Choisir une école bilingue? (Alsace)

je n'avais pas saisi la nuance de ton intervention, qu'entends-tu par "problèmes", par exemple le fait de calculer le nombre de fruits ?

Par exemple :
- Dans une classe, il y a 12 filles et 15 garçons.
Combien y a-t-il d'enfants dans cette classe .

-  Dans un bus pouvant contenir 52 personnes, 28 places sont déjà occupées.
Combien reste-t-il de places libres?

- On veut ranger 20 oeufs dans des boites de 6 oeufs.
Combien de boites pourra-t-on remplir ?

- On achète 3 kg de fraises qui coûtent 6 euros le kg.
Quelle sera la dépense pour cet achat ?

- Au début de la récréation, Arthur avait  45 billes.
A la fin de la récréation, il n'en a plus que 37;
Combien de billes Arthur a-t-il perdues pendant la récréation ?

Ok merci, mes enfants font ce genre de choses. Cela leur permet en plus d'apprendre davantage de vocabulaire.
Quand je les ai inscrits, mon inquiétude concernait plutôt le fait qu'ils maîtrisent tout le vocabulaire mathématique / scientifique en français également, et c'est le cas, la maîtresse doit leur traduire les termes, alors je suis pleinement satisfaite du cursus bilingue.

Dans notre secteur, les enseignants ne mettent pas leurs enfants dans les classes bilingues !

à cause du faible niveau des classes bilingues ?

Une passante a écrit:à cause du faible niveau des classes bilingues ?

Tu sais, les enseignants du primaire se plaignent beaucoup du manque de temps pour boucler les programmes.
Et avec 12 h par semaine en français, c'est vraiment très, très juste !

excuse-moi, je ne comprends pas bien, je sais bien que les programmes sont trop chargés pour les horaires, mais il ne s'agit pas d'étudier une autre langue, "seulement" le fait d'étudier certaines disciplines dans une autre langue. Les élèves ne font pas moins d'heures de français.
Après, j'imagine que si mes enfants avaient la moindre difficulté scolaire, je les retirerais du cursus, mais là, c'est surtout pour eux l'occasion d'avoir une stimulation supplémentaire et de favoriser l'apprentissage futur des autres langues.

Dans notre secteur, il y a une autre solution : aller en classe monolingue et à partir de la classe de seconde, préparer un Abibac grâce au renforcement de l'Allemand.

Cela se pratique beaucoup et avec de belles réussites.

Ainsi diplômés, les jeunes font leurs études supérieures en Suisse, en Allemagne ou en France.
Il y a plUsieurs filières tri-nationales très intéressantes.

Pour cette rentrée nous avons été obligés de nous décider dans l'urgence, puisque pour ma grande c'était maintenant ou jamais, mais à présent nous avons un an devant nous pour nous renseigner plus et décider si elle fera son CP en bilingue ou pas. Ma fille pourra aussi donner son avis dans quelques mois, qui sera déterminant s'il est tranché.

Une passante, comment trouves-tu leur niveau en français?
Te souviens-tu ce qu'ils connaissaient à peu près en allemand au début de la GS? Pour orienter une petite initiation cet été.

Sapotille a écrit:
Dans notre secteur, les enseignants ne mettent pas leurs enfants dans les classes bilingues !

Ca n'est pas très rassurant pour ces classes.

Je viens de lire un article qui ne me rassure par contre pas concernant le niveau des classes monolingues, beaucoup de "bons" élèves semblant être dans le bilingue (le commentaire de Clinostale). Je n'aimerais pas du tout me sentir obligée de continuer pour cette raison.
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Après cet article, les commentaires d'enseignants qui ne mettent pas leurs enfants en classe bilingue sont nombreux !

Les parents, eux sont partagés ...  les uns enchantés de cette possibilité d'apprendre l'Allemand, les autres très méfiants.

Il y a d'autres façons de devenir bilingues : deux de mes enfants le sont devenus en étudiant l'Allemand au collège et au Lycée puis en allant travailler en Suisse en été.

Je me demande si le problème pour se positionner ne vient pas du fait que nous manquons de recul pour avoir une position claire à propos de  cette expérience !

Mes enfants pratiquent une langue régionale et non l'allemand mais au début de la GS, il s'agissait plutôt pour eux d'avoir quelques mots de vocabulaire, quelques expressions courantes. Et je n'ai jamais travaillé avec eux cette seconde langue (que je ne pratique pas du tout), tout au plus par curiosité je leur demandais parfois comment on disait certains mots ou certaines expressions (comme "merci", "au revoir"). Maintenant qu'ils sont plus grands (CP et CM1) ils s'amusent parfois à parler cette langue entre eux, ce que je trouve assez chouette, cela crée une vraie complicité pour eux.
Les enfants qui ont rejoint le cursus en GS n'ont eu aucun problème pour s'adapter dans la classe. Et les seuls enfants qui n'ont pas continué en CP étaient ceux qui avaient des difficultés scolaires dans les apprentissages ou le comportement. Il était préférable pour eux de ne pas multiplier les difficultés.
Sinon, le niveau de français de mes enfants est très bon, mais je ne sais pas si c'est représentatif (avec une mère prof de français...). Ils ont parlé très tôt avec un excellent vocabulaire et j'ai toujours fait attention à ce que cette seconde langue ne vienne pas perturber leurs apprentissages, notamment au niveau de l'orthographe. Pour l'instant, ça va !
Enseignant en lycée, je retrouve certains élèves qui ont suivi le cursus bilingue et la plupart se débrouille très bien en classe !
Pour l'instant, je n'y vois donc que des avantages... Et comme ils apprennent une langue régionale, mois "utile" pour leur avenir, je m'étais renseignée et j'avais découvert que le bilinguisme commencé tôt permettait un meilleur apprentissage futur pour les autres langues (en stimulant les parties adéquates du cerveau), cela avait orienté mon choix...

Sapotille a écrit:Après cet article, les commentaires d'enseignants qui ne mettent pas leurs enfants en classe bilingue sont nombreux !

Les parents, eux sont partagés ...  les uns enchantés de cette possibilité d'apprendre l'Allemand, les autres très méfiants.

Il y a d'autres façons de devenir bilingues : deux de mes enfants le sont devenus en étudiant l'Allemand au collège et au Lycée puis en allant travailler en Suisse en été.

Je me demande si le problème pour se positionner ne vient pas du fait que nous manquons de recul pour avoir une position claire à propos de  cette expérience !

Oui pour le recul le nombre de classes concernées à l'air d'exploser depuis relativement peu d'années finalement.

Pour devenir bilingue en dehors de ce cursus j'avoue que mes faibles aptitudes en langues étrangères jouent certainement beaucoup pour me donner l'impression de quelque chose d'inatteignable. J'ai une image de l'apprentissage des langues étrangères au collège puis au lycée comme étant quelque chose de long et surtout demandant d'importants efforts pour très peu de résultats; ce qu'évidemment je souhaiterais éviter pour mes filles!

Une passante a écrit:Mes enfants pratiquent une langue régionale et non l'allemand mais au début de la GS, il s'agissait plutôt pour eux d'avoir quelques mots de vocabulaire, quelques expressions courantes. Et je n'ai jamais travaillé avec eux cette seconde langue (que je ne pratique pas du tout), tout au plus par curiosité je leur demandais parfois comment on disait certains mots ou certaines expressions (comme "merci", "au revoir"). Maintenant qu'ils sont plus grands (CP et CM1) ils s'amusent parfois à parler cette langue entre eux, ce que je trouve assez chouette, cela crée une vraie complicité pour eux.
Les enfants qui ont rejoint le cursus en GS n'ont eu aucun problème pour s'adapter dans la classe. Et les seuls enfants qui n'ont pas continué en CP étaient ceux qui avaient des difficultés scolaires dans les apprentissages ou le comportement. Il était préférable pour eux de ne pas multiplier les difficultés.
Sinon, le niveau de français de mes enfants est très bon, mais je ne sais pas si c'est représentatif (avec une mère prof de français...). Ils ont parlé très tôt avec un excellent vocabulaire et j'ai toujours fait attention à ce que cette seconde langue ne vienne pas perturber leurs apprentissages, notamment au niveau de l'orthographe. Pour l'instant, ça va !
Enseignant en lycée, je retrouve certains élèves qui ont suivi le cursus bilingue et la plupart se débrouille très bien en classe !
Pour l'instant, je n'y vois donc que des avantages... Et comme ils apprennent une langue régionale, mois "utile" pour leur avenir, je m'étais renseignée et j'avais découvert que le bilinguisme commencé tôt permettait un meilleur apprentissage futur pour les autres langues (en stimulant les parties adéquates du cerveau), cela avait orienté mon choix...

Merci

Une passante a écrit:Mes enfants pratiquent une langue régionale et non l'allemand mais au début de la GS, il s'agissait plutôt pour eux d'avoir quelques mots de vocabulaire, quelques expressions courantes. Et je n'ai jamais travaillé avec eux cette seconde langue (que je ne pratique pas du tout), tout au plus par curiosité je leur demandais parfois comment on disait certains mots ou certaines expressions (comme "merci", "au revoir"). Maintenant qu'ils sont plus grands (CP et CM1) ils s'amusent parfois à parler cette langue entre eux, ce que je trouve assez chouette, cela crée une vraie complicité pour eux.
Les enfants qui ont rejoint le cursus en GS n'ont eu aucun problème pour s'adapter dans la classe. Et les seuls enfants qui n'ont pas continué en CP étaient ceux qui avaient des difficultés scolaires dans les apprentissages ou le comportement. Il était préférable pour eux de ne pas multiplier les difficultés.
Sinon, le niveau de français de mes enfants est très bon, mais je ne sais pas si c'est représentatif (avec une mère prof de français...). Ils ont parlé très tôt avec un excellent vocabulaire et j'ai toujours fait attention à ce que cette seconde langue ne vienne pas perturber leurs apprentissages, notamment au niveau de l'orthographe. Pour l'instant, ça va !
Enseignant en lycée, je retrouve certains élèves qui ont suivi le cursus bilingue et la plupart se débrouille très bien en classe !
Pour l'instant, je n'y vois donc que des avantages... Et comme ils apprennent une langue régionale, mois "utile" pour leur avenir, je m'étais renseignée et j'avais découvert que le bilinguisme commencé tôt permettait un meilleur apprentissage futur pour les autres langues (en stimulant les parties adéquates du cerveau), cela avait orienté mon choix...

C'est excellent pour certains enfants et tant mieux !   
Mais les parents sont investis à fond ...

Pour ma petite A. ce sera bien aussi, parce que les parents et moi-même sommes investis à fond ...
Mais quel travail, l'école après l'école !

J'ai parlé au conseiller pédagogique langues qui s'occupe de notre ville et les PE reçoivent comme conseil le fait de faire 1h par semaine de mathématiques en français, cette heure servant justement notamment à la résolution de problèmes.
J'attend le rendez-vous d'inscription pour poser la question à l'école, les PE ne faisant apparemment pas tous comme ça.

Tu es sage de te renseigner.

Une amie PE qui a choisi d'être titulaire remplaçante pendant les 5 dernières années de sa carrière et qui donc passait dans toutes les classes pour remplacer les congés des PE malades, nous disait qu'elle était effarée du bas niveau de ces écoliers des classes bilingues par rapport aux autres gamins de notre secteur.

Et lui m'a dit que les études montraient un niveau en français et mathématiques similaire voire légèrement supérieur.
Difficile de savoir si on fait le bon choix tant les avis peuvent être différents.

J'ai l'impression que la filière bilingue provoque au final encore plus d'inégalités qu'ailleurs?

mty a écrit:Et lui m'a dit que les études montraient un niveau en français et mathématiques similaire voire légèrement supérieur.
Difficile de savoir si on fait le bon choix tant les avis peuvent être différents.

L'apprentissage précoce d'une LV autre que la langue maternelle est excellente pour les neurones.
En aucun cas cela ne peut faire baisser le niveau.

Finalement, le bilinguisme pose surtout problème dans les écoles où le taux d'élèves étrangers, dont la langue maternelle n'est pas le français, est très élevé. Dans ce cas, ces élèves n'ont pas accès à suffisamment d'heures de français et on leur ajoute une troisième langue.

Or, pour des raisons idéologiques, des sections bilingues sont ouvertes dans des quartiers dits "défavorisés". Ce qui n'est évidemment pas d'une grande pertinence, les élèves y sont déjà, par force, bilingues, même si ce bilinguisme porte sur d'autres langues.