- Cyan_asgardNiveau 4
Bonjour,
Encore un peu agacée et remontée après un dîner entre amis où j'ai eu l'impression de devoir justifier le moindre des aspects de mon métier, j'ai besoin de décompresser et de partager mon agacement...
Ca vous arrive souvent d'être pris à partie par des connaissances, des amis, parfois même très proches, ou encore des membres de votre famille qui viennent vous titiller sur votre temps de travail, vos vacances, bref qui jugent votre métier en toute méconnaissance de cause et qui semblent prendre un malin plaisir à vous faire passer pour de sombres feignasses qui ne s'assument pas ?
C'est ce que j'ai ressenti hier soir et j'ai encore un peu de mal à digérer les "nan mais ça va, c'est pas non plus hyper difficile comme job" ou les "franchement, je vais pas te plaindre, désolée..."
Cette année je suis stagiaire, je ne travaille QUE 15h/ semaine, mais je pars de rien et j'ai beaucoup de travail entre les cours à créer, les devoirs à corriger et le reste (formation, inspection, etc.).
Alors non je ne me plains pas, surtout que je travaille dans un établissement favorisé proche de chez moi, mais je ne me sens pas non plus désœuvrée ! Je travaille une bonne partie de chacun de mes week-end et souvent le soir après le dîner j'y suis encore... et malgré tout ça dans l'imaginaire de certains de mes proches je reste une privilégiée qui devrait surtout ne pas la ramener.
Même mon conjoint à trouvé le moyen d'enfoncer le clou en disant je bossais beaucoup parce que c'est la première année, mais qu'après, une fois les cours préparés, les années suivantes seraient bien plus faciles ! J'ai cru que j'allais l'étriper !
Pour ceux qui l'ont vécu, comment vous gérez ce genre de situation ?
Encore un peu agacée et remontée après un dîner entre amis où j'ai eu l'impression de devoir justifier le moindre des aspects de mon métier, j'ai besoin de décompresser et de partager mon agacement...
Ca vous arrive souvent d'être pris à partie par des connaissances, des amis, parfois même très proches, ou encore des membres de votre famille qui viennent vous titiller sur votre temps de travail, vos vacances, bref qui jugent votre métier en toute méconnaissance de cause et qui semblent prendre un malin plaisir à vous faire passer pour de sombres feignasses qui ne s'assument pas ?
C'est ce que j'ai ressenti hier soir et j'ai encore un peu de mal à digérer les "nan mais ça va, c'est pas non plus hyper difficile comme job" ou les "franchement, je vais pas te plaindre, désolée..."
Cette année je suis stagiaire, je ne travaille QUE 15h/ semaine, mais je pars de rien et j'ai beaucoup de travail entre les cours à créer, les devoirs à corriger et le reste (formation, inspection, etc.).
Alors non je ne me plains pas, surtout que je travaille dans un établissement favorisé proche de chez moi, mais je ne me sens pas non plus désœuvrée ! Je travaille une bonne partie de chacun de mes week-end et souvent le soir après le dîner j'y suis encore... et malgré tout ça dans l'imaginaire de certains de mes proches je reste une privilégiée qui devrait surtout ne pas la ramener.
Même mon conjoint à trouvé le moyen d'enfoncer le clou en disant je bossais beaucoup parce que c'est la première année, mais qu'après, une fois les cours préparés, les années suivantes seraient bien plus faciles ! J'ai cru que j'allais l'étriper !
Pour ceux qui l'ont vécu, comment vous gérez ce genre de situation ?
- stenchMonarque
Je crois que tout le monde ou presque le vit ou l'a vécu dans ce métier. Au début j'expliquais, ensuite je m'énervais, maintenant je me contente de dire "bah, il existe un métier où on glande, on est toujours en vacances et on est bien payé et pour l'exercer, il suffit de passer un concours ouvert à tous. Bah t'es vraiment un gros con de ne pas le faire, alors".
- albertine02Expert spécialisé
Tout pareil que Stench….
Parfois même, je me contente de répondre que la conversation ne m'intéresse pas !
Et à ceux qui me demandent d'un air narquois quand a lieu la prochaine grève, je m'empresse de répondre qu'elle est imminente et que naturellement, je la ferai, ce ne sera qu'un jour de plus non travaillé, additionné à tous mes stages, tous mes arrêts maladie de complaisance et à toutes mes vacances.
Parfois même, je me contente de répondre que la conversation ne m'intéresse pas !
Et à ceux qui me demandent d'un air narquois quand a lieu la prochaine grève, je m'empresse de répondre qu'elle est imminente et que naturellement, je la ferai, ce ne sera qu'un jour de plus non travaillé, additionné à tous mes stages, tous mes arrêts maladie de complaisance et à toutes mes vacances.
- Cyan_asgardNiveau 4
Je ne suis même pas sûre que l'ironie fonctionne dans ce genre de cas, parce que les gens insistent lourdement parfois je trouve !
Même quand j'essaye de botter en touche, il y en a toujours un qui va continuer à t'expliquer par A +B que quand même, il a raison et nous sommes de mauvaise foi !
7 mois que j'enseigne et je trouve déjà ça usant
Il faut que je me blinde par rapport à ça et que j'essaye de me détacher du regard des autres.
Même quand j'essaye de botter en touche, il y en a toujours un qui va continuer à t'expliquer par A +B que quand même, il a raison et nous sommes de mauvaise foi !
7 mois que j'enseigne et je trouve déjà ça usant
Il faut que je me blinde par rapport à ça et que j'essaye de me détacher du regard des autres.
- atriumNeoprof expérimenté
Personnellement j'en rajoute systématiquement et j'utilise au besoin sans scrupule ma couleur de peau: "Ben, oui, tu sais les noirs, on n'aime pas trop le travail..." Plus gentil: "Ne m'en parle pas. Il me reste encore une semaine à tirer. Je ne sais pas comment tu fais pour tenir jusqu'en août sans avoir 6 semaines de congé."
_________________
It's okay to be a responsible member of society if only you know what you're going to be held responsible for.
John Brunner, The Jagged Orbit
- Cyan_asgardNiveau 4
J'ai moins de mal à ironiser quand ce sont des gens que je connais mal ou peu, mais avec ses proches, ses amis et sa famille, c'est plus difficile de se sentir juger comme ça.
Surtout par des personnes qui m'ont vu trimer pour le concours (et qui me soutenaient alors), qui me voient toujours aujourd'hui corriger/travailler à la maison mais que ça n'empêche pas d'avoir la dent dure...
Surtout par des personnes qui m'ont vu trimer pour le concours (et qui me soutenaient alors), qui me voient toujours aujourd'hui corriger/travailler à la maison mais que ça n'empêche pas d'avoir la dent dure...
- celitianSage
Tu vas te blinder et apprendre à ne plus parler de ton métier avec certains de tes proches car ils ne changeront jamais de discours.
Mais tu verras, on se console avec les contractuels, anciens salariés du privé (la plupart des remplaçants dans ma matière), qui arrivent en se disant que prof c'est facile, qu'on fait rien et qui, très rapidement, ne s'en sortent pas et sont complétement dépassés parce que " ben, les élèves, ils m'écoutent pas, ils posent des questions, ils bavardent, il faut préparer ses cours...." et abandonnent
c'est méchant :diable: mais ça fait du bien de les entendre te dire que prof c'est difficile et que une heure de cours c'est intense et fatiguant.
Mais tu verras, on se console avec les contractuels, anciens salariés du privé (la plupart des remplaçants dans ma matière), qui arrivent en se disant que prof c'est facile, qu'on fait rien et qui, très rapidement, ne s'en sortent pas et sont complétement dépassés parce que " ben, les élèves, ils m'écoutent pas, ils posent des questions, ils bavardent, il faut préparer ses cours...." et abandonnent
c'est méchant :diable: mais ça fait du bien de les entendre te dire que prof c'est difficile et que une heure de cours c'est intense et fatiguant.
- LilypimsGrand sage
Prouve-lui par A + B qu'il est c**. Comment pourrait-il savoir mieux que toi comment ça se passe ?Cyan_asgard a écrit:Je ne suis même pas sûre que l'ironie fonctionne dans ce genre de cas, parce que les gens insistent lourdement parfois je trouve !
Même quand j'essaye de botter en touche, il y en a toujours un qui va continuer à t'expliquer par A +B que quand même, il a raison et nous sommes de mauvaise foi !
7 mois que j'enseigne et je trouve déjà ça usant
Il faut que je me blinde par rapport à ça et que j'essaye de me détacher du regard des autres.
Cyan_asgard a écrit:J'ai moins de mal à ironiser quand ce sont des gens que je connais mal ou peu, mais avec ses proches, ses amis et sa famille, c'est plus difficile de se sentir juger comme ça.
Surtout par des personnes qui m'ont vu trimer pour le concours (et qui me soutenaient alors), qui me voient toujours aujourd'hui corriger/travailler à la maison mais que ça n'empêche pas d'avoir la dent dure...
Eh bien, ne va plus les voir, n'accepte plus leurs invitations et n'en lance plus. Si on te demande une explication, dis-leur que tu as trop de travail.
_________________
...il faut continuer, je ne peux pas continuer, il faut continuer, je vais donc continuer...
- Cyan_asgardNiveau 4
Mais le pire c'est que c'est déjà arrivé souvent !
Combien de fois j'ai du refuser une sortie shopping un samedi après-midi ou une pause thé un dimanche parce que j'avais encore un paquet de copies à corriger, ou que mon cours pour lundi n'était pas près !
Les gens ont la mémoire courte, ou très sélective !
Combien de fois j'ai du refuser une sortie shopping un samedi après-midi ou une pause thé un dimanche parce que j'avais encore un paquet de copies à corriger, ou que mon cours pour lundi n'était pas près !
Les gens ont la mémoire courte, ou très sélective !
- AlExpert spécialisé
Mdr Atrium !
Sans dec, Cyan Asgard, mes premières remarques : change d'amis. Change de conjoint !!! (oui, toujours mon attitude extrêmement nuancée :lol: ). Enfin ton conjoint, il va vite changer de discours quand il s'apercevra que l'année de T1 avec les affectations aléatoires + 3 heures de plus = quasiment pire que l'année de stage, et vu les conditions de travail... il aura le nez dans son ... de t'avoir dit ça, et de l'avoir soutenu en public. Mais je trouve son attitude, même (surtout!) en ne connaissant pas le métier, pour le moins déplacée.
Moi je sens cela en très implicite dans ma famille (que je ne considère pas comme des amis), c'est bête pour eux, ça les regarde, de manière générale les gens ne supportent pas que l'on puisse vivre d'une passion (c'est mon cas). Quand je prépare mes cours et que ça revient à voir des pièces de théâtre, des films, lire des bouquins, je sens bien chez mes proches un désaveu implicite mêlé de condescendance et de relents de jalousie en comparaison de leur propre situation, rares sont ceux qui arrivent à simplement dire "ouah, ça a l'air bien, tu as raison d'avoir fait ce choix". Et quand je rentre défoncée du travail avec besoin de 5 jours pour récupérer de 2h de cours (avec agressions, etc), je suis face à la même incompréhension, ou avec la reconnaissance (mais ponctuelle hein, faut pas déconner) de la dureté du job. Bref, que ce soit plaisant ou difficile, les gens ne comprennent pas ^^ faut y aller à la bonne blague, à l'ironie, moi j'en rajoute une couche en parlant de tout ce que je fais de fabuleux dans mes vacances et en évacuant exprès tout le côté pénible du boulot pour vraiment assumer que c'est 100% plaisir et détente
Sans dec, Cyan Asgard, mes premières remarques : change d'amis. Change de conjoint !!! (oui, toujours mon attitude extrêmement nuancée :lol: ). Enfin ton conjoint, il va vite changer de discours quand il s'apercevra que l'année de T1 avec les affectations aléatoires + 3 heures de plus = quasiment pire que l'année de stage, et vu les conditions de travail... il aura le nez dans son ... de t'avoir dit ça, et de l'avoir soutenu en public. Mais je trouve son attitude, même (surtout!) en ne connaissant pas le métier, pour le moins déplacée.
Moi je sens cela en très implicite dans ma famille (que je ne considère pas comme des amis), c'est bête pour eux, ça les regarde, de manière générale les gens ne supportent pas que l'on puisse vivre d'une passion (c'est mon cas). Quand je prépare mes cours et que ça revient à voir des pièces de théâtre, des films, lire des bouquins, je sens bien chez mes proches un désaveu implicite mêlé de condescendance et de relents de jalousie en comparaison de leur propre situation, rares sont ceux qui arrivent à simplement dire "ouah, ça a l'air bien, tu as raison d'avoir fait ce choix". Et quand je rentre défoncée du travail avec besoin de 5 jours pour récupérer de 2h de cours (avec agressions, etc), je suis face à la même incompréhension, ou avec la reconnaissance (mais ponctuelle hein, faut pas déconner) de la dureté du job. Bref, que ce soit plaisant ou difficile, les gens ne comprennent pas ^^ faut y aller à la bonne blague, à l'ironie, moi j'en rajoute une couche en parlant de tout ce que je fais de fabuleux dans mes vacances et en évacuant exprès tout le côté pénible du boulot pour vraiment assumer que c'est 100% plaisir et détente
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"C’est le grand nuage des ambitions moroses qui étouffe la voix d’Éros."
- mathmaxExpert spécialisé
Alors, en toute mauvaise foi (mais c'est de bonne guerre ! ), tu demandes à ton interlocuteur son salaire et il y a deux cas de figure :
. Il gagne nettement plus que toi, par exemple deux fois plus. N'étant pas plus bête que lui, il est naturel que tu travailles deux fois moins.
. Il gagne moins ou à peu près autant, tout en travaillant, selon ses dires, beaucoup plus. " Mon pauvre, tu ne sais pas te vendre ! Pourquoi n'envisagerais tu pas pas de passer des concours, comme moi ? ".
. Il gagne nettement plus que toi, par exemple deux fois plus. N'étant pas plus bête que lui, il est naturel que tu travailles deux fois moins.
. Il gagne moins ou à peu près autant, tout en travaillant, selon ses dires, beaucoup plus. " Mon pauvre, tu ne sais pas te vendre ! Pourquoi n'envisagerais tu pas pas de passer des concours, comme moi ? ".
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« Les machines un jour pourront résoudre tous les problèmes, mais jamais aucune d'entre elles ne pourra en poser un ! »
Albert Einstein
- Cyan_asgardNiveau 4
Mais le pire c'est que c'est déjà arrivé souvent !
Combien de fois j'ai du refuser une sortie shopping un samedi après-midi ou une pause thé un dimanche parce que j'avais encore un paquet de copies à corriger, ou que mon cours pour lundi n'était pas près !
Les gens ont la mémoire courte, ou très sélective !
Combien de fois j'ai du refuser une sortie shopping un samedi après-midi ou une pause thé un dimanche parce que j'avais encore un paquet de copies à corriger, ou que mon cours pour lundi n'était pas près !
Les gens ont la mémoire courte, ou très sélective !
- Cyan_asgardNiveau 4
Gné, mon message en double ... bref !
Je pense que je vais devoir passer un coup de gueule et changer d'attitude face à tout ça pour passer outre !
Je pense que je vais devoir passer un coup de gueule et changer d'attitude face à tout ça pour passer outre !
- Cyan_asgardNiveau 4
Au chômage au début de l'année scolaire, mon conjoint a accepté de faire un mois de vacation dans un lycée pro. Le prof en arrêt lui avait filer ses cours, il n'a pas eu à corriger de copies et encore moins à penser et mettre en œuvre son enseignement... mais d'après lui il en sait désormais assez pour donner des leçons sur le métier d'enseignant.
Je suis loin d'être convaincue...
Je suis loin d'être convaincue...
- surfeuseNiveau 8
Je le vis depuis des dizaines d'années et je ne me fais toujours pas à ces réactions, le plus souvent jalouses ou/et imbéciles... de personnes qui, parfois, ont encore mal à leur scolarité...
Quand on me dit à la caisse du supermarché ou à la poste, naïvement ou avec un air entendu : "Vous ne travaillez pas, aujourd'hui ?", je réponds systématiquement : "Si, mais aujourd'hui, c'est chez moi". Et quand, obtus, on me parle de repassage, ménage, cuisine, etc; je précise toujours : "Non, non, je parle des préparations et surtout des paquets de 36 copies à corriger", etc.
Je développe peu ou prou.
Je crois qu'il ne faut jamais capituler, toujours expliquer, répéter inlassablement (bref, être aussi des pédagogues en dehors de la classe :lol: )...
Cependant ma réaction dépend de l'interlocuteur (et de mon humeur du moment). Face à certains, en effet, l'ironie est inefficace... :gratte:
Quand on me dit à la caisse du supermarché ou à la poste, naïvement ou avec un air entendu : "Vous ne travaillez pas, aujourd'hui ?", je réponds systématiquement : "Si, mais aujourd'hui, c'est chez moi". Et quand, obtus, on me parle de repassage, ménage, cuisine, etc; je précise toujours : "Non, non, je parle des préparations et surtout des paquets de 36 copies à corriger", etc.
Je développe peu ou prou.
Je crois qu'il ne faut jamais capituler, toujours expliquer, répéter inlassablement (bref, être aussi des pédagogues en dehors de la classe :lol: )...
Cependant ma réaction dépend de l'interlocuteur (et de mon humeur du moment). Face à certains, en effet, l'ironie est inefficace... :gratte:
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"L'école est faite pour libérer les enfants de l'amour de leurs parents. C'est une machine de guerre contre la famille "
" Je ne promettrai donc pas le plaisir, mais je donnerai comme fin la difficulté vaincue." (Alain).
- Reine MargotDemi-dieu
stench a écrit:Je crois que tout le monde ou presque le vit ou l'a vécu dans ce métier. Au début j'expliquais, ensuite je m'énervais, maintenant je me contente de dire "bah, il existe un métier où on glande, on est toujours en vacances et on est bien payé et pour l'exercer, il suffit de passer un concours ouvert à tous. Bah t'es vraiment un gros con de ne pas le faire, alors".
+1 un truc du genre "oui, j'ai passé le concours pour faire le métier où on est payé à ne rien faire, on est toujours en vacances ou en grève, viens nous rejoindre, suffit de passer le concours!"
et je remarque que bien qu'étant toujours fonctionnaire dans un job beaucoup plus tranquille que prof je n'ai plus aucune réflexion.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- VolubilysGrand sage
Moi, maintenant je snobe ce genre de commentaires ou alors je réponds que j'aurais bien tors de me priver, que ce n'est pas mon problème s'ils se sont trompés de carrière professionnelle, que le concours est ouvert, qu'on manque de prof et que s'ils voulaient avoir autant d'avantages que moi ils n'ont qu'à le passer.
Maintenant, on ne me fait plus ch*er avec ça.
Maintenant, on ne me fait plus ch*er avec ça.
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Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- atriumNeoprof expérimenté
Cyan_asgard a écrit:Au chômage au début de l'année scolaire, mon conjoint a accepté de faire un mois de vacation dans un lycée pro. Le prof en arrêt lui avait filer ses cours, il n'a pas eu à corriger de copies et encore moins à penser et mettre en œuvre son enseignement... mais d'après lui il en sait désormais assez pour donner des leçons sur le métier d'enseignant.
Je suis loin d'être convaincue...
Petite anecdote amusante (ou pas...): la classe de ma dernière, une 4ième ni pire ni meilleure que les autres, a déjà usé 3 contractuels depuis que leur prof de maths a eu la mauvaise idée de tomber enceinte (elle aurait pu attendre les vacances, cette feignasse). Le dernier en date ne tient qu'en "sous-traitant" une partie de ses préparations et corrections à un collègue et en excluant à tour de bras. Plus qu'une semaine avant les vacances. Reviendra-t-il à la rentrée?
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John Brunner, The Jagged Orbit
- A TuinVénérable
Enfin ceci dit je ne veux pas dire, mais le mercredi jour où je ne travaille pas au lycée, je passe ma journée à faire des corvées de la maison comme la lessive, le rangement et la bouffe. Bref. Et quand le soir arrive, je n'ai pas forcément envie non plus de passer toute la soirée à bosser, je le fais déjà assez les autres soirs de semaine !
- OsmieSage
Cyan_asgard a écrit:Je ne suis même pas sûre que l'ironie fonctionne dans ce genre de cas, parce que les gens insistent lourdement parfois je trouve !
Même quand j'essaye de botter en touche, il y en a toujours un qui va continuer à t'expliquer par A +B que quand même, il a raison et nous sommes de mauvaise foi !
7 mois que j'enseigne et je trouve déjà ça usant
Il faut que je me blinde par rapport à ça et que j'essaye de me détacher du regard des autres.
Les concours sont ouverts à tous (bon, bac+5 quand même) et l'EN ne trouve plus assez de candidats pour faire ce travail de feignasse : qu'ils viennent !
Je ne crois pas qu'il y ait de métier plus méprisé par la population que celui de professeur du secondaire ; j'exerçais un autre métier avant, c'est le jour et la nuit en ce qui concerne la considération sociale (ai-je besoin de préciser que la nuit, c'est pour le métier actuel ?). Bon, cela avait des inconvénients aussi : dès que je croisais quelqu'un, le métier que je faisais était idéalisé : "Comme c'est beau, gnagna ; ah ! si moi aussi, je pouvais le faire gnagnagna, etc."
- Cyan_asgardNiveau 4
surfeuse a écrit:Je crois qu'il ne faut jamais capituler, toujours expliquer, répéter inlassablement (bref, être aussi des pédagogues en dehors de la classe :lol:
Il en faut de la patience, même en dehors du boulot !
- OsmieSage
atrium a écrit:Personnellement j'en rajoute systématiquement et j'utilise au besoin sans scrupule ma couleur de peau: "Ben, oui, tu sais les noirs, on n'aime pas trop le travail..." Plus gentil: "Ne m'en parle pas. Il me reste encore une semaine à tirer. Je ne sais pas comment tu fais pour tenir jusqu'en août sans avoir 6 semaines de congé."
:lol:
- User5899Demi-dieu
Dans l'ordre : sourire, sarcasme, agressivité, baston. J'ai mis deux coups de boule dans ma vie, l'un pour mes vacances trop longues, l'autre pour un conditionnel de l'indicatifCyan_asgard a écrit:Bonjour,
Encore un peu agacée et remontée après un dîner entre amis où j'ai eu l'impression de devoir justifier le moindre des aspects de mon métier, j'ai besoin de décompresser et de partager mon agacement...
Ca vous arrive souvent d'être pris à partie par des connaissances, des amis, parfois même très proches, ou encore des membres de votre famille qui viennent vous titiller sur votre temps de travail, vos vacances, bref qui jugent votre métier en toute méconnaissance de cause et qui semblent prendre un malin plaisir à vous faire passer pour de sombres feignasses qui ne s'assument pas ?
C'est ce que j'ai ressenti hier soir et j'ai encore un peu de mal à digérer les "nan mais ça va, c'est pas non plus hyper difficile comme job" ou les "franchement, je vais pas te plaindre, désolée..."
Cette année je suis stagiaire, je ne travaille QUE 15h/ semaine, mais je pars de rien et j'ai beaucoup de travail entre les cours à créer, les devoirs à corriger et le reste (formation, inspection, etc.).
Alors non je ne me plains pas, surtout que je travaille dans un établissement favorisé proche de chez moi, mais je ne me sens pas non plus désœuvrée ! Je travaille une bonne partie de chacun de mes week-end et souvent le soir après le dîner j'y suis encore... et malgré tout ça dans l'imaginaire de certains de mes proches je reste une privilégiée qui devrait surtout ne pas la ramener.
Même mon conjoint à trouvé le moyen d'enfoncer le clou en disant je bossais beaucoup parce que c'est la première année, mais qu'après, une fois les cours préparés, les années suivantes seraient bien plus faciles ! J'ai cru que j'allais l'étriper !
Pour ceux qui l'ont vécu, comment vous gérez ce genre de situation ?
- Cyan_asgardNiveau 4
Janne a écrit:Cyan_asgard a écrit:Je ne suis même pas sûre que l'ironie fonctionne dans ce genre de cas, parce que les gens insistent lourdement parfois je trouve !
Même quand j'essaye de botter en touche, il y en a toujours un qui va continuer à t'expliquer par A +B que quand même, il a raison et nous sommes de mauvaise foi !
7 mois que j'enseigne et je trouve déjà ça usant
Il faut que je me blinde par rapport à ça et que j'essaye de me détacher du regard des autres.
Je ne crois pas qu'il y ait de métier plus méprisé par la population que celui de professeur du secondaire ; j'exerçais un autre métier avant, c'est le jour et la nuit en ce qui concerne la considération sociale (ai-je besoin de préciser que la nuit, c'est pour le métier actuel ?). Bon, cela avait des inconvénients aussi : dès que je croisais quelqu'un, le métier que je faisais était idéalisé : "Comme c'est beau, gnagna ; ah ! si moi aussi, je pouvais le faire gnagnagna, etc."
Mais c'est dur de se détacher, parce qu'il est lourd le regard des autres, et que je ressens un fort sentiment d'injustice, une envie de leur renvoyer leur idées préconçues et faussées dans la face !
- OsmieSage
Cyan_asgard a écrit:Au chômage au début de l'année scolaire, mon conjoint a accepté de faire un mois de vacation dans un lycée pro. Le prof en arrêt lui avait filer ses cours, il n'a pas eu à corriger de copies et encore moins à penser et mettre en œuvre son enseignement... mais d'après lui il en sait désormais assez pour donner des leçons sur le métier d'enseignant.
Je suis loin d'être convaincue...
Ça a l'air d'être un type bien.
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