- Thalia de GMédiateur
retraitée a écrit:Cripure a écrit:"en réunion" est un complément circonstanciel de lieu. il n'y a pas d'adéquation entre "les fées" et "la réunion".
Pareil pour "la concierge est dans l'escalier"
L'attribut, c'est : "cette femme est ma mère" : "femme" et "mère" se confondent dans cette phrase.
Oui, on peut mettre cette femme = ma mère, et non les fées = en réunion !
C'est l'explication qu'on donne en cours aux élèves. Simple et efficace, enfin théoriquement efficace.
- yphrogEsprit éclairé
retraitée a écrit:Oui, on peut mettre cette femme = ma mère, et non les fées = en réunion !
les fées :aav: en réunion.
Ah bon, où?
preuve s'il y en avait besoin qu'un bon troll de grammaire ne nécéssite que quelques mots.
- ProvenceEnchanteur
retraitée a écrit:Cripure a écrit:"en réunion" est un complément circonstanciel de lieu. il n'y a pas d'adéquation entre "les fées" et "la réunion".
Pareil pour "la concierge est dans l'escalier"
L'attribut, c'est : "cette femme est ma mère" : "femme" et "mère" se confondent dans cette phrase.
Oui, on peut mettre cette femme = ma mère, et non les fées = en réunion !
Voilà.
- CeladonDemi-dieu
Anecdote si c'en est une : un expat nouvellement arrivé dans l'école il y a quelques années et officiant en CM2 me demande si dans la phrase "L'ordinateur est dans le placard.", dans le placard est bien attribut du sujet ordinateur puisque il y a le verbe être.
No comment.
No comment.
- AmaliahEmpereur
Dites, les pronoms le, la, les, l' peuvent-ils être COI?
- ProvenceEnchanteur
Amaliah a écrit: Dites, les pronoms le, la, les, l' peuvent-ils être COI?
Ben non. Pas que je sache.
- User5899Demi-dieu
Ah, on ne peut pas indiquer deux lieux différents dans une même phrase ? C'est oun cou dé Mañouel, ça ?yphrog a écrit:retraitée a écrit:Oui, on peut mettre cette femme = ma mère, et non les fées = en réunion !
les fées :aav: en réunion.
Ah bon, où?
preuve s'il y en avait besoin qu'un bon troll de grammaire ne nécéssite que quelques mots.
- User5899Demi-dieu
L'ordinareur est quoi ? Dans le placard. >>>> CODCeladon a écrit:Anecdote si c'en est une : un expat nouvellement arrivé dans l'école il y a quelques années et officiant en CM2 me demande si dans la phrase "L'ordinateur est dans le placard.", dans le placard est bien attribut du sujet ordinateur puisque il y a le verbe être.
No comment.
Variante : l'ordinateur est dans quoi ? Le placard. >>> COD de "dans".
- CeladonDemi-dieu
Non, ça, en primaire, personne n'oserait !!!!!
Mais l'attribut n'est pas toujours très bien maîtrisé...
Mais l'attribut n'est pas toujours très bien maîtrisé...
- User17706Bon génie
L'ordinateur est dans le quoi? ...Cripure a écrit:L'ordinareur est quoi ? Dans le placard. >>>> CODCeladon a écrit:Anecdote si c'en est une : un expat nouvellement arrivé dans l'école il y a quelques années et officiant en CM2 me demande si dans la phrase "L'ordinateur est dans le placard.", dans le placard est bien attribut du sujet ordinateur puisque il y a le verbe être.
No comment.
Variante : l'ordinateur est dans quoi ? Le placard. >>> COD de "dans".
- yphrogEsprit éclairé
PY
C'est le cas de le dire. :lol:
http://en.wikipedia.org/wiki/Attribute_grammar
Celadon a écrit:Mais l'attribut n'est pas toujours très bien maîtrisé...
C'est le cas de le dire. :lol:
http://en.wikipedia.org/wiki/Attribute_grammar
- yphrogEsprit éclairé
Celadon a écrit:C koicecharabia ?
http://en.wikipedia.org/wiki/Gibberish
- Thalia de GMédiateur
Thalia est dans les choux.
Ne peut-on considérer ici que dans les choux est attribut du sujet, étant donné que dans les choux est employé au sens figuré ?
Je vais faire quelques courses et je reviens ramasser les copies.
Ne peut-on considérer ici que dans les choux est attribut du sujet, étant donné que dans les choux est employé au sens figuré ?
Je vais faire quelques courses et je reviens ramasser les copies.
_________________
Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- User17706Bon génie
Je m'excuse pour un post très latéral et très théorique dans un fil dont ce n'est pas l'objet.
La Grammaire générale et raisonnée de Port-Royal était (quasi-)contemporaine d'une Logique ou art de penser qui était en fait un mélange, d'ailleurs en soi intéressant, entre un héritage aristotélicien et des conceptions «épistémologiques» cartésiennes. À ce sujet, il y a un livre très intéressant de Jean-Claude Pariente aux éditions de Minuit: L'Analyse du langage à Port-Royal.
(Naturellement, ce qui est vrai des Messieurs de Port-Royal, soit Arnauld d'une part et d'autre part Lancelot pour la Grammaire, Nicole pour la Logique, l'est également, j'ai presque envie de dire à plus forte raison, pour les traditions antérieures, du moins «occidentales»: il y a une forte continuité, pour ne pas dire plus, entre l'analyse du raisonnement et de la connaissance et l'analyse du langage.)
La logique a subi, de façon très inattendue, une révolution fin XIXe. Ce n'est pas trop se hasarder, je pense, que de dire que la grammaire ne pouvait pas sortir totalement indemne de cet épisode. Mais il est probable qu'il soit trop tôt pour y voir clair. Surtout en France, où il subsiste, autant que je puisse voir, une assez forte étanchéité entre les trois traditions de la philosophie, de la grammaire et de la logique. Je rêve d'organiser un séminaire sérieux autour de ça, ça ne sera sûrement pas pour tout de suite.
La Grammaire générale et raisonnée de Port-Royal était (quasi-)contemporaine d'une Logique ou art de penser qui était en fait un mélange, d'ailleurs en soi intéressant, entre un héritage aristotélicien et des conceptions «épistémologiques» cartésiennes. À ce sujet, il y a un livre très intéressant de Jean-Claude Pariente aux éditions de Minuit: L'Analyse du langage à Port-Royal.
(Naturellement, ce qui est vrai des Messieurs de Port-Royal, soit Arnauld d'une part et d'autre part Lancelot pour la Grammaire, Nicole pour la Logique, l'est également, j'ai presque envie de dire à plus forte raison, pour les traditions antérieures, du moins «occidentales»: il y a une forte continuité, pour ne pas dire plus, entre l'analyse du raisonnement et de la connaissance et l'analyse du langage.)
La logique a subi, de façon très inattendue, une révolution fin XIXe. Ce n'est pas trop se hasarder, je pense, que de dire que la grammaire ne pouvait pas sortir totalement indemne de cet épisode. Mais il est probable qu'il soit trop tôt pour y voir clair. Surtout en France, où il subsiste, autant que je puisse voir, une assez forte étanchéité entre les trois traditions de la philosophie, de la grammaire et de la logique. Je rêve d'organiser un séminaire sérieux autour de ça, ça ne sera sûrement pas pour tout de suite.
- virgereNeoprof expérimenté
Moi m'dame !
Je dirais oui, c'est comme l'exemple de Cripure sur "Il a l'air en réunion", (on peut dans les deux cas remplacer par un adjectif : il a l'air/ Thalia est largué(e), perdu(e), absent(e)...
Ca marche aussi avec être à l'ouest
Je dirais oui, c'est comme l'exemple de Cripure sur "Il a l'air en réunion", (on peut dans les deux cas remplacer par un adjectif : il a l'air/ Thalia est largué(e), perdu(e), absent(e)...
Ca marche aussi avec être à l'ouest
- Nom d'utilisateurNiveau 10
Pour rebondir sur la digression le temps éphémère d'un tout petit post (mais bon, "attribut", hein, ça "ouvre sur"):
Ce ça-là, il est en particulier l'enjeu de la réflexion contemporaine sur la notion de "catégorie de langue" ("catégorie" cf. prédicable etc.), sujet laissé quasiment en friche pendant les longues décennies qui ont suivi l'article que Benveniste avait non sans provoc' envoyé à la face des métaphysiciens et de l'ontologie. En parlant de séminaire, j'en anime un sur la question depuis trois-quatre ans.
Faudra nous dire, hein, pour ce séminaire annoncé. On peut croiser les séminaires.
PS. Et on conseille qui veut d'aller écouter Barbara Cassin à Nanterre mercredi prochain à 16h bât B.
PauvreYorick a écrit:ça
Ce ça-là, il est en particulier l'enjeu de la réflexion contemporaine sur la notion de "catégorie de langue" ("catégorie" cf. prédicable etc.), sujet laissé quasiment en friche pendant les longues décennies qui ont suivi l'article que Benveniste avait non sans provoc' envoyé à la face des métaphysiciens et de l'ontologie. En parlant de séminaire, j'en anime un sur la question depuis trois-quatre ans.
Faudra nous dire, hein, pour ce séminaire annoncé. On peut croiser les séminaires.
PS. Et on conseille qui veut d'aller écouter Barbara Cassin à Nanterre mercredi prochain à 16h bât B.
- CeladonDemi-dieu
Tu ferais mieux de me donner mes premières leçons de botanique, toi !Thalia de G a écrit:Thalia est dans les choux.
Ne peut-on considérer ici que dans les choux est attribut du sujet, étant donné que dans les choux est employé au sens figuré ?
Je vais faire quelques courses et je reviens ramasser les copies.
- User17706Bon génie
Poursuite de la digression:
Oui, mais rétrospectivement, on se demande un peu à la face de quels métaphysiciens ou de quelle ontologie Benveniste avait envoyé son article. Si l'on s'intéresse à l'histoire de ces questions dans la France du XXe siècle, il faut compter avec l'effet non négligeable de l'imperméabilité de la philosophie française à l'«analyse» (bref à l'héritage de Russell) jusqu'à une date très récente. Ça complique les choses côté philosophes (aujourd'hui encore).Nom d'utilisateur a écrit: Ce ça-là, il est en particulier l'enjeu de la réflexion contemporaine sur la notion de "catégorie de langue" ("catégorie" cf. prédicable etc.), sujet laissé quasiment en friche pendant les longues décennies qui ont suivi l'article que Benveniste avait non sans provoc' envoyé à la face des métaphysiciens et de l'ontologie. En parlant de séminaire, j'en anime un sur la question depuis trois-quatre ans.
Faudra nous dire, hein, pour ce séminaire annoncé. On peut croiser les séminaires.
PS. Et on conseille qui veut d'aller écouter Barbara Cassin à Nanterre mercredi prochain à 16h bât B.
- Nom d'utilisateurNiveau 10
@ Poor Yorick
les linguistes, en tout cas, ont prêté l'oreille à ce qui se passait outre-Atlantique. Je pense notamment à certaines lectures de Davidson, justement sur la question de la prédication... mais pouf, pour cette lecture en tout cas, nous voilà au XXIe siècle.
ce rapide échange apparemment incongru concerne (sinon mentionne) des thèmes où se retrouve la discussion Cripure / yphrog et la question de "être en carafe".
les linguistes, en tout cas, ont prêté l'oreille à ce qui se passait outre-Atlantique. Je pense notamment à certaines lectures de Davidson, justement sur la question de la prédication... mais pouf, pour cette lecture en tout cas, nous voilà au XXIe siècle.
ce rapide échange apparemment incongru concerne (sinon mentionne) des thèmes où se retrouve la discussion Cripure / yphrog et la question de "être en carafe".
- V.MarchaisEmpereur
Je comprends la perplexité initiale de Virgere et même si, syntaxiquement, je trouve l'analyse en termes de CCL plutôt pas mal, je tique un peu du point de vue du sens.
Quand on dit que le chef (ou les fées, comme vous voudrez) est en réunion, on peut certes répondre à la question : "Il est où, le chef ?" mais le plus souvent, on répond plutôt à quelque chose comme : "Il fait quoi, là, le chef ? Il est dispo ?" Réponse : "Non, il fait une réunion". Non, zut, ça se dit pas. "Non, il se réunit avec les membres du service marketing." Nan. Ça va pas non plus. Personne ne parle comme ça. À la question : "Il fait quoi, le chef, en ce moment ?", on répond : "Il est en réunion", où être n'est pas vraiment une copule, mais plutôt une sorte de variante du verbe faire. Il faudrait presque considérer l'ensemble comme une sorte de locution verbale signifiant "se réunir", finalement peu employé, surtout au présent. À défaut, le CCL s'en tire bien syntaxiquement, mais reste sémantiquement insatisfaisant.
Quand on dit que le chef (ou les fées, comme vous voudrez) est en réunion, on peut certes répondre à la question : "Il est où, le chef ?" mais le plus souvent, on répond plutôt à quelque chose comme : "Il fait quoi, là, le chef ? Il est dispo ?" Réponse : "Non, il fait une réunion". Non, zut, ça se dit pas. "Non, il se réunit avec les membres du service marketing." Nan. Ça va pas non plus. Personne ne parle comme ça. À la question : "Il fait quoi, le chef, en ce moment ?", on répond : "Il est en réunion", où être n'est pas vraiment une copule, mais plutôt une sorte de variante du verbe faire. Il faudrait presque considérer l'ensemble comme une sorte de locution verbale signifiant "se réunir", finalement peu employé, surtout au présent. À défaut, le CCL s'en tire bien syntaxiquement, mais reste sémantiquement insatisfaisant.
- AmaliahEmpereur
Amaliah a écrit: Dites, les pronoms le, la, les, l' peuvent-ils être COI?
Celadon a écrit:En réponse à de qui, de quoi, à qui, à quoi ?
Provence a écrit:Amaliah a écrit: Dites, les pronoms le, la, les, l' peuvent-ils être COI?
Ben non. Pas que je sache.
Moi non plus mais avant de rectifier la leçon de fiston, je préfère être sûre!
- virgereNeoprof expérimenté
Merci Véronique. Tu as exprimé ce que j'aurais voulu si j'avais trouvé les mots pour le faire.
être en réunion c'est finalement se réunir avec des gens dont on ignore l'identité ou que l'on a la flemme de détailler. "Se réunir" employé seul ferait trop schizophrène tentant de rassembler les morceaux
"Il fait quoi le chef ?
- Il se réunit."
- retraitéeDoyen
Amaliah a écrit:Amaliah a écrit: Dites, les pronoms le, la, les, l' peuvent-ils être COI?Celadon a écrit:En réponse à de qui, de quoi, à qui, à quoi ?
Provence a écrit:Amaliah a écrit: Dites, les pronoms le, la, les, l' peuvent-ils être COI?
Ben non. Pas que je sache.
Moi non plus mais avant de rectifier la leçon de fiston, je préfère être sûre!
jamais COI ! Toujours COD, à l'exception du le (neutre) qui peut être attribut."Bête, il l'est".
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