Rythmes scolaires : une enquête dérangeante du Sgen-CFDT

D'après cette enquête sur les conditions de travail des enseignants du premier degré, menée par un syndicat fervent défenseur de la réforme, la réforme des rythmes scolaires valait vraiment le coup :

• 43,7% des enseignants du primaire n'ont pas été écoutés (même partiellement) ni même consultés pour la mise en place des rythmes scolaires.
  
• 7,4% des enseignants du primaire pensent que les rythmes scolaires amélioreront les conditions de vie et d'apprentissage des élèves.
  
• 10,8% des enseignants pensent que les rythme scolaires amélioreront leur façon de travailler.
  

D'autres chiffres, mais qui n'ont sans doute rien à voir :

• 1,6% des enseignants du primaire sont entrés dans ce métier pour la reconnaissance.
  
• 42% des enseignants du primaire envisagent de ne plus enseigner dans l'EN dans les années à venir.
  

Le Café pédagogique a écrit:Ces taux interrogent forcément un syndicat réformiste comme le Sgen Cfdt. N’a-t-il pas fait fausse route en soutenant des réformes ? Pour Frédéric Sève, secrétaire général du Sgen, interrogé par le Café pédagogique, c’est justement la semaine de 4 jours qui fatigue les enseignants. Surtout « c’est le caractère descendant de la réforme qui heurte les enseignants » et les amènent à condamner la réforme.

Sources :
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Une nouvelle preuve du déni de réalité de ce...groupe de personnes. Mais évidemment, la réforme est bonne, le clergé progressiste du sgen va continuer à le marteler, ils n'iront pas à pénitence...Milner avait vu juste il y a déjà trente ans.

Ils sont incorrigibles...

Ronin a écrit:Une nouvelle preuve du déni de réalité de ce...groupe de personnes. Mais évidemment, la réforme est bonne, le clergé progressiste du sgen va continuer à le marteler, ils n'iront pas à pénitence...Milner avait vu juste il y a déjà trente ans.

    

Je croyais que l'enquête était plus générale, comme celle de l'UNSA:

Café pédagogique Expresso du 22 mai: "Les enseignants las des réformes et de leur hiérarchie"

Les éléments de langage utilisés par certains rappellent étrangement ceux de la Droite lorsqu'elle "réforme" (i.e.: casse).
La réforme est bonne en soi, mais il y a eu un "manque de pédagogie" (= nous avons raison par nature, et nous avons juste mal expliqué; ce qui revient à dire "laissez nous faire, vous êtes trop cons pour comprendre", un discours à la Philippe Val en somme).
Cette propension de ce genre de personne à se considérer comme seules détentrices de la vérité et donc supérieures aux autres, associée à une surdité incroyable, fait vraiment de la peine.

Ils ne se rendent pas compte que leur discours même, qui emplit l'espace médiatique, délégitime la mission de l'Ecole et donc de ceux qui sont au quotidien chargés de l'assumer. La violence des propos contre les profs et leur mission d'enseignement (lire par exemple du Dubet, du moins ses interviews), contre les contenus enseignés, a peut-être aussi un rôle dans l'état actuel de l'Ecole.

7,4% des enseignants du primaire pensent que les rythmes scolaires amélioreront les conditions de vie et d'apprentissage des élèves.
10,8% des enseignants pensent que les rythme scolaires amélioreront leur façon de travailler.

Et depuis le début, je pense même que plus de 80% des collègues sont contre. A vrai dire, je n'en ai pas rencontré un(e) seul(e) qui était favorable !
Est-ce que le SGEN se rend compte à quel point il se trompe et trompe les PE ???  

La parfaite cohérence des réponses entre les deux enquêtes du Se Unsa et du Sgen interroge surtout le système éducatif. Benoît Hamon était sans doute préparé aux tensions entre syndicats lors d’une année électorale et de transformations profondes de l’Ecole. Il découvre que les cours de récréation sont pavées d’amertume et de revendications. Que le désir de fuite est égal à l’engagement quotidien. Que les réformes balancées d’en haut ne passent plus. Que les relais hiérarchiques sont délégitimés. Et qu’il est temps de s’en soucier.

C'est même très urgent !   

7,4% des enseignants du primaire pensent que les rythmes scolaires amélioreront les conditions de vie et d'apprentissage des élèves.

Quel est le taux de représentation du SGEN, au fait ?   

Luigi_B a écrit:
Quel est le taux de représentation du SGEN, au fait ?   

Oui mais c'est l'avant-garde de la révolution pédagogique !  

Luigi_B a écrit:
Quel est le taux de représentation du SGEN, au fait ?   

Quel est le taux de représentation du SE, au fait ?
Quel est le taux de représentation du SNUipp, au fait ?
Quel est le taux de représentation de la FCPE, au fait ?
mais aussi,
Quel est le taux de représentation du SNUDI-FO, au fait ?
Quel est le taux de représentation de SUD, au fait ?
Quel est le taux de représentation de la CGT, au fait ?
Quel est le taux de représentation du SNE, au fait ?

Un chose qu'on ne peut pas reprocher au SGEN, c'est de ne pas changer de positionnement, quitte à aller droit dans le mur, enfin pas pour tout le monde...

forrester1 a écrit:Un chose qu'on ne peut pas reprocher au SGEN, c'est de ne pas changer de positionnement, quitte à aller droit dans le mur, enfin pas pour tout le monde...

En l'occurrence le SGEN est le seul syndicat à avoir voté pour le projet de décret relatif à l'organisation des écoles maternelles et élémentaires actant la suppression du samedi matin à l'école primaire au CSE du 20 mars 2008, bref en faveur de la mise en place de la semaine de quatre jours. Le SE-UNSA a eu la pudeur de s'abstenir.

Donc une question se pose : Comment fonctionne le cerveau des dirigeants du SGEN ? Leur propre enquête montre que l'écrasante majorité des PE ne veut pas de cette pxxxxx de réforme et ce syndicat continue de la trouver excellente... Y a pas un bug ?

42% des enseignants du primaire envisagent de ne plus enseigner dans l'EN dans les années à venir.

Il n'y a que moi qui trouve cela effarant ?

Finrod a écrit:

42% des enseignants du primaire envisagent de ne plus enseigner dans l'EN dans les années à venir.

Il n'y a que moi qui trouve cela effarant ?

Non, moi aussi. Mais je comprends. Entre les couleuvres qu'on nous fait avaler et une formation complètement délirante, il y a de quoi !

Ce serait intéressant que la FCPE réagisse à ce chiffre. Se rendent-ils compte qu'ils sont en train de scier la branche sur laquelle ils prospèrent ?

Finrod a écrit:

42% des enseignants du primaire envisagent de ne plus enseigner dans l'EN dans les années à venir.

Il n'y a que moi qui trouve cela effarant ?

Non, je te rejoins: c'est incroyable que 58% des collègues veuillent rester. Les PE sont vraiment coriaces.

mathmax a écrit:Ce serait intéressant que la FCPE réagisse à ce chiffre. Se rendent-ils compte qu'ils sont en train de scier la branche sur laquelle ils prospèrent ?

Leur réaction serait du genre:" Prés de la moitié des enseignants ne veut plus, aujourd'hui, faire son métier. Il est temps, pour l'interetdezenfants, de réformer en profondeur le métier mais aussi le recrutement"

Ils ne sont plus à une co....... près!