- Ma'amÉrudit
Une année, j'ai eu 6 parents à ma réunion de rentrée, pourtant programmée un vendredi soir à 19h30...
Je me suis demandé si on n'allait pas taper l'apéro !
Bien entendu, les parents que je voulais vraiment voir n'étaient pas là... Les présents étaient des gens très impliqués.
Je me suis demandé si on n'allait pas taper l'apéro !
Bien entendu, les parents que je voulais vraiment voir n'étaient pas là... Les présents étaient des gens très impliqués.
- the educatorFidèle du forum
Moué, en tant que parent, je ne partage pas du tout, même si ça faciliterait grandement ma vie en tant que professionnel.Roumégueur Ier a écrit:La première chose que j'attends d'une fédération de parents d'élèves, c'est qu'elle mette ses adhérents devant leurs responsabilités de premiers éducateurs. Faire respecter une charte de parents responsables avant de s'immiscer dans les pratiques pédagogiques et les politiques éducatives me semble bien le minimum.
En tant qu'adulte référent :
J'éduque mon enfant en lui inculquant les principes de base de la politesse, du respect d'autrui et du matériel.
Je pousse mon enfant à travailler, à remettre vingt fois sur le métier son ouvrage tout en l'encourageant de manière bienveillante.
Je m'assure que mon enfant peut avoir un temps de concentration long dans et en dehors du cadre scolaire.
J'évite de laisser mon enfant devant un écran plusieurs heures par jour sans surveillance.
Je couche tôt mes enfants et vérifie si les devoirs sont faits, les leçons révisées.
Je pousse mon enfant à être curieux, désireux d'apprendre, à poser des questions s'il le faut, quand il le faut.
Je m'engage à remettre mon enfant à sa place d'enfant lorsqu'il ne respecte pas le cadre imposé.
J'accepte de me faire aider si je me sens dépassé.
Je suis avec acuité la scolarité de mon enfant et me rends aux rendez-vous demandés par tout professionnel de l'enseignement.
Bref, je fais mon 'métier' de parent, qui somme toute est très différent de celui de caissière de supermarché, isn't it M. Raout?
Je n'ai pas envie que mes enfants soient élevés dans des valeurs aussi XIXemistes. Je le redis, mais les gens qui nous dirigent ont été formés comme ça, et on voit le résultat...
- CathEnchanteur
C'est vrai que faire coucher son enfant de bonne heure, c'est tellement dépassé...
Pourtant, ça a bien réussi au petit Marcel.
Pourtant, ça a bien réussi au petit Marcel.
- PrimuraNiveau 9
the educator : Le progrès pour le progrès ne doit pas être encouragé. Mes parents m'ont largement encouragé sur des voies un peu... vieillottes selon certains, ça m'a pas trop mal réussi je pense... et globalement, la majorité des personnes jeunes que je connais qui ont été élevés un minimum dans ces valeurs "XIXemistes" réussissent plutôt bien (même des personnes dont les parents étaient loin de rouler sur l'or)... On ne peut pas en dire autant de tout le monde, loin de là.
- V.MarchaisEmpereur
Theeducator, je serais curieuse de savoir ce que tu trouves "XIXiste" dans les responsabilités parentales citées par Roumégueur.
- blancheExpert
V.Marchais a écrit:Theeducator, je serais curieuse de savoir ce que tu trouves "XIXiste" dans les responsabilités parentales citées par Roumégueur.
+1
- the educatorFidèle du forum
Rien que cette espèce de passion pour le travail et la sueur comme seul moyen d'apprendre ou de réussir... La notion de la place d'enfant, que je veux bien discuter aussi. La question du rythme de vie imposée par nos choix d'adultes, et absolument pas plus naturel que ça.
Le discours de Roumégueur, je le sers à longueur de journée à des parents: effectivement, en l'état, dans le système école, ce ne sont même pas des conseils utiles, c'est presque un manuel de survie.
J'ai tendance à croire que ce n'est pas la seule voie vers l'apprentissage ou la réussite.
C'est partant de ce postulat que je regarde la scolarité de mes enfants avec un œil désabusé, que j'aimerais avoir davantage de choix en terme de parcours vers la vie d'adulte. Pour le moment, le seul choix possible, c'est de sacrifier ma sécurité financière (et la leur) et de les instruire moi même.
Je ne suis pas stupide, bien sur que tant que mes enfants sont scolarisés je vérifierai que les devoirs sont fait et les leçons sues, mais en tant que parent, avec l'éclairage de ma pratique pratique professionnelle, je regrette le monopole de cette voie que l'état m'impose (surtout quand je vois les résultats globaux si décevant de cette instruction publique...)
Le discours de Roumégueur, je le sers à longueur de journée à des parents: effectivement, en l'état, dans le système école, ce ne sont même pas des conseils utiles, c'est presque un manuel de survie.
J'ai tendance à croire que ce n'est pas la seule voie vers l'apprentissage ou la réussite.
C'est partant de ce postulat que je regarde la scolarité de mes enfants avec un œil désabusé, que j'aimerais avoir davantage de choix en terme de parcours vers la vie d'adulte. Pour le moment, le seul choix possible, c'est de sacrifier ma sécurité financière (et la leur) et de les instruire moi même.
Je ne suis pas stupide, bien sur que tant que mes enfants sont scolarisés je vérifierai que les devoirs sont fait et les leçons sues, mais en tant que parent, avec l'éclairage de ma pratique pratique professionnelle, je regrette le monopole de cette voie que l'état m'impose (surtout quand je vois les résultats globaux si décevant de cette instruction publique...)
- the educatorFidèle du forum
Il y a bien sur une part de provoc' (parce que sur certaines valeurs bien sûr qu'on se rejoint), hein, mais quand je lis ou que je transmets ces conseils, dans un coin de mon crane, une petite voix me répète "vas y, fais en des tâcheron" pour me culpabiliser. Adapter des enfants à l'école, c'est une chose, considérer que l'école ou les valeurs qu'elle véhicule sont les seuls capables de former des adultes, c'en est une autre.
- V.MarchaisEmpereur
Mais personne ne dit ça.
Par contre, certains disent qu'il y a quelques présupposés nécessaires pour que l'école, ça fonctionne, et que les cours servent à quelque chose :
- le respect des individus (voir tous les problèmes de harcèlement, les élèves hyper-pénibles qui pourrissent les classes et empêchent les autres d'avancer correctement...).
- un minimum de travail personnel, en particulier l'apprentissage des leçons (ce qui est fort éloigné de quelque "passion du travail") : en l'occurrence, on est souvent loin du compte, et on entend bien des collègues désespérés répéter : "On ne peut pas avancer parce qu'ils n'apprennent rien".
- Des élèves qui ont eu leur compte de sommeil, et pas des larves somnolentes qui ont manifestement passé leur nuit sur Facebook.
C'est entre autres l'absence conjuguée de tout ces éléments qui fait le collège aussi inefficace. Je ne dis pas que ces éléments sont suffisants à la réussite scolaire, mais ils sont nécessaires. Et au lieu d'essayer de les restaurer, on va dans le sens inverse (encore moins de travail), notamment avec l'aide de la FCPE.
Par contre, certains disent qu'il y a quelques présupposés nécessaires pour que l'école, ça fonctionne, et que les cours servent à quelque chose :
- le respect des individus (voir tous les problèmes de harcèlement, les élèves hyper-pénibles qui pourrissent les classes et empêchent les autres d'avancer correctement...).
- un minimum de travail personnel, en particulier l'apprentissage des leçons (ce qui est fort éloigné de quelque "passion du travail") : en l'occurrence, on est souvent loin du compte, et on entend bien des collègues désespérés répéter : "On ne peut pas avancer parce qu'ils n'apprennent rien".
- Des élèves qui ont eu leur compte de sommeil, et pas des larves somnolentes qui ont manifestement passé leur nuit sur Facebook.
C'est entre autres l'absence conjuguée de tout ces éléments qui fait le collège aussi inefficace. Je ne dis pas que ces éléments sont suffisants à la réussite scolaire, mais ils sont nécessaires. Et au lieu d'essayer de les restaurer, on va dans le sens inverse (encore moins de travail), notamment avec l'aide de la FCPE.
- DhaiphiGrand sage
Cela se vérifie dans tous les domaines qu'ils soient artistiques ou sportifs.the educator a écrit:Rien que cette espèce de passion pour le travail et la sueur comme seul moyen d'apprendre ou de réussir...
_________________
De toutes les écoles que j’ai fréquentées, c’est l’école buissonnière qui m’a paru la meilleure.
[Anatole France]
J'aime les regretteurs d'hier qui voudraient changer le sens des rivières et retrouver dans la lumière la beauté d'Ava Gardner.
[Alain Souchon]
- the educatorFidèle du forum
Pas du tout, nos très bons élèves d'ailleurs réussissent "naturellement" (je raccourcis, il y a bien sur des explications), sans fournir d'efforts, et parfois en "torchant" le travail à la maison. Mais bon, on en a déjà discuté ailleurs, de la notion de travail et d'effort dans la réussite, on va nettement s'écarter si on part la dessus.
- V.MarchaisEmpereur
Il y a quelques élèves qui, dans le système actuel, peu exigeant, réussissent effectivement sans faire grand chose. Et je le déplore, car ils le paient tôt ou tard, se fermant des possibilités.
Il y a aussi, c'est vrai, quelques élèves qui galèrent quelques efforts qu'ils fassent. Mais ces derniers sont relativement rares, et tirer des généralités à partir de leur cas serait complètement fallacieux.
Par contre, ce que je vois en grand nombre, ce sont des élèves capables, mais qui s'enfoncent progressivement faute d'accomplir le moindre travail, d'apprendre quoi que ce soit. Pour tous ces élèves, ce qui ferait la différence, ce n'est pas telle ou telle pédagogie, ce serait simplement d'ouvrir régulièrement ses cahiers. On le constate d'ailleurs très vite quand on les accompagne pendant un certain temps, quand on joue auprès d'eux le rôle de suivi qui devrait être celui des parents : ils décrochent rapidement des notes correctes et en sont fiers. Malheureusement, il n'y a pas d'effet long terme, car aucun suivi à la maison, justement, et aucune culture de l'effort (même minimum), et nous ne pouvons pas être sans cesse, tous les jours, derrière chacun de ces gosses.
Là, il y a un gros gâchis.
Il y a aussi, c'est vrai, quelques élèves qui galèrent quelques efforts qu'ils fassent. Mais ces derniers sont relativement rares, et tirer des généralités à partir de leur cas serait complètement fallacieux.
Par contre, ce que je vois en grand nombre, ce sont des élèves capables, mais qui s'enfoncent progressivement faute d'accomplir le moindre travail, d'apprendre quoi que ce soit. Pour tous ces élèves, ce qui ferait la différence, ce n'est pas telle ou telle pédagogie, ce serait simplement d'ouvrir régulièrement ses cahiers. On le constate d'ailleurs très vite quand on les accompagne pendant un certain temps, quand on joue auprès d'eux le rôle de suivi qui devrait être celui des parents : ils décrochent rapidement des notes correctes et en sont fiers. Malheureusement, il n'y a pas d'effet long terme, car aucun suivi à la maison, justement, et aucune culture de l'effort (même minimum), et nous ne pouvons pas être sans cesse, tous les jours, derrière chacun de ces gosses.
Là, il y a un gros gâchis.
- dandelionVénérable
J'ai du mal à comprendre ce qui te choque là dedans (j'ai copié le texte de Roumégueur, et mis mes commentaires en violet):the educator a écrit:Moué, en tant que parent, je ne partage pas du tout, même si ça faciliterait grandement ma vie en tant que professionnel.Roumégueur Ier a écrit:La première chose que j'attends d'une fédération de parents d'élèves, c'est qu'elle mette ses adhérents devant leurs responsabilités de premiers éducateurs. Faire respecter une charte de parents responsables avant de s'immiscer dans les pratiques pédagogiques et les politiques éducatives me semble bien le minimum.
En tant qu'adulte référent :
J'éduque mon enfant en lui inculquant les principes de base de la politesse, du respect d'autrui et du matériel.
Je pousse mon enfant à travailler, à remettre vingt fois sur le métier son ouvrage tout en l'encourageant de manière bienveillante.
Je m'assure que mon enfant peut avoir un temps de concentration long dans et en dehors du cadre scolaire.
J'évite de laisser mon enfant devant un écran plusieurs heures par jour sans surveillance.
Je couche tôt mes enfants et vérifie si les devoirs sont faits, les leçons révisées.
Je pousse mon enfant à être curieux, désireux d'apprendre, à poser des questions s'il le faut, quand il le faut.
Je m'engage à remettre mon enfant à sa place d'enfant lorsqu'il ne respecte pas le cadre imposé.
J'accepte de me faire aider si je me sens dépassé.
Je suis avec acuité la scolarité de mon enfant et me rends aux rendez-vous demandés par tout professionnel de l'enseignement.
Bref, je fais mon 'métier' de parent, qui somme toute est très différent de celui de caissière de supermarché, isn't it M. Raout?
Je n'ai pas envie que mes enfants soient élevés dans des valeurs aussi XIXemistes. Je le redis, mais les gens qui nous dirigent ont été formés comme ça, et on voit le résultat...
J'éduque mon enfant en lui inculquant les principes de base de la politesse, du respect d'autrui et du matériel. Tu trouves que c'est dépassé de dire à ses enfants de respecter les autres ou leur matériel?
Je pousse mon enfant à travailler, à remettre vingt fois sur le métier son ouvrage tout en l'encourageant de manière bienveillante. Tu ne dis pas à tes enfants d'essayer encore quand ils ne réussissent pas du premier coup?Tu les frappes s'ils se plantent?
Je m'assure que mon enfant peut avoir un temps de concentration long dans et en dehors du cadre scolaire. Tu préfères que tes enfants changent d'activité toutes les cinq minutes?
J'évite de laisser mon enfant devant un écran plusieurs heures par jour sans surveillance. Pareil, tu laisses tes enfants devant des écrans sans surveillance?
Je couche tôt mes enfants et vérifie si les devoirs sont faits, les leçons révisées. Qu'est-ce qui te choque? Se coucher tôt, faire ses devoirs?
Je pousse mon enfant à être curieux, désireux d'apprendre, à poser des questions s'il le faut, quand il le faut. Tu pousses ton enfant à être blasé, tu lui dis "tais-toi et mange/vas jouer" s'il te pose une question?
Je m'engage à remettre mon enfant à sa place d'enfant lorsqu'il ne respecte pas le cadre imposé. (là, à la limite je peux comprendre, 'cadre imposé' pour le coup ça fait un peu trop militaire/sacerdotal à mon goût).
J'accepte de me faire aider si je me sens dépassé. Tu préfères attendre sans rien faire?
- the educatorFidèle du forum
Je ne vais répondre qu'à cette partie:
Je n'ai aucun scrupule, moi même dans ma vie d'adulte, à me replier devant la difficulté, pour investir l’énergie ailleurs. D'autant que l'investissement ailleurs me permettra peut être de revenir sur la difficulté. C'est un fonctionnement très différent de juste vouloir se colleter non stop le problème. J'ai du respect pour ceux qui savent le faire, mais je ne crois pas que ce soit la seule manière de les affronter. Or c'est par exemple l'un des propres de l'école que de devoir se concentrer sur un problème à un moment donné, sans pouvoir l'éviter, puis de ne plus y revenir.
Je crois que les parcours d'apprentissages peuvent être erratique, arythmiques et que par exemple l'école ne permet pas ce genre de fantaisies.
Pour les questions, c'est pareil, je ne crois pas qu'on doivent poser des questions s'il le faut, quand il le faut. On se pose d'abord les questions à soi, quand elles viennent, on tache d'y trouver une réponse dans ses ressources, adultes y compris. De la même manière je ne pousse pas mon enfant à être curieux ni désireux d'apprendre, j'accompagne juste le mouvement naturel qui consiste à se poser la question devant le problème.
Bien sur que je respecte la curiosité, l'envie d'apprendre, l'intelligence sociale (plutôt que la politesse ou le respect du materiel), mais je crois que les chemins pour y acceder ne sont pas aussi linéaires que l'école ne le laisse penser. Et que par ailleurs la structure école se charge aussi d'écraser des tas d'autres trucs (l'esprit d'entreprise, de collaboration, l'empathie, la spontanéité/créativité (on va me dire qu'il faut d'abord maitriser les bases avant de creer, d'une part pour moi ce n'est pas evident, je dirais même que la créativité est parfois un vrai bon mobile pour apprendre les bases), les relations sociales "naturelles"...
Alors l'argument classique, c'est que la vie est comme ça, qu'il faut les y préparer... Ben honnêtement, il existe des tas de bulles ou la vie n'est pas comme ça, et les repérer, s'y installer, voire les créer est pour moi un chemin de vie bien plus attrayant.
Je fais la différence entre réessayer après un échec et "20 fois remettre le métier..."Tu ne dis pas à tes enfants d'essayer encore quand ils ne réussissent pas du premier coup?Tu les frappes s'ils se plantent?
Je n'ai aucun scrupule, moi même dans ma vie d'adulte, à me replier devant la difficulté, pour investir l’énergie ailleurs. D'autant que l'investissement ailleurs me permettra peut être de revenir sur la difficulté. C'est un fonctionnement très différent de juste vouloir se colleter non stop le problème. J'ai du respect pour ceux qui savent le faire, mais je ne crois pas que ce soit la seule manière de les affronter. Or c'est par exemple l'un des propres de l'école que de devoir se concentrer sur un problème à un moment donné, sans pouvoir l'éviter, puis de ne plus y revenir.
Je crois que les parcours d'apprentissages peuvent être erratique, arythmiques et que par exemple l'école ne permet pas ce genre de fantaisies.
Pour les questions, c'est pareil, je ne crois pas qu'on doivent poser des questions s'il le faut, quand il le faut. On se pose d'abord les questions à soi, quand elles viennent, on tache d'y trouver une réponse dans ses ressources, adultes y compris. De la même manière je ne pousse pas mon enfant à être curieux ni désireux d'apprendre, j'accompagne juste le mouvement naturel qui consiste à se poser la question devant le problème.
Bien sur que je respecte la curiosité, l'envie d'apprendre, l'intelligence sociale (plutôt que la politesse ou le respect du materiel), mais je crois que les chemins pour y acceder ne sont pas aussi linéaires que l'école ne le laisse penser. Et que par ailleurs la structure école se charge aussi d'écraser des tas d'autres trucs (l'esprit d'entreprise, de collaboration, l'empathie, la spontanéité/créativité (on va me dire qu'il faut d'abord maitriser les bases avant de creer, d'une part pour moi ce n'est pas evident, je dirais même que la créativité est parfois un vrai bon mobile pour apprendre les bases), les relations sociales "naturelles"...
Alors l'argument classique, c'est que la vie est comme ça, qu'il faut les y préparer... Ben honnêtement, il existe des tas de bulles ou la vie n'est pas comme ça, et les repérer, s'y installer, voire les créer est pour moi un chemin de vie bien plus attrayant.
- lumeekaExpert spécialisé
dandelion a écrit:
J'ai du mal à comprendre ce qui te choque là dedans (j'ai copié le texte de Roumégueur, et mis mes commentaires en violet):
J'éduque mon enfant en lui inculquant les principes de base de la politesse, du respect d'autrui et du matériel. Tu trouves que c'est dépassé de dire à ses enfants de respecter les autres ou leur matériel?
Je pousse mon enfant à travailler, à remettre vingt fois sur le métier son ouvrage tout en l'encourageant de manière bienveillante. Tu ne dis pas à tes enfants d'essayer encore quand ils ne réussissent pas du premier coup?Tu les frappes s'ils se plantent?
Je m'assure que mon enfant peut avoir un temps de concentration long dans et en dehors du cadre scolaire. Tu préfères que tes enfants changent d'activité toutes les cinq minutes?
J'évite de laisser mon enfant devant un écran plusieurs heures par jour sans surveillance. Pareil, tu laisses tes enfants devant des écrans sans surveillance?
Je couche tôt mes enfants et vérifie si les devoirs sont faits, les leçons révisées. Qu'est-ce qui te choque? Se coucher tôt, faire ses devoirs?
Je pousse mon enfant à être curieux, désireux d'apprendre, à poser des questions s'il le faut, quand il le faut. Tu pousses ton enfant à être blasé, tu lui dis "tais-toi et mange/vas jouer" s'il te pose une question?
Je m'engage à remettre mon enfant à sa place d'enfant lorsqu'il ne respecte pas le cadre imposé. (là, à la limite je peux comprendre, 'cadre imposé' pour le coup ça fait un peu trop militaire/sacerdotal à mon goût).
J'accepte de me faire aider si je me sens dépassé. Tu préfères attendre sans rien faire?
En ce qui concerne le "cadre imposé", je remets volontiers ma fille de trois ans et demi à sa place. Gentiment, mais fermement. Je lui explique par exemple de ne pas crier dans la cage d'escalier pour ne pas réveiller les bébés ou déranger les voisins. Quand je vais au restaurant ou chez des amis avec elle, elle sait qu'elle ne peut pas faire comme à la maison. Et à la maternelle, c'est pareil. Et dans la vie, c'est encore pareil.
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Animals are my friends... and I don't eat my friends. George Bernard Shaw
https://www.facebook.com/sansvoixpaca/
http://www.nonhumanrightsproject.org/about-us-2/
- atriumNeoprof expérimenté
On peut apprendre à ses enfants à respecter le cadre scolaire, sans pour autant le leur présenter comme l'alpha et l'oméga de la vie en société, non?
_________________
It's okay to be a responsible member of society if only you know what you're going to be held responsible for.
John Brunner, The Jagged Orbit
- almuixeNeoprof expérimenté
the educator a écrit:Moué, en tant que parent, je ne partage pas du tout, même si ça faciliterait grandement ma vie en tant que professionnel.Roumégueur Ier a écrit:La première chose que j'attends d'une fédération de parents d'élèves, c'est qu'elle mette ses adhérents devant leurs responsabilités de premiers éducateurs. Faire respecter une charte de parents responsables avant de s'immiscer dans les pratiques pédagogiques et les politiques éducatives me semble bien le minimum.
En tant qu'adulte référent :
J'éduque mon enfant en lui inculquant les principes de base de la politesse, du respect d'autrui et du matériel.
Je pousse mon enfant à travailler, à remettre vingt fois sur le métier son ouvrage tout en l'encourageant de manière bienveillante.
Je m'assure que mon enfant peut avoir un temps de concentration long dans et en dehors du cadre scolaire.
J'évite de laisser mon enfant devant un écran plusieurs heures par jour sans surveillance.
Je couche tôt mes enfants et vérifie si les devoirs sont faits, les leçons révisées.
Je pousse mon enfant à être curieux, désireux d'apprendre, à poser des questions s'il le faut, quand il le faut.
Je m'engage à remettre mon enfant à sa place d'enfant lorsqu'il ne respecte pas le cadre imposé.
J'accepte de me faire aider si je me sens dépassé.
Je suis avec acuité la scolarité de mon enfant et me rends aux rendez-vous demandés par tout professionnel de l'enseignement.
Bref, je fais mon 'métier' de parent, qui somme toute est très différent de celui de caissière de supermarché, isn't it M. Raout?
Je n'ai pas envie que mes enfants soient élevés dans des valeurs aussi XIXemistes. Je le redis, mais les gens qui nous dirigent ont été formés comme ça, et on voit le résultat...
Corrélation n'est pas causalité.
- Thalia de GMédiateur
lumeeka a écrit:dandelion a écrit:
J'ai du mal à comprendre ce qui te choque là dedans (j'ai copié le texte de Roumégueur, et mis mes commentaires en violet):
J'éduque mon enfant en lui inculquant les principes de base de la politesse, du respect d'autrui et du matériel. Tu trouves que c'est dépassé de dire à ses enfants de respecter les autres ou leur matériel?
Je pousse mon enfant à travailler, à remettre vingt fois sur le métier son ouvrage tout en l'encourageant de manière bienveillante. Tu ne dis pas à tes enfants d'essayer encore quand ils ne réussissent pas du premier coup?Tu les frappes s'ils se plantent?
Je m'assure que mon enfant peut avoir un temps de concentration long dans et en dehors du cadre scolaire. Tu préfères que tes enfants changent d'activité toutes les cinq minutes?
J'évite de laisser mon enfant devant un écran plusieurs heures par jour sans surveillance. Pareil, tu laisses tes enfants devant des écrans sans surveillance?
Je couche tôt mes enfants et vérifie si les devoirs sont faits, les leçons révisées. Qu'est-ce qui te choque? Se coucher tôt, faire ses devoirs?
Je pousse mon enfant à être curieux, désireux d'apprendre, à poser des questions s'il le faut, quand il le faut. Tu pousses ton enfant à être blasé, tu lui dis "tais-toi et mange/vas jouer" s'il te pose une question?
Je m'engage à remettre mon enfant à sa place d'enfant lorsqu'il ne respecte pas le cadre imposé. (là, à la limite je peux comprendre, 'cadre imposé' pour le coup ça fait un peu trop militaire/sacerdotal à mon goût).
J'accepte de me faire aider si je me sens dépassé. Tu préfères attendre sans rien faire?
En ce qui concerne le "cadre imposé", je remets volontiers ma fille de trois ans et demi à sa place. Gentiment, mais fermement. Je lui explique par exemple de ne pas crier dans la cage d'escalier pour ne pas réveiller les bébés ou déranger les voisins. Quand je vais au restaurant ou chez des amis avec elle, elle sait qu'elle ne peut pas faire comme à la maison. Et à la maternelle, c'est pareil. Et dans la vie, c'est encore pareil.
Dans le même ordre d'idée, il m'arrive de demander à des élèves qui me coupent la parole s'ils agissent ainsi avec leurs parents. Ils me répondent que oui et sont sidérés d'apprendre que mes enfants n'en avaient pas le droit.
_________________
Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- Roumégueur IerÉrudit
Oups, je n'ai pas envoyé ce post pour polémiquer autant! Je voulais juste remettre à leur place les caciques de la FCPE qui nous abreuvent d'idioties sur le fonctionnement de l'école alors que, indéniablement, les cas de démission de parents dans leur rôle de premier éducateur sont pléthores et ont des conséquences dramatiques.
Je n'ai fait que reprendre les plus grandes 'carences éducatives' que je vois chaque jour, comme d'autres, et souvent (oui souvent), ce sont les parents les plus 'démissionnaires' ou 'dépassés' qui nous tiennent pour responsables de tout et n'importe quoi, comme si nous étions les boucs-émissaires de leur échec.
Cette liste n'avait aucune ambition ni d'exhaustivité ni de précision absolue, elle n'était pas vouée à me faire passer pour un donneur de leçon qui sait y faire : étant parent moi-même je mesure chaque jour l'ampleur de la tâche. Pour autant, il ne me semblait pas demander la lune non plus... et si cela me fait passer pour un horrible passéiste du XIXème siècle, tant pis, cela me rajeunit d'ailleurs puisque je me vois plus volontiers comme un homme préhistorique à peine évolué (surtout côté pilosité!).
Je n'ai fait que reprendre les plus grandes 'carences éducatives' que je vois chaque jour, comme d'autres, et souvent (oui souvent), ce sont les parents les plus 'démissionnaires' ou 'dépassés' qui nous tiennent pour responsables de tout et n'importe quoi, comme si nous étions les boucs-émissaires de leur échec.
Cette liste n'avait aucune ambition ni d'exhaustivité ni de précision absolue, elle n'était pas vouée à me faire passer pour un donneur de leçon qui sait y faire : étant parent moi-même je mesure chaque jour l'ampleur de la tâche. Pour autant, il ne me semblait pas demander la lune non plus... et si cela me fait passer pour un horrible passéiste du XIXème siècle, tant pis, cela me rajeunit d'ailleurs puisque je me vois plus volontiers comme un homme préhistorique à peine évolué (surtout côté pilosité!).
- Roumégueur IerÉrudit
Thalia de G a écrit:lumeeka a écrit:dandelion a écrit:
J'ai du mal à comprendre ce qui te choque là dedans (j'ai copié le texte de Roumégueur, et mis mes commentaires en violet):
J'éduque mon enfant en lui inculquant les principes de base de la politesse, du respect d'autrui et du matériel. Tu trouves que c'est dépassé de dire à ses enfants de respecter les autres ou leur matériel?
Je pousse mon enfant à travailler, à remettre vingt fois sur le métier son ouvrage tout en l'encourageant de manière bienveillante. Tu ne dis pas à tes enfants d'essayer encore quand ils ne réussissent pas du premier coup?Tu les frappes s'ils se plantent?
Je m'assure que mon enfant peut avoir un temps de concentration long dans et en dehors du cadre scolaire. Tu préfères que tes enfants changent d'activité toutes les cinq minutes?
J'évite de laisser mon enfant devant un écran plusieurs heures par jour sans surveillance. Pareil, tu laisses tes enfants devant des écrans sans surveillance?
Je couche tôt mes enfants et vérifie si les devoirs sont faits, les leçons révisées. Qu'est-ce qui te choque? Se coucher tôt, faire ses devoirs?
Je pousse mon enfant à être curieux, désireux d'apprendre, à poser des questions s'il le faut, quand il le faut. Tu pousses ton enfant à être blasé, tu lui dis "tais-toi et mange/vas jouer" s'il te pose une question?
Je m'engage à remettre mon enfant à sa place d'enfant lorsqu'il ne respecte pas le cadre imposé. (là, à la limite je peux comprendre, 'cadre imposé' pour le coup ça fait un peu trop militaire/sacerdotal à mon goût).
J'accepte de me faire aider si je me sens dépassé. Tu préfères attendre sans rien faire?
En ce qui concerne le "cadre imposé", je remets volontiers ma fille de trois ans et demi à sa place. Gentiment, mais fermement. Je lui explique par exemple de ne pas crier dans la cage d'escalier pour ne pas réveiller les bébés ou déranger les voisins. Quand je vais au restaurant ou chez des amis avec elle, elle sait qu'elle ne peut pas faire comme à la maison. Et à la maternelle, c'est pareil. Et dans la vie, c'est encore pareil.
Dans le même ordre d'idée, il m'arrive de demander à des élèves qui me coupent la parole s'ils agissent ainsi avec leurs parents. Ils me répondent que oui et sont sidérés d'apprendre que mes enfants n'en avaient pas le droit.
Une mère, seule, dépassée, vient de nous avouer que lorsqu'elle appelait son fils pour qu'il se lève le matin, il l'accueille d'un tonitruant 'Ta gueule' et n'hésite pas à l'insulter copieusement... Que croyez-vous que l'on puisse régler, nous, en classe?
- lumeekaExpert spécialisé
Je veux bien te croire, je le vis en classe très régulièrement. Je me bats aussi souvent pour obtenir un "s'il vous plaît" et un "merci" quand jeThalia de G a écrit:Dans le même ordre d'idée, il m'arrive de demander à des élèves qui me coupent la parole s'ils agissent ainsi avec leurs parents. Ils me répondent que oui et sont sidérés d'apprendre que mes enfants n'en avaient pas le droit.
Roumégueur Ier a écrit:Oups, je n'ai pas envoyé ce post pour polémiquer autant! Je voulais juste remettre à leur place les caciques de la FCPE qui nous abreuvent d'idioties sur le fonctionnement de l'école alors que, indéniablement, les cas de démission de parents dans leur rôle de premier éducateur sont pléthores et ont des conséquences dramatiques.
Je n'ai fait que reprendre les plus grandes 'carences éducatives' que je vois chaque jour, comme d'autres, et souvent (oui souvent), ce sont les parents les plus 'démissionnaires' ou 'dépassés' qui nous tiennent pour responsables de tout et n'importe quoi, comme si nous étions les boucs-émissaires de leur échec.
Cette liste n'avait aucune ambition ni d'exhaustivité ni de précision absolue, elle n'était pas vouée à me faire passer pour un donneur de leçon qui sait y faire : étant parent moi-même je mesure chaque jour l'ampleur de la tâche. Pour autant, il ne me semblait pas demander la lune non plus... et si cela me fait passer pour un horrible passéiste du XIXème siècle, tant pis, cela me rajeunit d'ailleurs puisque je me vois plus volontiers comme un homme préhistorique à peine évolué (surtout côté pilosité!).
Cette polémique fait du bien, au contraire, et j'espère sincèrement que des membres de la FCPE liront ce fil.
Ce billet ne fait que confirmer ce que j'avais moi-même pu constater en seulement deux ans de carrière : les parents d'élèves difficiles ou en décrochage qui sont injoignables ou bien agressifs, ou ceux dont l'enfant est roi. Et puis quand on écoute le discours des élèves sur les enseignants (et je ne parle pas de "les profs, c'est nul!'), on sait déjà d'où ils tiennent leur blablabla sur les professeurs fonctionnaires qui n'en glandent pas une.
Quand aux parents qui dépensent une fortune en "baskets de la mort qui tue" ou en "super portable" mais qui refusent de débourser 5 euros dans un livre, j'ai envie de me pendre.
Ce qui me fait penser aux gosses qui dorment sur les tables parce qu'ils sont sortis la veille d'un jour d'école, parce qu'ils ont traîné sur Facebook ou joué à la Play jusqu'à pas d'heure. Cela aussi, ça se surveille en tant que parent et, au pire, on confisque.Roumégueur Ier a écrit:
Une mère, seule, dépassée, vient de nous avouer que lorsqu'elle appelait son fils pour qu'il se lève le matin, il l'accueille d'un tonitruant 'Ta gueule' et n'hésite pas à l'insulter copieusement... Que croyez-vous que l'on puisse régler, nous, en classe?
- DwarfVénérable
+1...Olympias a écrit:Mais que ces gens sont donc fatigants...
- Thalia de GMédiateur
Sont difficiles et en décrochage certains parents. Je me souviens de certaine discussion houleuse avec la mère d'une élève complètement à côté de la plaque (en fait les deux, effet de cause à conséquence) qui me reprochait d'avoir puni sa fille pour des travaux non faits alors qu'elle-même se plaignait de ne pouvoir décrocher sa fille d'internet et ne venait pas aux rdv que je lui accordaislumeeka a écrit:Roumégueur Ier a écrit:Oups, je n'ai pas envoyé ce post pour polémiquer autant! Je voulais juste remettre à leur place les caciques de la FCPE qui nous abreuvent d'idioties sur le fonctionnement de l'école alors que, indéniablement, les cas de démission de parents dans leur rôle de premier éducateur sont pléthores et ont des conséquences dramatiques.
Je n'ai fait que reprendre les plus grandes 'carences éducatives' que je vois chaque jour, comme d'autres, et souvent (oui souvent), ce sont les parents les plus 'démissionnaires' ou 'dépassés' qui nous tiennent pour responsables de tout et n'importe quoi, comme si nous étions les boucs-émissaires de leur échec.
Cette liste n'avait aucune ambition ni d'exhaustivité ni de précision absolue, elle n'était pas vouée à me faire passer pour un donneur de leçon qui sait y faire : étant parent moi-même je mesure chaque jour l'ampleur de la tâche. Pour autant, il ne me semblait pas demander la lune non plus... et si cela me fait passer pour un horrible passéiste du XIXème siècle, tant pis, cela me rajeunit d'ailleurs puisque je me vois plus volontiers comme un homme préhistorique à peine évolué (surtout côté pilosité!).
Cette polémique fait du bien, au contraire, et j'espère sincèrement que des membres de la FCPE liront ce fil.
Ce billet ne fait que confirmer ce que j'avais moi-même pu constater en seulement deux ans de carrière : les parents d'élèves difficiles ou en décrochage qui sont injoignables ou bien agressifs, ou ceux dont l'enfant est roi. Et puis quand on écoute le discours des élèves sur les enseignants (et je ne parle pas de "les profs, c'est nul!'), on sait déjà d'où ils tiennent leur blablabla sur les professeurs fonctionnaires qui n'en glandent pas une.
Quand aux parents qui dépensent une fortune en "baskets de la mort qui tue" ou en "super portable" mais qui refusent de débourser 5 euros dans un livre, j'ai envie de me pendre.
Voir supra et pas plus tard que ce matin deux élèves en grosses difficultés scolaires qui ont baillé ostensiblement pendant mon cours et n'ont pas compris la légitimité de ma soufflante.lumeeka a écrit:Ce qui me fait penser aux gosses qui dorment sur les tables parce qu'ils sont sortis la veille d'un jour d'école, parce qu'ils ont traîné sur Facebook ou joué à la Play jusqu'à pas d'heure. Cela aussi, ça se surveille en tant que parent et, au pire, on confisque.Roumégueur Ier a écrit:
Une mère, seule, dépassée, vient de nous avouer que lorsqu'elle appelait son fils pour qu'il se lève le matin, il l'accueille d'un tonitruant 'Ta gueule' et n'hésite pas à l'insulter copieusement... Que croyez-vous que l'on puisse régler, nous, en classe?
Tout cela me fait dire que la FCPE y va avec de trop gros sabots, sans faire la distinction entre ceux dont les parents peuvent et doivent suivre leurs enfants et ceux qui connaissent une réelle difficulté sociale et intellectuelle et qu'il faudrait aider.
Ce n'est pas en nivelant par le bas que nous y parviendrons.
Encore merci à Roumégueur d'avoir roumégué.
_________________
Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- the educatorFidèle du forum
Le problème, c'est de mettre sur le même plan un décrochage des parents, et l'envie d'un autre modèle éducatif, comme s'il n'y avait que l'école ou la rue comme chemin possible.
La confusion aussi délibérément entretenue entre une éducation de proximité et les enfants rois/tyrans, comme si l'un menait systématiquement à l'autre.
Et enfin l'idée que de mauvais élèves font de mauvais enfants.
C'est compliqué, du coup, de se libérer de tout ça pour chercher un ailleurs à l'école.
Même si les propositions de la fcpe sont provocantes ou menaçantes pour notre systeme, et notre fonctionnement, elles ne sont pas, je crois un appel à l'anarchie ou à la barbarie de la jeunesse.
La confusion aussi délibérément entretenue entre une éducation de proximité et les enfants rois/tyrans, comme si l'un menait systématiquement à l'autre.
Et enfin l'idée que de mauvais élèves font de mauvais enfants.
C'est compliqué, du coup, de se libérer de tout ça pour chercher un ailleurs à l'école.
Même si les propositions de la fcpe sont provocantes ou menaçantes pour notre systeme, et notre fonctionnement, elles ne sont pas, je crois un appel à l'anarchie ou à la barbarie de la jeunesse.
- MoonchildSage
Globalement je suis assez d'accord avec ce que vous dites dans ce message, surtout avec l'idée qu'il n'y a pas de scrupule à avoir à se replier face à une difficulté et même sur le constat que l'école donne une vision très linéaire de la vie ; mais c'est peut-être sur les conclusions à en tirer que nous allons diverger. Moi je crois que c'est quand on commence à demander à l'école de développer l'esprit d'entreprise, de collaboration, l'empathie, la spontanéité/créativité ou tout autre "truc" qu'on l'accusait auparavant d'écraser que les choses se gâtent et que l'école perd toute efficacité parce qu'on lui donne comme finalité non plus d'instruire mais d'agir profondément sur la personnalité des élèves à un niveau qui me semble relever d'une démarche individuelle, presque intime, en décalage complet sa nature institutionnelle - d'ailleurs le système éducatif américain n'a-t-il pas mis l'accent sur l'épanouissement des élèves, la confiance en eux, avec les résultats désastreux que l'on connaît ?the educator a écrit:Je ne vais répondre qu'à cette partie:
Je fais la différence entre réessayer après un échec et "20 fois remettre le métier..."Tu ne dis pas à tes enfants d'essayer encore quand ils ne réussissent pas du premier coup?Tu les frappes s'ils se plantent?
Je n'ai aucun scrupule, moi même dans ma vie d'adulte, à me replier devant la difficulté, pour investir l’énergie ailleurs. D'autant que l'investissement ailleurs me permettra peut être de revenir sur la difficulté. C'est un fonctionnement très différent de juste vouloir se colleter non stop le problème. J'ai du respect pour ceux qui savent le faire, mais je ne crois pas que ce soit la seule manière de les affronter. Or c'est par exemple l'un des propres de l'école que de devoir se concentrer sur un problème à un moment donné, sans pouvoir l'éviter, puis de ne plus y revenir.
Je crois que les parcours d'apprentissages peuvent être erratique, arythmiques et que par exemple l'école ne permet pas ce genre de fantaisies.
Pour les questions, c'est pareil, je ne crois pas qu'on doivent poser des questions s'il le faut, quand il le faut. On se pose d'abord les questions à soi, quand elles viennent, on tache d'y trouver une réponse dans ses ressources, adultes y compris. De la même manière je ne pousse pas mon enfant à être curieux ni désireux d'apprendre, j'accompagne juste le mouvement naturel qui consiste à se poser la question devant le problème.
Bien sur que je respecte la curiosité, l'envie d'apprendre, l'intelligence sociale (plutôt que la politesse ou le respect du materiel), mais je crois que les chemins pour y acceder ne sont pas aussi linéaires que l'école ne le laisse penser. Et que par ailleurs la structure école se charge aussi d'écraser des tas d'autres trucs (l'esprit d'entreprise, de collaboration, l'empathie, la spontanéité/créativité (on va me dire qu'il faut d'abord maitriser les bases avant de creer, d'une part pour moi ce n'est pas evident, je dirais même que la créativité est parfois un vrai bon mobile pour apprendre les bases), les relations sociales "naturelles"...
Alors l'argument classique, c'est que la vie est comme ça, qu'il faut les y préparer... Ben honnêtement, il existe des tas de bulles ou la vie n'est pas comme ça, et les repérer, s'y installer, voire les créer est pour moi un chemin de vie bien plus attrayant.
Bien sûr la question d'une structure alternative pour ceux qui ne trouvent pas leur place à l'école est parfaitement légitime (je crois que je fais figure d'exception ici, car je suis plutôt favorable à l'idée de l'apprentissage à 14 ans), mais il ne faudrait pas en faire un prétexte à la déstabilisation de l'ensemble du système scolaire ; or c'est pourtant en fin de compte la teneur de tous les discours réformistes.
- CasparProphète
Non, tu n'es pas seul: je suis aussi pour l'apprentissage à quatorze ans pour des élèves complètement décrocheurs, qui n'en ont plus rien à faire de l'école et ne retirent rien de ses enseignements.
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