Au bac, plus de téléphones portables … pour les examinateurs ?

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Plus de téléphones portables au bac… pour les examinateurs - Le Monde 08.03.2014

extraits :
Manuel Chatain ne manque pas d'aplomb. Se disant victime d'une injustice, cet étudiant de 19 ans n'a pas hésité à écrire aux ministres Peillon et Le Foll pour exiger « l'interdiction aux examinateurs d'utiliser leur téléphone portable au cours d'examens »

En juin 2013, lors de l'épreuve orale du bac agricole « Gestion des milieux naturels », il présente un rapport de stage, comprenant dix minutes d'exposé et dix minutes de questions.

Durant l'épreuve, « un membre du jury a utilisé son téléphone pour vérifier un de mes propos et me contredire », raconte le jeune homme. « Or, il s'avère que l'information qu'il a trouvée sur Internet était erronée ! » Une histoire de date de rachat de la forêt dans laquelle Manuel Chatain a effectué son stage.

Le jeune homme tient tête … L'examen se poursuit dans de mauvaises conditions … Il est noté 8/20, deux fois moins qu’au bac blanc.

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Mais bien sûr, fallait y penser: les élèves seuls ont droit au portable, à la tablette, à l'ordi portable.
Les examinateurs sont trop trop méchants de toute façon!

Désolée pour mon coup de gueule mais là, ras le bol de voir des élèves rejeter leurs faiblesses sur les profs.

En même temps vérifier une information sur son portable pendant un examen ce n'est pas très malin.

Caspar Goodwood a écrit:En même temps vérifier une information sur son portable pendant un examen ce n'est pas très malin.

Pour le moins...

Caspar Goodwood a écrit:En même temps vérifier une information sur son portable pendant un examen ce n'est pas très malin.

Complètement d'accord. Et les élèves n'ont plus n'y ont pas droit. Et franchement si l'info était dans son rapport elle est vérifiable avant ou après...

Escargot Géant a écrit:Et les élèves non plus n'y ont pas droit.

Pour moi, ce n'est pas ça le plus choquant. Nous sommes des adultes, ce sont des élèves, il n'y a pas à réclamer d'égalité de traitement entre nous.
Le cœur du problème, c'est de vérifier une information sur internet pendant un oral, mais le pire est sans doute de ne pas avoir trouvé la bonne information. Nous passons notre temps à mettre les élèves en garde et à leur apprendre à trier les informations, à les critiquer et à la recouper, et là le collègue n'est visiblement pas capable de le faire (même si je ne veux pas accorder une confiance absolue aux propos de l'élève sur la véracité des informations en question).

Tu avoueras que ça la fout mal de vérifier une information pensant un oral, nous sommes censés en savoir plus que les élèves.

Je suis d'accord: nous sommes des adultes et eux des mineurs, il est normal que nous puissions faire des choses qui ne sont pas autorisées aux élèves mais il ne me serait jamais venu à l'idée d'utiliser mon téléphone pour quelque raison que ce ce soit pendant un examen ou une évaluation.

je ne pense pas que sa note ne se justifie qu'à cause d'une date erronée...
à la lecture de l'article: " On lui envoie le procès-verbal de l'épreuve, sur lequel il est écrit que le candidat « ne répond pas directement aux questions »"
Donc il ne lui est pas reproché son "erreur" prétendue.

Après, je conviens que cet enseignant manque de sérieux, si c'est vrai, et qu'il aurait du lire le dossier, voire se renseigner avant.

Je me souviens d'un oral d'histoire des arts au collège où pendant que l'élève présentait son oeuvre j'ai ouvert l'ordi pour vérifier qu'il récitait bien la page wikipedia de son oeuvre d'art. J'ai pu terminer ses phrases avant qu'il les prononce.

Caspar Goodwood a écrit:Tu avoueras que ça la fout mal de vérifier une information pensant un oral, nous sommes censés en savoir plus que les élèves.

Je suis d'accord: nous sommes des adultes et eux des mineurs, il est normal que nous puissions faire des choses qui ne sont pas autorisées aux élèves mais il ne me serait jamais venu à l'idée d'utiliser mon téléphone pour quelque raison que ce ce soit pendant un examen ou une évaluation.

Exactement tout pareil.   

L'examinateur doit-il n'avoir aucune note, aucun papier, et aucune connaissance pour donner toutes ses chances à l'apprenant ? (Vraie question)

Je ne suis pas choquée que l'examinateur puisse vérifier une info même si
1. Ce n'est pas sérieux SURTOUT quand rapport écrit il y a et que les vérifications peuvent être faites en amont
2. Ce n'est pas sérieux de ne pas consulter une source fiable

J'ai peur des dérives si cela est accepté. Mais je comprends l'exaspération du candidat liée à l'erreur dans l'information à laquelle a été donnée parole d'évangile. Je trouve ça vraiment peu professionnel de la part du collègue.

balthamos a écrit:Je me souviens d'un oral d'histoire des arts au collège où pendant que l'élève présentait son oeuvre j'ai ouvert l'ordi pour vérifier qu'il récitait bien la page wikipedia de son oeuvre d'art. J'ai pu terminer ses phrases avant qu'il les prononce.

Mais tu n'avais pas lu le dossier avant pour vérifier?

Marcel Khrouchtchev a écrit:
Mais tu n'avais pas lu le dossier avant pour vérifier?

Dans mon collège, il n'y a pas de dossier rendu avant pour l'épreuve d'hida, ce n'est qu'un oral que l'élève a préparé durant l'année.

Dis-moi que tu utilises le mot "apprenant" de façon ironique.

D'un autre côté, je comprends, le rapporteur d'une de mes épreuves d'agrégation a passé son temps à envoyer des SMS et n'a pas vraiment écouté ce que je disais...     

Au début je pensais que ce ne devait pas être le rapporteur, mais si !! Et l'entretien a prouvé qu'il n'avait pas bien écouté ce que j'avais dit ! Un cauchemar. Il tapotait sur son clavier avant même que je ne m'installe et a continué à le faire à peine l'entretien terminé.

Là ça serait plutôt l'impétrant non?

c'est ridicule. Et il n'a sûrement pas joué sa note sur cette seule date de rachat de forêt...
Mais bon, à défaut de pouvoir contrôler les élèves, autant contrôler les profs.
La prochaine fois il faudra que cet élève pense à contester la présence de plusieurs examinateurs: plusieurs contre un seul c'est pas juste non plus.

Plus sérieusement, un jury c'est justement ce qui permet que pendant que l'un interroge, l'autre vérifie s'il en a envie, je ne vois vraiment pas où est le problème et en quoi il serait scandaleux de vérifier une info, surtout sur une histoire de date de rachat d'une forât (ce n'est quand même pas la date de la bataille de Waterloo) . Celui qui n'interroge pas peut même faire des dessins sur sa feuille s'il le veut. Le seul vrai problème c'est que wiki dise des khonneries mais ça c'est un autre problème.

Caspar Goodwood a écrit:Dis-moi que tu utilises le mot "apprenant" de façon ironique.

Aaaah 
merci !
 

Fafnir a écrit:

Caspar Goodwood a écrit:Dis-moi que tu utilises le mot "apprenant" de façon ironique.

Aaaah 
merci !
 

Car l'apprenant, manifestement, c'était plutôt l'examinateur lol!! Mais on ne cesse de nous dire que les professeurs ne doivent pas être des encyclopédies vivantes, tout va bien donc!

L'élève a tort, mais l'examinateur a fourni le bâton pour se faire battre.

thrasybule a écrit:Là ça serait plutôt l'impétrant non?

C'était bien un BTS (edit : un bac pro) et pas une thèse ?

(Ou alors ça y est, on est à 80% d'une tranche d'âge au doctorat, avec soutenance blanche, durée 10 minutes et 10 minutes de questions avec pour seul écrit rendu un rapport de stage ? Ce ne serait qu'à moitié surprenant, non, au vu de la vitesse à laquelle tout se casse la binette...  )

Bon vérifiez vos portables: c'était au bac pro agricole épreuve orale :lol: 

thrasybule a écrit:

Fafnir a écrit:

Caspar Goodwood a écrit:Dis-moi que tu utilises le mot "apprenant" de façon ironique.

Aaaah 
merci !
 

Car l'apprenant, manifestement, c'était plutôt l'examinateur lol!! Mais on ne cesse de nous dire que les professeurs ne doivent pas être des encyclopédies vivantes, tout va bien donc!

Je trouve que plus ça va, moins on demande de connaissances aux élèves /étudiants qui ne sont pas "apprenants" selon moi car ils apprennent peu ou prou. Que la pierre soit jetée aux enseignants / examinateurs me fait presque rire (même si je répète que je ne trouve pas l'attitude du collègue professionnelle), je me demande si un jour nous examinerons dans d'autres disciplines que les nôtres pour ne juger que de la prestation, que des compétences, et ne pas pénaliser l'absence de connaissances... Ce jour viendra probablement ! !!

iphigénie a écrit:Bon vérifiez vos portables: c'était au bac pro agricole épreuve orale :lol: 

Au temps pour moi. J'ai complètement craqué. Idiote !
Toutes mes confuses.
J'édite, merci !

Bonjour,

A mon sens, il n’est pas possible de commenter ce dossier à l’aide de simples bribes d’un article du Monde, qui lui-même, déjà, a été contraint de synthétiser l’information. Par respect pour Aurélie COLLAS (auteur de l’article) et par question de sérieux, je vous invite à lire cet article en intégralité sur ce lien : http://www.lemonde.fr/ecole-primaire-et-secondaire/article/2014/03/07/plus-de-telephones-portables-au-bac-pour-les-examinateurs_4379517_1473688.html

Le Figaro Etudiant a lui aussi publié un article ce lundi 10 mars 2014, rédigé par Julie-Anne DE QUEIROZ, disponible sur ce lien (votre forum a d’ailleurs été cité) : http://etudiant.lefigaro.fr/les-news/actu/detail/article/examens-le-portable-aussi-interdit-aux-profs-4538/

Par ailleurs, comment pouvez-vous juger un « apprenant » sans même le connaître personnellement ? Je tiens alors à me présenter brièvement sur ce lien : https://www.neoprofs.org/t72887-presentation-de-manuel-chatain

Cela étant, je tiens à souligner ma passion et l’intérêt que je porte à l’éducation, une de mes principales préoccupations actuelle. Je ne pense dès lors pas pouvoir être caractérisé de rebelle, révolté contre le système et la hiérarchie. Je cherche à m’informer sur la question, comprendre et proposer des pistes de développement. Tout bonnement.

Je ne m’engage pas dans cette démarche par intérêt personnel. C’est important à signaler. Je me bats pour un intérêt commun, à de nombreux étudiants. Je me bats contre la banalisation de l’usage des téléphones portables, n’importe où, n’importe quand. Quand bien même aurais-je obtenu la note de 16/20 à cet examen, je me serais lancé dans ce combat. Alors même que l’usage du « tout numérique » dans l’enseignement fait débat, il est important d’exposer ses idées et d’interpeller. Il n’est pas question de revenir sur la note qui m’a été attribuée mais bien de combattre avec fermeté cette injustice.

Je suis tout à fait d’accord sur l’interdiction aux élèves d’utiliser leurs téléphones portables en cours d’examen (encore heureux ! Déjà que nous sommes sans cesse harcelé par ces écrans interposés ! Il ne manquerait plus que ça… !) - je suis même favorable à l'interdiction d'utiliser son portable pendant les cours. Il faut évidement prendre des mesures drastiques contre la triche. Il faut évidement respecter sa hiérarchie (dans ce cas, ses examinateurs). Il faut aussi, évidement, que comme les élèves, les examinateurs soient irréprochables, professionnels et sérieux. Il n’y a pas de place pour l’incompétence. Nous sommes en examen.

Il n’est d'ailleurs pas acceptable qu’un examinateur utilise son téléphone portable en cours d’examen, c’est un non-sens.

A une époque où l’éducation de notre jeunesse est sans cesse remise en cause, où l’éducation de notre jeunesse aux principes et valeurs de la communication est renversée par les outils high-tech, il n’est pas exemplaire que des examinateurs utilisent leur téléphone portable lors de la présentation orale d’un élève. C’est un manque de respect notoire vis-à-vis de l’élève.

Notons que les élèves n’ont aucun contrôle sur leurs examinateurs, enseignants ou professionnels, que je sais certes ô combien compétents et qualifiés, mais qui pourraient malheureusement utiliser leurs téléphones à des fins personnelles et non pas relatives à l’examen.

Tout un chacun compétent en enseignement sait que des informations erronées peuvent être trouvées sur internet et risqueraient d’être apportées par le jury lors de la présentation de l’élève, le déstabilisant et le menant à l’échec. Comme dans mon cas.

Naturellement, pour plus de justice et de sens dans l’éducation de notre jeunesse, je demande le renforcement de la règlementation des examens professionnels agricoles, et même plus généralement de tous les examens scolaires, par l’interdiction de l’usage des téléphones portables par les examinateurs en cours d’examens.

Je tenais à préciser ces quelques informations afin d’alimenter votre débat. Je reste aussi ouvert à tous échanges.

A bon entendeur.

Manuel CHATAIN

Manuel CHATAIN a écrit:Il n’est d'ailleurs pas acceptable qu’un examinateur utilise son téléphone portable en cours d’examen, c’est un non-sens.

Le scandale n'est pas là. Le scandale réside dans le fait qu'il n'ait pas su en tirer une bonne réponse.
Je ne vois pas pourquoi les enseignants devraient être soumis aux mêmes règles que les élèves. Nous sommes au travail et il ne me semble pas que l'on interdise l'utilisation (modérée et raisonnée bien sûr) du téléphone aux travailleurs français.