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- LefterisEsprit sacré
Va au concours des IRA : le concours d’attaché est interministériel, il y a plus de choix de métiers au cours d'une carrière , cela offre des débouchés variés et un traitement plus intéressant.Cappa a écrit:Bonjour à tous, je suis un peu perdu en ce moment et j'ai besoin de vos conseils.
C'est en prépa que j'ai commencé à me dire que le métier d'enseignant pourrait me plaire et j'ai passé de longues heures à m'imaginer devant des classes que je pourrais passionner... Après 3 ans de khâgne et des études à l'université, j'ai passé les écrits du Capes exceptionnel en juin 2013 et j'ai été admissible, à ma grande joie. Je voulais voir si le métier me plaisait avant de passer l'agrégation. Je n'ai pas tardé à déchanter, la fatigue, l'insolence, les remarques (la classe était pourtant plutôt gentille) ont eu raison de ma motivation et j'ai démissionné depuis décembre. Depuis, j'ai du mal à me décider. Je continue à aller aux cours de M2, sans conviction sans envie, sans avoir le courage de laisser tomber et de devoir reprendre un cursus (je suis d'un naturel extrêmement anxieux et je pense être au bout du rouleau psychologiquement, je me suis d'ailleurs reconnu dans les messages de Mary parapluies !). J'ai réussi par je ne sais quel miracle à être admissible à l'IRA, le problème c'est qu'en ce moment je pue le malaise à des kilomètres et je doute même de pouvoir m'exprimer à l'oral. La question que je vais vous poser est simple : que devrais-je faire selon vous ? Je sais bien que la réponse à cette question ne peut en fait venir que de moi-même , mais mon état m'empêche de penser sereinement je pense et mes proches ne sont pas conscients de l'effet que peut avoir le métier sur le moral.
J'espère ne pas vous avoir dérangé.
Merci à tous pour vos futures réponses
Si l'EN te manque vraiment, tu pourras facilement faire le chemin inverse, vu la pénurie, et tu seras reclassé à l'indice égal sans avoir perdu de temps sur les autres, voire en en ayant gagné si le déroulement de carrière est plus rapide (je viens moi même d'un autre ministère). Une fois dans l'EN, il te sera plus difficile de partir , quoique pas impossible, une fois englué dans la masse de travail, la fatigue nerveuse , l'ultra-spécialisation dans ta matière.
Franchement, c'est une seconde carrière pour moi , et je n'y aurai pas passé ma vie entière, mais si j'avais plus de quarante ans à faire là-dedans, hors de question. Concernant le comportement des élèves , la tendance générale est à l'aggravation, et rapide, il faut en être conscient. Ca reste supportable tant que notre statut ne se dégrade pas : mais si un jour il faut faire 35 heures (le dada des économistes et des politiques) je n'imagine même pas le cauchemar.
- Marie LaetitiaBon génie
Lefteris a écrit:mais si un jour il faut faire 35 heures (le dada des économistes et des politiques) je n'imagine même pas le cauchemar.
Rassure-moi, ce qui te faire peur, c'est de faire 35 heures dans les établissements? :lol: Parce que, bon sang, si je pouvais ne faire que 35 heures actuellement, ça serait l'extase...
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- LefterisEsprit sacré
Oui bien entendu, dans les établissements, sans cesse harcelés, dérangés, et avec des cours en plus comme certains le veulent. Et comme il faudrait quand même préparer des cours et corriger en dehors, je laisse imaginer l'enfer.Marie Laetitia a écrit:Lefteris a écrit:mais si un jour il faut faire 35 heures (le dada des économistes et des politiques) je n'imagine même pas le cauchemar.
Rassure-moi, ce qui te faire peur, c'est de faire 35 heures dans les établissements? :lol: Parce que, bon sang, si je pouvais ne faire que 35 heures actuellement, ça serait l'extase...
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- coindeparadisGuide spirituel
Plus de HSA ni HSE mais des remplacements , dans lintérêtdezélèves (et d'ailleurs pas nécessairement dans sa discipline).
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Ne t'excuse jamais d'être ce que tu es. Gandhi
- sabrina101Niveau 2
Je suis un peu comme toi...D'abord dis-toi que , si tu ne sens pas légitime, les élèves vont en profiter pour inverser ce qu'ils peuvent considérer comme un rapport de force. Certains d'entre eux sont loin d'être des agneaux...Avec une prof, ils se permettent plus de choses (je vais ouvrir un post à ce sujet ). J'ai vu faire une collègue de musique. Il faut tout noter dans un cahier spécial (rouge ou noir): plan de classe , insolences, incivilités (avec date, heure). N'hésite pas à dramatiser lorsque tu t'entretiens avec eux, avec leurs parent (Même si certains parents sont irresponsables, la plupart entendent ). Il faut qu'ils sentent que tu es insérée dans le collège, que leurs agissements sont connus de beaucoup. Si ton Cde est du genre furtif , toujours dans son bureau ou débordé , implique le, fais le venir dans la classe..e. Généralement, le leitmotiv est " cela se passe très bien avec..il n'y a jamais eu de problèmes avec.. alors pourquoi avec vous..." .N'y crois rien.Cappa a écrit:Merci à vous tous (je pourrais presque dire toutes) .
Méréthide : oui, je pourrais aller voir un psy, même si je sais ce qui cloche chez moi (hypersensibilité , anxiété, perfectionnisme, etc) et je ne pense pas pouvoir changer en si peu de temps. Pour être honnête, j'ai été traumatisé par cette première expérience, je suis terrifié à l'idée de revivre ça et toutes les fibres de mon être me disent de ne pas m'entêter, mais l'idée de devoir tout recommencer et de me retrouver sans rien après m'être donné tant de mal au cours de mes études me fait encore plus peur je crois... Au fond, la question c'est : pensez-vous que je ferais mieux de partir maintenant ou de serrer les dents dans ce métier, sans envie, en attendant de me reconvertir (même si en collège à 18h, sans doute dans l'académie de Créteil, ça peut être sportif) ?
- CasparProphète
Si "toutes les fibres de ton être" te disent de ne pas t'entêter, c'est un signe quand même. Passe déjà les oraux des IRA, tu verras bien après mais encore une fois, plus les années passent, plus il est difficile de changer de voie.
- Reine MargotDemi-dieu
Pseudo a écrit:Je dirais, mise tout sur tes oraux de l'IAR
L'enseignement, on vit très bien sans. On vit même certainement bien mieux sans !
+ 1000
Je me retrouve pas mal dans ce que tu dis, j'avais moi-même une sorte de malaise dès le début. Ce métier est et va devenir de plus en plus difficiles, les classes de plus en plus ingérables et en plus dans l'avenir on demandera aux profs de plus en plus de tâches annexes. Donc celui qui y va a intérêt à non pas avoir la vocation mais carrément la foi, comme disait Anne Roumanoff. A moins de se sentir comme un poisson dans l'eau dans une classe mieux vaut passer ton chemin et tenter l'IRA!
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
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