Complétive complément du nom

salut les grammairiens,
alors que je n'ai pas enseigné le français au collège depuis un petit moment, je me replonge avec délices dans les histoires d'expansions du nom (je suis TZR, la collègue que je remplace était en plein dedans et par souci de cohérence, je vais terminer). Outre le problème de l'apposition qui n'est pas traitée de la même manière dans tous les manuels (j'ai lu les discussions du forum à ce sujet), je lis dans ma vieille "grammaire française" 4è Hamon (1966), après la proposition subordonnée relative épithète, que la subordonnée complétive peut être complément du nom ex: l'espoir que son chat blessé guérira. Faut-il en parler aux élèves ou est-ce hors programme?

Ça me paraît bien compliqué à expliquer à des élèves et je ne suis pas sûre qu'il existe beaucoup de complétives compléments du nom. Je serais toi, je n'en parlerais pas. Ils ont déjà assez de mal avec la relative !

PFC a écrit:Ça me paraît bien compliqué à expliquer à des élèves et je ne suis pas sûre qu'il existe beaucoup de complétives compléments du nom. Je serais toi, je n'en parlerais pas. Ils ont déjà assez de mal avec la relative !

+ 1

Personnellement, je me contente de la subordonnée relative. Uniquement avec une excellente classe je me suis permis de les mettre en garde avec le QUE introduisant une subordonnée conjonctive qui complète un verbe, et qui n'est donc pas une expansion du nom.

D'abord, ne pas dire complétive, mais conjonctive, c'est plus clair.

J'abordais cela autrefois, mais actuellement, le niveau ne le permet plus guère!
Néanmoins, tu peux proposer un exercice, avec des relatives introduites par QUE, complément de l'antécédent, et ces fameuses conjonctives CDN (voire apposition), en demandant aux élèves de retrouver les deux indépendantes ayant servi à produire la phrase complexe. Ils constateront ainsi que, pour une relative, le QUE pronom est le substitut de l'antécédent, alors que ce n'est pas le cas du QUE conjonction.

EX :
Les fleurs qu'il m'a offertes sont superbes.
Les fleurs sont superbes/ Il m'a offert des fleurs

L'espoir que son chat blessé guérira semble l'aider à supporter le choc.

L'espoir semble l'aider à supporter le choc.
Son chat blessé guérira.

Pour moi, c'est plutôt une apposition, car l'espoir = son chat guérira.
En fait, il y a transformation d'une phrase du type "Il espère que son chat guérira" .

De même, dans la phrase "L'idée qu'il réussirait le galvanisait", il y a transformation de "Il pensait qu'il réussirait", ou de :  Cette idée : " Je réussirai", le galvanisait.

Merci pour vos réponses!
Moi j'aurais plutôt vu ça comme un CDN, l'espoir que son chat guérira= l'espoir de la guérison de son chat
et l'idée qu'il réussirait= l'idée de sa réussite.
mais je vais de toute façon jeter un voile pudique sur ces débats qui affoleraient mes 4è bourrins!

Juste une remarque : le terme de complétive est à éviter car il mélange nature et fonction. Il faut préférer conjonctive (nature seule). Et puis, une complétive sujet, c'est complètement con, non ?

Mais conjonctive, c'est une nature, non ?

Violet a écrit:Mais conjonctive, c'est une nature, non ?

Tout à fait. Je parle de conjonctive introduite par "que" et pour lundi les élèves ont un exo dans lequel ils doivent distinguer la relative et la conjonctive introduite par que.
Quand je pense que pour nous c'est clair comme de l'eau de roche et que certains vont se tromper.  

Oui oui, bien sûr, j'ai bugué et édité  :boulet: