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- CamylleNiveau 1
Bonjour à tous,
Je mène actuellement une étude sur les différents profils d'apprentissage chez les élèves et les différentes méthodes adoptées par les enseignants pour tenter de s'y adapter. Cette étude terrain est le prélude du développement d'une solution innovante pour aider les élèves en difficulté au collège et au lycée.
Je recherche donc des enseignants volontaires pour m'accorder un petit créneau d'une trentaine de minutes afin de répondre à quelques questions.
N'hésitez pas à m'écrire pour plus de détails,
Merci à tous pour votre aide
Je mène actuellement une étude sur les différents profils d'apprentissage chez les élèves et les différentes méthodes adoptées par les enseignants pour tenter de s'y adapter. Cette étude terrain est le prélude du développement d'une solution innovante pour aider les élèves en difficulté au collège et au lycée.
Je recherche donc des enseignants volontaires pour m'accorder un petit créneau d'une trentaine de minutes afin de répondre à quelques questions.
N'hésitez pas à m'écrire pour plus de détails,
Merci à tous pour votre aide
- ShajarVénérable
Bonjour,
Pourriez-vous préciser ce que vous appelez "profil d'apprentissage" et "développement d'une solution innovante" ainsi que dans quel cadre (public, privé ?) vous faites cette étude ?
Merci d'avance.
Pourriez-vous préciser ce que vous appelez "profil d'apprentissage" et "développement d'une solution innovante" ainsi que dans quel cadre (public, privé ?) vous faites cette étude ?
Merci d'avance.
- colombaneFidèle du forum
J'étais en LP (au secrétariat de direction, donc pas enseignante mais au contact avec les familles au moment des inscriptions...)
L'apprentissage, c'était la concurrence, on avait à peu près les mêmes métiers .... (donc on n'en disait aucun bien, au mieux, neutre et sans commentaire) - et nos profs semblaient bien plus compétents que ceux du CFA ! (meilleurs résultats aux examens et nos profs étaient jurys pour le CFA et les leurs venaient pour nos CCF et jurys !)
Sinon :
Le CFA, pour les élèves qui n'avaient pas eu la "chance" d'avoir une place en LP, puisque le nombre d'élèves en LP est contingenté. (affectations via Affelnet, selon les notes, logarithme assez opaque), ce qui n'est pas le cas au CFA.
Pour les élèves qui avaient déjà trouvé un maître d'apprentissage
Et pour les métiers qui n'ont que cette voie (coiffure par exemple)
Et nous récupérions en cours d'année, ceux qui n'avaient pas pu rester parce que pas trouvé de patron fin novembre - ceux qui s'étaient fait virer - Bien sûr, si nous avions de la place.
Lorsqu'il a été question de mettre de l'apprentissage en lycée, notre chef ne n'est pas porté volontaire pour en avoir : trop compliqué à gérer en même temps que le reste, et pas assez de personnel administratif - et les enseignants pas d'accord non plus. Et pas la place matériellement d'avoir des sections supplémentaires.
Dans notre bassin d'emploi, c'est déjà juste de trouver des maîtres de stage (où les élèves ne sont pas payés), alors trouver des employeurs sérieux qui ne se servent pas des jeunes comme des bonnes à tout faire (vu avec des jeunes de bac dégoutés qui demandaient à revenir au lycée .... cela peut peut-être coller pour les régions dynamiques, mais pas partout.
Par ailleurs, je pense que mettre des gamins d'une quinzaine d'années dans un milieu d'adultes (surtout s'agissant d'ex mauvais élèves, pas très travailleurs), c'est l'échec assuré. Ils sont bien trop bébés pour ça. Ceux-là ont besoin de plus d'encadrement et de suivi. Il y a des métiers dangereux et à risque de dérive : j'ai vu plusieurs copains de mon fils sombrer dans l'alcool (les chantiers BTP notamment ) entrainés par les collègues.... mauvais souvenirs, ceux-là, sont d'ailleurs actuellement sans solution des années après).
L'apprentissage pourrait être bien pour des adultes en reconversion. Sauf que..... vu l'âge des personnes, personne ne les prend, car il faut les payer normalement, et il n'y a plus d'aides ! Et pourtant, ils seraient bien plus sérieux et plus motivés que des gamins.
J'ai vu l'apprentissage par les Compagnons du Devoir, là c'est sérieux. Il ne s'agit pas non plus du même public, les élèves doivent également être assez murs pour quitter leur famille (faute de maitre d'apprentissage à proximité) ; de plus la sélection est difficile (il y a des tests d'entrée) et le niveau élevé. Il s'agit de métiers d'élite. Rien à voir avec l'apprentissage comme on en parle couramment.
Voilà, pas très scientifique, beaucoup de ressenti.
L'apprentissage, c'était la concurrence, on avait à peu près les mêmes métiers .... (donc on n'en disait aucun bien, au mieux, neutre et sans commentaire) - et nos profs semblaient bien plus compétents que ceux du CFA ! (meilleurs résultats aux examens et nos profs étaient jurys pour le CFA et les leurs venaient pour nos CCF et jurys !)
Sinon :
Le CFA, pour les élèves qui n'avaient pas eu la "chance" d'avoir une place en LP, puisque le nombre d'élèves en LP est contingenté. (affectations via Affelnet, selon les notes, logarithme assez opaque), ce qui n'est pas le cas au CFA.
Pour les élèves qui avaient déjà trouvé un maître d'apprentissage
Et pour les métiers qui n'ont que cette voie (coiffure par exemple)
Et nous récupérions en cours d'année, ceux qui n'avaient pas pu rester parce que pas trouvé de patron fin novembre - ceux qui s'étaient fait virer - Bien sûr, si nous avions de la place.
Lorsqu'il a été question de mettre de l'apprentissage en lycée, notre chef ne n'est pas porté volontaire pour en avoir : trop compliqué à gérer en même temps que le reste, et pas assez de personnel administratif - et les enseignants pas d'accord non plus. Et pas la place matériellement d'avoir des sections supplémentaires.
Dans notre bassin d'emploi, c'est déjà juste de trouver des maîtres de stage (où les élèves ne sont pas payés), alors trouver des employeurs sérieux qui ne se servent pas des jeunes comme des bonnes à tout faire (vu avec des jeunes de bac dégoutés qui demandaient à revenir au lycée .... cela peut peut-être coller pour les régions dynamiques, mais pas partout.
Par ailleurs, je pense que mettre des gamins d'une quinzaine d'années dans un milieu d'adultes (surtout s'agissant d'ex mauvais élèves, pas très travailleurs), c'est l'échec assuré. Ils sont bien trop bébés pour ça. Ceux-là ont besoin de plus d'encadrement et de suivi. Il y a des métiers dangereux et à risque de dérive : j'ai vu plusieurs copains de mon fils sombrer dans l'alcool (les chantiers BTP notamment ) entrainés par les collègues.... mauvais souvenirs, ceux-là, sont d'ailleurs actuellement sans solution des années après).
L'apprentissage pourrait être bien pour des adultes en reconversion. Sauf que..... vu l'âge des personnes, personne ne les prend, car il faut les payer normalement, et il n'y a plus d'aides ! Et pourtant, ils seraient bien plus sérieux et plus motivés que des gamins.
J'ai vu l'apprentissage par les Compagnons du Devoir, là c'est sérieux. Il ne s'agit pas non plus du même public, les élèves doivent également être assez murs pour quitter leur famille (faute de maitre d'apprentissage à proximité) ; de plus la sélection est difficile (il y a des tests d'entrée) et le niveau élevé. Il s'agit de métiers d'élite. Rien à voir avec l'apprentissage comme on en parle couramment.
Voilà, pas très scientifique, beaucoup de ressenti.
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N'allez pas là où le chemin peut mener. Allez là où il n'y a pas de chemin et laissez une trace (R. W. Emerson)
- Lowpow29Neoprof expérimenté
@colombane, c'est très intéressant, par contre vu le message de Camylle, je ne pense pas qu'elle parle de cet apprentissage-là mais de l'apprentissage à l'école en général, les manières d'apprendre, le fait d'apprendre - puisqu'elle parle ensuite de "méthodes adoptées par les enseignants".
Mais le message de départ est assez flou... Donc si ça se trouve c'est moi qui comprends de travers
Mais le message de départ est assez flou... Donc si ça se trouve c'est moi qui comprends de travers
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La vie est courte, l'art est long, l'occasion fugitive, l'expérience trompeuse, le jugement difficile. Hippocrate
- colombaneFidèle du forum
C'est peut-être bien moi qui me suis fourvoyée... mais le message parlait d'élèves en difficulté, et immédiatement, l'orientation et sa corollaire l'apprentissage est venue automatiquement.
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N'allez pas là où le chemin peut mener. Allez là où il n'y a pas de chemin et laissez une trace (R. W. Emerson)
- CamylleNiveau 1
Veuillez m'excuser si mon premier message était très cours et assez peu détaillé. Nous sommes un groupe d'étudiants en école de commerce en charge d'un projet d'innovation pour une durée de 6 mois. Nous avons choisi de travailler sur l'intégration des nouvelles technologies dans l'éducation. Notre objectif initial est de venir en aide aux élèves en difficulté : soit pour des raisons liées à l'apprentissage (mauvaise méthode d'apprentissage, peu d'accompagnement dans sa scolarité, retard scolaire), soit pour des raisons liées à l'orientation.
Nous sommes qu'au second mois de l'étude et nous avons donné la priorité au terrain. Nous organisons donc des entretiens qualitatifs avec des professeurs, des élèves et des parents d'élèves afin de comprendre au mieux leur problématique.
J'ai parlé de profils d'apprentissage (visuel, auditif, ceux qui ont besoin d'expérimenter...) car nos premiers éléments nous mènent à dire qu'il est compliqué pour un professeur d'une classe de 25 élèves de s'adapter à chaque élève. Nous cherchons donc à confirmer cette hypothèse et comprendre quelle méthode tentent de mettre en place les professeurs pour pallier ces différents profils.
En ce qui concerne la solution, il est un peu trop tôt pour savoir exactement de quoi il s'agit. Nous pensons faire appel à l'intelligence artificielle et aux tests cognitifs afin de créer une plateforme accessible aux élèves. L'idée c'est qu'à partir du programme scolaire en vigueur, l'élève puisse avoir un cours adapté à son profil et ses besoins. On peut également imaginer que cette solution puisse permettre aux parents de s'investir davantage dans l'accompagnement scolaire de leur enfant.
Appel à témoignage : Si vous êtes professeur en collège ou lycée et que vous souhaitez partager votre expérience avec moi n'hésitez pas à me faire signe
Nous sommes qu'au second mois de l'étude et nous avons donné la priorité au terrain. Nous organisons donc des entretiens qualitatifs avec des professeurs, des élèves et des parents d'élèves afin de comprendre au mieux leur problématique.
J'ai parlé de profils d'apprentissage (visuel, auditif, ceux qui ont besoin d'expérimenter...) car nos premiers éléments nous mènent à dire qu'il est compliqué pour un professeur d'une classe de 25 élèves de s'adapter à chaque élève. Nous cherchons donc à confirmer cette hypothèse et comprendre quelle méthode tentent de mettre en place les professeurs pour pallier ces différents profils.
En ce qui concerne la solution, il est un peu trop tôt pour savoir exactement de quoi il s'agit. Nous pensons faire appel à l'intelligence artificielle et aux tests cognitifs afin de créer une plateforme accessible aux élèves. L'idée c'est qu'à partir du programme scolaire en vigueur, l'élève puisse avoir un cours adapté à son profil et ses besoins. On peut également imaginer que cette solution puisse permettre aux parents de s'investir davantage dans l'accompagnement scolaire de leur enfant.
Appel à témoignage : Si vous êtes professeur en collège ou lycée et que vous souhaitez partager votre expérience avec moi n'hésitez pas à me faire signe
- TrucOuBiduleHabitué du forum
Bonjour,Camylle a écrit:Veuillez m'excuser si mon premier message était très cours et assez peu détaillé. Nous sommes un groupe d'étudiants en école de commerce en charge d'un projet d'innovation pour une durée de 6 mois. Nous avons choisi de travailler sur l'intégration des nouvelles technologies dans l'éducation. Notre objectif initial est de venir en aide aux élèves en difficulté : soit pour des raisons liées à l'apprentissage (mauvaise méthode d'apprentissage, peu d'accompagnement dans sa scolarité, retard scolaire), soit pour des raisons liées à l'orientation.
innovation en 2020 = intégration des TIC dans l'EN...
Si on parle de professeur, dans le 2nd degré, alors il ne peut pas n'avoir que 25 élèves en responsabilité...(déjà, 24-25 pour une classe, c'est un effectif d'une classe de collège en éducation prioritaire. Ailleurs, on est plus sur 30 par classe. Et en lycée, voir avec les collègues, mais 35 me semblent être la norme).Camylle a écrit:Nous sommes qu'au second mois de l'étude et nous avons donné la priorité au terrain. Nous organisons donc des entretiens qualitatifs avec des professeurs, des élèves et des parents d'élèves afin de comprendre au mieux leur problématique.
J'ai parlé de profils d'apprentissage (visuel, auditif, ceux qui ont besoin d'expérimenter...) car nos premiers éléments nous mènent à dire qu'il est compliqué pour un professeur d'une classe de 25 élèves de s'adapter à chaque élève. Nous cherchons donc à confirmer cette hypothèse et comprendre quelle méthode tentent de mettre en place les professeurs pour pallier ces différents profils.
Pfiou. L'intelligence naturelle disparaît et voilà que l'artificielle la supplanterait... Il y a quand même un prérequis qui est souvent nécessaire pour "coller" les élèves devant écran à des fins d'apprentissage : la lecture. A mon sens, sans "accompagnement", doux rêve que de remplacer les enseignants intégralement par des logiciels et autres robots.Camylle a écrit:En ce qui concerne la solution, il est un peu trop tôt pour savoir exactement de quoi il s'agit. Nous pensons faire appel à l'intelligence artificielle et aux tests cognitifs afin de créer une plateforme accessible aux élèves. L'idée c'est qu'à partir du programme scolaire en vigueur, l'élève puisse avoir un cours adapté à son profil et ses besoins. On peut également imaginer que cette solution puisse permettre aux parents de s'investir davantage dans l'accompagnement scolaire de leur enfant.
Appel à témoignage : Si vous êtes professeur en collège ou lycée et que vous souhaitez partager votre expérience avec moi n'hésitez pas à me faire signe
C'est un métier, et il est fondamentalement humain. Cela n'engage que moi...
TrucOuBidule (prof de (nouvelle ?) technologie en collège REP - entre 200 et 300 élèves à charge par an).
- CarmenLRNeoprof expérimenté
Ces entretiens qualitatifs consistent à solliciter et à utiliser la haute expertise des professeurs, en dehors du cafre de leurs missions.
Quelle est la rémunération associée à ce travail réalisé par les professeurs ?
S'il s'agit de développer une plateforme commerciale, les fonctionnaires d'Etat seront potentiellement en situation de conflit d'intérêt.
Quelle est la rémunération associée à ce travail réalisé par les professeurs ?
S'il s'agit de développer une plateforme commerciale, les fonctionnaires d'Etat seront potentiellement en situation de conflit d'intérêt.
- CathEnchanteur
Je ne voudrais pas casser l'ambiance, mais les différents profils d'apprentissage sont considérés comme un neuromythe, notamment par Steve Masson qui s'y connait un peu sur la question je pense.
https://create.piktochart.com/output/21840649-les-neuromythes
https://create.piktochart.com/output/21840649-les-neuromythes
- ShajarVénérable
Vous confirmez ce que je craignais : vous avez un but louable, mais vous partez de préjugés et envisagez l'innovation uniquement sous le prisme de la technologie, quand l'éducation est avant tout un problème humain.
1) Comme le dit Cath, les profils d'apprentissage (visuel, auditif, etc.) sont un neuromythe. Pour savoir comment fonctionne la mémoire, lisez par exemple le livre Mets-toi ça dans la tête ! de Henry L. Roediger, ainsi que des ouvrages scientifiques récents sur les neuro-sciences. On a fait beaucoup de progrès récemment sur la mémoire.
2) Les élèves en difficulté sont justement les élèves qui ont besoin d'avoir un professeur au-dessus de leur épaule pour les guider, car ils ont besoin d'explications qui ciblent précisément leurs erreurs de compréhension. Cela ne peut être fait par une machine. Le récent confinement l'a bien montré.
3) Vous avez une cible très vague et très large ("les élèves en difficulté au collège et au lycée"). L'enseignement s'organise par âges, par niveaux et par matières. Dans chaque matière, il y des savoirs et des méthodes à acquérir. Vous ne pouvez pas en 6 mois résoudre les problème d'un système d'enseignement. Pour un travail de ce type, rétrécissez de beaucoup votre cible ("les collégiens de 6e-5e en difficulté en français", par exemple). Là, vous pourrez avoir un retour pertinent et constructif : quelles sont les erreurs et les difficultés récurrentes des élèves (apprendre les cours, appliquer telle ou telle règle d'orthographe, comprendre le sens d'un texte...), comment les professeurs travaillent-ils, quel type de technologie pourrait venir en appoint sur tel ou tel type de problème ?
1) Comme le dit Cath, les profils d'apprentissage (visuel, auditif, etc.) sont un neuromythe. Pour savoir comment fonctionne la mémoire, lisez par exemple le livre Mets-toi ça dans la tête ! de Henry L. Roediger, ainsi que des ouvrages scientifiques récents sur les neuro-sciences. On a fait beaucoup de progrès récemment sur la mémoire.
2) Les élèves en difficulté sont justement les élèves qui ont besoin d'avoir un professeur au-dessus de leur épaule pour les guider, car ils ont besoin d'explications qui ciblent précisément leurs erreurs de compréhension. Cela ne peut être fait par une machine. Le récent confinement l'a bien montré.
3) Vous avez une cible très vague et très large ("les élèves en difficulté au collège et au lycée"). L'enseignement s'organise par âges, par niveaux et par matières. Dans chaque matière, il y des savoirs et des méthodes à acquérir. Vous ne pouvez pas en 6 mois résoudre les problème d'un système d'enseignement. Pour un travail de ce type, rétrécissez de beaucoup votre cible ("les collégiens de 6e-5e en difficulté en français", par exemple). Là, vous pourrez avoir un retour pertinent et constructif : quelles sont les erreurs et les difficultés récurrentes des élèves (apprendre les cours, appliquer telle ou telle règle d'orthographe, comprendre le sens d'un texte...), comment les professeurs travaillent-ils, quel type de technologie pourrait venir en appoint sur tel ou tel type de problème ?
- beaverforeverNeoprof expérimenté
Bonjour Camylle,
Je crois que vous n'avez pas mesuré l'étendue de votre ignorance en éducation. Vous adhérez à une conception de l'apprentissage infirmée depuis vingt ans. Vous ne comprenez pas la grande distance entre les besoins scolaires d'un élève et les programmes : ce qui importe c'est comment l'enseignant met en œuvre les programmes pour instruire les élèves. Les contours de votre projet sont démesurés en regard de votre expérience, de vos connaissances, du temps et des moyens disponibles. Beaucoup de personnes sont persuadées d'être compétentes en éducation, alors que l'expertise demande des années de travail.
Un peu de lecture qui pourrait vous être utile : John Hattie, AFSC, Roediger, etc.
Je crois que vous n'avez pas mesuré l'étendue de votre ignorance en éducation. Vous adhérez à une conception de l'apprentissage infirmée depuis vingt ans. Vous ne comprenez pas la grande distance entre les besoins scolaires d'un élève et les programmes : ce qui importe c'est comment l'enseignant met en œuvre les programmes pour instruire les élèves. Les contours de votre projet sont démesurés en regard de votre expérience, de vos connaissances, du temps et des moyens disponibles. Beaucoup de personnes sont persuadées d'être compétentes en éducation, alors que l'expertise demande des années de travail.
Un peu de lecture qui pourrait vous être utile : John Hattie, AFSC, Roediger, etc.
- AurevillyHabitué du forum
Quel est l'enseignant de votre école de commerce qui a validé un projet aussi extravagant ?
- SteredDoyen
Je constate que ce qui fonctionne pour aider nos élèves faibles mais volontaires à progresser chez nous, c'est l'étude avec des VRAIS humains. Parce que nos élèves manquent de méthode, manquent de lien parfois avec des adultes capables de les aider.
"Devoirs faits" (= étude) permet de mettre une dizaine d'élèves avec deux enseignants et donc d'apporter une vraie aide, humaine, professionnelle aussi, sur les méthodes, la lecture des consignes, etc.
Parce que l'intelligence artificielle ne les aide pas. Ils ont accès à des milliers de sites : ils préfèrent pour certains perdre du temps sur les réseaux sociaux, sont déconcertés par les présentations, ne s'y retrouvent pas, etc. Ils passent assez de temps sur les écrans. Ce n'est pas ça dont ils ont besoin, bien au contraire. On en voit assez qui sont "grillés" par trop d'écrans...
Ils ont besoin de temps en petits groupes (ce qu'on avait avant de voir nos horaires et nos moyens humains réduire encore et encore et encore)
"Devoirs faits" (= étude) permet de mettre une dizaine d'élèves avec deux enseignants et donc d'apporter une vraie aide, humaine, professionnelle aussi, sur les méthodes, la lecture des consignes, etc.
Parce que l'intelligence artificielle ne les aide pas. Ils ont accès à des milliers de sites : ils préfèrent pour certains perdre du temps sur les réseaux sociaux, sont déconcertés par les présentations, ne s'y retrouvent pas, etc. Ils passent assez de temps sur les écrans. Ce n'est pas ça dont ils ont besoin, bien au contraire. On en voit assez qui sont "grillés" par trop d'écrans...
Ils ont besoin de temps en petits groupes (ce qu'on avait avant de voir nos horaires et nos moyens humains réduire encore et encore et encore)
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"Il nous faut arracher la joie aux jours qui filent." Maïakovski
- ycombeMonarque
Ça va pas redorer l'image très très négative que je me fais du contenu de l'enseignement en école de commerce, ça.Camylle a écrit:Veuillez m'excuser si mon premier message était très cours et assez peu détaillé. Nous sommes un groupe d'étudiants en école de commerce en charge d'un projet d'innovation pour une durée de 6 mois.
[…]
J'ai parlé de profils d'apprentissage (visuel, auditif, ceux qui ont besoin d'expérimenter...) car nos premiers éléments nous mènent à dire qu'il est compliqué pour un professeur d'une classe de 25 élèves de s'adapter à chaque élève. Nous cherchons donc à confirmer cette hypothèse et comprendre quelle méthode tentent de mettre en place les professeurs pour pallier ces différents profils.
[…]
Les collègues ont déjà répondu sur le bullshit intégral que constitue par les styles d'apprentissage, cette vidéo a 12 ans et l'explique déjà:
https://www.youtube.com/watch?v=sIv9rz2NTUk
Ensuite, vous dites qu'il est compliqué pour un professeur d'une classe de 25 élèves de s'adapter à chaque élève. Si on oublie les styles d'apprentissage, on peut s'intéresser à l'idée de différenciation pédagogique en général. Les styles d'apprentissage ne sont qu'un exemple de dispositif destiné à faire de la différenciation pédagogique.
La différenciation pédagogique ne marche pas non plus. Vous pouvez aller lire le résumé de Greg Ashman sur la question:
https://gregashman.wordpress.com/2020/12/05/differentiation-it-is-now-time-to-think-again/
Et surtout ses idées pour remplacer l'idée de différenciation pédagogique:
https://gregashman.wordpress.com/2020/12/06/alternatives-to-differentiation/
Je vous invite à vous demander ce que votre école attend de vous. C'est une école de commerce, elle ne vous demande pas un travail scientifique que l'on peut évaluer et confronter à la réalité. Elle vous demande un travail marketing, c'est à dire une idée que l'on peut vendre. Vous vous êtes trompé de cible: ce n'est pas aux enseignants qu'il faut vendre votre idée: eux savent que cela ne marchera pas. Il faut vendre votre idée aux politiques: eux se foutent que ça marche ou pas, ils veulent juste quelque chose qui leur permettra de passer pour modernes.
Je vous souhaite (tout à fait sincèrement) bon courage pour votre projet.
_________________
Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- CamylleNiveau 1
Bonjour à tous,
Je vous remercie pour vos réponses et je vois que le sujet divise.
Nous n'avons pas la prétention de connaitre ce qu'il se passe dans vos classes et le peu que je vous ai présenté de la solution n'est pas significatif de ce qui va en ressortir au termes de ces 6 mois de travail.
Nous travaillons selon la méthode du Design Thinking. Cette dernière vise à s'intéresser de près au terrain pour comprendre comment ça fonctionne, les problématiques, les enjeux ect.
Le besoin que j'ai exprimé dans mon second message n'est qu'une première hypothèse que nous espérons contrebalancer avec vos témoignages.
Je vous remercie pour vos réponses et je vois que le sujet divise.
Nous n'avons pas la prétention de connaitre ce qu'il se passe dans vos classes et le peu que je vous ai présenté de la solution n'est pas significatif de ce qui va en ressortir au termes de ces 6 mois de travail.
Nous travaillons selon la méthode du Design Thinking. Cette dernière vise à s'intéresser de près au terrain pour comprendre comment ça fonctionne, les problématiques, les enjeux ect.
Le besoin que j'ai exprimé dans mon second message n'est qu'une première hypothèse que nous espérons contrebalancer avec vos témoignages.
- CamylleNiveau 1
Merci pour toute la documentation conseillée, je vais m'y pencher dessus
Ensuite, oui vous avez raison la cible est très large mais c'est le but au départ car nous ne savons pas quel est le niveau ou la matière qui a le plus de besoin.
C'est pourquoi nous opérons en ce moment un maximum d'entretiens avec des élèves, des parents d'élèves et des professeurs. C'est grâce à ces feedbacks que nous avons resserré notre cible afin d'apporter une solution adaptée.
Ensuite, oui vous avez raison la cible est très large mais c'est le but au départ car nous ne savons pas quel est le niveau ou la matière qui a le plus de besoin.
C'est pourquoi nous opérons en ce moment un maximum d'entretiens avec des élèves, des parents d'élèves et des professeurs. C'est grâce à ces feedbacks que nous avons resserré notre cible afin d'apporter une solution adaptée.
- CamylleNiveau 1
En ce qui concerne la solution, nous avons de nombreux exemples dans lesquels les nouvelles technologies fonctionnent mais j'entends tout à fait ce que vous dites. La solution sera construite au fur et à mesure des entretiens et de l'identification des problématiques majeures.
En ce qui concerne notre école, je sens beaucoup de préjugés... Ici, nous ne vendons rien, je cherchais seulement à pouvoir échanger avec vous, sans prétention aucune, afin seulement de comprendre la réalité...
Merci pour vos témoignages
En ce qui concerne notre école, je sens beaucoup de préjugés... Ici, nous ne vendons rien, je cherchais seulement à pouvoir échanger avec vous, sans prétention aucune, afin seulement de comprendre la réalité...
Merci pour vos témoignages
- ShajarVénérable
Vous aurez du mal ici à trouver une aide suffisante pour créer un projet viable. Sans forcément vous en rendre compte, vous vous inscrivez, à votre échelle, dans une tendance globale qui tend depuis quelques années voire décennies maintenant à détruire l'éducation "humaine", faisant confiance à des professeurs humains et dépositaires d'un savoir à transmettre, au profit d'une éducation plus "technique", où l'enseignant n'est qu'un outil parmi d'autres, assisté par des outils de TICE et où le savoir devient avant tout une marchandise.
Les enjeux économiques sont considérables : pour l'Etat, diminuer l'énorme charge salariale que représentent des professeurs nombreux et qualifiés (l'éducation nationale est le premier poste de dépenses de l'Etat) ; pour des entreprises privées, passer des marchés juteux d'Ed Tech et ainsi monnayer l'accès au savoir.
Vous ne développez pas ce genre de projets dans une école de commerce pour rien.
En tant qu'enseignants, nous sommes pour beaucoup ici convaincus du caractère fondamentalement humain de l'enseignement, de la nécessité qu'il soit publique et accessible à tous, et enfin du besoin d'établir une relation entre un professeur et un élève pour apprendre. Nous en sommes convaincus car nous expérimentons chaque jour cette relation, et parce que nous expérimentons aussi ces fameux programmes d'enseignement par la machine ; nous les utilisons même parfois régulièrement en cours. Mais ils restent marginaux dans notre enseignement. Un gymglish peut être intéressant pour un adulte qui commence à apprendre l'anglais ; un projet voltaire peut avoir un intérêt pour développer des réflexes orthographiques ; mais il ne remplaceront jamais l'enseignement d'un professeur. Ces outils sont très loin d'avoir l'efficacité d'un professeur humain et de permettre d'embrasser un savoir vaste et une pensée complexe. Ils permettent au mieux d'acquérir quelques techniques, qui s'effacent bien vite une fois le travail terminé. On n'a pas encore inventé de machine à corriger des dissertations ou à répondre aux questions.
On le voit bien, d'ailleurs, avec le phénomène des MOOC : combien de gens vont jusqu'au bout ? combien de gens qui ont fini, un an, deux ans après, se souviennent de l'enseignement reçu par vidéo ? Les évaluations y sont toujours minimes et n'impliquent pas de mémorisation.
Nous qui enseignons cette année encore en partie en distanciel, et qui l'avons expérimenté l'an dernier déjà, nous avons bien vu à quel point ces outils numériques ne sauraient se substituer à notre enseignement vivant. Combien d'élèves laissés sur le carreau les six derniers mois ?
En venant ici poser - de bonne foi, j'en suis tout à fait convaincue - vos questions, vous nous demandez un moyen de nous détruire, et surtout de détruire nos valeurs. Comprenez que nous aurons du mal à vous tendre un bâton pour nous faire battre.
Les enjeux économiques sont considérables : pour l'Etat, diminuer l'énorme charge salariale que représentent des professeurs nombreux et qualifiés (l'éducation nationale est le premier poste de dépenses de l'Etat) ; pour des entreprises privées, passer des marchés juteux d'Ed Tech et ainsi monnayer l'accès au savoir.
Vous ne développez pas ce genre de projets dans une école de commerce pour rien.
En tant qu'enseignants, nous sommes pour beaucoup ici convaincus du caractère fondamentalement humain de l'enseignement, de la nécessité qu'il soit publique et accessible à tous, et enfin du besoin d'établir une relation entre un professeur et un élève pour apprendre. Nous en sommes convaincus car nous expérimentons chaque jour cette relation, et parce que nous expérimentons aussi ces fameux programmes d'enseignement par la machine ; nous les utilisons même parfois régulièrement en cours. Mais ils restent marginaux dans notre enseignement. Un gymglish peut être intéressant pour un adulte qui commence à apprendre l'anglais ; un projet voltaire peut avoir un intérêt pour développer des réflexes orthographiques ; mais il ne remplaceront jamais l'enseignement d'un professeur. Ces outils sont très loin d'avoir l'efficacité d'un professeur humain et de permettre d'embrasser un savoir vaste et une pensée complexe. Ils permettent au mieux d'acquérir quelques techniques, qui s'effacent bien vite une fois le travail terminé. On n'a pas encore inventé de machine à corriger des dissertations ou à répondre aux questions.
On le voit bien, d'ailleurs, avec le phénomène des MOOC : combien de gens vont jusqu'au bout ? combien de gens qui ont fini, un an, deux ans après, se souviennent de l'enseignement reçu par vidéo ? Les évaluations y sont toujours minimes et n'impliquent pas de mémorisation.
Nous qui enseignons cette année encore en partie en distanciel, et qui l'avons expérimenté l'an dernier déjà, nous avons bien vu à quel point ces outils numériques ne sauraient se substituer à notre enseignement vivant. Combien d'élèves laissés sur le carreau les six derniers mois ?
En venant ici poser - de bonne foi, j'en suis tout à fait convaincue - vos questions, vous nous demandez un moyen de nous détruire, et surtout de détruire nos valeurs. Comprenez que nous aurons du mal à vous tendre un bâton pour nous faire battre.
- PonocratesExpert spécialisé
Une solution ne peut être trouvée que lorsque l'on a compris quel était le problème. Il faut d'abord l'identifier, ensuite déterminer ses causes, souvent en faisant des hypothèses quant aux mécanismes en jeu - et cela aide de comprendre le fonctionnement cognitif et pour cela il faut avoir lu des livres ou suivi des cours-, faire d'autres hypothèses quant aux solutions possibles, les mettre en application, analyser les résultats, comprendre pourquoi cela fonctionne ou non.Camylle a écrit:En ce qui concerne la solution, nous avons de nombreux exemples dans lesquels les nouvelles technologies fonctionnent mais j'entends tout à fait ce que vous dites. La solution sera construite au fur et à mesure des entretiens et de l'identification des problématiques majeures.
En ce qui concerne notre école, je sens beaucoup de préjugés... Ici, nous ne vendons rien, je cherchais seulement à pouvoir échanger avec vous, sans prétention aucune, afin seulement de comprendre la réalité...
Merci pour vos témoignages
À titre personnel, c'est un travail qui m'a demandé beaucoup de temps pour commencer à mettre en place des "solutions" personnelles un tant soit peu efficace. Je trouve extrêmement ambitieux de croire pouvoir apporter une solution dans un domaine que l'on ne maîtrise pas absolument pas- à la fois disciplinaire (le contenu de l'enseignement) et méthodologique ( la façon d'enseigner). Les "préjugés" que vous dénoncez n'en sont pas: nos remarques sont le fruit de notre expérience de professionnels à qui l'on cherche à vendre de prétendues solutions qui n'apportent rien aux élèves et tout aux "innovateurs" mais également de notre savoir ( les types d'apprentissage étant un neuromythe). Le préjugé en l'occurrence était dans votre message initial - "il y a des types d'apprentissage" et "les nouvelles technologies vont sauver l'enseignement". Je ne doute pas de vos bonnes intentions: l'enfer du quotidien des enseignants subissant des injonctions contradictoires en est pavé. Bonne chance pour votre année, qui dans les circonstances actuelles ne doit pas être simple...
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"If you think education is too expensive, try ignorance ! "
"As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre ? "
- zigmag17Guide spirituel
Ecole de commerce (+ le vocabulaire correspondant, je cite "Nouvelles technologies", "plateforme", "design thinking", "problématique", "feedbacks", "resserrer notre cible") versus enseignement = antinomique pour moi dès le départ.
Que l'on nous permette de travailler correctement avec de l'humain en face à face, et laissons les nouvelles technologies et les "plates-formes" à ceux que l'argent plutôt que la pédagogie intéresse (deux collègues se sont reconvertis là-dedans, ça rapporte un max, c'est du "merchandising"; en ce qui concerne les remarques des utilisateurs, c'est une autre chanson)
Que l'on nous permette de travailler correctement avec de l'humain en face à face, et laissons les nouvelles technologies et les "plates-formes" à ceux que l'argent plutôt que la pédagogie intéresse (deux collègues se sont reconvertis là-dedans, ça rapporte un max, c'est du "merchandising"; en ce qui concerne les remarques des utilisateurs, c'est une autre chanson)
- SphinxProphète
Camylle a écrit:Bonjour à tous,
Je vous remercie pour vos réponses et je vois que le sujet divise.
À lire les réponses qui vous ont été faites j'ai plutôt l'impression au contraire que vos interlocuteurs étaient assez unanimes Je n'ai pas la prétention de m'y connaître en neurosciences mais de ma maigre expérience d'enseignante j'ai effectivement l'impression que l'existence des "types d'apprentissages" a été largement exagérée : oui j'ai des élèves qui trouvent plus facile d'apprendre la leçon en la recopiant et d'autres en s'en faisant une chansonnette, mais enfin, c'est la même leçon qu'ils apprennent pour finir. Je ne vois pas ce que les "nouvelles technologies" viennent faire là-dedans.
À vrai dire, moi, ce que je me demande (et pardon, je vais être un peu brutale), c'est quelle expertise vous avez, vous, étudiante d'école de commerce, pour proposer des solutions à base d'informatique et plus précisément d'intelligence artificielle. C'est très bien de dire "hop on va coller du machine learning, c'est à la mode et ça résout tout", mais en vrai vous n'y connaissez rien, n'est-ce pas ? (Mon conjoint est chercheur en informatique et je peux vous dire qu'il en a un peu marre des gens qui viennent réciter comme un mantra "l'intelligence artificielle !" ou, plus récemment, car ça suit les modes : "la blockchain ! la blockchain !" en n'y comprenant absolument que dalle...) Vous voulez proposer une solution à base de systèmes que vous ne connaissez pas à un "problème" à propos duquel vous n'êtes absolument pas renseignée. Ça ne peut pas fonctionner.
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- ShajarVénérable
Sphinx, tu parles d'or.
- harry jamesNeoprof expérimenté
ycombe a écrit:Ça va pas redorer l'image très très négative que je me fais du contenu de l'enseignement en école de commerce, ça.Camylle a écrit:Veuillez m'excuser si mon premier message était très cours et assez peu détaillé. Nous sommes un groupe d'étudiants en école de commerce en charge d'un projet d'innovation pour une durée de 6 mois.
[…]
J'ai parlé de profils d'apprentissage (visuel, auditif, ceux qui ont besoin d'expérimenter...) car nos premiers éléments nous mènent à dire qu'il est compliqué pour un professeur d'une classe de 25 élèves de s'adapter à chaque élève. Nous cherchons donc à confirmer cette hypothèse et comprendre quelle méthode tentent de mettre en place les professeurs pour pallier ces différents profils.
[…]
Les collègues ont déjà répondu sur le bullshit intégral que constitue par les styles d'apprentissage, cette vidéo a 12 ans et l'explique déjà:
https://www.youtube.com/watch?v=sIv9rz2NTUk
Ensuite, vous dites qu'il est compliqué pour un professeur d'une classe de 25 élèves de s'adapter à chaque élève. Si on oublie les styles d'apprentissage, on peut s'intéresser à l'idée de différenciation pédagogique en général. Les styles d'apprentissage ne sont qu'un exemple de dispositif destiné à faire de la différenciation pédagogique.
La différenciation pédagogique ne marche pas non plus. Vous pouvez aller lire le résumé de Greg Ashman sur la question:
https://gregashman.wordpress.com/2020/12/05/differentiation-it-is-now-time-to-think-again/
Et surtout ses idées pour remplacer l'idée de différenciation pédagogique:
https://gregashman.wordpress.com/2020/12/06/alternatives-to-differentiation/
Je vous invite à vous demander ce que votre école attend de vous. C'est une école de commerce, elle ne vous demande pas un travail scientifique que l'on peut évaluer et confronter à la réalité. Elle vous demande un travail marketing, c'est à dire une idée que l'on peut vendre. Vous vous êtes trompé de cible: ce n'est pas aux enseignants qu'il faut vendre votre idée: eux savent que cela ne marchera pas. Il faut vendre votre idée aux politiques: eux se foutent que ça marche ou pas, ils veulent juste quelque chose qui leur permettra de passer pour modernes.
Je vous souhaite (tout à fait sincèrement) bon courage pour votre projet.
Merci pour ces références sur la différenciation-même si mon anglais est un peu rouillé....- c'est très intéressant.
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Merdre lachez tout! Partez sur les routes!
Out of sorrow entire worlds have been built
Out of longing great wonders have been willed
[...]
Outside my window, the world has gone to war
Are you the one that I've been waiting for?
- ProfMINiveau 3
@Camylle
Merci pour ton message, un franc moment de rigolade.
En effet, comme mentionné ici, les "styles d'apprentissage", ça n'existe pas. Et puis ce genre de questionnement sont du ressort des Sciences de l'Education, discipline universitaire critiquée certes, mais qui emploie des méthodes de recherche précises et pour laquelle il existe des corpus documentaires conséquents.
Et puis balancer "nouvelles technologies, "intelligence artificielle", etc. ne vous arrange pas. Je doute de votre expertise dans ces domaines du ressort des Informaticiens, qui sauront vous présenter clairement leur limites.
Enfin cela confirme bien ce que je pensais des personnes sorties d'école de commerce: bourrées de certitudes, très fortes pour mettre sur pied des "projets" à tout va sans mesurer les implications et questionnements engendrés pour produire une solution un tant soit peu de qualité. Je ne fais pas de généralité bien sûr.
Bonne continuation et bon courage pour votre premier emploi... mais sachez que les "bleus" avec beaucoup de certitudes sont moyennement appréciés...
Merci pour ton message, un franc moment de rigolade.
En effet, comme mentionné ici, les "styles d'apprentissage", ça n'existe pas. Et puis ce genre de questionnement sont du ressort des Sciences de l'Education, discipline universitaire critiquée certes, mais qui emploie des méthodes de recherche précises et pour laquelle il existe des corpus documentaires conséquents.
Et puis balancer "nouvelles technologies, "intelligence artificielle", etc. ne vous arrange pas. Je doute de votre expertise dans ces domaines du ressort des Informaticiens, qui sauront vous présenter clairement leur limites.
Enfin cela confirme bien ce que je pensais des personnes sorties d'école de commerce: bourrées de certitudes, très fortes pour mettre sur pied des "projets" à tout va sans mesurer les implications et questionnements engendrés pour produire une solution un tant soit peu de qualité. Je ne fais pas de généralité bien sûr.
Bonne continuation et bon courage pour votre premier emploi... mais sachez que les "bleus" avec beaucoup de certitudes sont moyennement appréciés...
- ElyasEsprit sacré
On rappellera que l'auteur du concept des profils d'apprentissage a lui-même officiellement dit que ça ne fonctionnait pas, en réalité. Je crois que ça clôt bien le débat sur ce sujet.
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