[résolu] Mon neveu mélange des sons et/ou des lettres : est-il atteint de dyslexie?

Bonjour, mon neveu a presque 6 ans et il est en GS. Il commence à bien déchiffrer sauf que souvent il mélange les sons: par exemple on=no ou l'inverse, li pour il, tro pour tor etc. Il confond aussi d et b et p et q. De temps en temps il écrit aussi les chiffres à l'envers (il est gaucher, je ne sais pas si ça joue). Bref à ce stade est-ce normal ou est-ce que ça pourrait être de la dyslexie?

A ce stade c'est plus que normal (il est encore en maternelle ! ) et il est bien trop tôt pour parler de dyslexie.
Les chiffres à l'envers, par exemple, cela dure généralement jusqu'au CE1 (voire début du CE2) et se corrige à peu près tout seul progressivement.

Merci. Je vais rassurer ma soeur.   Elle m'a dit avoir vu sur internet que la dyslexie peut être diagnostiquée dès 4/5 ans.
Moi je n'ai comme repère que la dyslexie des collégiens.
Ce mélange des lettres et sons, c'est à partir de quel âge que ça devient inquiétant?  

Avoir presque 6 ans et commencer à lire : c'est plutôt rare ! Beaucoup d'enfants ne savent pas encore le faire ni n'en ont le goût.
Laisse lui du temps et félicite-le de tout ce qu'il sait déjà faire.
Le CP c'est l'année prochaine, fais en fonction de ce qu'il demande.

Pour diagnostique une dyslexie il faut au moins que l'enfant ait 18 mois d'écart en "âge lecture " avec sa classe d'âge ; le diagnostic n'est en général jamais posé avant le CE2!

Il est en effet plutôt en avance ; cela dit les inversions peuvent être travaillées (j'ai un livre que j'aime beaucoup mais très cher ) où il y a des exercices avec une flèche à chaque fois pour bien distinguer l'ordre :

ex tra (flèche en dessous) tar
etc

mais ta sœur peut le faire elle-même sur une feuille et lui faire suivre la flèche avec le doigt

Le ou/on est classique aussi (il y a des jeux chez mot-à-mot) mais pas du tout alarmant à cet âge!


(je suis orthophoniste)

Aurais-tu les références du livre?

Le ou/on il confond aussi souvent.

Question sur quel critère la dyslexie peut être évoquée avant 6 ans? Le langage?
Puisqu'on entend souvent dire que ce1-ce2 c'est déjà tard pour diagnostiquer.

Une prise en charge précoce est importante, pas le diagnostic. Et je suis un peu atypique comme orthophoniste du fait que je suis persuadée que pris tôt on peut échapper à l'étiquette (un de mes fils cumulait les signes, je l'ai énormément fait travailler et il est devenu un excellent lecteur, aussi bon que son frère qui n'a jamais eu le moindre souci et a appris presque naturellement). Cela dit je connais d'autres orthophonistes qui ont fait des observations similaires.
Mais le diag ne peut être posé sans cet écart, comme je l'ai déjà dit sur ce forum un prof de Debré (neuropsy)râlait qu'il voyait encore arriver des enfants étiquetés sans ce fameux écart et que c'était inadmissible. En revanche tu peux faire une PEC dès le CP en soulignant que l'enfant est en-dessous du percentile 10 à un certains nombre d'épreuves et j'aime bien justifier dans le CR en soulignant qu'il existe des erreurs sourdes/sonores, ou visuelles, ou les deux.
Le livre est génial mais cher car en trois tomes (et ton neveu n'aurait besoin que du 1, et de quelques pages du 1 sur le on/ou et les inversions) :

http://www.orthoedition.com/materiel/pousse-de-lecture-808.html

Sinon plus simple tu as la méthode de Garnier-Lasek avec ses tableaux de syllabes :

http://www.mot-a-mot.com/limpregnation-syllabique-nouvelle-edition-p44.html

Sur le ou/on ce jeu est pas mal :
http://www.pirouette-editions.fr/boutique/produit_details.php?produit=1143
(à faire après les tableaux ou et on évidemment)

Mais en GS ça va, s'il a déjà les lettres et la syllabe simple à la fin de l'année il sera en avance.
Mais si jamais il est à risque, 5 minutes par jour (1 tableau, 1 jeu) ça peut l'aider.

Pour acquérir la syllabe simple ces jeux sont de petites merveilles :

http://www.pirouette-editions.fr/boutique/produit_details.php?produit=969

http://www.mot-a-mot.com/las-des-syllabes-simples-p1256.html

Tu es une mine d'or, Alice.

Super, merci beaucoup. Je vais transmettre les liens à ma soeur. Sinon à part ces confusions il déchiffre bien les syllabes simple et il est capable de déchiffrer des phrases du genre Léa a lu le livre. Le chat sort. Papa va à la pêche. etc
Sa classe de GS semble pas mal avancée aussi en lecture.

Autre question qui n'a rien à voir avec la lecture mais son instit aurait dit qu'avant de rentrer en cp les enfants devaient savoir compter de tête des petites additions comme 2+5 ou des soustractions comme 4-2. Du coup il se cache pour compter sur ses doigts. Ca me semble prématuré: quand mon grand était en cp il ne me semble pas que tous les enfants comptaient de tête. Il a d'ailleurs fait toutes les tables d'additions cette année en ce2.

C'est en effet faisable si l'enfant a été entraîné à se faire une "représentation mentale" des nombres à l'aide de matériel (doigts ou images représentant des faces de dés par exemple).
Mais ce n'est pas indispensable pour l'entrée au CP.
L'important est que l'enfant ait une représentation du nombre et sache "opérer" dessus. S'il sait par exemple, sans l'aide de ses doigts, ajouter ou enlever 1 ou 2 à une quantité inférieure à 10 ou 12, c'est déjà bien. Et s'il a compris qu'il n'a pas besoin de recompter tout à partir de un pour savoir quelle est la somme de deux quantités qu'il vient de dénombrer, c'est encore mieux.

Quand on joue au jeu de l'oie avec 2 dés il ne recompte pas tout. Par exemple 6 et 5 il fait 6, 7, 8, 9, 10, 11 en comptant juste un par un les points du 2ème dé. Et pour les petites sommes des dés (genre 3 et 1, 2 et 2) il les fait de tête. Pour les doigts il sait sans compter que ça fait 7, 8 etc.
Remarque: très bien le jeu de l'oie d'ailleurs : mon fils savait tout additionner de tête en GS grâce à ça.

Mais pour mon neveu, pour les petites additions l'année n'est pas finie et il a encore le temps d'ici le cp dans 4 mois.
Bien que ma sœur soit inquiète car sa fille aînée était très en avance en GS, il ne me semble pas en retard quand même.

En lisant ce que tu me dis, il ne me semble pas en retard non plus.
Sans indiscrétion, où est-elle cette école où les enfants apprennent à lire, à écrire et à calculer en GS ? C'est suffisamment rare pour être signalé !

Oui cette école me semble assez exceptionnelle!

Sinon j'ai réfléchi que je n'y ai pas pensé de suite car en ce moment je me sers plus de Pousse de lecture acheté récemment, mais il y a ce livre antédiluvien mais toujours très efficace que j'utilise énormément et qui est beaucoup plus abordable ( et un chapitre est consacré au ou/on, avec les images du ou "tête de loup" et du on "pont" qui fonctionnent bien avec les enfants, et lecture de syllabes, phrases et mots en ou/on)

http://www.mot-a-mot.com/troubles-de-la-lecture-p1287.html

Dans plusieurs écoles que je connais (je suis en Sarthe), plusieurs enfants commencent à déchiffrer en GS (D'ailleurs ma nièce (la soeur du petit en question) n'était pas dans la même école.). Sinon, j'ai une copine qui habite beaucoup plus loin (à Lyon), dans la classe de sa fille en CP, tous les enfants étaient lecteurs ou déchiffreurs à la rentrée de cp (classe cp-ce1 donc élèves triés aussi je pense).

Dans la classe de mon neveu ils ne sont que 8 GS et ce petit groupe a l'air d'avancer, d'où le niveau plutôt élevé je pense.
Ce n'est pas du tout pareil qu'une classe à 28 GS avec un niveau hétérogène.

vivi1982 a écrit:Dans plusieurs écoles que je connais (je suis en Sarthe), plusieurs enfants commencent à déchiffrer en GS (D'ailleurs ma nièce (la soeur du petit en question) n'était pas dans la même école.). Sinon, j'ai une copine qui habite beaucoup plus loin (à Lyon), dans la classe de sa fille en CP, tous les enfants étaient lecteurs ou déchiffreurs à la rentrée de cp (classe cp-ce1 donc élèves triés aussi je pense).

Dans la classe de mon neveu ils ne sont que 8 GS et ce petit groupe a l'air d'avancer, d'où le niveau plutôt élevé je pense.
Ce n'est pas du tout pareil qu'une classe à 28 GS avec un niveau hétérogène.

Merci. Il y a une différence entre les classes ou quelques-uns commencent à déchiffrer en GS et les classes où le maître propose des activités qui font que tous déchiffrent, même si, du même coup, les plus rapides sont un peu moins performants...
Sans doute est-ce plus facile à obtenir dans une classe calme à faible effectif mais je ne pense pas que ce soit inatteignable dans une GS à 25 (28, c'est trop, de toute façon, quelle que soit la méthode), avec un niveau hétérogène.
Thierry Venot travaillait dans des écoles de ZEP avec sa méthode (De l'écoute des sons à la lecture) et cela lui permettait d'homogénéiser le niveau.

je rajoute ma petite pâte pour l'histoire des chiffres inversés... J'en ai encore en CE2... J'ai suivi les conseils qu'une profs de maths m'a donnés un jour en animation pédagogique :Je leur ai fabriqué le modèle des chiffres sur papier de verre (rugueux), j'ai coupé le coin en bas à gauche, pour qu'il n'y ait pas d'ambiguïté quant au sens du chiffre. En début d'année, je leur fais passer le doigt sur le modèle en leur indiquant le sens d'écriture... puis au fur et à mesure de l'année, ils vont chercher tout seuls le modèle... ils le prennent comme un jeu, ils aiment bien le contact de ce papier (moi pas, mais bon!!), et d'expérience, c'est vraiment efficace!!

un question à Alice, si je peux me permettre!! étais-tu prof avant de devenir orthophoniste?? Car je me dis parfois que c'est un métier qui me plairait bien... est-ce une reconversion envisageable?? Merci!

Oui j'étais prof.
C'est tout à fait envisageable (nous étions pas mal de profs dans ma promo).

Il y a des aspects positifs : travailler seule me plaît (même si je communique parfois avec les médecins, psychomot etc). Je suis libre dans mon organisation, j'organise mon temps de travail comme je veux, je travaille près de chez moi dans un cadre agréable, je suis peu charismatique donc je n'ai plus le problème du groupe classe à tenir. Dans le Val de Marne il y a énormément de demande (j'en ai marre de rappeler les gens pour dire que je n'ai plus de place). Le concours n'est pas très dur pour une littéraire, tenir les quatre ans plus (les modules scientifiques sont de bon niveau, à la limite je trouve certains modules plus durs que des épreuves de CAPES, il y a beaucoup de par cœur, les étudiants sont déjà sélectionnés et bons).

Les aspects négatifs : en libéral, si tu veux gagner correctement, il faut voir que surtout en début d'exercice tu auras beaucoup de dépenses de matériel (que j'avais sous-estimées notamment pour le langage oral qui demande beaucoup de supports si tu veux arriver à construire le langage chez les enfants qui n'en ont pas ou peu) ; j'ai énormément de charges fixes (loyer 700€ par mois, URSSAF, CARPIMKO, logiciel de télétrans, téléphone et encore mon loyer comprend la femme de ménage et l'internet ). D'autant qu'il faut déduire les vacances scolaires où la plupart des patients s'envolent (ce qui est pas mal si tu as une vie de famille, moins pour le porte-monnaie) à moins de faire beaucoup d'adultes. Après cela dépend (si tu a l'opportunité de travailler chez toi par exemple et de ne pas payer de loyer tu peux réduire considérablement les charges). Pour maintenir un salaire de prof je pense qu'il faut monter à 50-60 RV selon les vacances, si tu veux gagner plus 70-80 (ce qui me paraît impossible,dans le cabinet où j'ai fait un remplacement elles y parvenaient en utilisant énormément les logiciels de rééduc sur l'ordinateur ce que je considère comme de la pure fumisterie et en faisant des rendez-vous a minima, 30 mn passage de la carte vitale inclus) .
Pour ma part je tourne à une trentaine de RV par semaine ce qui je pense est un peu plus intéressant qu'un mi-temps en salariat (d'autant que je me suis payé beaucoup de matériel et que j'ai plus de liberté). Je précise qu'en mi-temps en salariat (neuro adulte, avec des AVC) j'étais payée environ 850€ par mois.

Ce qui me gêne le plus, c'est de reprendre en pleine figure les problèmes de l'école (certaines écoles m'envoient systématiquement des enfants pathos qui n'auraient pas dû l'être) d'où la forte demande qui en fait est un syptome du dysfonctionnement général du système; le consumérisme de certains parents exigeant un diag de dyslexie pour que la maîtresse leur fiche la paix et se fichant de ce que leurs enfants progressent ; je hais les tracasseries administratives, la compta ; je me demande si je ne gagnerais pas à travailler en mixte, et à m'installer chez moi en achetant une maison (je suis locataire de mon bureau mais propriétaire de mon logement) en m'éloignant en Essonne où la demande est forte pour réduire mes charges et continuer à travailler comme je le souhaite.

Ce qui est dur aussi c'est qu'en dépit de la demande beaucoup de parents prennent la PEC par dessus la jambe ; or un bilan (très long à passer et rédiger) n'est pas rentable. Donc au début vu la forte demande tu crois que tu vas vite remplir ton agenda mais c'est trompeur, en fait beaucoup de gens abandonnent et te font perdre beaucoup de temps à rédiger des bilans qui ne serviront à rien. Cela dit au bout d'un moment tu finis par remplir ton agenda, et tu commences à refuser les gens (excepté les urgences type AVC) ; et parfois tu regrettes de n'avoir pas pris plus tôt certains enfants dont les parents sont sérieux et qui auraient dû être pris tôt ... J'essaie de faire le tri lors de l'entretien téléphonique mais ce n'est pas toujours évident à démêler.

Cela dit je pense que je commence à trouver mes marques et que cela me convient assez bien. On apprend à organiser son emploi du temps (avant j'avais du mal à imposer des horaires, j'ai parfois accepté des horaires qui ne m'arrangeaient pas pour être sympa mais maintenant c'est fini! ), si on se frite avec les parents eh bien on ne les voit plus ; une amie orthophoniste ne comprenait pas que je me reconvertisse (elle me disait que j'aurais les "pires", je comprends aussi ce qu'elle voulait dire, enchaîner des enfants qui dysfonctionnent tous de différentes manières peut être assez épuisant, on parle constamment) ; mais je n'ai plus cette tension, cet affrontement avec le groupe classe. J'ai décidé l'an prochain de ne plus jamais prendre plus de 10 RV par jours, avec au moins une pause d'une heure entre 5 RV (il m'est arrivé de m'imposer des journées de dingue au début de crainte d'être en déficit).

Parfois je regrette l'aspect plus intellectuel de mon ancienne profession (même si vu les classes que j'avais... bon c'était pas si intellectuel) mais j'aime dénicher du matériel, trouver de nouveaux supports; il faut aimer jouer avec les enfants, inventer des astuces (ce qui est assez sympa).
Rédiger les bilans est plus gratifiant, parfois c'est vraiment éclairant de tester tous les aspects (expression, compréhension, mémoire), tu peux vraiment aider l'enfant et voir des choses que ne voient pas les enseignants. C'est moins sympa quand tu vois qu'un bilan désastreux reflète simplement une mauvaise éducation ou des méthodes de lecture absurdes...

Le porte à faux avec l'école peut être gênant ; on ne sait jamais si les parents vous disent bien les choses exactement, mais je me rappelle une maman me rapportant que la maîtresse trouvait que ma rééducation n'avançait pas ; elle l'avait envoyé car il avait des difficultés à articuler les tr ; or dans mon bilan j'avais aussi mis en évidence un déficit en lexique, en syntaxe et en mémoire (d'où je pense le défaut de lexique). Donc je travaillais l'ensemble (et il a fini par récupérer son tr aussi!). Mais cette affirmation de la maîtresse (surtout que c'est une très mauvaise école) m'avait mise hors de moi.
Quand l'école met de bonnes notes à des enfants pathos dans mes tests, c'est gênant ; quand en équipe éduc je suspecte (et je sais que j'ai raison) un retard mental et que je conseille en marchant sur des œufs une consult en centre réf et que la maîtresse dit qu'elle ne voit aucun problème je suis très gênée et j'ai l'air bête vis-à-vis des parents.
En revanche quand des enfants de cette même maternelle arrivent dans la très bonne primaire du secteur qui me les envoie parce qu'eux ont bien vu qu'il y avait un gros souci (jamais signalé avant) j'ai la sensation lors des équipes éducatives de faire figure de bouc-émissaire quand j'insiste pour qu'on donne leur chance à ces enfants que je n'ai pris en charge qu'en primaire, donc trop tard ; on ne m'écoute pas, on s'occupe juste de les balancer en CLIS ou de les faire redoubler et c'est tout juste si on ne me demande pas des comptes. Mais je crois que je vais boycotter ces équipes, chronophages et non payées et me contenter de donner mes CR au parents en leur laissant la responsabilité de les donner ou non.

Il faut aussi supporter le choc de certains parents ingrats (ou dans le déni, il faut que je relativise) qui abandonnent brutalement ; j'ai suivi deux ans un petit gars qui n'avait aucun langage en français, monté tout le langage avec lui et la mère a stoppé du jour au lendemain. Une fois le choc passé, tu te dis que tu as monté toutes sortes de choses que tu réinvestiras avec d'autres, en espérant que ce qui a été fait subsistera quand même ; à l'inverse on arrive à éduquer certains parents, à leur faire prendre conscience de l'importance de la PEC. Et c'est génial de voir certains petits sans langage se mettre à s'exprimer, des enfants qui ont de vrais troubles en lecture décoller...

Voilà, du coup j'ai écrit un pavé, j'espère que cela t'aura été un peu utile!

Très intéressant. Et je l'imagine, très frustrant par moment.

Ronin a écrit:Très intéressant. Et je l'imagine, très frustrant par moment.

Oui... Et c'est d'autant plus intéressant quand on est de l'autre côté. Par exemple, personnellement j'ai été la vilaine qui a du montrer, cahiers et autres travaux personnels à l'appui, que petit bonhomme réalisait très bien en classe des exercices bien plus difficiles que ceux qu'ils ne faisait pas du tout avec son orthophoniste   

Je dois dire que ça ne m'étonne pas, mais vu la façon dont je travaille je ne pense pas que ce cas de figure puisse arriver à un enfant que je suis, heureusement. Je pense que je repère très bien les simulateurs.

Par ailleurs ayant été prof (et je me rappelle une orthophoniste venue m'embêter au collège -elle avait pris RV d'elle-même, une psychopathe-pour un gamin qui en fait était juste un ch... j'en suis certaine) je comprends le point de vue des enseignants qui se coltinent une classe et n'apprécient pas qu'on vienne leur dire de faire attention à un cas particulier.

C'est aussi pour éviter de me retrouver en porte à faux (et aussi j'avoue pour avoir un emploi du temps plus cohérent) que je privilégie de plus en plus les adultes (même si c'est très déprimant la plupart du temps) et les petits et le langage oral où en plus je pense avoir acquis un bon savoir-faire.

 
J'ai aussi pu travailler assez efficacement avec d'autres orthophonistes par ailleurs... Cette année ça m'a permis d'avoir un bilan que je n'aurais pas pu avoir à temps en passant par la psy scolaire ( débordée )

Alice, je viens ici pour te présenter toutes mes excuses... J'étais absolument persuadée de t'avoir remercié pour ton très bon témoignage, et en fait non!!!
Ton texte m'a éclairée sur beaucoup de points, et j'y repense très souvent. Que tu en sois remerciée grandement, tout de même!!