INSEE : Florence Lefresne liste trois démarches à suivre pour lutter contre le décrochage scolaire.

Trois démarches pertinentes pour contrer la sortie précoce du système scolaire

1. Plus le système éducatif est exigeant, moins le pays enregistre de sorties précoces

Florence Lefresne, auteure de l’étude de l’INSEE, remarque que « la hausse des niveaux d’éducation conduit dans une large mesure à une baisse de la proportion des sortants précoces », prenant appui sur le moment où les pays ont généralisé les études secondaires.

Elle relève à ce titre deux caractéristiques qui semblent avoir une incidence sur la faible proportion de sortants précoces. A savoir:
« d’une part, la continuité structurelle entre les enseignements primaire et secondaire de premier cycle, sous forme de « troncs communs » non sélectifs ;
d’autre part, le développement des enseignements et formations professionnels secondaires de second cycle ». [...]

2. Une politique volontariste s’avère payante

Par ailleurs, Florence Lefresne relève que, sous l’égide d’une politique volontariste, le taux de sortants précoces aux Pays-Bas a chuté de 16 à 9% entre 2000 et 2012. [...]

3. L’efficacité de la prévention

Enfin, l’étude met l’accent sur les résultats probants des actions de prévention, en citant le cas de la Finlande, qui mise sur le repérage des enfants en difficultés dès la primaire : particulièrement formé et épaulé par un assistant, l’enseignant y fait travailler « individuellement ou en petits groupes les élèves en difficulté », tandis qu’un « troisième type d’acteurs est susceptible d’intervenir au sein de l’école afin de répondre à des besoins particuliers des élèves ».

Enfin, si les difficultés persistent, une équipe pluridisciplinaire entre en jeu, composée des enseignants, du conseiller d’orientation, d’un psychologue, d’un travailleur social. En dernier ressort, « il incombe aux municipalités de le réintégrer au système scolaire ou de lui fournir une formation professionnelle ».