Re: Qu'est-ce qui vous énerve le plus en conseil de classe ?

De toute façon, personne n'a le couteau sous la gorge... Si on ressent le besoin d'exprimer une opinion, qu'on le fasse. J'ai surtout l'impression d'une grande lâcheté dans les conseils, ce qu'on peut considérer comme de l'hypocrisie.

florestan a écrit:Ceux qui commencent leur phrase par "il n'est/ ne sont pas méchant(s) mais....."

Ce à quoi je réponds: "manquerait plus qu'ils mordent"

Les parents délégués donneurs de leçons : Qu'avez-vous fait pour cet élève ? Avez-vous rencontré les parents? Sont-ils au courant ? Et tout un tas de remarques intrusives...

En gros , j'adhère à tout ce qui a été dit : verbiage, formalisme inutile, collègues avec qui "ça va très bien", pseudo-concertation quand tout est joué, arguties pour des médailles en chocolat, etc.
Je rajoute quand même à ça :

Audrey a écrit:Les collègues qui en conseil disent des choses différentes de ce qu'ils ont écrit sur les bulletins...

Les collègues qui au dernier moment mettent sur les bulletins des choses différentes de ce qu'ils ont dit pendant l'année...

Dinaaa a écrit:les collègues qui chipotent pour savoir si on met une récompense à Sabrina qui a 12,2 parce qu'on a mis un encouragement à Jessica qui avait 12,1 alors il faut être cohérent, bla bla bla...

C'est ça qui me décourage au jour le jour : la bêtise crasse de certains collègues qui ne comprendront jamais rien.
Et sinon, ce qui me dérange le plus en conseil de classe, c'est le conseil de classe.

le collègue d'arts plastiques qui tente de forcer le passage en première L d'un élève qui n'a la moyenne (et est bien en dessous) ni en français, ni en histoire-géo en disant "s'il prend l'option lourde, il peut avoir son bac"...
Ou encore les collègues qui mâchent ostensiblement leurs chewing-gum alors que je me bats toute l'année pour que les élèves apprennent à jeter les leurs en entrant dans ma salle...

Entendre toute l'année les collègues se plaindre de la classe qui est infecte, niveau lamentable, et les entendre dire le jour du conseil "classe sympathique, tout va bien" avec des moyennes convenables (car surnotés) et avoir l'impression d'être la seule à m'en plaindre.
Ou inversement: avoir l'impression d'être la seul qui rame avec une classe (avec le principal qui conforte cette impression pendant le trimestre) et découvrir au conseil qu'ils sont aussi odieux et pas doués dans les autres matières.

Aussi les parents qui font carrément le procès d'un prof .

Les collègues qui ne disent rien pendant le conseil alors qu'on se bat contre le passage d'untel ou d'unetelle, et qui à peine franchie la porte se plaignent "qu'on laisse passer tout le monde"... furieux

Que tout est déjà joué d'avance.

+1 à tous les collègues qui ont mis l'accent sur la vacuité et l'hypocrisie de ces pantalonnades.

J'ajouterai : entendre sans cesse parler du "papa du grand Duduche et de la "maman" du petit Chose (cf https://www.neoprofs.org/t73312-pourquoi-les-mots-peres-et-meres-disparaissent-ils-au-profit-de-papas-et-mamans )

vivi1982 a écrit:Entendre toute l'année les collègues se plaindre de la classe qui est infecte, niveau lamentable, et les entendre dire le jour du conseil "classe sympathique, tout va bien" avec des moyennes convenables (car surnotés) et avoir l'impression d'être la seule à m'en plaindre.

+1 , voir ce que je dis plus haut . D'autant que certaines notes sont arrangées au dernier moment pour que la classe, globalement, ait "la moyenne".

Surfeuse a écrit:+1 à tous les collègues qui ont mis l'accent sur la vacuité et l'hypocrisie de ces pantalonnades.

J'ajouterai : entendre sans cesse parler du "papa du grand Duduche et de la "maman" du petit Chose (cf https://www.neoprofs.org/t73312-pourquoi-les-mots-peres-et-meres-disparaissent-ils-au-profit-de-papas-et-mamans )

Là, j'ai de l'urticaire

Qu'est-ce qui vous énerve le plus en conseil de classe ? - Page 3 Urticaire

. De même quand j'entends "les enfants", non seulement des parents, mais du CDE, de certains collègues ...

Les profs qui bavardent pendant le conseil de trucs qui n'ont rien à voir et par exemple de leur ouikende. Ça, ça me saoule grave Smile

Les "collègues" PP qui n'écoutent qu'en fonction de l'estime qu'ils ont pour la personne qui parle.
Les remarques sexistes (concernant les élèves et aussi les collègues femme).
Le collègue qui oublie comme par hasard toujours qu'il y a des conseils ou qui ne peut pas venir "à cause des enfants".
Les élèves qui se croient les rois quand c'est à eux de parler "Passons maintenant au cas par cas des professeurs" en reprenant l'expression du CDE.
Les félicitations pour le petit chiant qui se la coule douce et qui est arrogant et bavard...mais vu qu'il a 17 de moyenne, il faut être "cohérent" (avec quoi?).
En 3ème, dire d'avance que l'élève va être en échec avec sa moyenne de 7 (blagounette inside: 2 français, 3 HG, 1 maths, 19 sport et 19 musique...) , mais pour ne pas avoir à gérer l'appel des parents (pendant les vacances!), le laisser passer quand même en Seconde générale...

Presque tout le monde ( chef d'établissement et CPE compris) dit papa maman chez nous . Au début ça me faisait bizarre puis on s'habitue!

Ah si, se faire ch**** à remplir les grilles de compétences, faire des réunions pour savoir qui on ne va pas valider pour que finalement le CDE valide tout le monde.

Lefteris a écrit:

vivi1982 a écrit:Entendre toute l'année les collègues se plaindre de la classe qui est infecte, niveau lamentable, et les entendre dire le jour du conseil "classe sympathique, tout va bien" avec des moyennes convenables (car surnotés) et avoir l'impression d'être la seule à m'en plaindre.

+1 , voir ce que je dis plus haut . D'autant que certaines notes sont arrangées au dernier moment pour que la classe, globalement, ait "la moyenne".
+1 à tous les collègues qui ont mis l'accent sur la vacuité et l'hypocrisie de ces pantalonnades.

+2 (et où êtes-vous les Néos, parce que je n'ai pas ces spécimens de collègues vers chez moi...)

Là je suis en train de remplir les bulletins d'une classe de 5e avec plein de pénibles : même en étant généreuse, j'atteins péniblement 9 de moyenne ce trimestre (où ils se sont particulièrement relâchés). Moyennes de mes collègues : 11.5 en français, 13.5 en maths... Tout va bien. Et toute l'année, on entend les collègues se plaindre des élèves...
Je suis déprimée par l'esprit moutonnier qui plane parmi les profs, le manque de courage de dire la vérité. Le discours culpabilisant de l'institution faisant accroire qu'on est un mauvais prof qu'on a une petite moyenne de classe (décryptage : vous vous faites bordéliser et n'avez pas d'autorité) a été bien intégré, et plus personne n'ose rien dire.

Admirable aussi en effet les conseils déjà écrits, où on fait passer tous les élèves "par défaut", sans discussion...

Dinosaura a écrit:

Lefteris a écrit:

vivi1982 a écrit:Entendre toute l'année les collègues se plaindre de la classe qui est infecte, niveau lamentable, et les entendre dire le jour du conseil "classe sympathique, tout va bien" avec des moyennes convenables (car surnotés) et avoir l'impression d'être la seule à m'en plaindre.

+1 , voir ce que je dis plus haut . D'autant que certaines notes sont arrangées au dernier moment pour que la classe, globalement, ait "la moyenne".
+1 à tous les collègues qui ont mis l'accent sur la vacuité et l'hypocrisie de ces pantalonnades.

+2 (et où êtes-vous les Néos, parce que je n'ai pas ce spécimen de collègues vers chez moi...)

Là je suis en train de remplir les bulletins d'une classe de 5e avec plein de pénibles : même en étant généreuse, j'atteins péniblement 9 de moyenne ce trimestre (où ils se sont particulièrement relâchés). Moyennes de mes collègues : 11.5 en français, 13.5 en maths... Tout va bien. Et toute l'année, on entend les collègues se plaindre des élèves...
Je suis déprimée par l'esprit moutonnier qui plane parmi les profs, le manque de courage de dire la vérité. Le discours culpabilisant de l'institution faisant accroire qu'on est un mauvais prof qu'on a une petite moyenne de classe (décryptage : vous vous faites bordéliser et n'avez pas d'autorité) a été bien intégré, et plus personne n'ose rien dire.

Admirable aussi en effet les conseils déjà écrits, où on fait passer tous les élèves "par défaut", sans discussion...

Là, dans ma classe de m. deux abjects, insolents, paresseux, , il n'y avait la moyenne quasiment nulle part (eh oui, le cahier en ligne !) , et surtout pas dans les matières essentielles une semaine avant le conseil . Le jour du conseil, 10 en maths, HG ... avec quelques interros où les élèves ont opportunément 10/10 ou 20/20 ,pour acheter la paix sociale et faire croire que ça a progressé (donc sous-entendu grâce à ses propres éminents mérites).
Et on se retrouve un peu seul avec son 8/20 de moyenne, déjà surnoté parce que dans les tas des contrôles, il y en avait de faciles.
Je m'en tape vu mon échelon, rien ne peut avoir d'effet sur moi , mais je constate tristement ... Un jeune enseignant ne peut qu'être pris dans cet engrenage : soit le faire tourner, soit y être broyé.

Encore une fois, complètement d'accord. Et je suis obligée de me fondre aussi un peu dans le moule (et donc de surnoter avec l'aide des coeff, des notes de participation/travail), car j'ai déjà systématiquement la moyenne de classe la plus faible.
Mais effectivement, je suis dans un collègue de jeunes, et ils font tous attention à leur carrière. A l'arrivée, une bonne pression de type soviétique pour augmenter artificiellement les moyennes. Et on continue d'aller dans le mur, en y participant joyeusement - ou pas -
D'ailleurs, je vis de plus en plus mal le fait de me sentir "collaborer" (presque au sens fort) à cette mascarade, même si je résiste en partie (mais au quotidien je le paye, avec des relations assez tendues avec la direction).

Eh oui : augmentez de trimestre en trimestre la moyenne de la classe et vous serez considéré(e) comme un(e) bon(ne) professeur(e), qui fait progresser ses élèves et obtient des résultats.

L'année dernière alors que je demandais avec ma collègue de physique une "mise en garde comportement" pour un élève (qui était vraiment odieux), le prof d'histoire (moyenne de classe dans sa matière 18/20 alors que la classe avait un niveau de merde, et il laisse ses élèves manger des sucettes en cours) nous sort, mais nous ne comprenez pas Kévin, c'est un leader, j'ai eu son entraineur de foot au téléphone et il est capitaine de son équipe et ça se passe très bien (euh mais qu'est ce que ça peut me faire que Kévin soit bon en foot).
Et là le CDE nous sort, "et puis de toute façon la SVT et les sciences physiques sont deux matières secondaires", et il passe à l'élève suivant. J'ai cru que j'allais exploser de rage.

Quel con, ton CDE...

surfeuse a écrit:Eh oui : augmentez de trimestre en trimestre la moyenne de la classe et vous serez considéré(e) comme un(e) bon(ne) professeur(e), qui fait progresser ses élèves et obtient des résultats.

Eh bien je préfère montrer que je suis perspicace et faire comprendre que les mêmes causes engendrent les mêmes effets Very Happy

: le manque de travail quand le programme avance ne peut qu'entraîner une baisse . De fait , je passe de 10, 5 à 9,5 puis 8 . Et je sais malheureusement que j'ai raison, et que même je surnote . Les devoirs communs anonymes (que j'approuve désormais) donnent plutôt 7 /20 de moyenne humhum

.

Lorsque le Grand Chef et le PP ont tout préparé à l'avance et que, quoi qu'on dise, tout est déjà écrit et décidé. …après on va s'étonner qu'untel ou unetelle ne vienne jamais aux conseils de classe, mais qui a raison ?

Ah oui, j'ai oublié : lorsque le conseil du troisième trimestre se fait en fonction de la moyenne annuelle (alors oui, 13 ça va, mais quand l'élève a commencé à 18 de moyenne, y'a pas un truc à en dire ? Et ce que ça implique sur celle du 3e trimestre…).

Lefteris a écrit:

surfeuse a écrit:Eh oui : augmentez de trimestre en trimestre la moyenne de la classe et vous serez considéré(e) comme un(e) bon(ne) professeur(e), qui fait progresser ses élèves et obtient des résultats.

Eh bien je préfère montrer que je suis perspicace et faire comprendre que les mêmes causes engendrent les mêmes effets : le manque de travail quand le programme avance ne peut qu'entraîner une baisse . De fait , je passe de 10, 5 à 9,5 puis 8 . Et je sais malheureusement que j'ai raison, et que même je surnote . Les devoirs communs anonymes (que j'approuve désormais) donnent plutôt 7 /20 de moyenne .

Exact ! Ô combien il est étrange de constater que les devoirs communs donnent des moyennes de classe que j'obtiens moi aussi avant surnotage et pondérations en tous genres (mais que je ne retrouve jamais dans les moyennes des autres... Qu'est-ce qui vous énerve le plus en conseil de classe ? - Page 3 248604097

Qu'est-ce qui vous énerve le plus en conseil de classe ? - Page 3 248604097

) (et je passe sur le hiatus incompréhensible entre les 30% de réussite au brevet blanc et 85% au vrai DNB... Sans doute un travail de fond de nos élèves réalisés les derniers jours avant l'épreuve fatidique...)

osteoboy a écrit:L'année dernière alors que je demandais avec ma collègue de physique une "mise en garde comportement" pour un élève (qui était vraiment odieux), le prof d'histoire (moyenne de classe dans sa matière 18/20 alors que la classe avait un niveau de merde, et il laisse ses élèves manger des sucettes en cours) nous sort, mais nous ne comprenez pas Kévin, c'est un leader, j'ai eu son entraineur de foot au téléphone et il est capitaine de son équipe et ça se passe très bien (euh mais qu'est ce que ça peut me faire que Kévin soit bon en foot).
Et là le CDE nous sort, "et puis de toute façon la SVT et les sciences physiques sont deux matières secondaires", et il passe à l'élève suivant. J'ai cru que j'allais exploser de rage.

J'ai des atroces imbuvables, mais en contrepartie, nous sommes suivis : j'enseigne une matière "principale" et une matière moins que "secondaire". Il m'arrive de m'opposer, et avec succès, à des récompenses quand le latin est saboté, de manière évidente. De même, je m'oppose quand un collègue, un seul , se plaint d'un élève.
Accepter une récompense, c'est flinguer le collègue, le discréditer en même temps que sa matière, avec l'effet "tâche d'huile" qui ne manque pas de se produire.
Je manie ces arguments, et me targue d'être écouté, car personne ne veut finalement se heurter au mécontentement . Le seul problème est de se lancer, il en faut un qui se jette à l'eau ... Après , le courage revient à, certains, qui renchérissent.

Dinosaura a écrit:

Lefteris a écrit:

vivi1982 a écrit:Entendre toute l'année les collègues se plaindre de la classe qui est infecte, niveau lamentable, et les entendre dire le jour du conseil "classe sympathique, tout va bien" avec des moyennes convenables (car surnotés) et avoir l'impression d'être la seule à m'en plaindre.

+1 , voir ce que je dis plus haut . D'autant que certaines notes sont arrangées au dernier moment pour que la classe, globalement, ait "la moyenne".
+1 à tous les collègues qui ont mis l'accent sur la vacuité et l'hypocrisie de ces pantalonnades.

+2 (et où êtes-vous les Néos, parce que je n'ai pas ces spécimens de collègues vers chez moi...)

Là je suis en train de remplir les bulletins d'une classe de 5e avec plein de pénibles : même en étant généreuse, j'atteins péniblement 9 de moyenne ce trimestre (où ils se sont particulièrement relâchés). Moyennes de mes collègues : 11.5 en français, 13.5 en maths... Tout va bien. Et toute l'année, on entend les collègues se plaindre des élèves...
Je suis déprimée par l'esprit moutonnier qui plane parmi les profs, le manque de courage de dire la vérité. Le discours culpabilisant de l'institution faisant accroire qu'on est un mauvais prof qu'on a une petite moyenne de classe (décryptage : vous vous faites bordéliser et n'avez pas d'autorité) a été bien intégré, et plus personne n'ose rien dire.

Admirable aussi en effet les conseils déjà écrits, où on fait passer tous les élèves "par défaut", sans discussion...

Je me fais la même réflexion: j'aimerais avoir des collègues comme vous ...d'autant que les rares qui le sont finissent par demander leur mutation

Lefteris a écrit:

osteoboy a écrit:L'année dernière alors que je demandais avec ma collègue de physique une "mise en garde comportement" pour un élève (qui était vraiment odieux), le prof d'histoire (moyenne de classe dans sa matière 18/20 alors que la classe avait un niveau de merde, et il laisse ses élèves manger des sucettes en cours) nous sort, mais nous ne comprenez pas Kévin, c'est un leader, j'ai eu son entraineur de foot au téléphone et il est capitaine de son équipe et ça se passe très bien (euh mais qu'est ce que ça peut me faire que Kévin soit bon en foot).
Et là le CDE nous sort, "et puis de toute façon la SVT et les sciences physiques sont deux matières secondaires", et il passe à l'élève suivant. J'ai cru que j'allais exploser de rage.

J'ai des atroces imbuvables, mais en contrepartie, nous sommes suivis : j'enseigne une matière "principale" et une matière moins que "secondaire". Il m'arrive de m'opposer, et avec succès, à des récompenses quand le latin est saboté, de manière évidente. De même, je m'oppose quand un collègue, un seul , se plaint d'un élève.
Accepter une récompense, c'est flinguer le collègue, le discréditer en même temps que sa matière, avec l'effet "tâche d'huile" qui ne manque pas de se produire.
Je manie ces arguments, et me targue d'être écouté, car personne ne veut finalement se heurter au mécontentement . Le seul problème est de se lancer, il en faut un qui se jette à l'eau ... Après , le courage revient à, certains, qui renchérissent.

Tellement d'accord avec toi! Si seulement ce raisonnement plein de bon sens pouvait faire l'unanimité dans mon collège ... cafe

Mais non, sous couvert de " bienveillance" envers les élèves, on est ~~honteusement démagos~~généreux en récompenses ...