qui donnent de vrais résultats.
J'ai déjà parlé ici même des manuels édités par le GRIP, et vilipendés par le ministère. J'y ajouterai quelques titres, comme Lire avec Léo et Léa, tous inspirés des mêmes principes (et il est parfaitement inutile de brandir la Méthode Boscher comme d'autres jadis agitaient le Petit Livre rouge : nous avons des instruments modernes pour décortiquer le code). Répétons-le encore et encore : ce n'est que par un apprentissage préalable systématique du code linguistique qui structure les mots que l'on fabrique des lecteurs-scripteurs de qualité. Pas autrement.

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Olympias
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dys* - Y-a-t-il des élèves faussement dyslexiques ? Empty Re: Y-a-t-il des élèves faussement dyslexiques ?

par Olympias Ven 11 Juil 2014 - 13:59
Quand je m'occupais des l'étude dirigée dans mon ancien collège de ZEP, on travaillait essentiellement sur les devoirs de français pour le lendemain ; au bout de quelques séances, j'ai fini par repérer deux dyslexiques (des vrais) et je l'ai signalé. Mme CPE m'a répondu que tout le monde le savait, que les parents avaient été avisés à de multiples reprises mais
Spoiler:
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Aliceinwonderland
Neoprof expérimenté

dys* - Y-a-t-il des élèves faussement dyslexiques ? Empty nettoyage dys

par Aliceinwonderland Ven 11 Juil 2014 - 14:44
Les chiffres donnés par Mme Ouzilou m'étonnent beaucoup ; il y a quand même une petite proportion d'enfants beaucoup plus lents, qui font des erreurs très spécifiques et qu'une aide ciblée peut aider (je dirais bien 5% d'une classe d'âge, avec des erreurs très ciblées visu-attentionnelles, auditives ou mixtes). Parfois les auditifs ont eu une légère surdité petits, les visuo-attentionnels sont souvent préma, ont besoin d'une PEC en orthoptie ; certains cumulent...Par contre je pense que le passage dans la classe supérieure les noie et qu'avec une PEC précoce et intense ils peuvent devenir de très bons lecteurs (j'en ai vus) d'où le souci avec la loi de 2005 qui a voulu en faire un vrai handicap. Et une gêne face à ces parents qui exigent les passage, les aménagements mais n'utilisent pas mes aides, préfères avoir l'étiquette dys ad vitam aeternam. Heureusement on en sauve quelques uns et certains parents savent se saisir de l'aide.

_________________
Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
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