- Nicol@s75Niveau 1
Bonsoir à tous !
Hier, un ami, prof de français dans un lycée, me disait que vu le niveau des élèves, arriver à les intéresser à la littérature français c'était déjà bien.
Pourtant, la richesse de la littérature anglaise, allemande, ou même arabe, pourrait être mise à contribution non ? Pas en lecture analytique parce que faire l'étude analytique d'une traduction n'a peut-être pas grand-sens... Mais en lecture cursive ? Quelques extraits par-ci par-là du Faust de Goethe, ou quelque chose comme cela ? Je ne vois pas comment on peut passer dans sa scolarité à côté de 1984 ? Enfin j'ai plutôt l'impression que passer un peu par la littérature étrangère ne peut que renforcer l'intérêt pour la littérature en général ! Je sais bien qu'il y a des programmes, des examens, pas le temps... Et je ne suis pas prof, pas encore du moins. Mais bref, est-ce que vous utilisez la littérature étrangère, et si c'est le cas est-ce que vous sortez un peu des sentiers battus de celle-ci, pour surprendre un peu ? Vraiment, la littérature arabe, même si j'y connais rien, me semble pouvoir remplir les programmes aussi bien que la nôtre ^^ et puis d'ailleurs, en des temps comme ceux-ci, où la tolérance etc etc blablabla ne vont pas forcément de soi, varier les portes d'entrée dans la littérature c'est un peu varier les portes d'entrées au monde ? Bref, petite réaction sur la question. Soyez indulgents, je suis pas prof et je connais pas encore grand-chose, mais j'ai l'impression, quelque part, que la question peut se poser. Elle permet de forger une certaine culture commune, même si on ne peut pas être exhaustif, naturellement, et qu'on ne peut pas faire beaucoup de textes hors littérature française. Mais j'ai aussi l'impression que renoncer à en parler, même un peu, c'est comme si un philosophe français disait, bon, pas de Kant, il est allemand... Bon littérature et philo certes ce n'est pas pareil. Voilà voilà, bonne nuit tout le monde !
Hier, un ami, prof de français dans un lycée, me disait que vu le niveau des élèves, arriver à les intéresser à la littérature français c'était déjà bien.
Pourtant, la richesse de la littérature anglaise, allemande, ou même arabe, pourrait être mise à contribution non ? Pas en lecture analytique parce que faire l'étude analytique d'une traduction n'a peut-être pas grand-sens... Mais en lecture cursive ? Quelques extraits par-ci par-là du Faust de Goethe, ou quelque chose comme cela ? Je ne vois pas comment on peut passer dans sa scolarité à côté de 1984 ? Enfin j'ai plutôt l'impression que passer un peu par la littérature étrangère ne peut que renforcer l'intérêt pour la littérature en général ! Je sais bien qu'il y a des programmes, des examens, pas le temps... Et je ne suis pas prof, pas encore du moins. Mais bref, est-ce que vous utilisez la littérature étrangère, et si c'est le cas est-ce que vous sortez un peu des sentiers battus de celle-ci, pour surprendre un peu ? Vraiment, la littérature arabe, même si j'y connais rien, me semble pouvoir remplir les programmes aussi bien que la nôtre ^^ et puis d'ailleurs, en des temps comme ceux-ci, où la tolérance etc etc blablabla ne vont pas forcément de soi, varier les portes d'entrée dans la littérature c'est un peu varier les portes d'entrées au monde ? Bref, petite réaction sur la question. Soyez indulgents, je suis pas prof et je connais pas encore grand-chose, mais j'ai l'impression, quelque part, que la question peut se poser. Elle permet de forger une certaine culture commune, même si on ne peut pas être exhaustif, naturellement, et qu'on ne peut pas faire beaucoup de textes hors littérature française. Mais j'ai aussi l'impression que renoncer à en parler, même un peu, c'est comme si un philosophe français disait, bon, pas de Kant, il est allemand... Bon littérature et philo certes ce n'est pas pareil. Voilà voilà, bonne nuit tout le monde !
- User5899Demi-dieu
Je fais régulièrement lire des oeuvres de Shakespeare, Byron, Shelley, Wagner, Hölderlin, Goethe, Novalis, Heine, Rilke, Kafka, Dante, Pétrarque, Levi, Borges, Calderon, Hemingway, Cicéron, Virgile, Tacite, Homère, Sophocle, Eschyle, Euripide, Thucydide, Platon, et j'en oublie, irrégulièrement, selon les années et au gré de la fantaisie, en fonction de la composition des classes.
- NLM76Grand Maître
Pour ma part, je le fais rarement, considérant que c'est aux professeurs d'anglais, d'allemand, de russe, etc. de faire ce boulot.
Mais bon, ces freluquets ne le font pas.
Mais bon, ces freluquets ne le font pas.
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Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- User5899Demi-dieu
Ah oui, tiens, j'ai oublié Dostoïevski
- DimkaVénérable
Et Pouchkine.
Sinon, cette idée précise :
Sinon, cette idée précise :
On étudie la littérature pour elle-même, pour ce qu’elle peut apporter par elle-même, non ? L’idée de s’intéresser à une littérature a priori, uniquement pour son appartenance géographique ou culturelle, sans la connaître, et le tout à des fins idéologiques qui sont extérieures à ladite littérature (et anachroniques), me semble curieuse.Nicol@s75 a écrit:Vraiment, la littérature arabe, même si j'y connais rien, me semble pouvoir remplir les programmes aussi bien que la nôtre ^^ et puis d'ailleurs, en des temps comme ceux-ci, où la tolérance etc etc blablabla ne vont pas forcément de soi, varier les portes d'entrée dans la littérature c'est un peu varier les portes d'entrées au monde ?
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- Spoiler:
- NLM76Grand Maître
Mais ça oui, c'est un SCANDALE à hurler le soir au fond des lycées: le fait que ces ... de professeurs de langue ne font pas lire de littérature !
Purée de purée, en 3 ans de lycée je n'ai pas appris un vers de Shakespeare ! C'est à se frapper la tête contre les murs. En revanche, à l'époque, si je n'avais pas été un feignant impérial, j'eusse appris du Pouchkine en russe, et je ne serais pas si sot que je le suis aujourd'hui.
Mais Shakespeare, sacrebleu !
Purée de purée, en 3 ans de lycée je n'ai pas appris un vers de Shakespeare ! C'est à se frapper la tête contre les murs. En revanche, à l'époque, si je n'avais pas été un feignant impérial, j'eusse appris du Pouchkine en russe, et je ne serais pas si sot que je le suis aujourd'hui.
Mais Shakespeare, sacrebleu !
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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- InvitéInvité
Je trouve cela formidable, ne serait-ce que parce qu'il nous est difficile de faire étudier réellement certains grands auteurs (Günter Grass étant paradoxalement plus difficile d'accès que Schiller, et Goethe étant accessible dès le collège alors que Hölderlin est vraiment très difficile même pour un excellent élève de lycée). Et puis cela permet à des élèves non germanistes ou hispanistes d'élargir leur horizon culturel et c'est très bien.Cripure a écrit:Je fais régulièrement lire des oeuvres de Shakespeare, Byron, Shelley, Wagner, Hölderlin, Goethe, Novalis, Heine, Rilke, Kafka, Dante, Pétrarque, Levi, Borges, Calderon, Hemingway, Cicéron, Virgile, Tacite, Homère, Sophocle, Eschyle, Euripide, Thucydide, Platon, et j'en oublie, irrégulièrement, selon les années et au gré de la fantaisie, en fonction de la composition des classes.
Mais promis, cette année je ferai profiter mes élèves de ma névrose hölderlinienne, entre autres.
- InvitéInvité
Si je puis me permettre, si si, on en fait, mais avec 2h par semaine, on s'excuse d'essayer d'abord de consolider des bases souvent fragiles et d'essayer de ne négliger aucun aspect de la vie des pays de la langue étudiée. Nous sommes professeurs de langue étrangère et pas uniquement de littérature étrangère.nlm76 a écrit:Mais ça oui, c'est un SCANDALE à hurler le soir au fond des lycées: le fait que ces ... de professeurs de langue ne font pas lire de littérature !
Purée de purée, en 3 ans de lycée je n'ai pas appris un vers de Shakespeare ! C'est à se frapper la tête contre les murs. En revanche, à l'époque, si je n'avais pas été un feignant impérial, j'eusse appris du Pouchkine en russe, et je ne serais pas si sot que je le suis aujourd'hui.
Mais Shakespeare, sacrebleu !
Ceci étant, je compte bien introduire davantage de littérature, avec plusieurs projets de lecture suivie notamment.
- NLM76Grand Maître
Bravo ! Vous me donnez le sourire.
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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- cliohistHabitué du forum
Allez un sourire :Je fais régulièrement lire des oeuvres de Shakespeare, Byron, Shelley, Wagner, Hölderlin, Goethe, Novalis, Heine, Rilke, Kafka, Dante, Pétrarque, Levi, Borges, Calderon, Hemingway, Cicéron, Virgile, Tacite, Homère, Sophocle, Eschyle, Euripide, Thucydide, Platon
Levi et Borges ?
A côté de Virgile, de Shakespeare ou de Goethe ?
Mais ils viennent de disparaître (1986, 1987) !
- Nicol@s75Niveau 1
Eh bien, toutes ces œuvres c'est magnifique !
C'est vrai que moi non plus je n'avais pas fait beaucoup de littérature étrangère en lycée, surtout en allemand, même pas du tout mais à la décharge du prof le niveau ne le permettait pas du tout. Quant à la littérature arabe, j'en ai lu un peu et je l'ai trouvée fascinante, extrêmement riche et peut-être apte à intéresser des élèves, tout en les mettant en contact avec une autre culture et ses questionnements, qui ne sont pas éloignés des nôtres... Je me suis mal exprimé, pardon ! Bien sûr, un usage en cours nécessite des connaissances de la part du prof, la connaissance des textes, etc... ce n'était qu'une idée. Cependant, si on se centre sur les textes avec en tête la théorie littéraire, aucune analyse de texte n'est anachronique, puisque l'auteur n'a pas d'importance, et seul le texte en lui-même compte (je crois que résumé, c'est cela). Même si c'est vrai qu'en cours, surtout dans le secondaire, c'est l'histoire littéraire qui est privilégiée.
C'est vrai que moi non plus je n'avais pas fait beaucoup de littérature étrangère en lycée, surtout en allemand, même pas du tout mais à la décharge du prof le niveau ne le permettait pas du tout. Quant à la littérature arabe, j'en ai lu un peu et je l'ai trouvée fascinante, extrêmement riche et peut-être apte à intéresser des élèves, tout en les mettant en contact avec une autre culture et ses questionnements, qui ne sont pas éloignés des nôtres... Je me suis mal exprimé, pardon ! Bien sûr, un usage en cours nécessite des connaissances de la part du prof, la connaissance des textes, etc... ce n'était qu'une idée. Cependant, si on se centre sur les textes avec en tête la théorie littéraire, aucune analyse de texte n'est anachronique, puisque l'auteur n'a pas d'importance, et seul le texte en lui-même compte (je crois que résumé, c'est cela). Même si c'est vrai qu'en cours, surtout dans le secondaire, c'est l'histoire littéraire qui est privilégiée.
- doctor whoDoyen
Il me semble qu'il ne faut se priver de rien si l'on veut affiner et enrichir le goût et la culture littéraire de nos élèves.
Pour ma part, je donne en cursive de larges extraits d’œuvres aussi bien françaises qu'étrangères.
La traduction est tout de même une voie d'accès pluri-centenaire aux œuvres étrangères : il n'y a pas grand monde qui a fait sa culture littéraire espagnole ou anglaise à partir des seuls textes originaux.
Pour ma part, je donne en cursive de larges extraits d’œuvres aussi bien françaises qu'étrangères.
La traduction est tout de même une voie d'accès pluri-centenaire aux œuvres étrangères : il n'y a pas grand monde qui a fait sa culture littéraire espagnole ou anglaise à partir des seuls textes originaux.
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Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
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- Nicol@s75Niveau 1
Oui oui, bien sûr, je ne remettais pas en cause la traduction en tant que telle, je pense juste qu'étudier en lecture analytique un extrait de littérature étrangère traduit c'est peut-être moins intéressant du point de vue de la forme !
- Presse-puréeGrand sage
doctor who a écrit:Il me semble qu'il ne faut se priver de rien si l'on veut affiner et enrichir le goût et la culture littéraire de nos élèves.
Pour ma part, je donne en cursive de larges extraits d’œuvres aussi bien françaises qu'étrangères.
La traduction est tout de même une voie d'accès pluri-centenaire aux œuvres étrangères : il n'y a pas grand monde qui a fait sa culture littéraire espagnole ou anglaise à partir des seuls textes originaux.
+1: la qualité de l'oeuvre et son intérêt priment sur la nationalité de son auteur.
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- charlygpNiveau 9
Cripure a écrit:Je fais régulièrement lire des oeuvres de Shakespeare, Byron, Shelley, Wagner, Hölderlin, Goethe, Novalis, Heine, Rilke, Kafka, Dante, Pétrarque, Levi, Borges, Calderon, Hemingway, Cicéron, Virgile, Tacite, Homère, Sophocle, Eschyle, Euripide, Thucydide, Platon, et j'en oublie, irrégulièrement, selon les années et au gré de la fantaisie, en fonction de la composition des classes.
Cripure, vous êtes un dieu !
Si seulement, on m'avait donné l'opportunité de lire tout ça plus tôt, j'aurais été un autre homme ! J'ai découvert assez tard la majorité de ces auteurs. C'est en licence d'humanités, en Espagne, que j'ai réellement fait connaissance avec ces auteurs et les connaître c'est comprendre leur influence sur la littérature.
Comment étudier le romantisme en passant à côté du sturm und drang ? Comment comprendre les enjeux de la littérature contemporaine en passant sous silence l'existence de Ulysse de Joyce ? Comment comprendre les enjeux littéraires, tout simplement, en passant à côté de grandes figures littéraires ?
Rares sont les professeurs de langue qui font étudier la littérature étrangère. Au lycée, seuls de professeurs d'un certain âge, en espagnol, m'ont fait découvrir des auteurs comme Lorca, Gongora, Garcia Marquez. L'option latin (qui devrait être obligatoire au collège, au moins) m'a permis d'aborder de nombreux textes fondateurs et piliers de la littérature. Par contre, en anglais, il semblait que la littérature n'existait pas... Une de mes professeurs nous faisait étudier Snoopy en terminale L...
Pour répondre au sujet initial, je pense que le professeur de français n'est pas chauviniste et il doit faire découvrir la littérature étrangère à ses élèves. Le professeur de langue, même s'il aborde certains points, n'ira peut-être pas aussi loin dans l'analyse que son collègue. Le professeur de français doit avoir un bagage culturel large et pour montrer comment la littérature fonctionne en France, il faut voir large et ailleurs, ne pas se limiter aux auteurs de notre pays. D'ailleurs, comme tout le monde le sait, les meilleurs écrivains de langue française ne sont pas français !
Et puis, les élèves aiment la diversité culturelle et les lectures qui changent et qui ouvrent des perspectives.
- User5899Demi-dieu
Oui, c'est sous mon avatar :lol!:charlygp a écrit:Cripure a écrit:Je fais régulièrement lire des oeuvres de Shakespeare, Byron, Shelley, Wagner, Hölderlin, Goethe, Novalis, Heine, Rilke, Kafka, Dante, Pétrarque, Levi, Borges, Calderon, Hemingway, Cicéron, Virgile, Tacite, Homère, Sophocle, Eschyle, Euripide, Thucydide, Platon, et j'en oublie, irrégulièrement, selon les années et au gré de la fantaisie, en fonction de la composition des classes.
Cripure, vous êtes un dieu !
Blague à part, attention, hein, c'est sur 26 ans en lycée. Et je ne suis pas le seul. D'ailleurs, le programme de T L est souvent très chargé en oeuvres étrangères traduites. Je m'aperçois d'ailleurs que je n'ai pas mentionné simplement Montaigne ou Rabelais, mais nous travaillons les textes de ces auteurs sur des traductions, la plupart du temps.
J'ai eu la chance d'être grand féru de Schumann en musique pendant mon adolescence et d'avoir eu envie de lire Hoffmann, Achim von Arnim, Novalis, Brentano, Richter, Heine, etc. Puis l'un entraîne l'autre (on lit mieux les Rhénanes d'Apollinaire avec ce bagage, je trouve). La bibliothèque étrangère de la khâgne de Thiers était plus que fournie en éditions bilingues et cet appétit m'a quand même coûté l'ENS, vu que je n'ai jamais vraiment bossé l'histoire Découvrir les Carnets du sous-sol à l'adolescence, ça aide à grandir, je trouve.
- IlianaGrand sage
Cripure a écrit:Oui, c'est sous mon avatar :lol!:charlygp a écrit:Cripure a écrit:Je fais régulièrement lire des oeuvres de Shakespeare, Byron, Shelley, Wagner, Hölderlin, Goethe, Novalis, Heine, Rilke, Kafka, Dante, Pétrarque, Levi, Borges, Calderon, Hemingway, Cicéron, Virgile, Tacite, Homère, Sophocle, Eschyle, Euripide, Thucydide, Platon, et j'en oublie, irrégulièrement, selon les années et au gré de la fantaisie, en fonction de la composition des classes.
Cripure, vous êtes un dieu !
Blague à part, attention, hein, c'est sur 26 ans en lycée. Et je ne suis pas le seul. D'ailleurs, le programme de T L est souvent très chargé en oeuvres étrangères traduites. Je m'aperçois d'ailleurs que je n'ai pas mentionné simplement Montaigne ou Rabelais, mais nous travaillons les textes de ces auteurs sur des traductions, la plupart du temps.
J'ai eu la chance d'être grand féru de Schumann en musique pendant mon adolescence et d'avoir eu envie de lire Hoffmann, Achim von Arnim, Novalis, Brentano, Richter, Heine, etc. Puis l'un entraîne l'autre (on lit mieux les Rhénanes d'Apollinaire avec ce bagage, je trouve). La bibliothèque étrangère de la khâgne de Thiers était plus que fournie en éditions bilingues et cet appétit m'a quand même coûté l'ENS, vu que je n'ai jamais vraiment bossé l'histoire Découvrir les Carnets du sous-sol à l'adolescence, ça aide à grandir, je trouve.
C'est tellement vrai...
Je me rappelle quand, arrivée en hypokhâgne, j'ai découvert qu'en cours d'allemand nous allions étudier la littérature allemande !
(je n'avais fait que Süskind et Zweig en Tle en allemand renforcé)
Quel bonheur !
Et mon manuel de littérature allemande serait certainement le dernier dont je pourrais me défaire
_________________
Minuit passé déjà. Le feu s'est éteint et je sens le sommeil qui gagne du terrain.
Je vais m'endormir contre vous, respirer doucement, parce que je sais où nous allons désormais.
Fauve - Révérence
- e-WandererGrand sage
Même chose, je n'ai pas fait du tout de littérature en langues étrangères au lycée : en allemand par choix du prof, qui a amené toute la classe à un très bon niveau de compétence linguistique mais ne traitait que des thèmes d'actualité. En anglais parce que la prof ne fichait rien et racontait sa vie en cours (en français !) : ses cours de chant, ses vacances, ses travaux de couture… On n'écoutait pas et on faisait autre chose, c'était comme des heures de permanence. En terminale, on a dû compléter la liste de textes pour le bac en piochant dans ceux qu'on avait vus avec elle en 1ère (par chance, le groupe était exactement le même). Et encore, on n'en avait qu'une dizaine ! Des profs comme ça devraient être virés sans ménagement.
J'ai donc découvert tout ça en prépa, avec ravissement.
J'ai donc découvert tout ça en prépa, avec ravissement.
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