- OlympiasProphète
En ce début juillet l'Institut national de la statistique et des études économiques a publié les résultats de sa dernière étude sur les violences à l'encontre des enseignants (Enquête cadre de vie et sécurité menée de 2007 à 2013 auprès des personnels du premier et du second degré). Avec plus de 12% d'enseignants se déclarant victimes d'agressions dans l'exercice de leur profession, le milieu scolaire est définitivement un espace à risque pour les personnels mais aussi pour les élèves.
En 2013, Georges Fostinos, de l'Observatoire international de la violence à l'école relevait quand à lui que 49% des directeurs d'écoles élémentaires et maternelles étaient victimes d'agressions.Faut-il ici rappeler que ces chiffres sont probablement en deçà de la réalité tant oser témoigner de telles violences subies est difficile compte-tenu de la honte qui s'y trouve associée?
Faut-il rappeler les conséquences psychotraumatiques majeures des violences scolaires pour les jeunes comme pour les adultes? Ces troubles qui se traduisent par des réactions d'anxiété massive à la seule évocation de l'établissement scolaire; ces traces traumatiques qui envahissent les nuits et les jours des victimes; ces séquelles qui handicapent le quotidien, la vie familiale et qui hypothèquent durablement pour les impliqués le parcours scolaire (absentéisme, décrochage voire échec scolaire) et professionnel (arrêt de travail, inaptitude, etc.); ces tentatives de ne plus être submergés par ces troubles en adoptant des conduites d'hypervigilance, des attitudes d'évitement ou des consommations addictives...
Oui, il est nécessaire de le faire, car notre société peine à reconnaître cette réalité qui dérange
A peine citée, cette étude a ainsi été vite, mise de côté face à d'autres priorités médiatiques; mais il a été temps d'entendre des témoignages du genre "les enseignants se plaignent tout le temps"; "avec tous leurs congés, ils n'ont pas à être stressé"; "s'ils étaient plus disponibles avec les parents, ceux-ci seraient moins violents", etc. Des témoignages où l'incrédulité, l'indifférence voire le déni de cette réalité viennent empêcher toute pensée de ce qui se passe au sein des établissements scolaires.
Le métier d'enseignant est le SEUL à exposer un adulte à un groupe d'élèves durant des heures. Des élèves qui sont tous différents avec des parcours de vie certaines fois lourds; des enseignants formatés au niveau de la pédagogie à avoir, mais totalement abandonnés par l'institution quand aux comportements à avoir à l'égard des élèves.
Parler des violences scolaires en milieu scolaire reste tabou ; même si tout le travail effectué par Eric Debardieux et ses collègues de l'observatoire national des violences scolaires tentent de sortir de l'ombre les victimes (élèves, comme professionnels).
Ces métiers d'enseignement se sont précarisés non seulement au niveau économique mais également au niveau de la dimension symbolique de ce qu'ils représentent pour la société. Longtemps sacralisée voire redoutée, l'institution scolaire se trouve désormais vilipendée et accusée de tous les maux de notre époque.
La suite.....ICI
En 2013, Georges Fostinos, de l'Observatoire international de la violence à l'école relevait quand à lui que 49% des directeurs d'écoles élémentaires et maternelles étaient victimes d'agressions.Faut-il ici rappeler que ces chiffres sont probablement en deçà de la réalité tant oser témoigner de telles violences subies est difficile compte-tenu de la honte qui s'y trouve associée?
Faut-il rappeler les conséquences psychotraumatiques majeures des violences scolaires pour les jeunes comme pour les adultes? Ces troubles qui se traduisent par des réactions d'anxiété massive à la seule évocation de l'établissement scolaire; ces traces traumatiques qui envahissent les nuits et les jours des victimes; ces séquelles qui handicapent le quotidien, la vie familiale et qui hypothèquent durablement pour les impliqués le parcours scolaire (absentéisme, décrochage voire échec scolaire) et professionnel (arrêt de travail, inaptitude, etc.); ces tentatives de ne plus être submergés par ces troubles en adoptant des conduites d'hypervigilance, des attitudes d'évitement ou des consommations addictives...
Oui, il est nécessaire de le faire, car notre société peine à reconnaître cette réalité qui dérange
A peine citée, cette étude a ainsi été vite, mise de côté face à d'autres priorités médiatiques; mais il a été temps d'entendre des témoignages du genre "les enseignants se plaignent tout le temps"; "avec tous leurs congés, ils n'ont pas à être stressé"; "s'ils étaient plus disponibles avec les parents, ceux-ci seraient moins violents", etc. Des témoignages où l'incrédulité, l'indifférence voire le déni de cette réalité viennent empêcher toute pensée de ce qui se passe au sein des établissements scolaires.
Le métier d'enseignant est le SEUL à exposer un adulte à un groupe d'élèves durant des heures. Des élèves qui sont tous différents avec des parcours de vie certaines fois lourds; des enseignants formatés au niveau de la pédagogie à avoir, mais totalement abandonnés par l'institution quand aux comportements à avoir à l'égard des élèves.
Parler des violences scolaires en milieu scolaire reste tabou ; même si tout le travail effectué par Eric Debardieux et ses collègues de l'observatoire national des violences scolaires tentent de sortir de l'ombre les victimes (élèves, comme professionnels).
Ces métiers d'enseignement se sont précarisés non seulement au niveau économique mais également au niveau de la dimension symbolique de ce qu'ils représentent pour la société. Longtemps sacralisée voire redoutée, l'institution scolaire se trouve désormais vilipendée et accusée de tous les maux de notre époque.
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- mimikaNiveau 6
Article très intéressant et qui sonne vrai.
- User5899Demi-dieu
Faisons observer de surcroît la différence de traitement des policiers et des enseignants par leurs ministres respectifs lorsqu'un problème survient...
- OlympiasProphète
Cripure a écrit:Faisons observer de surcroît la différence de traitement des policiers et des enseignants par leurs ministres respectifs lorsqu'un problème survient...
Très juste
- senaNiveau 8
Terriblement vrai.....
- retraitéeDoyen
Insulte à prof, c'est la faute du prof. Insulte à magistrat, c'est sanctionné !
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