Pourquoi les enseignants sont-ils aussi mal habillés ?

L'est mignon.

Et surtout, bien habillé. (Contrairement aux enseignants. )

Poupoutch a écrit:

skindiver a écrit:

Elles n'ont pas besoin de moi pour ça....
En quoi dire que s'habiller avec des matières amples et éviter le legging qui met tout sauf ses formes en valeur est du "fat shaming"?
Parce que j'ai utilisé le mot "grosse"? et non "rondeurs"?
On s'habille quand même en fonction de sa morphologie!

Précisément pour ça. Cette phrase-là, c'est du fat shaming. C'est parce que tu prétends hypocritement que tu t'en fiches que les gens soient gros alors que ça te gêne, au point que tu préfères les voir disparaître sous des tentes qui, je le maintiens et je sais de quoi je parle, ne les font pas paraître moins grosses. Ce ne sont pas les termes, c'est cette espèce de mépris que tu affiches pour le moindre bourrelet qu'on peut apercevoir. En ce qui me concerne, je préfère qu'on voie mes bourrelets que ma connerie.

Ron !
Gauvain : bah si ça peut te faire plaisir, j'ai ce qu'il faut en stock, mais j'ai pas tout le corps de la jolie demoiselle, juste la poitrine :p.

PauvreYorick a écrit:Et surtout, bien habillé. (Contrairement aux enseignants. )

Et so fashion avec ce leghort (un nouveau concept qui procède à la fois du short et du legging) qui met si bien en valeur les avantages.

Tem-to a écrit:Lowpow 29, Il y a certes des opinions discutables mais je ne vois toujours pas d'injonction ("ordre" à mon sens), et heureusement.

Dans ton post, il y a une citation pour laquelle j'ai montré mon accord : "Je ne comprendrais jamais ce besoin de mettre des vêtements qui accentuent tous les défauts.".
J'avais mis +1 parce que dans l'exercice de nos fonctions, nous sommes face à un public d'élèves pas toujours capable de dépasser sereinement la notion de convenance (alors qu'eux-mêmes en manquent souvent plus qu'à leur tour) et souvent trop contents de pouvoir stigmatiser un professeur pour telle ou telle raison physique ou de vêture.
C'est en ce sens que je pense qu'il est pédagogiquement contre-productif d'en rajouter si pour x raisons on sort de ce concept, certes mouvant, qu'est la norme.

Maintenant, il y a aussi des problèmes de santé qui déforment et en ce cas, chacun fait au mieux, comme il peut, pour se sentir bien dans sa peau face aux élèves. Et le reste devient accessoire.

Bon vous l'aurez compris, contrairement à Herrelis, ce débat ne me laisse pas de marbre. En grande partie parce que j'ai mis très, vraiment très longtemps à accepter ma morphologie et que les remarques soi-disant sympathiques de personnes comme Skindiver ou Amour sont, qu'ils en soient conscients ou non, de injonctions à haïr son corps.
J'ai des seins, des fesses et du ventre. Des jambes plutôt musclées. Je suis en surpoids, mais je fais du sport. Je suis grosse, oui, mais en excellente santé (cholestérol parfait, pas de triglycérides et, dixit mon cardiologue, un coeur de sportive). Et oui, j'ai quelques bourrelets que j'assume parfaitement, au point de mettre des leggings, des robes un peu moulantes, des jupes droites, des shorts ou des débardeurs en été. Faire cela a été un long combat, contre moi-même, les gens autour, les personnes qui vous regardent et vous scrutent.
Aucun élève n'a jamais tenté de se moquer de moi en raison de mon poids ou de ma stature. De toute façon, je plaisante suffisamment dessus pour qu'ils sachent que ça ne sert à rien. Mes tenues n'ont jamais été un problème dans ma pratique d'enseignante, que ce soient les robes, les leggings, les jupes longues, les baskets, les jeans, la talons ou les bottes. Si un élève le faisait, je saurais le remettre à sa place et je pense que ça, ce serait pédagogique. Les élèves commentent l'apparence de tout le monde, et les collègues aussi. Simplement, quand un élève me fait une réflexion sur l'habillement d'un ou une collègue, je le reprends, quel que soit mon avis. quand je vois vos réactions ici, je me dis que probablement, peu d'entre vous reprendraient un élève qui critique un collègue mal habillé. Alors oui, je suis en colère de vous voir si peu réfléchis dans ce que vous écrivez et si peu tolérants... parce que j'avais encore en tête l'idée qu'on ne pouvait pas être prof et être comme ... ça.

ipomee a écrit:

PauvreYorick a écrit:Et surtout, bien habillé. (Contrairement aux enseignants. )

Et so fashion avec ce leghort (un nouveau concept qui procède à la fois du short et du legging) qui met si bien en valeur les avantages.

Voilà : le bon goût suppose d'oser.

Night Owl a écrit:"Et quand ce sont les appariements les plus passe-partout, et les mêmes jupes (une en jean bleu, et une en jean noir), qui reviennent tout le temps,  c'est effectivement que cela ne va pas bien (fatigue physique ou morale, ou les 2.…)" (désolée pour la citation non attribuée, je n'ai pas retrouvé le post de départ)

On peut retourner le compliment: quand on en est à espérer fasciner les élèves par sa tenue, c'est qu'il y a un problème....
Si les élèves n'ont rien à commenter dans la tenue du prof, car neutre et sans intérêt pour eux, peut-être sont-ils plus disponibles pour autre chose?

C'est moi.
Je ne veux pas fasciner les élèves par mes tenues !!! Tu spinnes, là (c'est de l'allemand...)
Tu crois que je m'habille comment : Betty Boop ? Jackie Kennedy ?

J'appuyais un message de Amour.

Je répète : quand je suis fatiguée, et que je dois choper quelque chose en vitesse dans mon armoire, je prends l'uniforme le plus facile : la jupe en jean bleue, un chemisier, le gilet bleu acheté à La Redoute.
Donc, pour faire plus neutre....
Quand j'ai le temps, je prends le temps de choisir autre chose.
ça va paraître à certain(e)s un snobisme énorme, mais j'essaie souvent d'être à chaque fois dans une certaine gamme de couleur.  
Cela fait partie de mes petits plaisirs du jour.
(Plaisirs simples, comme dans les bouquins de Delerm, le père).
Et entre les soldes (jupe "esprit" à 15 euros fin août) , la Redoute, "La Halle", "Plus", on peut trouver des choses sympas et sobres.
Je me me permettrais pas de chercher à en mettre plein les yeux à des gamins dont je sais que les familles rament pour assurer la paire de baskets annuelle.
Mais un prof, ce n'est pas un moine ou une religieuse condamnés à la robe de bure.
Et je persiste à penser que c'est aussi respecter les élèves que de faire un petit effort pour s'habiller convenablement.  

Après, on a le droit de ne pas aimer se préoccuper de ses vêtements.

Oui, Poupoutch, on est souvent déçus, car on pense qu'avoir fait des études empêche la bêtise, car on a appris à réfléchir.
Mais ce n'est pas toujours vrai, et les préjugés ont la vie dure.

Réfléchir n'est absolument pas naturel. Je crois vraiment qu'il faut partir de là

Oui, c'est de l'acquis. Mais pas pour tous ?

Oh, je crois franchement que ce n'est jamais acquis pour personne. Dans presque n'importe quelle circonstance, face à presque n'importe quelle question, notre réflexe sera presque toujours d'aller au plus facile, et le plus facile n'est presque jamais de réfléchir.

Poupoutch a écrit:

Tem-to a écrit:Lowpow 29, Il y a certes des opinions discutables mais je ne vois toujours pas d'injonction ("ordre" à mon sens), et heureusement.

Dans ton post, il y a une citation pour laquelle j'ai montré mon accord : "Je ne comprendrais jamais ce besoin de mettre des vêtements qui accentuent tous les défauts.".
J'avais mis +1 parce que dans l'exercice de nos fonctions, nous sommes face à un public d'élèves pas toujours capable de dépasser sereinement la notion de convenance (alors qu'eux-mêmes en manquent souvent plus qu'à leur tour) et souvent trop contents de pouvoir stigmatiser un professeur pour telle ou telle raison physique ou de vêture.
C'est en ce sens que je pense qu'il est pédagogiquement contre-productif d'en rajouter si pour x raisons on sort de ce concept, certes mouvant, qu'est la norme.

Maintenant, il y a aussi des problèmes de santé qui déforment et en ce cas, chacun fait au mieux, comme il peut, pour se sentir bien dans sa peau face aux élèves. Et le reste devient accessoire.

Bon vous l'aurez compris, contrairement à Herrelis, ce débat ne me laisse pas de marbre. En grande partie parce que j'ai mis très, vraiment très longtemps à accepter ma morphologie et que les remarques soi-disant sympathiques de personnes comme Skindiver ou Amour sont, qu'ils en soient conscients ou non, de injonctions à haïr son corps.
J'ai des seins, des fesses et du ventre. Des jambes plutôt musclées. Je suis en surpoids, mais je fais du sport. Je suis grosse, oui, mais en excellente santé (cholestérol parfait, pas de triglycérides et, dixit mon cardiologue, un coeur de sportive). Et oui, j'ai quelques bourrelets que j'assume parfaitement, au point de mettre des leggings, des robes un peu moulantes, des jupes droites, des shorts ou des débardeurs en été. Faire cela a été un long combat, contre moi-même, les gens autour, les personnes qui vous regardent et vous scrutent.
Aucun élève n'a jamais tenté de se moquer de moi en raison de mon poids ou de ma stature. De toute façon, je plaisante suffisamment dessus pour qu'ils sachent que ça ne sert à rien. Mes tenues n'ont jamais été un problème dans ma pratique d'enseignante, que ce soient les robes, les leggings, les jupes longues, les baskets, les jeans, la talons ou les bottes. Si un élève le faisait, je saurais le remettre à sa place et je pense que ça, ce serait pédagogique. Les élèves commentent l'apparence de tout le monde, et les collègues aussi. Simplement, quand un élève me fait une réflexion sur l'habillement d'un ou une collègue, je le reprends, quel que soit mon avis. quand je vois vos réactions ici, je me dis que probablement, peu d'entre vous reprendraient un élève qui critique un collègue mal habillé. Alors oui, je suis en colère de vous voir si peu réfléchis dans ce que vous écrivez et si peu tolérants... parce que j'avais encore en tête l'idée qu'on ne pouvait pas être prof et être comme ... ça.

Là tu exagères...En ce qui me concerne je n'accepte pas que les élèves fassent des remarques négatives sur mes collègues ( de toute façon c'est rare qu'ils essaient), que ce soit sur leur façon de s'habiller ou autre chose.

Bon, pour tous ceux qui viendraient à flipper, pour tous ceux qui trouvent qu'une partie d'entre nous sommes futil(e)s à parler chiffon , je voudrais vous rassurer :

on peut être un prof reconnu des élèves, des familles, de l'institution et être habillé à la 6-4-2, ou comme l'as de pique...

Poupouch, si tu as pu te sentir concernée par mes propos, ben, non...

Que pensez-vous de la mode shorts courts et collants noirs (non opaques) chez les profs ?

Un peu comme ça (sans résille) mais avec haut plus classe et talons :
http://www.elofancy.com/2013/03/un-peu-de-gris-et-de-lavande.html

PauvreYorick a écrit:Oh, je crois franchement que ce n'est jamais acquis pour personne. Dans presque n'importe quelle circonstance, face à presque n'importe quelle question, notre réflexe sera presque toujours d'aller au plus facile, et le plus facile n'est presque jamais de réfléchir.

Le réflexe, certes, me semble une manifestation qui n'est pas du domaine de la raison. Mais chacun de nous peut activer, s'il le veut, sa réflexion et dominer le réflexe. Du moins je le crois.

PauvreYorick a écrit:

gauvain31 a écrit:C'est toi PY sur la photo ??!!! :shock: :shock:

Non, c'est Hugo Boss.

Cela aurait pu être un collègue ^^ ....Quel bel Homme ce Hugo boss . Par contre, l'association cravate + nœud papillon a un côté un peu lourd; mais c'est le seul reproche que je ferai à cette tenue parfaite que devrait avoir n'importe quel professeur de philosophie lorsqu'il veut illustrer avec pertinence des réponses à quelques grandes questions philosophiques fondamentales : Existe-t-il une façon de vivre correcte? ou alors : Que suis-je? Ou vais-je?

PauvreYorick a écrit:Réfléchir n'est absolument pas naturel. Je crois vraiment qu'il faut partir de là

Je confirme

Honchamp a écrit:

C'est moi.
Je ne veux pas fasciner les élèves par mes tenues !!! Tu spinnes, là (c'est de l'allemand...)
Tu crois que je m'habille comment : Betty Boop ? Jackie Kennedy ?


Et je persiste à penser que c'est aussi respecter les élèves que de faire un petit effort pour s'habiller convenablement.  

Après, on a le droit de ne pas aimer se préoccuper de ses vêtements.

Autant pour moi et mon choix du verbe 'fasciner'!
Ce qui me gêne (je ne parle pas spécialement de ton message mais de ce fil), c'est cette idée qui serait que
1) respecter les élèves implique une certaine recherche vestimentaire, à savoir une tenue autre que celle qu'on adopterait à l'extérieur même si celle-ci est propre et décente. S' habiller 'neutre' ne serait pas s'habiller 'convenablement'?
2) ne pas être 'bien habillé'  implique 'ne pas se préoccuper de ses vêtements'. Or, il me semble justement que certain(e)s ici se préoccupent de leur tenue mais que celle-ci ne semble pas correspondre à ce que d'autres considèrent convenable.

je ne suis pas sûre d'être bien claire (vous comprenez pourquoi je ne participe pas souvent? )

Spoiler:

OK pas de pb, Night Owl !!
Bon, là j'y vais...
A +

Et bien sûr qu'on peut parler chiffon ou autre sans que ça n'entache en rien nos qualités professionnelles ou humaines. Il faut juste admettre que chacun peut avoir des centres d'intérêt différents de telle ou telle personne. Et cela ne préjuge en rien des qualités intellectuelles.
Et pour ceux qui aiment la mode ou les vêtements, pas de pb. Ce qui n'empêche pas bien sûr de se demander dans quelle mesure on se soumet à des injonctions (ce qui se fait ou non, ce que le corps doit être, etc.).
Il n'en reste pas moins que le corps des femmes subit beaucoup d'injonctions. Et qu'on ne doit pas l'admettre.

J'ai ajouté un lien pour donner un exemple.
Sans être prude, je trouve que c'est totalement inadapté...

Je kiffe mes plumes! Allez, salut! :lol:

ipomee a écrit:Et bien sûr qu'on peut parler chiffon ou autre sans que ça n'entache en rien nos qualités professionnelles ou humaines. Il faut juste admettre que chacun peut avoir des centres d'intérêt différents de telle ou telle personne. Et cela ne préjuge en rien des qualités intellectuelles.
Et pour ceux qui aiment la mode ou les vêtements, pas de pb. Ce qui n'empêche pas bien sûr de se demander dans quelle mesure on se soumet à des injonctions (ce qui se fait ou non, ce que le corps doit être, etc.).
Il n'en reste pas moins que le corps des femmes subit beaucoup d'injonctions. Et qu'on ne doit pas l'admettre.

On peut l'admettre à condition que la société exige des hommes la même chose et sans que ces "injonctions" ne tombent dans l'excès comme en Iran (ou les hommes sont soumis aussi à des injonctions en matière de vêtements dans les lieux publics). Mais effectivement ce n'est pas le cas. Et j'ai envie de rajouter que ces injonctions dépassent la simple question des vêtements chez la femme: il y a la façon dont la société juge le vieillissement des femmes qui est différent par rapport à celui d'un homme. On accepte les rides et les cheveux blancs chez les hommes. Pas chez les femmes. On est encore loin d'un monde semblable à celui de Florence Foresti:

https://www.dailymotion.com/video/x37sa9e

Merci Gauvain.

Madame_Prof a écrit:Poupoutch, t'énerve pas Je suis d'accord avec tout ce que tu dis depuis 2 pages, mais bon, les mecs ont rarement conscience de tous ces tracas pratiques, ne savent rarement pas ce que c'est d'être dans des habits moulants, avec des décolletés, dans des jupes, des collants, etc.

Mais si justement, ils savent. C'est pour cela, justement, qu'ils sont touchés.

ipomee a écrit:Le short mérite réflexion.

Voui. Heureusement que PY nous a fourni quelques éléments de départ. Je suis comme Gauvain; j'ai un gout très sur, mais je suis entourée d'idiots qui ne le voient pas.