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- BabayagaGrand sage
Cripure a écrit:Moi, je n'ai jamais parler d'appréciation relâchée. Il faudrait savoir de quoi l'on parle. Et j'ai déjà raconté que j'ai eu comme T1 une pétition sur le dos au bout de trois mois, parce que je notais sec. Ca a sauvé ma carrière en me blindant. Merci aux pétitionnairesMauvette a écrit:Cripure a écrit:
Non. Il faut arrêter de trembler pour tout. On évite évidemment les insultes, on est d'accord. Mais pour l'appréciation, les professionnels, c'est nous. La liberté ne s'use que quand on ne s'en sert pas. Cette profession tremble de trouille, et injustifiée : c'est insupportable. Et vos tuteurs devraient vous le dire. Et j'ai été débutant aussi.
On tremble de noter un devoir.
On tremble d'écrire une appréciation.
On tremble de ne pas avoir plus bossé que le candidat à un examen.
Et mince !
Bien sûr qu'on peut être déçu par un élève ! Bien sûr qu'on a le droit d'attendre quelque chose de lui : c'est humain. Être pro, ce n'est pas être une machine.
Je ne donnerais pas ce genre de conseils à un jeune prof qui ne semble pas être sûr de lui... Être démoli en conseil de classe à cause d'une appréciation un peu relâchée ou avoir une lettre au rectorat qui dénonce son manque de professionnalisme, ça n'arrange rien pour la confiance en soi. Bien sûr, désormais, après 8 ans d'enseignement, j'ai les épaules pour encaisser. En tant que T1, ça a été plus que difficile.
@ Cripure : :shock: :shock:
- MauvetteÉrudit
Cripure a écrit:A qui la faute ? La plupart des ceux qui ont des problèmes les laissent consciencieusement s'envenimer, à force de trembler, de sangloter et de se rabaisser. Non, je ne vous laisse pas suggérer qu'on doit sans cesse se surveiller et faire sous soi. Vous dites ce que vous voulez, mais on lira deux sons de cloche et j'ajoute que vous avez tort. Tout simplement. Que vous créez ce dont vous voulez préserver. Personne ne conseille à quiconque de faire n'importe quoi, nous sommes seulement quelques uns à dire qu'être sûr de soi, c'est le début du processus qui inspire le respect. Je ne suis pas une serpillère sur laquelle des parents s'essuient les pieds. Il y a le droit : quand j'ai le droit pour moi, les parents, je m'en moque éperdument. Ils liront ce que je pense de Kévinou, point.Mauvette a écrit:J'ai utilisé le mot "relâché" car j'ai lu à plusieurs reprises que certains "se lâchaient sur les appréciations"suivont à votre expérience, très bien pour vous. Quand on lit un peu le forum, on se rend compte que ce ne serait pas vrai pour la majorité des jeunes profs.
La pétition venait d'une mère d'élève FCPE, en l'occurrence l'épouse du maire de la ville.
Un bon prof est déjà quelqu'un qui a confiance en soi.
Il semblerait que le prof qui postait il y a deux jours n'était pas très sûr de lui (même si vos conseils l'ont, semble-t-il, métamorphosé...). Je ne suis pas non plus une serpillière, loin de là (merci du joli compliment pour les collègues dont les débuts sont difficiles) mais j'estime qu'il y a suffisamment de difficultés à assumer en début de carrière sans qu'il y ait, en plus, à gérer des parents mécontents lorsque les appréciations de leur chérubin ne leur conviennent pas. Je suis loin d'être aussi vindicative que vous mais, pour reprendre vos propos, j'ajoute que vous avez tort. Tout simplement.
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Je vais bien, ne t'en fais pas
- User5899Demi-dieu
Il ne s'agit pas de savoir si vous êtes une serpillère, il s'agit d'inciter les collègues à ne pas permettre qu'on les prenne pour des serpillères en leur suggérant de toujours avoir peur de ce qu'ils font. Restons-en là, jusqu'à la prochaine. Mais vous ne prouverez jamais que quiconque a tort d'inciter un prof devant produire une appréciation de produire un constat. Et expliquer ça à une collègue de lettres me navre.
"Ne sait pas se situer dans l'espace-classe"... Non mais je vous jure...
La Bruyère a écrit:Que dites-vous ? Comment ? Je n’y suis pas ; vous plairait-il de recommencer ? J’y suis encore moins. Je devine enfin : vous voulez, Acis, me dire qu’il fait froid : que ne disiez-vous : « Il fait froid » ? Vous voulez m’apprendre qu’il pleut ou qu’il neige ; dites : « Il pleut, il neige ». Vous me trouvez bon visage, et vous désirez de m’en féliciter ; dites : « Je vous trouve bon visage. »
— Mais répondez-vous cela est bien uni et bien clair ; et d’ailleurs, qui ne pourrait pas en dire autant ? Qu’importe, Acis ? Est-ce un si grand mal d’être entendu quand on parle, et de parler comme tout le monde ? Une chose vous manque, Acis, à vous et à vos semblables, les diseurs de phébus ; vous ne vous en défiez point, et je vais vous jeter dans l’étonnement : une chose vous manque, c’est l’esprit. Ce n’est pas tout : il y a en vous une chose de trop, qui est l’opinion d’en avoir plus que les autres ; voilà la source de votre pompeux galimatias, de vos phrases embrouillées, et de vos grands mots qui ne signifient rien. Vous abordez cet homme, ou vous entrez dans cette chambre ; je vous tire par votre habit et vous dis à l’oreille : « Ne songez point à avoir de l’esprit, n’en ayez point, c’est votre rôle ; ayez, si vous pouvez, un langage simple, et tel que l’ont ceux en qui vous ne trouvez aucun esprit : peut-être alors croira-t-on que vous en avez. »
"Ne sait pas se situer dans l'espace-classe"... Non mais je vous jure...
- MauvetteÉrudit
Oh oh ! Fort joli texte que je faisais travailler à mes élèves de première alors même qu'on m'accusait de les enfoncer avec des appréciations inappropriées...
Et personnellement, je suis surtout navrée que des parents puissent avoir de telles réactions envers de jeunes professeurs mais c'est bel et bien le cas... quels que soient la bonne volonté et le professionnalisme que l'on puisse mettre dans son travail. Il me semble que les jeunes collègues doivent être avertis.
Au fait, pour clore le propos, j'ai pensé à vous dans les collines d'Aubagne et quelques photos devraient être postées sur le fil ad hoc dans les jours qui viennent.
Et personnellement, je suis surtout navrée que des parents puissent avoir de telles réactions envers de jeunes professeurs mais c'est bel et bien le cas... quels que soient la bonne volonté et le professionnalisme que l'on puisse mettre dans son travail. Il me semble que les jeunes collègues doivent être avertis.
Au fait, pour clore le propos, j'ai pensé à vous dans les collines d'Aubagne et quelques photos devraient être postées sur le fil ad hoc dans les jours qui viennent.
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Je vais bien, ne t'en fais pas
- User5899Demi-dieu
Il faut qu'ils soient avertis, OK, je ne dis pas le contraire, mais aussi avertis que ça n'a aucune importance et que c'est à eux de les reprendre de volée et de ne pas lâcher prise. Chez les profs comme partout, personne n'est condamné à fermer sa bouche, à part dans l'armée.
Je suis flatté d'être désormais associé aux collines d'Aubagne
Je suis flatté d'être désormais associé aux collines d'Aubagne
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