Visite de Benoît Hamon à l'école Pierre-Leclerc-de-Hautecloque de Douai (59), les "chahuts ludiques" du collège Gayant (REP+) et la réforme des ZEP "très bien accueillie".

Pas de langue de bois à l’école maternelle Pierre-Leclerc-de-Hautecloque ! Le ministre de l’Éducation nationale Benoît Hamon n’est pas venu à Douai, ce lundi matin, dans un quartier où le taux de chômage le dispute à l’échec scolaire, pour ne pas regarder la réalité en face. « Il faut cesser d’entretenir le mythe d’une école égalitaire alors qu’elle ne l’est pas. Attaquons-nous à la réalité ! », lance-t-il à un aréopage d’élus et de cadres du rectorat de Lille qui chemine d’une classe à l’autre. [...]

Lorsqu’Inès sera grande, elle ira [...] au collège Gayant. Comme les deux tiers des enfants qui y font leur scolarité. Tout n’y est pas rose. Dans la bouche du principal, M. Wacheul, ça prend la forme de « chahuts ludiques » et de « groupes d’élèves en opposition ». La motivation des équipes pédagogiques, elle, reste entière. D’autant que le ministère de l’Éducation nationale est bonne fille avec l’établissement. À la rentrée 2014, il sera labellisé REP + (réseau d’éducation prioritaire renforcé).[...]

Le premier instrument du changement pédagogique c’est la pondération horaire attribuée en REP+ à raison d’1,1h pour chaque heure de cours. Ce qui donne un temps théorique pour le travail d’équipe. « La réforme a été très bien accueillie dans la mesure où les équipes voient dans l’application de la pondération horaire notamment, la reconnaissance du travail engagé mais surtout l’opportunité de travailler autrement en équipes pluridisciplinaires et en inter-degrés, dit Bernard Milard, coordonnateur pédagogique académique des réseaux d’éducation prioritaire. Cette opportunité de faire travailler ensemble les premier et second degrés, les écoles et les collèges est unique. Le travail commun doit rendre le passage de l’école au collège beaucoup moins délicat pour les jeunes dont le parcours sera appréhendé dans la continuité. »

Dans la bouche du principal, M. Wacheul, ça prend la forme de « chahuts ludiques » et de « groupes d’élèves en opposition ». La motivation des équipes pédagogiques, elle, reste entière.

Pas de langue de bois à l’école maternelle Pierre-Leclerc-de-Hautecloque !

Tout n’y est pas rose. Dans la bouche du principal, M. Wacheul, ça prend la forme de « chahuts ludiques » et de « groupes d’élèves en opposition ».

Zenxya a écrit:J'aime bien, l'article débute ainsi :

Pas de langue de bois à l’école maternelle Pierre-Leclerc-de-Hautecloque !

et quelques lignes après :

Tout n’y est pas rose. Dans la bouche du principal, M. Wacheul, ça prend la forme de « chahuts ludiques » et de « groupes d’élèves en opposition ».

Vous croyez que c'est de l'humour ?

C'est pas faux a écrit:"Il faut cesser d’entretenir le mythe d’une école égalitaire alors qu’elle ne l’est pas. Attaquons-nous à la réalité !"

Quand je lis ça, je crains de comprendre : "Cessons de prétendre apporter le même enseignement à tous les élèves où qu'ils soient, donc entérinez une bonne fois pour toutes les injustices (dans l'intérêt de l'enfant, bien sûr)".

elena3 a écrit:Mais je retiens l'expression "chahut non ludique" comme synonyme de gros boxon ou de bagarre générale! :lol:

trompettemarine a écrit:C'est fou ce qu'on se marre...