Plus d'inquiétude, j'ai la solution ultime aux problèmes d'orientation! (perle d'élève inside)

Mon côté moral me pousse à dire aux élèves qu'ils vaut mieux se relaxer et ne pas trop se prendre la tête, mais la société ne pourra jamais savoir quels élèves sont vraiment talentueux..

Je vois deux écueils dans ce que je lis.
1 - oublier que le devenir scolaire d'un élève mauvais, et la vie dans l'institution scolaire, entame dangereusement sa confiance en lui (et pas que des mauvais d'ailleurs). Le manque de réussite professionnelle est à mettre autant, sinon plus, au crédit du manque de confiance, du sentiment de disqualification permanent ressentit tout au long de la scolarité, que des résultats scolaires. De même que l'intelligence émotionnelle, qui permet des réussites, n'est pas vraiment développée dans notre système (euphémisme).
2 - Réussir sa vie, ça n'est pas être en haut de la grille des salaires. Qu'un nombre majoritaire de gens se trouvent dans une médiocre moyenne quand à la réussite sociale et financière, c'est une certitude, mais cela ne veut pas dire qu'ils ne vont pas trouver leur voie et réussir leur vie.

Audrey a écrit:Mon élève revendiquant sa paresse, son manque d'intérêt pour absolument tout, et n'ayant pas  de grandes capacités intellectuelles, physiques ou manuelles, ça va quand même être dur... même si la voyante a dit que.

Même si je souhaiterais qu'il s'en sorte.

Mais il n'est encore qu'en quatrième. Je ne vois vraiment pas comment imaginer sa vie d'adulte sans jouer les voyantes justement.   

Sérieusement, d'excellents élèves de collège qui dérivent totalement au lycée, de grands paresseux qui se prennent de passion pour une discipline ou un métier, des enfants maladroits qui deviennent des professionnels remarquables, ce n'est pas non plus si exceptionnel que cela.

1) ah je crois pas, je pense que les gens de tout âge ont une bien trop grande confiance en soi et que c'est quelque-chose de négatif en réalité.

2) Oui mais on passe notre temps à diffuser la propagande qui va bien à savoir travailler dur = chances raisonnables de réussir mieux que les autres

Axel a écrit:

Audrey a écrit:Mon élève revendiquant sa paresse, son manque d'intérêt pour absolument tout, et n'ayant pas  de grandes capacités intellectuelles, physiques ou manuelles, ça va quand même être dur... même si la voyante a dit que.

Même si je souhaiterais qu'il s'en sorte.

Mais il n'est encore qu'en quatrième. Je ne vois vraiment pas comment imaginer sa vie d'adulte sans jouer les voyantes justement.   

Sérieusement, d'excellents élèves de collège qui dérivent totalement au lycée, de grands paresseux qui se prennent de passion pour une discipline ou un métier, des enfants maladroits qui deviennent des professionnels remarquables, ce n'est pas non plus si exceptionnel que cela.

+1 : c'est exactement, mot pour mot, ce que je pense !

Heureusement que toute la vie (la réussite professionnelle, l'épanouissement personnel...) n'est pas jouée à 13 ans, à cette époque de la vie où tout est si compliqué, où on ne sait pas encore bien qui on est !

... mais l'anecdote racontée ici est poilante parce qu'inattendue dans la bouche d'un élève ! Et puis l'inversion des rôles (l'élève qui rassure son prof et lui explique pourquoi il ne faut pas désespérer) est vraiment drôle !   

leyade a écrit:c'est .... surréaliste!  :shock: 

Soyez pragmatiques : c'est une filière de reconversion à prendre en compte.

Astrologie pour les profs de physique, numérologie pour ceux de maths etc...

Même aidoprof n'y avait pas pensé.

Il faut dire à cet élève que même les voyantes regardent des deux côtés avant de traverser la rue

Leclochard a écrit:

Écusette de Noireuil a écrit:

Leclochard a écrit:

C'est qu'il n'y a pas une prédestination qu'on pourrait lire dans les notes et les appréciations d'un bulletin. La réussite ou l'échec scolaire ne conditionne pas tout le reste de l'existence. Heureusement, d'ailleurs. Maintenant, très honnêtement, pour un contre-exemple, il y a un paquet d'échecs professionnels, de galères et de vies à la Zola car sans diplôme, beaucoup de professions sont inaccessibles.

...Et pourtant: Zola n'a pas eu son bac

C'est vrai. Mais on n'en a pas besoin pour être écrivain.

Et puis, le bac, à l'époque, n'était pas obtenu avec une moyenne des notes, mais avec des boules blanches et noires. Blanc, le niveau était satisfaisant, noir, niveau insuffisant. Il fallait une majorité de boules blanches, sinon on était "blackboulé" . Imaginez la même chose aujourd'hui !

Audrey a écrit:Mon élève revendiquant sa paresse, son manque d'intérêt pour absolument tout, et n'ayant pas  de grandes capacités intellectuelles, physiques ou manuelles, ça va quand même être dur... même si la voyante a dit que. Même si je souhaiterais qu'il s'en sorte.

  Voici un bon créneau pour ton élève : voir à partir de la 3° minute