- Tyler26Niveau 1
Bonjour à tous !
Je suis à la recherche d'une méthode, de gestes professionnels efficaces pour obtenir de mes classes qu'elles se rangent parfaitement deux par deux dans le couloir et assez rapidement.
ça fait six ans que j'enseigne au collège et je gère toujours ce moment de manière approximative (à peu près rangés et pas trop agités...) faute de mieux... J'ai testé plein de choses mais rien de vraiment efficace. Pourtant, je reste convaincu que ce premier moment de contact avec les élèves est très important, voire crucial.
Mon but est le suivant : Que les élèves se rangent deux par deux et soient silencieux.
Les problèmes : ça discute, ça se mets à trois, ça me harcèle de question, ça rentre dans la classe sans autorisation, ça se bouscule, ça traîne, ça peut même se battre parfois...
La solution que je pense bonne (est-elle la plus efficace ?...)
Je me place à un point où je vois tous les élèves et je les scrute sévèrement. (pb : avec certaines classes ça peut durer longtemps pour peu de résultats, dois-je attendre longtemps ? Dois-je m'entrainer à être plus convaincant ?) J'attends un peu et je jette le premier que je vois pas rangé. Puis je passe de rang en rang en reléguant à l'arrière les élèves en trop.
Y a t il plus efficace et moins long et fastidieux ?
J'attends vos avis avec impatience !
Merci d'avance
Je suis à la recherche d'une méthode, de gestes professionnels efficaces pour obtenir de mes classes qu'elles se rangent parfaitement deux par deux dans le couloir et assez rapidement.
ça fait six ans que j'enseigne au collège et je gère toujours ce moment de manière approximative (à peu près rangés et pas trop agités...) faute de mieux... J'ai testé plein de choses mais rien de vraiment efficace. Pourtant, je reste convaincu que ce premier moment de contact avec les élèves est très important, voire crucial.
Mon but est le suivant : Que les élèves se rangent deux par deux et soient silencieux.
Les problèmes : ça discute, ça se mets à trois, ça me harcèle de question, ça rentre dans la classe sans autorisation, ça se bouscule, ça traîne, ça peut même se battre parfois...
La solution que je pense bonne (est-elle la plus efficace ?...)
Je me place à un point où je vois tous les élèves et je les scrute sévèrement. (pb : avec certaines classes ça peut durer longtemps pour peu de résultats, dois-je attendre longtemps ? Dois-je m'entrainer à être plus convaincant ?) J'attends un peu et je jette le premier que je vois pas rangé. Puis je passe de rang en rang en reléguant à l'arrière les élèves en trop.
Y a t il plus efficace et moins long et fastidieux ?
J'attends vos avis avec impatience !
Merci d'avance
- MauvetteÉrudit
Ce qui importe : faire ce que tu décris dès la première minute de rencontre au début de l'année, et ne pas leur laisser un centième de liberté pendant un mois. Ensuite ça roule, tu verras.
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Je vais bien, ne t'en fais pas
- Marie LaetitiaBon génie
Si tu veux un rang ordonné et silencieux, tu attends aussi longtemps que nécessaire. Tu exiges, avec le ton et l'air. Les élèves n'aiment pas follement attendre. Au bout d'un moment, quand ils auront compris que tu ne cèdes pas, ils se taieront vite pour pouvoir entrer (nota: un ado se fatigue très vite de la position debout sans appui. Évidemment, interdire qu'ils s'appuient contre le mur).
Ah et si jamais c'est une classe très agitée, tu annonces que tu récupéreras toutes les minutes perdues soit sur la récré (si toute la classe s'agite et si tu n'as pas un besoin vital de la récréation et à condition de ne pas dépasser quelques minutes) soit en cumulant les minutes perdues par une heure en plus pour les braillards/agités du bocal. Autre solution, mot dans le carnet ou punition si le bazard dure.
Ah et si jamais c'est une classe très agitée, tu annonces que tu récupéreras toutes les minutes perdues soit sur la récré (si toute la classe s'agite et si tu n'as pas un besoin vital de la récréation et à condition de ne pas dépasser quelques minutes) soit en cumulant les minutes perdues par une heure en plus pour les braillards/agités du bocal. Autre solution, mot dans le carnet ou punition si le bazard dure.
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- CasparProphète
Chez nous il est très difficile d'obtenir que les élèves se rangent correctement dans la cour. Rien n'y fait, ils ne se mettent pas au bon endroit, ne se rangent pas derrière la ligne prévue à cet effet, les classes se mélangent...Et leur nouveau jeu: monter dans les étages avant leur professeur. Je trouve régulièrement trois ou quatre élèves de certaines classes qui n'attendent pas dans la cour et montent directement.
Il faut dire que la majorité de mes collègues ne les prend pas à l'heure: la deuxième sonnerie est censée signaler le début du cours mais certains d'entre eux sont encore en salle des profs à la fin de la récréation alors que le cours devrait avoir commencé. Souvent, j'ai déjà commencé à faire cours et on entend des hordes d'élèves monter en criant dans les étages parce que mes collègues sont allés les chercher en retard. Je suis régulièrement accusé par les élèves d'être trop ponctuel et trop en avance. Si je leur demande de se ranger correctement ce sont des négociations sans fin ou des réponses sarcastiques ("Vous voulez aussi qu'on se donne la main?", saluts militaires etc...).
Pardon pour ce pavé, je n'ai pas de solution à proposer mais je me sens bien seul dans mon établissement, et c'est comme ça depuis des années. Si la CPE ose protester, ce ne sont que sarcasmes ou cris d'orfraie de la part des collègues, et je ne suis pas leur supérieur hiérarchique, je me vois mal dire quoi que ce soit.
Il faut dire que la majorité de mes collègues ne les prend pas à l'heure: la deuxième sonnerie est censée signaler le début du cours mais certains d'entre eux sont encore en salle des profs à la fin de la récréation alors que le cours devrait avoir commencé. Souvent, j'ai déjà commencé à faire cours et on entend des hordes d'élèves monter en criant dans les étages parce que mes collègues sont allés les chercher en retard. Je suis régulièrement accusé par les élèves d'être trop ponctuel et trop en avance. Si je leur demande de se ranger correctement ce sont des négociations sans fin ou des réponses sarcastiques ("Vous voulez aussi qu'on se donne la main?", saluts militaires etc...).
Pardon pour ce pavé, je n'ai pas de solution à proposer mais je me sens bien seul dans mon établissement, et c'est comme ça depuis des années. Si la CPE ose protester, ce ne sont que sarcasmes ou cris d'orfraie de la part des collègues, et je ne suis pas leur supérieur hiérarchique, je me vois mal dire quoi que ce soit.
- *Evinrude*Niveau 4
Testé cette année : quand une classe ne se range pas assez vite à mon goût ou ne s'installe pas assez rapidement en faisant le silence, je préviens une fois. La fois d'après, ils ont "oublié" et là, je leur donne un verbe pour la fois d'après (8 temps de l'indicatif). C'est vite vu, si ça se reproduit plus tard dans l'année, regard assassin et là, il y en a toujours un ou deux pour dire "rangez-vous / taisez-vous ou on va se prendre un verbe!".
Cette semaine, 6è dont je suis PP non rangés : j'ai commencé à compter. Comme ils ne savaient pas où j'allais m'arrêter et ce qu'il y aurait au bout, en 3s le rang était impec'! A ne pas faire avec des grands, ils seraient capables de se mettre à compter en même temps!
Cette semaine, 6è dont je suis PP non rangés : j'ai commencé à compter. Comme ils ne savaient pas où j'allais m'arrêter et ce qu'il y aurait au bout, en 3s le rang était impec'! A ne pas faire avec des grands, ils seraient capables de se mettre à compter en même temps!
- SonrisaNiveau 5
Avec des élèves qui ne craignent ni les punitions ni les retenues, c'est mission impossible.
Chez moi, ils se battent et s'insultent en hurlant presque systématiquement. Certains prennent un malin plaisir à rester longtemps dans le couloir donc je fais mon maximum pour qu'ils soient regroupés et pour qu'ils arrêtent de se frapper et de hurler, puis on entre.
Chez moi, ils se battent et s'insultent en hurlant presque systématiquement. Certains prennent un malin plaisir à rester longtemps dans le couloir donc je fais mon maximum pour qu'ils soient regroupés et pour qu'ils arrêtent de se frapper et de hurler, puis on entre.
- KateNiveau 6
Mauvette a écrit:Ce qui importe : faire ce que tu décris dès la première minute de rencontre au début de l'année, et ne pas leur laisser un centième de liberté pendant un mois. Ensuite ça roule, tu verras.
Tout à fait d'accord!
C'est le premier mois que tout se joue... Et s'ils ne sont pas rangés, il ne faut surtout jamais céder mais attendre qu'ils se mettent en rang pour entrer en classe!
- User5899Demi-dieu
Mais comment faisait-on avant ? Je n'ai jamais connu une mise en rang une fois sorti du primaire et ce que vous décrivez m'étonne beaucoup.
- AnaxagoreGuide spirituel
Z'étiez pas en collège ZEP 1 "Ambition réussite", APV, plan illettrisme...
Faut gagner du terrain sur le chaos total à certains endroits.
Faut gagner du terrain sur le chaos total à certains endroits.
- JézabelNiveau 10
Pour répondre à la question du fil : mission impossible pour moi. J'ai beau leur dire fermement, attendre... c'est parle à mon c**
- neomathÉrudit
De mon temps les collégiens n'avaient pas besoin d'être mis en rang et silencieux avant d'entrer en classe.Cripure a écrit:Mais comment faisait-on avant ? Je n'ai jamais connu une mise en rang une fois sorti du primaire et ce que vous décrivez m'étonne beaucoup.
Avec les collégiens d’aujourd’hui c'est une nécessité. Sinon ils sont tellement excités en début de séance qu'il faut au moins dix minutes pour reprendre le contrôle.
Maintenant que je suis en lycée, je le fais systématiquement en début d'année avec les secondes pour qu'ils comprennent bien que ce n'est pas parce qu'ils ne sont plus au collège que c'est la fête du slip.
- Marie LaetitiaBon génie
Salomé87 a écrit:Pour répondre à la question du fil : mission impossible pour moi. J'ai beau leur dire fermement, attendre... c'est parle à mon c**
À la rentrée prochaine, essaie le verbe à conjuguer. Il n'y a pas de raison que tu n'y arrives pas
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- MarieLNeoprof expérimenté
Nous entrions en rang en troisième en 1974, je m'en souviens parce qu'une redoublante avait osé s'asseoir en attendant le professeur - finalement absent - et a pris une heure de retenue de la part de la surveillante générale.
Mais personne n'avait à faire la police il me semble.
Aujourd'hui, je suis en établissement Eclair, certains collègues arrivent à obtenir un rang impeccable au bout de quelques jours en septembre, mais il faut recommencer à chaque retour de vacances.
Avec les sixièmes, j'attends qu'ils soient rangés et silencieux avant d'entrer. Plus grands, ils prendraient un malin plaisir à retarder l'entrée en classe, qu'ils ne soient pas attroupés ou en train de hurler, voire de se battre à 8 h ou après la récréation me suffit, c'est plus facile d'obtenir le silence une fois en classe que dehors.
Pas de réponse à la question initiale donc, sinon exiger une entrée en rang et s'y tenir toute l'année, tout en sachant que certains protesteront, soupireront, traîneront les pieds jusqu'à la fin...
Mais personne n'avait à faire la police il me semble.
Aujourd'hui, je suis en établissement Eclair, certains collègues arrivent à obtenir un rang impeccable au bout de quelques jours en septembre, mais il faut recommencer à chaque retour de vacances.
Avec les sixièmes, j'attends qu'ils soient rangés et silencieux avant d'entrer. Plus grands, ils prendraient un malin plaisir à retarder l'entrée en classe, qu'ils ne soient pas attroupés ou en train de hurler, voire de se battre à 8 h ou après la récréation me suffit, c'est plus facile d'obtenir le silence une fois en classe que dehors.
Pas de réponse à la question initiale donc, sinon exiger une entrée en rang et s'y tenir toute l'année, tout en sachant que certains protesteront, soupireront, traîneront les pieds jusqu'à la fin...
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Je suis ce que je suis et je suis l'être même, je suis ma volonté en moi-même exaucée - A. Kalda
- Raoul VolfoniGrand sage
Très difficile aussi pour moi... je passe les troupes en revue, je fais des remarques, je tâche de les calmer... et dès qu'ils entrent en classe c'est de nouveau le chabanais. Et on est bons pour attendre debout cinq ou dix minutes que ces jeunes gens se calment.
Ce qui me fait halluciner, c'est leur façon de "se ranger" dans la cour après les récrés : l'une de mes classes de 5° est terrible pour ça. J'ai cinq ou six choupis au bon endroit, d'autres qui jouent au ballon plus loin, d'autres qui lancent des cailloux, d'autres "rangés" avec les classes voisines, le tout en présence des surveillants qui ne bronchent pas. Un caillou m'a frôlée l'autre jour, parce qu'ils les lancent en direction des gens, évidemment...
Ce qui me fait halluciner, c'est leur façon de "se ranger" dans la cour après les récrés : l'une de mes classes de 5° est terrible pour ça. J'ai cinq ou six choupis au bon endroit, d'autres qui jouent au ballon plus loin, d'autres qui lancent des cailloux, d'autres "rangés" avec les classes voisines, le tout en présence des surveillants qui ne bronchent pas. Un caillou m'a frôlée l'autre jour, parce qu'ils les lancent en direction des gens, évidemment...
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Je n'ai jamais trouvé convaincant, dans ma situation, l'argument selon lequel les adolescents n'aimeraient pas rester debout trop longtemps. Qu'ils se plaignent ne leur donne pas davantage envie de se calmer. J'ai pu perdre ainsi un quart d'heure à attendre le calme : j'ai fait semblant de ne pas renoncer en profitant d'une légère accalmie pour décréter que j'avais obtenu ce que je voulais, mais j'ai bien eu l'impression que j'aurais pu attendre toute l'heure. Des 5e.
Dans mon collège, la mise en rang est d'autant plus catastrophique que les élèves bénéficient de 5 minutes de retard sans frais (pas de billet de retard, aucune justification requise. Le vendredi après-midi, lorsque la deuxième sonnerie retentit, je n'ai ainsi que la moitié de la classe devant le numéro de la salle, et je vois les autres en train de papoter de ci de là, totalement indifférents à ma présence : cela me met hors de moi, mais quelle solution ? Vendredi dernier, j'ai osé la punition collective, en la dissimulant ironiquement : "Je ne voudrais pas que le temps que vous m'avez fait perdre diminue vos performances au prochain devoir, je vous propose donc des verbes à conjuguer pour lundi." Mais bon...
Dans mon collège, la mise en rang est d'autant plus catastrophique que les élèves bénéficient de 5 minutes de retard sans frais (pas de billet de retard, aucune justification requise. Le vendredi après-midi, lorsque la deuxième sonnerie retentit, je n'ai ainsi que la moitié de la classe devant le numéro de la salle, et je vois les autres en train de papoter de ci de là, totalement indifférents à ma présence : cela me met hors de moi, mais quelle solution ? Vendredi dernier, j'ai osé la punition collective, en la dissimulant ironiquement : "Je ne voudrais pas que le temps que vous m'avez fait perdre diminue vos performances au prochain devoir, je vous propose donc des verbes à conjuguer pour lundi." Mais bon...
- JézabelNiveau 10
Raoul Volfoni a écrit:Très difficile aussi pour moi... je passe les troupes en revue, je fais des remarques, je tâche de les calmer... et dès qu'ils entrent en classe c'est de nouveau le chabanais. Et on est bons pour attendre debout cinq ou dix minutes que ces jeunes gens se calment.
Ce qui me fait halluciner, c'est leur façon de "se ranger" dans la cour après les récrés : l'une de mes classes de 5° est terrible pour ça. J'ai cinq ou six choupis au bon endroit, d'autres qui jouent au ballon plus loin, d'autres qui lancent des cailloux, d'autres "rangés" avec les classes voisines, le tout en présence des surveillants qui ne bronchent pas. Un caillou m'a frôlée l'autre jour, parce qu'ils les lancent en direction des gens, évidemment...
Je crois qu'on a les mêmes 5e. Quand j'arrive, l'emplacement est quasi vide, les autres élèves sont éparpillés partout. Alors je crie bien fort : "5B !!" pour leur signaler qu'on part, et qui m'aime me suive...
- User5899Demi-dieu
Oui je comprends bien. Ce n'était pas une critique, juste un étonnement mêlé de compassion collégiale.neomath a écrit:De mon temps les collégiens n'avaient pas besoin d'être mis en rang et silencieux avant d'entrer en classe.Cripure a écrit:Mais comment faisait-on avant ? Je n'ai jamais connu une mise en rang une fois sorti du primaire et ce que vous décrivez m'étonne beaucoup.
Avec les collégiens d’aujourd’hui c'est une nécessité. Sinon ils sont tellement excités en début de séance qu'il faut au moins dix minutes pour reprendre le contrôle.
Maintenant que je suis en lycée, je le fais systématiquement en début d'année avec les secondes pour qu'ils comprennent bien que ce n'est pas parce qu'ils ne sont plus au collège que c'est la fête du slip.
- MandolineNiveau 6
Celui/celle qui ne se range pas ou beugle dans les rangs reste debout pendant le cours -un certain temps, voire un temps certain : il m'est arrivé une fois de faire rester l'élève debout toute l'heure- et écrit debout...
En général, il suffit d'une fois.
En général, il suffit d'une fois.
- Marie LaetitiaBon génie
Salomé87 a écrit:Raoul Volfoni a écrit:Très difficile aussi pour moi... je passe les troupes en revue, je fais des remarques, je tâche de les calmer... et dès qu'ils entrent en classe c'est de nouveau le chabanais. Et on est bons pour attendre debout cinq ou dix minutes que ces jeunes gens se calment.
Ce qui me fait halluciner, c'est leur façon de "se ranger" dans la cour après les récrés : l'une de mes classes de 5° est terrible pour ça. J'ai cinq ou six choupis au bon endroit, d'autres qui jouent au ballon plus loin, d'autres qui lancent des cailloux, d'autres "rangés" avec les classes voisines, le tout en présence des surveillants qui ne bronchent pas. Un caillou m'a frôlée l'autre jour, parce qu'ils les lancent en direction des gens, évidemment...
Je crois qu'on a les mêmes 5e. Quand j'arrive, l'emplacement est quasi vide, les autres élèves sont éparpillés partout. Alors je crie bien fort : "5B !!" pour leur signaler qu'on part, et qui m'aime me suive...
Tu es bien gentille avec eux. Moi je ne crie rien du tout. Je pars avec ceux qui sont là et à l'occasion de colle ceux qui sont arrivés en retard pour s'être rendus compte trop tard que j'étais déjà montée...
- Spoiler:
- (l'abus de gentilesse est dangereux pour la santé du professeur)
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- Marie LaetitiaBon génie
Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:Je n'ai jamais trouvé convaincant, dans ma situation, l'argument selon lequel les adolescents n'aimeraient pas rester debout trop longtemps. Qu'ils se plaignent ne leur donne pas davantage envie de se calmer. J'ai pu perdre ainsi un quart d'heure à attendre le calme : j'ai fait semblant de ne pas renoncer en profitant d'une légère accalmie pour décréter que j'avais obtenu ce que je voulais, mais j'ai bien eu l'impression que j'aurais pu attendre toute l'heure. Des 5e.
Dans mon collège, la mise en rang est d'autant plus catastrophique que les élèves bénéficient de 5 minutes de retard sans frais (pas de billet de retard, aucune justification requise. Le vendredi après-midi, lorsque la deuxième sonnerie retentit, je n'ai ainsi que la moitié de la classe devant le numéro de la salle, et je vois les autres en train de papoter de ci de là, totalement indifférents à ma présence : cela me met hors de moi, mais quelle solution ? Vendredi dernier, j'ai osé la punition collective, en la dissimulant ironiquement : "Je ne voudrais pas que le temps que vous m'avez fait perdre diminue vos performances au prochain devoir, je vous propose donc des verbes à conjuguer pour lundi." Mais bon...
Tu es stagiaire? As-tu enseigné dans le même établissement plus d'un an avant? L'effet "Il/elle est capable de tout" change énormément la donne quand on est "installé" dans un bahut, vraiment (et je n'y croyais pas vraiment avant de l'avoir éprouvé).
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- Kan-gourouFidèle du forum
Je me poste devant les élèves, silencieuse, bras croisés, et j'attends en fixant ceux qui dépassent du rang, les uns après les autres. Si un élève me parle, je ne reste de marbre.
J'attends rarement plus de deux minutes car les élèves ont envie de s'asseoir (ils le disent eux-mêmes) et savent que toute minute perdue en cours sera rattrapée en devoirs à la maison.
- Pour l'anecdote:
- Une année où je portais un manteau rouge, des élèves que je n'avais pas en classe, me voyant faire, m'avait surnommée "la shetane" (la diablesse en arabe).
J'attends rarement plus de deux minutes car les élèves ont envie de s'asseoir (ils le disent eux-mêmes) et savent que toute minute perdue en cours sera rattrapée en devoirs à la maison.
- Tyler26Niveau 1
Merci de nous avoir fait partager votre expérience
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