- leyadeEsprit sacré
Fafnir a écrit:J'y ai pensé toute la nuit... je n'ose pas lire la presse, j'ai peur d'être encore plus mal en voyant les gros titres du foot
Pareil... première chose que j'ai apprise en rentrant du bahut, et je n'ai plus du tout le coeur à la joie des vacances...
- CeladonDemi-dieu
Certes. Mais quand les employés de l'Etat sont en contact permanent avec le public, il faut que l'employeur se débrouille pour les protéger. C'est valable partout. Pas à l'EN ? Ce serait un moulin ouvert aux fous dangereux ?Laura Ingalls a écrit:Je trouve l'idée du brassard noir et de la minute de silence vraiment pertinente. Et puis, cela montrera que le souvenir reste, au milieu de la masse d'info dont nous sommes abreuvés chaque jour. Je pense que ce geste, pour la famille, cela compterait.
Je n'ai pas envie que cette triste histoire devienne le fer de lance d'une revendication plus générale. La meurtrière apparemment était folle, l'enfant scolarisée depuis peu dans cette école, c'est quelque chose d'horrible mais qui aurait sûrement pu arriver ailleurs et à un autre moment. Personne ne peut garantir la sécurité de chacun dans toutes les écoles où ailleurs, et on n'est pas obligé de toujours désigner un responsable. C'est une histoire tragique, terriblement triste, et on peut en rester là, montrer à sa famille et ses proches que cela nous a touché, profondément, nous des inconnus pour eux. C'est déjà un beau geste humain.
- Laura IngallsNiveau 6
Le tout sécuritaire entraine souvent le tout totalitaire... Marine en sait quelque chose.
On le voit parfois dans le traitement d'autres faits divers, les familles ne souhaitent pas toujours que leur drame soit le point de départ d'une mobilisation plus vaste, quelques soient les bonnes intentions de départ. Impossible de se mettre à leur place, bien évidemment. Je préfère donc en rester au niveau de l'empathie pour eux et ma colère pour cet acte abject restera personnelle mais réelle. Que chacun y pense un peu, c'est déjà beaucoup.
On le voit parfois dans le traitement d'autres faits divers, les familles ne souhaitent pas toujours que leur drame soit le point de départ d'une mobilisation plus vaste, quelques soient les bonnes intentions de départ. Impossible de se mettre à leur place, bien évidemment. Je préfère donc en rester au niveau de l'empathie pour eux et ma colère pour cet acte abject restera personnelle mais réelle. Que chacun y pense un peu, c'est déjà beaucoup.
- PabloPEExpert
Je trouve même que l'EN met en danger ses agents parfois, quand elle les oblige à appeler les parents pour leur dire qu'ils les signalent ou qu'ils font une information préoccupante.Celadon a écrit:Certes. Mais quand les employés de l'Etat sont en contact permanent avec le public, il faut que l'employeur se débrouille pour les protéger. C'est valable partout. Pas à l'EN ? Ce serait un moulin ouvert aux fous dangereux ?Laura Ingalls a écrit:Je trouve l'idée du brassard noir et de la minute de silence vraiment pertinente. Et puis, cela montrera que le souvenir reste, au milieu de la masse d'info dont nous sommes abreuvés chaque jour. Je pense que ce geste, pour la famille, cela compterait.
Je n'ai pas envie que cette triste histoire devienne le fer de lance d'une revendication plus générale. La meurtrière apparemment était folle, l'enfant scolarisée depuis peu dans cette école, c'est quelque chose d'horrible mais qui aurait sûrement pu arriver ailleurs et à un autre moment. Personne ne peut garantir la sécurité de chacun dans toutes les écoles où ailleurs, et on n'est pas obligé de toujours désigner un responsable. C'est une histoire tragique, terriblement triste, et on peut en rester là, montrer à sa famille et ses proches que cela nous a touché, profondément, nous des inconnus pour eux. C'est déjà un beau geste humain.
"Allo Madame Machin? c'est l'enseignante de votre enfant (qui est présente à l'école tous les jours de 8h30 à 17h, sonnez on vous ouvrira). Je vous informe que j'ai constaté encore une fois des coups sur votre enfant et qu'il faudrait que le médecin scolaire le voit (et éventuellement qu'on vous retire votre enfant). Vous êtes d'accord?
Bonne journée."
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"Et moi qui
me croyais tranquille pour un bout de temps avec mon chat brun."
- User21714Expert spécialisé
PabloPE a écrit:Je trouve même que l'EN met en danger ses agents parfois, quand elle les oblige à appeler les parents pour leur dire qu'ils les signalent ou qu'ils font une information préoccupante.Celadon a écrit:Certes. Mais quand les employés de l'Etat sont en contact permanent avec le public, il faut que l'employeur se débrouille pour les protéger. C'est valable partout. Pas à l'EN ? Ce serait un moulin ouvert aux fous dangereux ?Laura Ingalls a écrit:Je trouve l'idée du brassard noir et de la minute de silence vraiment pertinente. Et puis, cela montrera que le souvenir reste, au milieu de la masse d'info dont nous sommes abreuvés chaque jour. Je pense que ce geste, pour la famille, cela compterait.
Je n'ai pas envie que cette triste histoire devienne le fer de lance d'une revendication plus générale. La meurtrière apparemment était folle, l'enfant scolarisée depuis peu dans cette école, c'est quelque chose d'horrible mais qui aurait sûrement pu arriver ailleurs et à un autre moment. Personne ne peut garantir la sécurité de chacun dans toutes les écoles où ailleurs, et on n'est pas obligé de toujours désigner un responsable. C'est une histoire tragique, terriblement triste, et on peut en rester là, montrer à sa famille et ses proches que cela nous a touché, profondément, nous des inconnus pour eux. C'est déjà un beau geste humain.
"Allo Madame Machin? c'est l'enseignante de votre enfant (qui est présente à l'école tous les jours de 8h30 à 17h, sonnez on vous ouvrira). Je vous informe que j'ai constaté encore une fois des coups sur votre enfant et qu'il faudrait que le médecin scolaire le voit (et éventuellement qu'on vous retire votre enfant). Vous êtes d'accord?
Bonne journée."
+1
- NasopiBon génie
Je me joins à vous.
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"Donne-moi la sérénité nécessaire pour accepter telles qu’elles sont les choses qu’on ne peut pas changer, donne-moi le courage de changer celles qui doivent l’être ; donne-moi la sagesse qui permet de discerner les unes et les autres." (Marc-Aurèle)
- CoffeeNiveau 2
Je me joins également à vous. Ce drame m'a profondément touchée.
- surfeuseNiveau 8
J'en suis.
Je ne peux en dire plus pour l'instant...
Je ne peux en dire plus pour l'instant...
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"L'école est faite pour libérer les enfants de l'amour de leurs parents. C'est une machine de guerre contre la famille "
" Je ne promettrai donc pas le plaisir, mais je donnerai comme fin la difficulté vaincue." (Alain).
- SibylleNeoprof expérimenté
Fafnir a écrit:a) à une collecte pour aider la famille à faire face (elle était jeune et n'avait peut-être pas envisagé la possibilité d'une mort violente au niveau assurance, etc).
b) à une action demandant à l'EN de donner des assurances que ses enfants pourront vivre à l'abri du besoin financier et à l'abri de la violence, quelle qu'elle soit, afin de pouvoir avoir simplement une chance de survivre à tout ça.
c) à une action exigeant que les parents identifiés comme psychologiquement instables, abusant de substances, et, bien entendu, ceux qui se sont déjà rendus coupables de menaces ou violences envers les enseignants soient punis et que des mesures soient prises pour que les élèves et les enseignants soient protégés.
Rédigeons une lettre ouverte que nous mettrons sur un site de pétitions pour la faire signer par le plus grand nombre possible puis demandons aux journaux et quelques rares sympathisants des profs qu'il reste en ce monde de la diffuser, en reprenant les points b et C de Dandelion.
Je trouve ces idées pertinentes et je vais suivre le topic. Moins interpellée par l'idée de la journée de deuil à la rentrée (trop longtemps après). Depuis hier, je suis encore plus choquée mais en même temps, j'ai beaucoup réfléchi et effectivement, je me dis que la dame qui a commis ce meurtre allait tellement mal sur le plan psychiatrique que cela n'a rien de révélateur sur la violence qui monte à l'encontre des professeurs. Je pense qu'elle aurait pu tuer son primeur parce que les fruits s'étaient abîmés trop vite ou son boucher car la viande vendue était un peu avariée, etc, etc. Ou qu'elle aurait pu tuer la maîtresse à la sortie de l'école ou près de chez celle-ci, en ayant repéré où elle filait. En plus, il s'agit d'une école maternelle, où les parents entrent donc dans les classes. Je ne pense donc pas que réfléchir à la mise en sécurité des professeurs dans les établissements soit la vraie question à se poser (et je n'ai pas envie non plus d'être dans un bunker, avec tout qui est sans cesse filmé). Elle aurait pu tuer cette enseignante ailleurs, à n'importe quel autre moment ou bien tuer quelqu'un d'autre qui ne soit pas prof mais qui la mettait en rogne. En revanche, il me semble que cela pose de réelles questions à propos du suivi nécessaire pour les personnes atteintes sur le plan psychiatrique : informer largement sur l'état de ces personnes, les priver peut-être de vivre avec leurs enfants, leur interdire l'accès à des lieux contenant des enfants (elle aurait eu un fusil, elle aurait peut-être tiré sur beaucoup d'enfants aussi en quelques secondes...). Je crois que dans une lettre ouverte, il faut interpeller la justice, les équipes médicales plus encore que l'Education Nationale. Je dirais que cette jeune femme est victime de l'incapacité de notre Etat à gérer/soigner des personnes dont on devine fortement qu'elles sont potentiellement dangereuses, bien plus que martyre de l'Education Nationale. Certes, mener un grand combat pour faire ouvrir les yeux à certains et tenter de faire réagir le ministère au sujet de notre profession pourrait rendre la mort de cette enseignante un tout petit peu moins absurde. Mais il faut veiller quand même à ne pas instrumentaliser son décès en le transformant en meurtre conscient, prouvant que les profs sont tellement peu dignes de respect à notre époque qu'on peut les tuer comme si c'étaient moins que de vrais humains et comme s'ils n'avaient pas des parents, frères, soeurs, conjoints, enfants qui n'allaient jamais se remettre de ce décès mais seulement des supérieurs hiérarchiques qui se contrefichent parfaitement d'eux et de leurs difficultés quotidiennes sur le terrain.[/quote]
- *Kati*Habitué du forum
Dandelion et Sibylle parlent d'or!
Je vais suivre ce topic de près, merci Fafnir!
Je crois que tous les enseignants de France commencent leurs vacances désorientés, horrifiés, le cœur renversé... Heureusement que certains ont des idées pour que tous ces sentiments ne demeurent pas stériles...
Je vais suivre ce topic de près, merci Fafnir!
Je crois que tous les enseignants de France commencent leurs vacances désorientés, horrifiés, le cœur renversé... Heureusement que certains ont des idées pour que tous ces sentiments ne demeurent pas stériles...
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Qui sème des fleurs,
récolte la tendresse...
- SibylleNeoprof expérimenté
Et absolument d'accord pour remettre les priorités à leur place en rappelant que l'échec à un match de foot n'est pas un choc national appelant à un deuil nécessaire pour les Français et à une couverture médiatique beaucoup plus importante que ce vrai deuil national qui s'est joué en ce 4 juillet...
- *Kati*Habitué du forum
Oh oui! et ça donne envie de vomir..........
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- OlympiasProphète
Je connais bien certains parlementaires. Je vais faire un projet de lettre pendant les vacances
- DinaaaExpert spécialisé
Je vais écrire un courrier à l'adresse de l'école Herriot d'Albi.
Peut-être que ça serait bien si des enseignants des quatre coins de France faisaient de même ? Peut-être que les collègues de Fabienne en tireraient un petit réconfort ?
Peut-être que ça serait bien si des enseignants des quatre coins de France faisaient de même ? Peut-être que les collègues de Fabienne en tireraient un petit réconfort ?
- piescoModérateur
Les post de Sibylle résument bien ma réflexion.
Cette femme avait des problèmes psychiatriques et on la laisse dans la rue, avec sa fille à charge. Pour moi le drame se place là: le refus des institutions compétentes de soigner un individu malade, et de laisser donc un individu dangereux vivre en société.
Elle aurait pu s'attaquer à n'importe qui. Elle a attaqué cette jeune collègue. Ce que je trouve doublement tragique c'est qu'elle était en danger (sans le savoir? on l'avait prévenu des problèmes psychiatriques de cette femme?) en tant qu'individu et en tant que maîtresse de la fille de cette femme.
Il me semble difficile de "fermer" les écoles maternelles aux parents. Mais le personnel devrait savoir si les parents auxquels ils ont affaire sont potentiellement dangereux.
Cette femme avait des problèmes psychiatriques et on la laisse dans la rue, avec sa fille à charge. Pour moi le drame se place là: le refus des institutions compétentes de soigner un individu malade, et de laisser donc un individu dangereux vivre en société.
Elle aurait pu s'attaquer à n'importe qui. Elle a attaqué cette jeune collègue. Ce que je trouve doublement tragique c'est qu'elle était en danger (sans le savoir? on l'avait prévenu des problèmes psychiatriques de cette femme?) en tant qu'individu et en tant que maîtresse de la fille de cette femme.
Il me semble difficile de "fermer" les écoles maternelles aux parents. Mais le personnel devrait savoir si les parents auxquels ils ont affaire sont potentiellement dangereux.
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Nos han quitado tanto, nos quitaron el miedo.
https://www.youtube.com/watch?v=oeU7rb-dBow&t=277s
- piescoModérateur
Dinaa, je trouve que c'est une très bonne idée. Mais l'école sera fermée, non? Comment faire pour que les lettres parviennent à leurs destinataires avant la rentrée?
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- moonGrand sage
Je découvre ce fil. J'en suis aussi...
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"Celui qui marche en dehors du rythme entend simplement un autre rythme." Vol au-dessus d'un nid de coucou. Ken Kesey.
- InviteeFVénérable
J'ai fait un premier jet de lettre. J'attends vos suggestions de modifications.
Monsieur le Procureur de la République d’Albi,
Madame la Garde des Sceaux,
Monsieur le Ministre de l’Éducation Nationale, de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche,
Monsieur le Président de la République,
Enseignants, parents d’élèves, membres du personnel de l’Éducation Nationale, anciens élèves du système scolaire français, parents de jeunes enfants ou citoyens sous le choc, nous sommes bouleversés par le meurtre froid et cruel de Fabienne Calmes, fauchée en pleine jeunesse parce qu’elle enseignait « au mauvais endroit au mauvais moment », parce qu’elle était en charge d’une élève dont la mère instable, déjà connue des services compétents (comme dit la formule consacrée), n’aurait pas dû être en mesure de venir l’attaquer sauvagement dans le but de la tuer, sur son lieu de travail, pendant ses horaires de travail, au cours de l’exercice de ses fonctions. Ce, le dernier jour de l’année scolaire, dernier jour où elle était certaine de la trouver là et de pouvoir l’atteindre, mortellement.
Il nous est insupportable de penser à la douleur de l’entourage de Fabienne Calmes : son mari, ses parents, ses frères et sœurs, ses amis et collègues, mais plus encore à celle de ses deux très jeunes enfants. Il n’est pas possible de compenser la perte d’une mère dans des conditions aussi atroces et leur tragédie en restera une. Néanmoins, nous vous demandons aujourd’hui de rendre hommage à Fabienne Calmes, non pas en louant ses qualités pédagogiques ou en adressant vos pensées à ses enfants, Romane et Adèle, dans la presse, mais en agissant de façon concrète pour nous donner l’assurance qu'elles pourront vivre à l’abri du besoin financier et de la violence, quelle qu’elle soit. Nous vous demandons de leur proposer le statut de pupilles de la Nation en tant qu’orphelines de moins de vingt-et-un ans, enfants de « professionnel de l’éducation décédé à la suite d’homicide volontaire commis à son encontre par un élève ou un parent d’élève dans l‘exercice de ses fonctions ».
Les textes en vigueur (loi du 27 juillet 1917 / loi du 29 avril 1927 / loi n°55-1074 du 6 août 1955 / loi n°59-901 du 31 juillet 1959 /article 26 de la loi n°90-86 du 23 janvier 1990 /loi n°93-915 du 19 juillet 1993 / article 7 de la loi n° 2011-13 du 5 janvier 2011) ouvrent ce statut aux enfants de « magistrats, militaires de la gendarmerie, fonctionnaires des services actifs de la police nationale, fonctionnaires de l’administration pénitentiaire, fonctionnaires des douanes, personnels civils et militaires de l’État participant aux opérations de recherche, de neutralisation, d’enlèvement et de destruction des munitions de guerre et engins explosifs, personnes titulaires d’un mandat électif, professionnels de la santé». Nous vous demandons, au vu de l’horreur de cet assassinat violent et sordide, de reconnaître que la mort de Fabienne Calmes est survenue dans l'exercice de sa fonction, à cause de sa qualité de fonctionnaire. Ses enfants doivent pouvoir recevoir protection et reconnaissance de la part de la France pour l’engagement de leur mère au service de l’État, elle qui est morte pour avoir instruit et éduqué les enfants des autres.
- FraserHabitué du forum
J'en suis.
- Raoul VolfoniGrand sage
Une marche blanche aura lieu demain à Albi.
Sinon, je vous suis. Je retiens l'idée du brassard pour la rentrée mais sans illusion ; pour Lise Bonnafous, j'avais été la seule de mon lycée à me vêtir de noir, et c'était en pleine année scolaire.
Sinon, je vous suis. Je retiens l'idée du brassard pour la rentrée mais sans illusion ; pour Lise Bonnafous, j'avais été la seule de mon lycée à me vêtir de noir, et c'était en pleine année scolaire.
- Kan-gourouFidèle du forum
Merci Fafnir pour cette lettre. On pourrait tous la recopier et l'envoyer.
La dernière phrase me semble cependant bien longue. Je propose:
Nous vous demandons, au vu de l'horreur de cet assassinat violent et sordide, de reconnaître que la mort de Fabienne Calmes est survenue dans l'exercice de sa fonction, à cause de sa qualité de fonctionnaire. Ses enfants doivent recevoir de la France protection et reconnaissance pour l'engagement de leur mère au service de l'Etat, elle qui est morte pour avoir instruit les enfants des autres.
La dernière phrase me semble cependant bien longue. Je propose:
Nous vous demandons, au vu de l'horreur de cet assassinat violent et sordide, de reconnaître que la mort de Fabienne Calmes est survenue dans l'exercice de sa fonction, à cause de sa qualité de fonctionnaire. Ses enfants doivent recevoir de la France protection et reconnaissance pour l'engagement de leur mère au service de l'Etat, elle qui est morte pour avoir instruit les enfants des autres.
- InviteeFVénérable
Merci Kan-gourou, je modifie.
- Raoul VolfoniGrand sage
La lettre de Fafnir pourrait servir de base à une pétition sur Change.org ou Avaaz par exemple, cela permettrait d'avoir une visibilité plus importante.
- DinosauraHabitué du forum
Je vous rejoins également.
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"Le plus esclave est celui qui ignore ses chaînes."
- Kan-gourouFidèle du forum
piesco a écrit:Dinaa, je trouve que c'est une très bonne idée. Mais l'école sera fermée, non? Comment faire pour que les lettres parviennent à leurs destinataires avant la rentrée?
Peut-être y a-t-il un néo près d'Albi qui pourrait faire relais et apporter les messages au domicile de la collègue et non à l'école ?
- PabloPEExpert
Fafnir a écrit:J'ai fait un premier jet de lettre. J'attends vos suggestions de modifications.
Monsieur le Procureur de la République d’Albi,
Madame la Garde des Sceaux,
Monsieur le Ministre de l’Éducation Nationale,
Monsieur le Président de la République,
Enseignants, parents d’élèves, membres du personnel de l’Éducation Nationale, anciens élèves du système scolaire français, parents de jeunes enfants, ou citoyens sous le choc, nous sommes bouleversés par le meurtre froid et cruel de Fabienne Calmes, fauchée en pleine jeunesse parce qu’elle enseignait « au mauvais endroit au mauvais moment », parce qu’elle était en charge d’une élève dont la mère instable, déjà connue des services compétents (comme dit la formule consacrée), n’aurait pas dû être en mesure de venir l’attaquer sauvagement dans le but de la tuer, sur son lieu de travail, pendant ses horaires de travail, au cours de l’exercice de ses fonctions. Ce, le dernier jour de l’année scolaire, dernier jour où elle était certaine de la trouver là et de pouvoir l’atteindre, mortellement.
Il nous est insupportable de penser à la douleur de l’entourage de Fabienne Calmes : son mari, ses parents, ses frères et sœurs, amis et collègues, mais plus encore à celle de ses deux très jeunes enfants. Il n’est pas possible de compenser la perte d’une mère dans des conditions aussi atroces et leur tragédie en restera une. Néanmoins, nous vous demandons aujourd’hui de rendre hommage à Fabienne Calmes, non pas en louant ses qualités pédagogiques ou en adressant vos pensées à ses enfants, Romane et Adèle, dans la presse, mais en agissant de façon concrète pour nous donner l’assurance que ces deux enfants pourront vivre à l’abri du besoin financier et à l’abri de la violence, quelle qu’elle soit. Nous vous demandons de leur accorder le statut de pupille de la Nation en tant qu’orphelines de moins de vingt-et-un ans, enfants de « professionnel de l’éducation décédé à la suite d’homicide volontaire commis à son encontre par un élève ou un parent d’élève dans l‘exercice de ses fonctions ».
Les textes en vigueur (loi du 27 juillet 1917 / loi du 29 avril 1927 / loi n°55-1074 du 6 août 1955 / loi n°59-901 du 31 juillet 1959 /article 26 de la loi n°90-86 du 23 janvier 1990 /loi n°93-915 du 19 juillet 1993 / article 7 de la loi n° 2011-13 du 5 janvier 2011) ouvrent ce statut aux enfants de « magistrats, militaires de la gendarmerie, fonctionnaires des services actifs de la police nationale, fonctionnaires de l’administration pénitentiaire, fonctionnaires des douanes, personnels civils et militaires de l’État participant aux opérations de recherche, de neutralisation, d’enlèvement et de destruction des munitions de guerre et engins explosifs, personnes titulaires d’un mandat électif, professionnels de la santé». Nous vous demandons, au vu de l’horreur de cet assassinat violent et sordide, de reconnaître que la mort de Fabienne Calmes est survenu dans l'exercice de sa fonction, à cause de sa qualité de fonctionnaire. Ses enfants doivent recevoir protection et reconnaissance de la part de la France pour l’engagement de leur mère au service de l’État, elle qui est morte pour avoir instruit et éduqué les enfants des autres.
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"Et moi qui
me croyais tranquille pour un bout de temps avec mon chat brun."
- Une idée de DM pour rendre hommage à John H Conway
- Pétition à signer pour que les Nuntii Latini continuent
- Pétition des Dindons à signer ! Pour une refondation différente de l'école.
- Pétition pour soutenir le collègue d'arts plastiques de Villon, supendu pour quatre mois.
- Allez vous rendre hommage à Charlie Hebdo dans vos classes?
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