- EnoveNiveau 1
Bonjour,
Je m'inscris sur ce forum, que je suis assidûment depuis tant de temps, suite à mon premier passage en tant qu'examinatrice du bac de français. J'ai pu constater une tendance des élèves à utiliser, pour leur préparation, des livres d'éditions scolaires: "classicolycée", "bibliolycée"... Je possède aussi des livres de ce type d'édition et sais bien de quoi il s'agit: pour chaque passage clé du bouquin, il y a des "entraînements à l'oral du bac" (qui ne sont qu'un prétexte), proposant en corrigé un plan détaillé de lecture analytique :shock:
Quand je constate qu'un élève possède ce genre d'édition, je lui propose mon livre ou une photocopie de l'extrait étudié. J'ai évidemment eu un cas d'opposition de la part d'un"je m'en fous je redouble" élève en difficulté :lol: : il m'assurait que son meilleur poté, lui, avait pu utiliser son livre; que c'est leur professeur qui leur avait conseillé d'acheter ce genre d'édition; qu'il allait "porter plainte pour injustice"...
Je n'ai bien évidemment pas cédé et il a fini par obtempérer, mais suite à cet épisode, je me pose plusieurs questions:
- Y a-t-il réellement des collègues qui laissent faire ce genre de pratique?
- Si oui, ce qui me semble très probable, n'est-ce pas du grand n'importe quoi que certains élèves aient le plan détaillé de leur lecture analytique sous leurs yeux, tandis que ceux qui tombent sur des textes photocopiés n'ont que leurs yeux pour pleurer?
- Cela ne pose-t-il pas un souci d'égalité par rapport à ceux ne pouvant se permettre d'acheter ces éditions, plus chères, en double?
Tout cela pour demander: comment avez-vous réagi/réagissez-vous lorsqu'un candidat se présente avec une édition scolaire? Sont-elles réellement autorisées?
Je m'inscris sur ce forum, que je suis assidûment depuis tant de temps, suite à mon premier passage en tant qu'examinatrice du bac de français. J'ai pu constater une tendance des élèves à utiliser, pour leur préparation, des livres d'éditions scolaires: "classicolycée", "bibliolycée"... Je possède aussi des livres de ce type d'édition et sais bien de quoi il s'agit: pour chaque passage clé du bouquin, il y a des "entraînements à l'oral du bac" (qui ne sont qu'un prétexte), proposant en corrigé un plan détaillé de lecture analytique :shock:
Quand je constate qu'un élève possède ce genre d'édition, je lui propose mon livre ou une photocopie de l'extrait étudié. J'ai évidemment eu un cas d'opposition de la part d'un
Je n'ai bien évidemment pas cédé et il a fini par obtempérer, mais suite à cet épisode, je me pose plusieurs questions:
- Y a-t-il réellement des collègues qui laissent faire ce genre de pratique?
- Si oui, ce qui me semble très probable, n'est-ce pas du grand n'importe quoi que certains élèves aient le plan détaillé de leur lecture analytique sous leurs yeux, tandis que ceux qui tombent sur des textes photocopiés n'ont que leurs yeux pour pleurer?
- Cela ne pose-t-il pas un souci d'égalité par rapport à ceux ne pouvant se permettre d'acheter ces éditions, plus chères, en double?
Tout cela pour demander: comment avez-vous réagi/réagissez-vous lorsqu'un candidat se présente avec une édition scolaire? Sont-elles réellement autorisées?
- Une passanteEsprit éclairé
Les éditions scolaires sont très pratiques pendant l'année, mais le jour de l'oral, j'interdis à mes élèves de tourner les pages.... Idem pour le manuel ! Ils doivent avoir le texte sous les yeux, mais n'ont pas le droit de feuilleter à la recherche d'une aide quelconque.
Mais à la réflexion, je n'ai jamais eu le problème, je tombe toujours sur des élèves qui ont les photocopies de tous leurs textes.
Mais à la réflexion, je n'ai jamais eu le problème, je tombe toujours sur des élèves qui ont les photocopies de tous leurs textes.
- GilbertineNeoprof expérimenté
Les élèves préfèrent travailler sur les photocopies de leur descriptif, beaucoup n'amènent même pas les livres .
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"votre mystère étant resté là où est mort mon silence"
- EnoveNiveau 1
Il est vrai qu'en y repensant, ce sont principalement les élèves de deux classes qui ont apporté des livres de ce genre. Serait-ce réellement un collègue qui l'a conseillé, ou plutôt, ce que je pense, une rumeur qui circule entre les élèves? En tout cas, j'espère qu'il ne s'agit que d'une rumeur et qu'aucun élève n'a pu utiliser les dossiers de son livre lors de la préparation
- surfeuseNiveau 8
Ces éditions comportant un glossaire, des notes, des dossiers, des citations, des textes complémentaires, des synthèses (et, oui, même des plans détaillés de lectures analytiques avec introduction et conclusion rédigées) sont commodes pour accompagner le cours, avoir sous les yeux des exemples d'explications particulièrement utiles en fin d'année. Elles offrent pendant l'étude et lors des révisions un recours aux élèves qui cherchent des repères, des exemples de problématiques... (J'ai ainsi conseillé à mes élèves de se procurer Alcools en classicolycée plutôt que chez Gallimard/Poésie nrf).
Il paraît évident, en effet, que ces ouvrages ne sauraient être feuilletés lors des trente minutes de préparation de l'examen oral, pour les raisons susdites.
Mais le problème se pose aussi au sujet du manuel utilisé dans la classe : les questions figurant sous le texte suggèrent souvent un plan, orientent la lecture.
Devons-nous alors interdire tous les livres et fournir aux élèves des photocopies de tous les textes étudiés, dépourvues de la moindre annotation ? Sinon, que peut-on tolérer ?
Il paraît évident, en effet, que ces ouvrages ne sauraient être feuilletés lors des trente minutes de préparation de l'examen oral, pour les raisons susdites.
Mais le problème se pose aussi au sujet du manuel utilisé dans la classe : les questions figurant sous le texte suggèrent souvent un plan, orientent la lecture.
Devons-nous alors interdire tous les livres et fournir aux élèves des photocopies de tous les textes étudiés, dépourvues de la moindre annotation ? Sinon, que peut-on tolérer ?
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"L'école est faite pour libérer les enfants de l'amour de leurs parents. C'est une machine de guerre contre la famille "
" Je ne promettrai donc pas le plaisir, mais je donnerai comme fin la difficulté vaincue." (Alain).
- sansaraModérateur
Je suppose qu'on fait comme ce que nous recommandent les IPR pour les oraux de langues anciennes : on s'adapte. En latin, quand un élève débarque avec un texte accompagné d'une traduction, là où d'autres candidats ont des textes vierges, ou annotés, ou équipés d'une liste de vocabulaire, on modifie ses exigences.
En français, je crois qu'on peut faire pareil : de toute façon, un plan tout fait (et proposé par le manuel) peut très bien conduire à une vague paraphrase du texte, ou ne pas répondre à la question de l'examinateur, et donc être hors sujet...
En français, je crois qu'on peut faire pareil : de toute façon, un plan tout fait (et proposé par le manuel) peut très bien conduire à une vague paraphrase du texte, ou ne pas répondre à la question de l'examinateur, et donc être hors sujet...
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