Page 2 sur 2 • 1, 2
- ParménideNeoprof expérimenté
PauvreYorick a écrit:
Non, mais si tu relis notamment ton dernier post dans l'autre fil, tu verras, je pense, que tu t'ingénies à poser les questions de telle manière qu'il paraît impossible d'y répondre. (Quel sens de la problématique, justement ! )
J'en suis à me demander parois il est vrai si ce n'est pas moi qui crée des problèmes de toutes pièces. Et pourtant mes difficultés sont bien réelles...
Ce que j'évoquais dans l'autre topic concernant la problématique est un vrai problème :
Quand je m'entraine sur un sujet , je parviens au bout d'un moment à élaborer une problématique (enfin, reste à savoir si elle est valable...), mais je m'aperçois qu'après c'est le vide : car je construis des parties auxquelles je donne des titres, j'arrive à mettre certaines choses dans la première, puis j'ai rien à dire dans les deux autres. Alors je suis obligé de tordre ce que disent certains philosophes, soit mes préférés soit ceux que j'estime être le plus proche du sujet ou de la problématique pour les faire coller à la problématique ou au sujet.
Et c'est pathétique comme résultat je suppose.
Je ne vois pas comment ils peuvent faire une dissertation de 12 pages en ayant une culture vraiment spécialisée... N'oublions pas que ça peut tomber sur n'importe quoi !PauvreYorick a écrit:
Regardons à quoi ressemblent les lauréats du CAPES. Ils n'ont pas réellement un noyau commun de 60 ni même de 30 textes, ni même de 20, ni même de 10 qu'ils connaîtraient tous sans exception. Ils pratiquent des styles d'interrogation qui peuvent beaucoup différer. En très grande partie, ce sont leurs goûts qui ont déterminé leurs lectures et donc leur culture, avec les cours qu'ils ont eu durant leurs années d'études.
En tout cas je veux absolument sortir de cette situation horrible qui depuis 6 ans au moins m'a parfois dégouté de la philo et m'a fait croire que ce n'était pas ma vocation. Il est vrai je dois le reconnaitre que certaines choses en philo, me captivent nettement moins que d'autres.
Mais j'imagine (enfin j'espère) que c'est le cas d'autres personnes étudiant cette discipline à quelque niveau que ce soit.
- User5899Demi-dieu
Je n'ai jamais mis des titres à mes parties. Je bâtis ma conclusion comme la thèse (et cette thèse, comme réponse à la question posée en intro), et les arguments principaux de cette thèse, formulés comme des phrases complètes, j'en fais les idées directrices des parties. Comme cela, il y a une cohérence d'ensemble du travail, et e parviens à éviter le plan à tiroirs.Parménide a écrit:Quand je m'entraine sur un sujet , je parviens au bout d'un moment à élaborer une problématique (enfin, reste à savoir si elle est valable...), mais je m'aperçois qu'après c'est le vide : car je construis des parties auxquelles je donne des titres, j'arrive à mettre certaines choses dans la première, puis j'ai rien à dire dans les deux autres.
- User17706Bon génie
Il n'y a aucune contradiction à ce qu'une difficulté soit à la fois réelle et également, en un certain sens du moins, créée de toutes pièces
Après, quand on tombe sur « la perception musicale » et qu'on n'y connaît rien, on se débrouille comme on peut, c'est sûr. Ou on prend l'autre sujet (« dans quelle mesure la traduction est-elle une activité cognitive », par exemple).
(Bon, je triche, j'ai pris deux sujets refusés à la leçon II de l'agreg 2003.)
Non mais face à tout sujet ou presque on est, à un degré ou à un autre, en déficit de connaissances brutes. Mais on pourrait presque dire que, sur tous les sujets sur lesquels les connaissances bien établies suffisent, il n'y a plus à philosopher. En outre, la plupart des sujets (au CAPES du moins c'est indéniable) sont largement assez généraux pour qu'il soit très raisonnablement envisageable de les traiter sans omniscience.
Parce que, comme dit plus haut, par Aspasie d'une autre façon, et par moi de la façon suivante : « l'aptitude à la dissertation [...] est une aptitude générale » ?Parménide a écrit:Je ne vois pas comment ils peuvent faire une dissertation de 12 pages en ayant une culture vraiment spécialisée...
Après, quand on tombe sur « la perception musicale » et qu'on n'y connaît rien, on se débrouille comme on peut, c'est sûr. Ou on prend l'autre sujet (« dans quelle mesure la traduction est-elle une activité cognitive », par exemple).
(Bon, je triche, j'ai pris deux sujets refusés à la leçon II de l'agreg 2003.)
Non mais face à tout sujet ou presque on est, à un degré ou à un autre, en déficit de connaissances brutes. Mais on pourrait presque dire que, sur tous les sujets sur lesquels les connaissances bien établies suffisent, il n'y a plus à philosopher. En outre, la plupart des sujets (au CAPES du moins c'est indéniable) sont largement assez généraux pour qu'il soit très raisonnablement envisageable de les traiter sans omniscience.
- User5899Demi-dieu
Vous avez 6 heuresPauvreYorick a écrit:La plupart des sujets (au CAPES du moins c'est indéniable) sont largement assez généraux pour qu'il soit très raisonnablement envisageable de les traiter sans omniscience.
- ParménideNeoprof expérimenté
Si dans une dissertation les références invoquées doivent etre précises , situées dans un ouvrage, etc..., quel est l'intérêt de lire des ouvrages généraux tenant des propos généraux comme Gourinat ou encore les notions de chez Folio?
Autant purement se limiter à la lecture directe des philosophes tant que ça ne pose pas de problèmes de compréhensions. Non?
Autant purement se limiter à la lecture directe des philosophes tant que ça ne pose pas de problèmes de compréhensions. Non?
- User17706Bon génie
Gourinat ou les Notions dirigées par Kambouchner (après, les articles sont inégaux), ou le Muglioni, ne se contentent justement pas de généralités, mais se livrent à des analyses précises, souvent appuyées sur des textes. Comme tout cours, ils montrent aussi ce qu'il est possible de tirer des références qu'il se donnent ; sans tenir lieu de modèles ils donnent un exemple.
Après, il ne faut pas non plus croire qu'il faille citer à la page près la deuxième édition de la Critique, ce n'est pas le but.
Après, il ne faut pas non plus croire qu'il faille citer à la page près la deuxième édition de la Critique, ce n'est pas le but.
- ParménideNeoprof expérimenté
Je ne trouve pas personnellement que des sujets comme "Le droit à la différence" ou "De quoi y a t il histoire?" soient si généraux que ça...
Par exemple pour un candidat comme moi qui s'intéresse surtout à l'art, au temps, à l'existence... Plus qu'au droit, à la justice, et l'histoire, ces sujets seraient assez inabordables...
Par exemple pour un candidat comme moi qui s'intéresse surtout à l'art, au temps, à l'existence... Plus qu'au droit, à la justice, et l'histoire, ces sujets seraient assez inabordables...
- User5899Demi-dieu
Non mais quand on veut embrasser une discipline le moins mal possible, la question première n'est pas nécessairement ce qui intéresse le plusParménide a écrit:Je ne trouve pas personnellement que des sujets comme "Le droit à la différence" ou "De quoi y a t il histoire?" soient si généraux que ça...
Par exemple pour un candidat comme moi qui s'intéresse surtout à l'art, au temps, à l'existence... Plus qu'au droit, à la justice, et l'histoire, ces sujets seraient assez inabordables...
- User17706Bon génie
Non, mais il y a un moment où il est impossible à quelqu'un qui est juste un inconnu sur un forum d'évaluer la part de manque de confiance, d'un côté, et de l'autre la part (éventuelle) de réelles lacunes.
Un sujet comme « le droit à la différence » a surpris pas mal de candidats l'an dernier, c'est certain ; mais quelqu'un qui a suivi un cursus ordinaire durant quatre ans dans une fac de philo a eu au minimum 3-4 cours de philosophie politique, qui donnent des cadres à l'intérieur desquels on doit normalement pouvoir essayer de se débrouiller. En outre, un premier paradoxe est assez immédiatement visible : les différences semblent de prime abord être de l'ordre du fait, de sorte qu'établir un droit de différer, avant même que ne se pose une question quelconque de limites, ça peut paraître étrange, au niveau purement lexical, dirais-je.
À Ulm je ne sais plus quand, les candidats avaient généralement été surpris par « le droit de punir », je crois. Ma foi, même dans le cas où l'on n'a pas de billes directement utilisables (par exemple, on ne connaît pas Beccaria), on doit pouvoir au moins analyser, minimalement, ce que devrait recouvrir le concept d'un droit de « punir » pour qu'il soit possible d'en parler ou d'en affirmer l'existence. (Par exemple, de qui serait-ce le droit ? la question est importante et va forcément surgir au cours de l'analyse.)
« De quoi y a-t-il histoire ? », ça a l'air impressionnant comme ça, mais même si l'on n'est pas ferré à glace sur les questions spécialisées d'épistémologie de l'histoire, par exemple, il faut reconnaître un très grand degré de généralité au sujet (c'est probablement le sujet le plus général possible sur la notion d'histoire, justement) : il s'agit de réfléchir sur les conditions qui doivent être remplies pour qu'un objet ait une histoire, et fasse l'objet d'une histoire. En raisonnant par contraste (de quoi n'y a-t-il pas histoire ?), on doit parvenir à délimiter au moins en gros et à soulever chemin faisant un ou deux lièvres conceptuels.
Tout candidat a quelques points aveugles ; mais le fait d'avoir suivi un cursus universitaire sérieusement les réduit ; si tu me dis que rien en quatre ou cinq années de formation universitaire n'aurait pu te servir à traiter « le droit à la différence », je m'interroge sur la formation en question ou sur les souvenirs que tu en as.
Un sujet comme « le droit à la différence » a surpris pas mal de candidats l'an dernier, c'est certain ; mais quelqu'un qui a suivi un cursus ordinaire durant quatre ans dans une fac de philo a eu au minimum 3-4 cours de philosophie politique, qui donnent des cadres à l'intérieur desquels on doit normalement pouvoir essayer de se débrouiller. En outre, un premier paradoxe est assez immédiatement visible : les différences semblent de prime abord être de l'ordre du fait, de sorte qu'établir un droit de différer, avant même que ne se pose une question quelconque de limites, ça peut paraître étrange, au niveau purement lexical, dirais-je.
À Ulm je ne sais plus quand, les candidats avaient généralement été surpris par « le droit de punir », je crois. Ma foi, même dans le cas où l'on n'a pas de billes directement utilisables (par exemple, on ne connaît pas Beccaria), on doit pouvoir au moins analyser, minimalement, ce que devrait recouvrir le concept d'un droit de « punir » pour qu'il soit possible d'en parler ou d'en affirmer l'existence. (Par exemple, de qui serait-ce le droit ? la question est importante et va forcément surgir au cours de l'analyse.)
« De quoi y a-t-il histoire ? », ça a l'air impressionnant comme ça, mais même si l'on n'est pas ferré à glace sur les questions spécialisées d'épistémologie de l'histoire, par exemple, il faut reconnaître un très grand degré de généralité au sujet (c'est probablement le sujet le plus général possible sur la notion d'histoire, justement) : il s'agit de réfléchir sur les conditions qui doivent être remplies pour qu'un objet ait une histoire, et fasse l'objet d'une histoire. En raisonnant par contraste (de quoi n'y a-t-il pas histoire ?), on doit parvenir à délimiter au moins en gros et à soulever chemin faisant un ou deux lièvres conceptuels.
Tout candidat a quelques points aveugles ; mais le fait d'avoir suivi un cursus universitaire sérieusement les réduit ; si tu me dis que rien en quatre ou cinq années de formation universitaire n'aurait pu te servir à traiter « le droit à la différence », je m'interroge sur la formation en question ou sur les souvenirs que tu en as.
- ParménideNeoprof expérimenté
Je suis rentré en hypokhâgne en 2004.
Le montant des livres de philo achetés par moi depuis cette époque s'élève au total à au moins 1000 euros, si ça se trouve c'est bien plus, j'en sais trop rien...
Le fait est que j'ai beaucoup trop de choses, lues pour la plupart, mais pas assimilées donc inutiles pour le concours...
Il y a dans ma famille certaines personnes qui prétendent avoir réussi le capes (pas en philo il est vrai) avec bien moins de 10 ouvrages, mais c'était dans les années 60-65... Autres temps autres façons de procéder, j'en sais rien.
Bref : j'ai la ferme intention de passer à l'action dès maintenant de façon efficace.
Que puis je faire dès aujourd'hui?
Sachant que si je commence à réfléchir sur un sujet pris dans un rapport de jury je vais aussitôt être tenté d'aller chercher des informations dans des ouvrages.
Et que si je ne le fais pas je risque de rien avoir à écrire !
En gros, comment je fais surgir la dimension problématique d'un sujet? J'ai beau faire table rase de tout ce que je sais (ou pas d'ailleurs), ça ne m'aide pas à affronter le libellé dans sa singularité.
De ce point de vue, ce n'est effectivement pas des connaissances qui me manquent, mais plutôt un déclic, un savoir faire, un élément de méthode pour questionner le sujet dans sa singularité.
Le montant des livres de philo achetés par moi depuis cette époque s'élève au total à au moins 1000 euros, si ça se trouve c'est bien plus, j'en sais trop rien...
Le fait est que j'ai beaucoup trop de choses, lues pour la plupart, mais pas assimilées donc inutiles pour le concours...
Il y a dans ma famille certaines personnes qui prétendent avoir réussi le capes (pas en philo il est vrai) avec bien moins de 10 ouvrages, mais c'était dans les années 60-65... Autres temps autres façons de procéder, j'en sais rien.
Bref : j'ai la ferme intention de passer à l'action dès maintenant de façon efficace.
Que puis je faire dès aujourd'hui?
Sachant que si je commence à réfléchir sur un sujet pris dans un rapport de jury je vais aussitôt être tenté d'aller chercher des informations dans des ouvrages.
Et que si je ne le fais pas je risque de rien avoir à écrire !
En gros, comment je fais surgir la dimension problématique d'un sujet? J'ai beau faire table rase de tout ce que je sais (ou pas d'ailleurs), ça ne m'aide pas à affronter le libellé dans sa singularité.
De ce point de vue, ce n'est effectivement pas des connaissances qui me manquent, mais plutôt un déclic, un savoir faire, un élément de méthode pour questionner le sujet dans sa singularité.
- User17706Bon génie
Je suggère de continuer sur l'autre fil, c'est un peu ardu de jongler et l'autre fil est un poil plus fréquenté et plus riche, j'ai l'impression.
Voici du coup le lien : https://www.neoprofs.org/t76492-comment-ficher-des-ouvrages-je-n-ai-aucun-esprit-de-synthese
Voici du coup le lien : https://www.neoprofs.org/t76492-comment-ficher-des-ouvrages-je-n-ai-aucun-esprit-de-synthese
Page 2 sur 2 • 1, 2
- [Philo] La lecture de tous les bons livres est comme une conversation avec les plus honnêtes gens des siècles passés (ou présents)
- CAPES Philo - Besoin de vos conseils - Reussir le concours sans avoir de diplome en philo
- 1ère année de licence de philo : Est-il possible de faire une disserte de philo en 2h?
- Nouveautés indispensables dans les livres de sciences
- 120 livres au programme du primaire, du secondaire, d’hypokhâgne et de khâgne en téléchargement gratuit.
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum