Dernières nouvelles de la réforme des rythmes scolaires

La réforme chamboule aussi le fonctionnement de l'Usep qui avait l'habitude d'organiser des rencontres départementales le mercredi. Avec la classe le mercredi matin, l'Usep va privilégier des rencontres à la demi-journée et plutôt des rencontres de secteur, pour éviter les longs déplacements, plutôt que des rencontres départementales. «Toutefois, nous n'abandonnons pas les rencontres sur une journée puisque les activités ski de fond, courses d'orientation ou d'autres actions dont certaines avec des fédérations sportives, demandent plus de temps», explique Monique Giraudel.

«La réforme peut se révéler une porte d'entrée pour le sport scolaire en proposant des rencontres de secteurs le mercredi matin.»

Pour les municipalités ayant adopté des délibérations (Janvry, Chalo-Saint-Mars, Saint-Hilaire, Brières-les-Scellés), celles-ci sont suspendues par le juge administratif, qui « leur a enjoint de prendre toutes les mesures nécessaires pour permettre l’ouverture de ces écoles le mercredi » . Selon le rendu de décision, le juge des référés a retenu « l’incompétence des maires ou du président de syndicat intercommunal pour prendre de telles décisions qui relèvent de la compétence du directeur académique des services de l’Education nationale » . « Cela ne change rien pour nous, réagit le maire de Janvry Christian Schoettl auprès d’Essonne Info, même si on est forcément déçus, nous sommes toujours en attente du recours devant le Conseil d’Etat » .

Alors, pour le syndicat majoritaire à la Ville, "au-delà des différences politiques, on doit penser à la population, à l'image de Marseille", martèle Patrick Rué.Il faut suspendre la mise en oeuvre de la réforme au moins au 1er janvier 2015. Parce que c'est techniquement impossible de la faire maintenant." FO veut donc le rétablissement du mercredi chômé et du vendredi après-midi travaillé pour les élèves et leurs enseignants.

Alors que le calendrier de ces derniers est national, que les fédérations d'animation ont recruté des dizaines de personnes et que familles et associations ont pris acte de ce nouveau découpage de la semaine ? "Ce ne sera pas facile, c'est sûr. Mais nous, on avait anticipé ce bordel. Ce n'est pas possible de laisser les agents des écoles, dernier maillon de la chaîne, seuls à surveiller les enfants."

Cette suspension "d'urgence" FO ira la réclamer le 24 septembre devant la préfecture "avec toutes les forces qui voudront nous rejoindre". Rejetée par l'État au printemps, l'idée d'un moratoire trouverait-elle un écho favorable aujourd'hui ? Et ce sursis suffirait-il à la mairie pour mettre en place le périscolaire ? Ou bien, sifflent certains, n'est-ce là pour FO qu'une façon de reporter à après les élections professionnelles de décembre une fronde sociale dont se sont emparés tous ses concurrents ? "Ce sont les minoritaires qui ont intérêt à entretenir le bordel", tacle Patrick Rué. Qui laisse comprendre toutefois que son syndicat pourrait, "si l'État ne veut rien entendre", finir par y prendre part...

Les recrutements d'animateurs continuent, ce mardi, à Lyon. Il s'agit de boucler les effectifs d'encadrants pour l'accueil périscolaire du vendredi, mis en place dans le cadre de la réforme des rythmes scolaires. Vendredi dernier, pour la deuxième journée d'accueil, 1 080 animateurs étaient déjà dans les rangs. Ils sont désormais plus de 1 100 depuis le début de cette semaine. Mais ce chiffre reste insuffisant face aux 21 900 enfants inscrits.

Avec le forum de ce mardi, la Ville espère recruter 200 à 300 nouveaux animateurs "aux profils et compétences variés". 400 candidatures ont été présélectionnées, principalement des étudiants, une population qui n'avait pas pu être approchée lors des précédentes campagnes de recrutement.

La municipalité souhaite embaucher un peu au-delà du strict nécessaire, "pour avoir une réserve et être plus mobile". D'autant que les effectifs d'enfants inscrits ne sont toujours pas stabilisés et continuent d'augmenter.

"Les gens rejettent massivement le tarif décidé par le maire de Nice !" C'est la conclusion du chef de file de l'opposition de gauche au conseil municipal, Patrick Allemand (PS), qui s'appuie sur une pile de pétitions. "Nous avons recueilli 5 044 signatures en faveur de la gratuité des temps d'accueil éducatifs, dont 3 265 à la sortie de 23 écoles".

Les agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles (Atsem) de la Ville Auxerre sont en colère. Et sont bien décidés à se mobiliser pour crier leur « mal-être ». Elles ont déposé un préavis de grève, pour vendredi après midi. Un mouvement reconductible, appelé par le syndicat de la Fédération autonome de la fonction publique territoriale (FAFPT). « Mais ça va au-delà du syndicat », assure la dizaine d'Atsem, rassemblée, hier, au local de la FAFPT pour préparer le mouvement. Selon elles, une large majorité prendrait part à la mobilisation.
Des missions modifiées

En cause : la réforme des rythmes scolaires. Qui « modifie nos missions », indique notamment Laurence Missou, secrétaire générale adjointe de la FAFPT et porte-parole du mouvement. Voire leur statut, selon elles, « sans revalorisation salariale ». « Le problème c'est qu'ils ont donné corps à cette réforme au dernier moment. Sans nous consulter, alors que c'est notre métier. On savait quelles difficultés on allait rencontrer. »

Un peu plus et la gauche paradoxale qui nous gouverne va subventionner la Manif pour tous !

« Moi j'ai deux enfants, je ne peux pas sortir 8 € par semaine », annonce ce père. « Mais si je ne vous demande pas ces 1 €, je devrai faire comme de nombreuses autres communes pour rémunérer les intervenants : augmenter les impôts », se défend Xavier Canu.

Pourquoi vous êtes-vous opposé à la mise en place de la réforme des rythmes scolaires dans votre commune?

Il faut d'abord préciser qu'en juin, quand nous les avons consultés, 80% des parents de la commune étaient opposés à la mise en place de cette réforme - et ils le sont toujours, tout comme les enseignants de l'école. C'est une décision prise en commun, qui n'a rien de politique. Le problème, c'est qu'à Gazenville nous n'avons ni les locaux, ni le financement pour proposer plus d'activités périscolaires. Nous nous battons déjà depuis 30 ans pour garder cette école et ses trois classes dans le village, alors qu'elle absorbe à elle seule 30% du budget municipal. On ne peut pas faire plus, c'est impossible.

En cette rentrée scolaire 2014 / 2015, les promesses politiques faites aux familles, avant l’été, se sont vite envolées face aux dures réalités du terrain. Manque de personnel pour encadrer les enfants, missions de chacun mal définies, manque de coordination entre les services, trop peu de temps pour travailler l’organisation pratique des temps d’activités péri-éducatifs, manque de reconnaissances professionnelles, … tous ces dysfonctionnements ont eu des répercussions sans précédent sur le service public rendu aux familles et les agents n’ont pu que limiter les dégâts pour assurer la sécurité physique des enfants. La médecine du travail a d’ores et déjà été alertée par de nombreux agents en détresse pour faire réagir l’administration face aux risques physiques et psychosociaux auxquels ils sont confrontés.
C’est pourquoi nous demandons l’ouverture immédiate de négociations sur la nouvelle organisation de travail des agents du pôle éducation / enfance / jeunesse afin que chacun d’entre eux puisse assurer ses missions dans les meilleures conditions.

Denis Luciani, pour l'Associu di i Parenti Corsi, dénonce "une situation de blocage, que l'on va qualifier de politicienne. Nous ne savons pas actuellement si il y a des activités ou si il n'y en a pas. Pour l'instant, nous payons pour de la garderie, ce qui est inacceptable et que nous n'accepterons pas. Nous voulons une vision claire de ce que sera la politique scolaire de la mise en place de la réforme des rythmes à Ajaccio. Nous sommes la plus grande ville de Corse, si le maire a une ambition pour sa ville il se doit à une exemplarité de son ambition."

Luigi_B a écrit:Le mouvement de Marseille, très couvert médiatiquement et dirigé contre une mauvaise application et non contre le principe des nouveaux rythmes tels qu'ils sont appliqués, ne sert-il pas les intérêts des promoteurs de la réforme ?

républicain a écrit:

Luigi_B a écrit:Le mouvement de Marseille, très couvert médiatiquement et dirigé contre une mauvaise application et non contre le principe des nouveaux rythmes tels qu'ils sont appliqués, ne sert-il pas les intérêts des promoteurs de la réforme ?

Bien sûr...
C'est la seconde phase: aux communes de tenter de faire vivre le machin sous la pression des parents mécontents... qui le seront encore plus lorsque leurs impôts augmenteront!

Merci qui?

Presse-purée a écrit:@ luigi:

"C'est décidément le monde à l'envers: la gauche au pouvoir fait des cadeaux malgré elle à l'enseignement privé (...)
Mais les établissements privés perçoivent quand même les "fonds d'amorcage" prévus par l'Etat pour lancer la réforme...
(...) Par ailleurs, les mairies participent au fonctionnement des écoles privées et leur versant le "forfait communal" compensatoire, calculé en fonction du coût moyen d'un élève dans les écoles publiques. Or, les dépenses supplémentaires des communes pour les nouvelles activités périscolaires vont gonfler ce coût moyen et donc cette manne versée obligatoirement aux écoles primaires et falcutativement aux maternelles du privé!"

En gras: quelqu'un peu confirmer cette info? Cela me paraît tellement énorme...
Souligné: joli effet collatéral. On arrête quand le massacre?

Les écoles privées sous contrat sont concernées par le fonds au même titre que les écoles publiques dès lors qu'elles organisent les enseignements sur neuf demi-journées hebdomadaires. Elles sont éligibles à la part majorée de la dotation dans les mêmes conditions que les écoles publique.