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- roxanneOracle
Notre courageuse CDE est venue nous dire qu'il était interdit de faire acheter des livres aux élèves et en tout cas ne veut plus que ça figure sur la liste des fournitures. Il n'y a pas de séries au CDI, chez nous l'argent sert surtout à acheter des cordes à escalade ou autres engins pour l'EPS, matière prioritaire. Après, elle nous a dit de prendre nos responsabilités (en clair de nous démerder avec les parents qui râlent). Jusque-là, il n'y avait pas trop de problèmes, et la plupart des gamins avaient le livre, même mes 3ème zozos ont acheté les bouquins. Mais ma collègue, en 6ème a eu 11 parents qui ont refusé d'acheter l'Odyssée (version bibliocollege 2 euros 50) parce qu'on "n'achète pas un livre en juin"). J'imagine qu'on n'achte pas en septemebre non plus à ce moment-là...Je fais marquer que les élèves doivent se "procurer" et non acheter tel livre pour tel jour...Comment ça marche chez vous ?
- Spoiler:
- Pourquoi je n'ai pas eu ma mut ????
- NitaEmpereur
Dans le collège où je suis, on fait acheter environ 3 livres par an - le moins cher possible.
Avant, j'ai souvent rencontré ce cas de figure, sous prétexte que l'école est gratuite. On avait des séries (achetées sur les crédits de lettres).
Un petit courrier à l'IPR, sous couvert du CDE, pour demander comment faire étudier des OI puisqu'il n'y en a pas au CDI, et que vous ne pouvez pas en faire acheter ? Vous pourriez trouver des sous, peut-être.
et pour ta mut'
Avant, j'ai souvent rencontré ce cas de figure, sous prétexte que l'école est gratuite. On avait des séries (achetées sur les crédits de lettres).
Un petit courrier à l'IPR, sous couvert du CDE, pour demander comment faire étudier des OI puisqu'il n'y en a pas au CDI, et que vous ne pouvez pas en faire acheter ? Vous pourriez trouver des sous, peut-être.
et pour ta mut'
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A clean house is a sign of a broken computer.
- roxanneOracle
Notre CDE n'est pas du genre à se mouiller pour des livres en français ! En plus, on est un très gros collège avec 7 classes par niveau, donc acheter des séries ce serait énorme, sans parler de la liberté pédagogique (ce vieux truc ).
- jul'Érudit
d'abord
ensuite je ne sais pas quoi te dire... il n'y a pas un texte officiel là-dessus?
en lecture cursive, je précise qu'ils doivent le lire, pas forcément l'acheter (médiathèque, prêt, internet pour les textes libres de droits...) mais quand c'est un livre qu'on étudie en classe j'insiste sur le fait que j'en veux un par élève parce qu'on en aura besoin pour travailler dans de bonnes conditions, j'ai jamais eu de problème jusque là
sinon, photocopies pour tout le monde, le gestionnaire va faire une syncope, mais les parents seront contents
ensuite je ne sais pas quoi te dire... il n'y a pas un texte officiel là-dessus?
en lecture cursive, je précise qu'ils doivent le lire, pas forcément l'acheter (médiathèque, prêt, internet pour les textes libres de droits...) mais quand c'est un livre qu'on étudie en classe j'insiste sur le fait que j'en veux un par élève parce qu'on en aura besoin pour travailler dans de bonnes conditions, j'ai jamais eu de problème jusque là
sinon, photocopies pour tout le monde, le gestionnaire va faire une syncope, mais les parents seront contents
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l'humour, c'est comme les essuie-glaces, ça n'arrête pas la pluie, mais ça permet d'avancer (J.L. Fournier)
- NitaEmpereur
roxanne a écrit:Notre CDE n'est pas du genre à se mouiller pour des livres en français ! En plus, on est un très gros collège avec 7 classes par niveau, donc acheter des séries ce serait énorme, sans parler de la liberté pédagogique (ce vieux truc ).
Mon collège actuel est un des plus gros du département. On a des séries, on se met d'accord pour compléter, renouveler, à 7,8,9 classes par niveau : Maupassant, Molière, par exemple sont vus par tout le monde.
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- PrimuraNiveau 9
Ouais enfin dans ce cas on peut considérer que faire acheter à l'élève un cahier, un stylo, ou des feuilles est contrevenir à cette règle également ù_ùNita a écrit:Avant, j'ai souvent rencontré ce cas de figure, sous prétexte que l'école est gratuite. On avait des séries (achetées sur les crédits de lettres).
- InvitéInvité
Je trouve que ce problème revient souvent sur le forum.
Pourquoi ne pas faire un appel auprès des élèves pour leur demander de donner les livres achetés les années précédentes ou au cours de cette année ?
Je pense que les livres achetés pour les cours de lettre sont mis au fond d'une armoire d'où ils ne sortent plus, autant qu'ils servent à d'autres...
Ça permettrait de faire quelques séries au collège sur l'ensemble des classes.
Après, c'est peut-être une idée complètement stupide...
Pourquoi ne pas faire un appel auprès des élèves pour leur demander de donner les livres achetés les années précédentes ou au cours de cette année ?
Je pense que les livres achetés pour les cours de lettre sont mis au fond d'une armoire d'où ils ne sortent plus, autant qu'ils servent à d'autres...
Ça permettrait de faire quelques séries au collège sur l'ensemble des classes.
Après, c'est peut-être une idée complètement stupide...
- NitaEmpereur
Primura a écrit:Ouais enfin dans ce cas on peut considérer que faire acheter à l'élève un cahier, un stylo, ou des feuilles est contrevenir à cette règle également ù_ùNita a écrit:Avant, j'ai souvent rencontré ce cas de figure, sous prétexte que l'école est gratuite. On avait des séries (achetées sur les crédits de lettres).
Eh bien, tu vas rire, mais je l'ai entendu aussi.
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- roxanneOracle
Enfin, on est dans un collège où donner 300 euros pour une sortie "eau et plein air" ne semble pas poser ce genre de problèmes.
- LefterisEsprit sacré
Ils ne veulent pas acheter des livres par esprit procédurier et pour compliquer la tâche des enseignants, montrer aussi leur mépris pour la littérature "qui ne sert à rien". Ca ne va pas plus loin, je connais. L'achat de tels livres coûte moins de 10 euros par an, bien moins que le matériel de dessin , les stylos qu'ils cassent exprès , etc.
Ce qui est gratuit, c'est l'enseignement et le matériel collectif. L'achat de livres scolaires bon marché (comme les petits classiques, avec questionnaires adaptés) relève du matériel scolaire individuel, qui fait l'objet d'une "appropriation personnelle", comme les autres fournitures. Voici le texte de la circulaire :
http://www.education.gouv.fr/botexte/bo010412/MENB0100761C.htm
S'il est interdit d'acheter du matériel de français, il faut aussi interdire les cahiers d'exercices de langue, les crayons de couleur et la peinture, les compas et équerres.
N'importe quoi ...
Ce qui est gratuit, c'est l'enseignement et le matériel collectif. L'achat de livres scolaires bon marché (comme les petits classiques, avec questionnaires adaptés) relève du matériel scolaire individuel, qui fait l'objet d'une "appropriation personnelle", comme les autres fournitures. Voici le texte de la circulaire :
http://www.education.gouv.fr/botexte/bo010412/MENB0100761C.htm
S'il est interdit d'acheter du matériel de français, il faut aussi interdire les cahiers d'exercices de langue, les crayons de couleur et la peinture, les compas et équerres.
N'importe quoi ...
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- CasparProphète
Je vois régulièrement des élèves qui participent au voyage en Angleterre (et donc en payent une partie), où ils se trimbalent avec leur portable, achètent force bonbons et gadgets en tout genre mais...n'achètent pas les livres pour le français.
- LefterisEsprit sacré
C'est bien ce que je dis : c'est pour faire ch..r, et aussi faire en sorte de ne pas lire, de faire obstruction, freiner le cours. Même les milieux dits "défavorisés" ont du pognon plein les poches, mangent au MacDo , portent des chaussures de marque, ont des téléphones, des MP3, etc... Il suffit de voir leur panoplie quand ils arrivent .Caspar Goodwood a écrit:Je vois régulièrement des élèves qui participent au voyage en Angleterre (et donc en payent une partie), où ils se trimbalent avec leur portable, achètent force bonbons et gadgets en tout genre mais...n'achètent pas les livres pour le français.
Donc, il ne s'agit pas de moyens, mais ils mènent une guerre permanente contre l'ennemi que représente l'école et tout ce qui contrarie leurs "envies" et leur confort. Comme on n'a pas les séries, eh bien on ne lit rien. Et quand on prête les séries, elles sont foutues après un ou deux usages. Faire lire est devenu un tour de force ...
Dans les "bonnes classes", de plus en plus rares personne ne conteste l'achat de livres. Ailleurs, c'est la contestation permanente, "et purquoi ? et pourquoi ?..." "Et il est mort l'auteur , à quoi ça sert..." "Et pourquoi on fait du français, on sait déjà parler", etc.
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- CasparProphète
La contestation est malheureusement constante et usante, même pour les plus petites choses.
- albertine02Expert spécialisé
non mais Roxanne, c'est quoi ce bahut ?? et je ne parle même pas de ta cde
tout comme Nita, je fais acheter environ 3 livres par an, et me débrouille avec les séries du CDI et les photocopies le reste du temps.
Je prends soin de prévenir au moins 6 semaines à l'avance les familles, suggère d'emprunter le livre à des bibliothèques, à des élèves des années précédentes qui auraient déjà travaillé sur l'oeuvre, indique plusieurs éditions bon marché et rédige un petit mot dans lequel je remercie les parents de leur précieuse collaboration....
Moyennant quoi, ils ont toujours acheté les livres.....
Courage à toi
tout comme Nita, je fais acheter environ 3 livres par an, et me débrouille avec les séries du CDI et les photocopies le reste du temps.
Je prends soin de prévenir au moins 6 semaines à l'avance les familles, suggère d'emprunter le livre à des bibliothèques, à des élèves des années précédentes qui auraient déjà travaillé sur l'oeuvre, indique plusieurs éditions bon marché et rédige un petit mot dans lequel je remercie les parents de leur précieuse collaboration....
Moyennant quoi, ils ont toujours acheté les livres.....
Courage à toi
- NasopiBon génie
Pas de séries chez nous non plus.
Je fais acheter aux élèves 7 à 8 livres dans l'année, selon les classes ; les parents sont habitués et ne râlent pas (après, il y en a toujours un ou deux qui n'achètent jamais les livres ).
Je fais acheter aux élèves 7 à 8 livres dans l'année, selon les classes ; les parents sont habitués et ne râlent pas (après, il y en a toujours un ou deux qui n'achètent jamais les livres ).
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"Donne-moi la sérénité nécessaire pour accepter telles qu’elles sont les choses qu’on ne peut pas changer, donne-moi le courage de changer celles qui doivent l’être ; donne-moi la sagesse qui permet de discerner les unes et les autres." (Marc-Aurèle)
- OlympiasProphète
Consternantroxanne a écrit:Notre courageuse CDE est venue nous dire qu'il était interdit de faire acheter des livres aux élèves et en tout cas ne veut plus que ça figure sur la liste des fournitures. Il n'y a pas de séries au CDI, chez nous l'argent sert surtout à acheter des cordes à escalade ou autres engins pour l'EPS, matière prioritaire. Après, elle nous a dit de prendre nos responsabilités (en clair de nous démerder avec les parents qui râlent). Jusque-là, il n'y avait pas trop de problèmes, et la plupart des gamins avaient le livre, même mes 3ème zozos ont acheté les bouquins. Mais ma collègue, en 6ème a eu 11 parents qui ont refusé d'acheter l'Odyssée (version bibliocollege 2 euros 50) parce qu'on "n'achète pas un livre en juin"). J'imagine qu'on n'achte pas en septemebre non plus à ce moment-là...Je fais marquer que les élèves doivent se "procurer" et non acheter tel livre pour tel jour...Comment ça marche chez vous ?.
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Pourquoi je n'ai pas eu ma mut ????
- GilbertineNeoprof expérimenté
"Ce qui ne coûte rien ne vaut rien" slogan swahili, berbère, du secteur marketing d'une grande marque de voitures... J'ai tendance à y souscrire en voyant que mon établissement organise des stages de révisions auxquels les élèves ne vont pas, les parents préférant payer un stage dans le privé. L'éducation est un investissement à tout point de vue et pour toutes les parties en présence. Relire Annie Ernaux, La Place, et les paroles du père : : « Les livres, la musique, c’est bon pour toi. Moi je n’en ai pas besoin pour vivre. » Il faut se battre argument contre argument avec les parents qui refusent d'acheter les livres (l'argument financier est rarement avancé d'ailleurs), cela fait partie de notre mission, de notre résistance.
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"votre mystère étant resté là où est mort mon silence"
- CathEnchanteur
Nous avons des dizaines de séries de livres et en achetons au fur et à mesure des souhaits des collègues, plusieurs fois par an.
- prof937Niveau 1
Bonjour, seule la loi de 1933 ("l'école est gratuite pour tous") est en vigueur aujourd'hui (valable pour les collèges et lycées), il n'y a pas d'autres lois à ce sujet ce qui est bien dommage et fout le bordel à l'EN encore une fois.
Donc si des parents refusent d'acheter des fournitures (cahier, crayons, livre...) ils ont le droit et la loi est avec eux donc attention vous ne pouvez pas imposer les fournitures mais vous pouvez conseiller les fournitures à acheter.
Donc si des parents refusent d'acheter des fournitures (cahier, crayons, livre...) ils ont le droit et la loi est avec eux donc attention vous ne pouvez pas imposer les fournitures mais vous pouvez conseiller les fournitures à acheter.
- InvitéInvité
Non, les fournitures ne relèvent pas du principe de gratuité.prof937 a écrit:Bonjour, seule la loi de 1933 ("l'école est gratuite pour tous") est en vigueur aujourd'hui (valable pour les collèges et lycées), il n'y a pas d'autres lois à ce sujet ce qui est bien dommage et fout le bordel à l'EN encore une fois.
Donc si des parents refusent d'acheter des fournitures (cahier, crayons, livre...) ils ont le droit et la loi est avec eux donc attention vous ne pouvez pas imposer les fournitures mais vous pouvez conseiller les fournitures à acheter.
http://eduscol.education.fr/cid48578/principe-de-gratuite.html
Les fournitures scolaires individuelles, dans la mesure où il s'agit de matériels utilisés par un seul et même élève et qui restent à terme sa propriété, ne relèvent pas du principe de gratuité scolaire et restent à la charge des familles. En théorie, les manuels scolaires, en tant que fournitures scolaires individuelles, pourraient être acquis également par les parents d'élèves. Toutefois, la quasi totalité des communes met à la disposition des élèves des écoles publiques des manuels scolaires. Tout ou partie du petit matériel scolaire nécessaire à chaque élève, papeterie ou matériel d'écriture, peut également être fourni à l'initiative de la municipalité, bien que cette situation soit loin d'être généralisée. Les principes de choix des manuels scolaires ou des matériels pédagogiques font l'objet d'une consultation du conseil d'école.En dehors de ce qui peut être fourni sur le budget municipal, la liste du matériel scolaire dont chaque élève doit être muni est établi et remis aux familles. Dans toute la mesure du possible, les prescriptions de fournitures scolaires doivent rester limitées, afin de ne pas grever le budget familial et de ne pas créer d'inégalités entre les élèves.
- roxanneOracle
Et le comble, c'est que parmi les parents qui ont refusé l'achat du livre en 6ème, il y a la CPE...La messe est dite. M'enfin, demain, la même classe est en "sortie"avec les GO habituels. Qui paie ? mystère...
- jul'Érudit
roxanne a écrit:Et le comble, c'est que parmi les parents qui ont refusé l'achat du livre en 6ème, il y a la CPE...La messe est dite. M'enfin, demain, la même classe est en "sortie"avec les GO habituels. Qui paie ? mystère...
ah oui, nan mais là... mais euh....
ma pauvre roxanne
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l'humour, c'est comme les essuie-glaces, ça n'arrête pas la pluie, mais ça permet d'avancer (J.L. Fournier)
- Thalia de GMédiateur
Sympa ! Ne serait-ce que pour l'exemple donné par un membre de l'EN.roxanne a écrit:Et le comble, c'est que parmi les parents qui ont refusé l'achat du livre en 6ème, il y a la CPE...La messe est dite. M'enfin, demain, la même classe est en "sortie"avec les GO habituels. Qui paie ? mystère...
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
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