Collège Jacques-Prévert (Bourg-sur-Gironde, 33) : le personnel dénonce l'attitude de la principale.

La quasi-totalité du corps enseignant du collège Jacques-Prévert de Bourg-sur-Gironde s'est mis en grève mardi. Les vacataires ainsi que le personnel administratif se disent solidaires. « Il s'agit pour les personnels d'exprimer le mal-être dont ils souffrent et les inquiétudes qui sont les leurs au regard des dysfonctionnements qui secouent leur établissement, écrivent les professeurs dans un communiqué adressé aux parents d'élèves. Depuis la rentrée 2013 et l'arrivée d'une nouvelle direction à la tête de l'établissement, l'ambiance de travail est considérablement dégradée. »

[...] « problème profond » et [...] « harcèlement ». « Tous les proches collaborateurs de la principale sont ou ont été en arrêt maladie. On a des gens qui sont très mal. On a été témoins de violentes querelles et d'emportement de la principale. On ne peut plus travailler dans un climat serein. » [...]

Si la démarche entreprise par les enseignants « n'est pas une cabale contre le chef d'établissement », précisent-ils, c'est bien le climat qui s'est instauré dans le collège depuis l'arrivée en septembre dernier de la nouvelle principale [...] qu'ils dénoncent. [...]

Mais les professeurs décrivent une dégradation des conditions de travail et de relationnels au fil du temps. Fin novembre, un premier incident est venu perturber la bonne marche du collège avec l'arrêt de travail de la principale adjointe. Les mois suivants, les témoignages du manque de confiance de la principale envers ses collaborateurs s'accumulent et les arrêts de travail aussi.

Une réunion avec la principale n'a rien donné. « Ce n'est qu'à notre deuxième courrier que le rectorat a diligenté une enquête administrative en mars, mais aucun compte rendu de celui-ci n'a été communiqué », indique un professeur. [...]

Dans l'urgence, un accompagnement va être mis en place pour assurer les orientations des élèves de troisième. Autre décision du rectorat indique la représente des enseignants : « Une personne sera présente jusqu'à la fin de l'année dans l'établissement pour s'assurer que la principale respecte ses fonctions mais aussi pour jouer un rôle de médiateur. »

La crise au collège Jacques-Prévert de Bourg-sur-Gironde est en passe de trouver son épilogue avec la suspension à titre provisoire de la principale, Claudette Voin. Une décision prise vendredi par le ministère de l'Éducation nationale sur demande du rectorat de Bordeaux. « Considérant les difficultés, le ministre, à la demande du recteur, a missionné deux inspecteurs de l'Éducation nationale », rappelle le rectorat de Bordeaux. Pour le moment, les conclusions de l'enquête menée au sein de l'établissement du 10 au 16 juin n'ont pas été rendues.

Cependant, les inspecteurs « ont constaté l'existence de difficultés relationnelles insurmontables entre la direction de l'établissement et la communauté éducative, poursuit le rectorat. Prenant acte de ce fait, ils ont proposé au ministre de prononcer, à titre conservatoire, la suspension provisoire de la principale ». Claudette Voin est arrivée en septembre dernier au collège de Bourg, après avoir occupé le poste de proviseur adjointe au lycée de Fumel en Lot-et-Garonne puis de proviseur adjointe du lycée Odilon-Redon de Lesparre, l'an dernier.

Selon les témoignages de plusieurs professeurs, les relations entre la principale et ses proches collaborateurs se sont rapidement dégradées et ont entraîné plusieurs arrêts de maladie. « On a été témoins de violentes querelles et d'emportement de la principale », avait confié à « Sud Ouest » un professeur de français. La mesure administrative de suspension de la principale peut durer quatre mois. « Cela va permettre au ministre de procéder à une étude approfondie de la situation et de décider de la mesure définitive à prendre, indique encore le rectorat. Dans l'immédiat, un principal par intérim a été nommé. »

De son côté, le ministère rappelle que la mesure a bien été prise à titre conservatoire « pour ne pas aggraver la situation. Cette mesure n'a pas besoin d'être motivée et peut être levée avant quatre mois. À ce stade, il n'est pas possible de s'avancer sur quoi que ce soit. On ne sait pas si il y a eu faute grave ou non ». Quoiqu'il advienne, la nouvelle a été accueillie avec soulagement par les professeurs et l'ensemble des personnes, parents d'élèves et élus, qui ont fait pression pour débloquer la situation.[...]

Cripure a écrit:A faire remonter pour que certains ici, qui ont à souffrir des agissements curieux pour ne pas dire insupportables, qu'on peut agir contre un CdE problématique (et à condition de ne pas hurler "au loup" à tout propos).

Bouboule a écrit:C'est juste la diffusion médiatique ou les cas augmentent ?