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- Madame_ProfEsprit sacré
Mila Saint Anne a écrit:J'ajouterai que souvent, dans les établissements en éducation prioritaire, les équipes sont souvent très soudées (même s'il y a comme partout des endroit ou le poisson est pourri - et le plus souvent en commençant pas la tête, c'est vrai) et les équipes sont stables (20, 30 ans dans le même bahut parfois !).
Alors là, je suis pas sûre... Cela dépend des académies en tout cas.
- ErgoDevin
Oui, quand je suis arrivée, sur une 60aine de profs, nous étions 20 nouveaux.
Cette année, il n'y a eu qu'une dizaine de départs parmi les profs. Cela étant, c'est vrai que nous sommes plusieurs à être restés dans ceux qui sont arrivés en même temps il y a trois ans et qu'il y a un bon petit groupe de collègues qui sont là depuis plus de cinq ans, 10/15 ans pour d'autres...
(Et on se voit beaucoup en extérieur. )
Cette année, il n'y a eu qu'une dizaine de départs parmi les profs. Cela étant, c'est vrai que nous sommes plusieurs à être restés dans ceux qui sont arrivés en même temps il y a trois ans et qu'il y a un bon petit groupe de collègues qui sont là depuis plus de cinq ans, 10/15 ans pour d'autres...
(Et on se voit beaucoup en extérieur. )
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"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
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« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- florestanGrand sage
Mila Saint Anne a écrit:callysaty a écrit:Bonsoir à tous !
Bon, tout est dans le titre
Je suis une heureuse stagiaire cette année et l'an prochain, je pense être neotit dans un collège pas forcément facile du Val d'Oise.
Je voudrais donc un retour de vos expériences en collège difficile, vos joies, peines, les réussites, les trucs qui marchent, afin de faire cette année 2014/2015 une année de neotit heureuse.
Bon, je ne me fais pas trop d'illusions non plus, j 'ai travaillé en ZEP et en RAR pas mal d'années avant le concours, mais je ne veux pas arriver en terrain conquis.
Voilà.
J'ai choisi d'enseigner en ZEP volontairement parce que c'est là que je me sens vraiment utile. Quand une gamine te saute au coup après ses résultats d'affectation en juin, ça vaut tout l'or du monde.
C'est là que les élèves ont vraiment besoin de nous. Et quand on a chevillé au corps l'idée de son utilité sociale et la volonté de donner plus à ceux qui ont le moins, c'est là qu'il faut aller.
J'ajouterai que souvent, dans les établissements en éducation prioritaire, les équipes sont souvent très soudées (même s'il y a comme partout des endroit ou le poisson est pourri - et le plus souvent en commençant pas la tête, c'est vrai) et les équipes sont stables (20, 30 ans dans le même bahut parfois !).
Bref, ne vois pas cela comme une punition, mais au contraire, comme une chance. Cela dit, ne t'isole pas et travaille en équipe (dans ton établissement ou via les réseaux sociaux). D'autres auront peut être les solutions aux problèmes que tu rencontreras.
Bienvenue !
En RP? J'ai plutôt l'impression que le but c'est de se tirer le plus vite possible (en engrangeant le maximum de points parfois). Des équipes de 20 ou 30 ans ? ¨J'ai croisé des saints laïques qui s'engagent sur la durée mais ils sont très minoritaires (pour ce que j'en ai vu).
- NestyaEsprit sacré
Madame_Prof a écrit:Mila Saint Anne a écrit:J'ajouterai que souvent, dans les établissements en éducation prioritaire, les équipes sont souvent très soudées (même s'il y a comme partout des endroit ou le poisson est pourri - et le plus souvent en commençant pas la tête, c'est vrai) et les équipes sont stables (20, 30 ans dans le même bahut parfois !).
Alors là, je suis pas sûre... Cela dépend des académies en tout cas.
+1 L'objectif principal, c'est généralement "sauve qui peut!". Quant aux équipe soudées...on en était trèèèès loin dans ma ZEP. Les relations étaient cordiales mais en cas de problème, c'était chacun pour soi.
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"Attendre et espérer."
Alexandre Dumas
- EnaecoVénérable
J'ai aussi l'impression que la stabilité est très relative (le temps d'engranger les points APV en principe...).
- Mila Saint AnneNiveau 9
C'est tout ou rien en fait.
Dans la plupart des bahuts d'éducation prioritaire, il y avait ceux qui ne faisaient que passer, mais ceux qui restaient restaient longtemps, comme je l'ai dit plus haut. Nous avons cette année fêté le départ en retraite d'un collègue qui était là depuis ....30 ans !
Je n'ai jamais enseigné en banlieue parisienne (j'y ai travaillé mais dans une toute autre branche professionnelle), alors je ne peux rien en dire.
Par contre, en ce qui me concerne, pour rien au monde je ne voudrais enseigner dans un établissement de centre-ville favorisé. J'ai déjà testé et j'en suis partie vite fait bien fait !
Dans la plupart des bahuts d'éducation prioritaire, il y avait ceux qui ne faisaient que passer, mais ceux qui restaient restaient longtemps, comme je l'ai dit plus haut. Nous avons cette année fêté le départ en retraite d'un collègue qui était là depuis ....30 ans !
Je n'ai jamais enseigné en banlieue parisienne (j'y ai travaillé mais dans une toute autre branche professionnelle), alors je ne peux rien en dire.
Par contre, en ce qui me concerne, pour rien au monde je ne voudrais enseigner dans un établissement de centre-ville favorisé. J'ai déjà testé et j'en suis partie vite fait bien fait !
- yogiSage
J'ai pratiquement eu que des établissement ZEP, ECLAIR,APV,c'est épuisant car faire respecter les règles prend énormément de temps.
Si j'avais eu plus d'années devant des publics moins difficiles, je pense que je ne serais pas blasée à ce point par mon métier. 10 ans d'établissement difficiles,c'est relou.
Il y a des années où au bout d'un mois ,c'est bon ,les gamins ont bien compris qu'il ne fallait pas me chercher. Puis,il y a d'autres années où ils mettent 6 mois et là c'est long. Qui aime bien châtie bien en tous cas: en fin d'année des élèves m'ont dit merci pour mon travail. Vraiment touchant.
Si j'avais eu plus d'années devant des publics moins difficiles, je pense que je ne serais pas blasée à ce point par mon métier. 10 ans d'établissement difficiles,c'est relou.
Il y a des années où au bout d'un mois ,c'est bon ,les gamins ont bien compris qu'il ne fallait pas me chercher. Puis,il y a d'autres années où ils mettent 6 mois et là c'est long. Qui aime bien châtie bien en tous cas: en fin d'année des élèves m'ont dit merci pour mon travail. Vraiment touchant.
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"Jboirai du lait le jour où les vaches mangeront du raisin!"
- YoKonokéFidèle du forum
J'ai travaillé 8 ans dans un collège ZEP près de Dunkerque et ça a été épuisant mais formateur. C'était mon premier établissement, je débordais d'énergie et les conditions de travail ( installations/effectifs ) étaient bien meilleures que dans mes suivants et ça compensait partiellement à l'époque.
J'ai appris à prendre beaucoup de recul et ai fait de nombreux deuils. Je ne regrette pas ces années mais ne souhaiterais pas les revivre. Mes élèves de mon actuel Lycée Pro me semblent presque calmes à côté.
Ma "méthode" testée dans cet établissement puis dans d'autres APV/Eclair:
- Mise en contrats individualisés et fiches de suivis pour les cas les plus difficiles. J'ai longtemps mis des notes de participation ( 1/3 pour le respect des règles !! ).
- Des "lignes rouges" : règles non négociables définies en début d'année et/ou de cycle avec les classes. Et une conception éducative des sanctions graduées ( je disposais d'un classeur avec des punitions en lien avec des comportements et des activités ).
- Une entrée par des situations de jeu globales pour donner du sens et des exercices plus décontextualisés de temps en temps sur des aspects techniques.
J'ai appris à prendre beaucoup de recul et ai fait de nombreux deuils. Je ne regrette pas ces années mais ne souhaiterais pas les revivre. Mes élèves de mon actuel Lycée Pro me semblent presque calmes à côté.
Ma "méthode" testée dans cet établissement puis dans d'autres APV/Eclair:
- Mise en contrats individualisés et fiches de suivis pour les cas les plus difficiles. J'ai longtemps mis des notes de participation ( 1/3 pour le respect des règles !! ).
- Des "lignes rouges" : règles non négociables définies en début d'année et/ou de cycle avec les classes. Et une conception éducative des sanctions graduées ( je disposais d'un classeur avec des punitions en lien avec des comportements et des activités ).
- Une entrée par des situations de jeu globales pour donner du sens et des exercices plus décontextualisés de temps en temps sur des aspects techniques.
- YoKonokéFidèle du forum
Nestya a écrit:Madame_Prof a écrit:Mila Saint Anne a écrit:J'ajouterai que souvent, dans les établissements en éducation prioritaire, les équipes sont souvent très soudées (même s'il y a comme partout des endroit ou le poisson est pourri - et le plus souvent en commençant pas la tête, c'est vrai) et les équipes sont stables (20, 30 ans dans le même bahut parfois !).
Alors là, je suis pas sûre... Cela dépend des académies en tout cas.
+1 L'objectif principal, c'est généralement "sauve qui peut!". Quant aux équipe soudées...on en était trèèèès loin dans ma ZEP. Les relations étaient cordiales mais en cas de problème, c'était chacun pour soi.
Ce n'était pas le cas pour moi ( il y a plus de 10 ans ) mais c'est possible que ça ait évolué depuis. Je trouve que les relations entre collègues se sont dégradées de façon générale ces dernières années.
- sandovalNiveau 6
Ça fait seulement deux ans que je suis en ZEP et j'ai eu deux publics très différents. La première année fut très difficile, pas assez expérimenté. Cette année, nouvelle ZEP et ça s'est bien passé.
- magsssNiveau 1
Merci à tous pour vos réponses
Je retiens l'idée des rituels (ça tombe bien parce que j'enseigne l'anglais et on est plutôt incités à y avoir recours), d'expliquer au début et de sanctionner ensuite et d'expliquer bien clairement toutes les règles le 1er cours (c'était prévu d'ailleurs)....
Je pense procéder de la façon suivante : 1er manquement aux règles (chewing-gum, travail non fait...) : rappel à l'ordre oral en fin d'heure + je le note sur mon cahier. Dès le 2ème : punition (et je le note aussi sur mon cahier) + rediscuter avec l'élève + voir avec le PP ou le CPE au bout de plusieurs fois.
L'ambiance entre collègues a l'air vraiment bonne et la direction, au top donc l'un dans l'autre ça devrait aller... Effectivement, j'imagine que quand la direction ne suit pas, ça doit pas être rose tous les jours...
Je retiens l'idée des rituels (ça tombe bien parce que j'enseigne l'anglais et on est plutôt incités à y avoir recours), d'expliquer au début et de sanctionner ensuite et d'expliquer bien clairement toutes les règles le 1er cours (c'était prévu d'ailleurs)....
Je pense procéder de la façon suivante : 1er manquement aux règles (chewing-gum, travail non fait...) : rappel à l'ordre oral en fin d'heure + je le note sur mon cahier. Dès le 2ème : punition (et je le note aussi sur mon cahier) + rediscuter avec l'élève + voir avec le PP ou le CPE au bout de plusieurs fois.
L'ambiance entre collègues a l'air vraiment bonne et la direction, au top donc l'un dans l'autre ça devrait aller... Effectivement, j'imagine que quand la direction ne suit pas, ça doit pas être rose tous les jours...
- DinosauraHabitué du forum
Madame_Prof a écrit:Pupuch76 a écrit:Ils ne sont pas si pénibles que ça, mais ils bavardent beaucoup (chuchoter, ils ne savent pas faire) et ils ne voient pas l'intérêt du travail. C'est ça qui me mine le plus : bosser comme une tarée jusqu'à pas d'heure pour au final faire le cours toute seule ou à deux parce qu'ils s'en foutent.
J'ai connu ça cette année dans mon second collège (ni ECLAIR, ni ZEP, ni rien du tout mais très mal géré) et effectivement ça m'a dégoûtée !!! Le pire c'est quand j'ai passé du temps à préparer une dissection, et que ça a été une boucherie. Et puis, à la fin de l'année, ni au revoir, ni merci, ni rien du tout. Ils ne vont pas me manquer.
Même expérience. J'ajouterai que certaines classes à options (bilangues, euros) sont des classes presque normales où il redevient agréable de travailler. Les autres classes sont usantes, dans le meilleur des cas composées d'élèves pas méchants au fond, dans le pire franchement hostiles et insolents, et là l'année est longue avec ce genre de classe... Mes 3e cette année étaient ainsi : superbe mélange de quelques élèves euros étouffés par les autres, le clan des sportives ultra-protégées par la direction car vitrine de l'établissement (et bien que pas trop mauvaises,ça a été vraiment dur avec elles, parce que se sachant intouchables) et d'élèves très faibles, souvent agressifs...
Autre chose de déprimant dans ces établissements (pour moi) : le niveau ras-des-pâquerettes, où tu as l'impression d'avoir des exigences minimales et où les notes catastrophiques aux contrôles te font penser que non, c'est encore trop exigeant... Autre déprime (désolée, ça vient au fil de la plume) : le fait que tu aies la pression (implicite) pour avoir des moyennes de classe correctes, car tes chers collègues ont de telles moyennes, et là tu te demandes si tu as vraiment les mêmes élèves en cours...
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"Le plus esclave est celui qui ignore ses chaînes."
- ThéoleprofNiveau 7
Madame_Prof a écrit:Mila Saint Anne a écrit:J'ajouterai que souvent, dans les établissements en éducation prioritaire, les équipes sont souvent très soudées (même s'il y a comme partout des endroit ou le poisson est pourri - et le plus souvent en commençant pas la tête, c'est vrai) et les équipes sont stables (20, 30 ans dans le même bahut parfois !).
Alors là, je suis pas sûre... Cela dépend des académies en tout cas.
+1 dans mon collège, près de 50% de l'effectif change à la rentrée. C'est énooooorme. Le tout en ZEP APV. Ca promet !
- Madame_ProfEsprit sacré
Eh, Théoooo ! Tu nous avais annoncé ton retour en octobre :lol:
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2017-2025 - 10ème établissement, en poste fixe ! Et, militante (encore, malgré tout...) !
2013-2017 - TZR en expérimentation au gré des établissements, et militante !
2012-2013 - Année de stage en collège
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- Enseigner ailleurs... Postes au BO. Dossiers à remplir avant le 24 avril 2009 pour enseigner un an à l'étranger
- Emmanuel Davidenkoff (L'Express) : "Enseigner aux plus riches et aux meilleurs est nettement mieux récompensé par la République qu'enseigner aux plus fragiles".
- Marion Sigaut (Debout la République) : "L'école n'est plus là pour enseigner, elle sert à enseigner le sexe et la perversion".
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