Page 1 sur 2 • 1, 2
- RagnetrudeExpert spécialisé
Ma CDE envisage de proposer (imposer ?) la suppression des notes en 6e et l'évaluation par compétences. J'ai un apriori négatif car je n'aime pas qu'on se mêle de ma manière de faire cours/d'évaluer. (à cela s'ajoute mon absence totale de conviction pour le socle commun).
Pensez-vous que ça soit satisfaisant en HG d'évaluer uniquement par compétences ?
En fait j'évalue déjà beaucoup les capacités (savoir lire un graphique, décrire un paysage, rédiger un texte organisé...) mais il me semble que la note est utile pour l'évaluation des connaissances. En fait je ne vois pas où placer les connaissances dans une grille de compétences, à moins de mettre une ligne "connaître les repères historiques et géo" ce qui est très très réducteur...
J'ajoute que malgré quelques formations IUFM sur le sujet, je ne pense pas avoir vraiment compris ce que c'est d'évaluer par compétences. De plus, par principe, ce terme me hérisse le poil...
Pensez-vous que ça soit satisfaisant en HG d'évaluer uniquement par compétences ?
En fait j'évalue déjà beaucoup les capacités (savoir lire un graphique, décrire un paysage, rédiger un texte organisé...) mais il me semble que la note est utile pour l'évaluation des connaissances. En fait je ne vois pas où placer les connaissances dans une grille de compétences, à moins de mettre une ligne "connaître les repères historiques et géo" ce qui est très très réducteur...
J'ajoute que malgré quelques formations IUFM sur le sujet, je ne pense pas avoir vraiment compris ce que c'est d'évaluer par compétences. De plus, par principe, ce terme me hérisse le poil...
- CelebornEsprit sacré
Une seule question : est-ce que c'est dans le projet d'établissement ?
Si oui : on peut te l'imposer.
Si non : on ne peut pas te l'imposer.
Si oui : on peut te l'imposer.
Si non : on ne peut pas te l'imposer.
_________________
"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- RagnetrudeExpert spécialisé
Celeborn a écrit:Une seule question : est-ce que c'est dans le projet d'établissement ?
Si oui : on peut te l'imposer.
Si non : on ne peut pas te l'imposer.
Ce n'est pas dans le projet d'établissement. Mais au delà de ça j'aimerai savoir ce qu'en pensent les collègues, s'ils ont la même impression que moi, pour pouvoir argumenter un éventuel refus.
Ça m'étonne que l'on puisse mettre cela dans un projet d'établissement : le fait de noter ou pas, est-ce que ça ne fait pas partie de notre liberté pédagogique ?
- CelebornEsprit sacré
Le projet d'établissement, est, avec les programmes scolaires, la seule chose qui vient limiter la liberté pédagogique. D'où l'intérêt de bien faire attention à ce qu'on met dedans (comme par exemple des classes sans notes).
_________________
"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- RagnetrudeExpert spécialisé
Celeborn a écrit:Le projet d'établissement, est, avec les programmes scolaires, la seule chose qui vient limiter la liberté pédagogique. D'où l'intérêt de bien faire attention à ce qu'on met dedans (comme par exemple des classes sans notes).
J'y veillerai pour la rédaction du prochain...
- RagnetrudeExpert spécialisé
Mateo_13 a écrit:Chers collègues,
pour savoir ce que peut être une évaluation par compétences, on peut faire un tour sur ce site, créé par un prof de maths qui l'a expérimenté avec son équipe pédagogique pendant une vingtaine d'années : http://michel.vauquois.free.fr/indexPL.html
Cordialement,
Merci mais c'est surtout en HG que je me posais la question : l'articulation compétences/programmes n'est pas évidente.
- ElyasEsprit sacré
J'interviendrai cette nuit ou demain, là, les enfants me réclament
- Isis39Enchanteur
Quoiqu'il en soit, si cette classe sans note est mise en place, en HG il ne faut surtout pas se limiter aux compétences du LPC. Elles ne sont absolument pas le reflet de ce que l'on fait en HG. Avec quelques autres du forum (dont Fifi), on a élaboré l'été dernier une grille de compétences à utiliser en Hg.
- doctor whoDoyen
Isis39 a écrit:Quoiqu'il en soit, si cette classe sans note est mise en place, en HG il ne faut surtout pas se limiter aux compétences du LPC. Elles ne sont absolument pas le reflet de ce que l'on fait en HG. Avec quelques autres du forum (dont Fifi), on a élaboré l'été dernier une grille de compétences à utiliser en Hg.
Je pense qu'en toute logique, c'est ce qu'il faut faire pour toutes les matières, en évitant à tout prix les compétences dites transversales, qui sont souvent réduites au plus petit dénominateur commun.
_________________
Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- RagnetrudeExpert spécialisé
Isis39 a écrit:Quoiqu'il en soit, si cette classe sans note est mise en place, en HG il ne faut surtout pas se limiter aux compétences du LPC. Elles ne sont absolument pas le reflet de ce que l'on fait en HG. Avec quelques autres du forum (dont Fifi), on a élaboré l'été dernier une grille de compétences à utiliser en Hg.
Voilà c'est bien ça mon problème : comment évaluer uniquement par compétences tout en évaluant les acquis du programme ? Je veux bien voir à quoi ressemble cette grille de compétences...
- Marie LaetitiaBon génie
Expliciter les attendus est une bonne chose, en ce sens présenter les compétences et le degré de réussite est intéressant. Mais je ne vois pas de raison pour que cela remplace la note, cela l'explicite, mais ce n'est pas exactement la même chose. Je fais cela pour ma part sous forme de tableau, placé sous la note, avec les compétences ou capacités visées, et trois colonnes pour trois degrés de réussite.
_________________
Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- Isis39Enchanteur
Ragnetrude a écrit:Isis39 a écrit:Quoiqu'il en soit, si cette classe sans note est mise en place, en HG il ne faut surtout pas se limiter aux compétences du LPC. Elles ne sont absolument pas le reflet de ce que l'on fait en HG. Avec quelques autres du forum (dont Fifi), on a élaboré l'été dernier une grille de compétences à utiliser en Hg.
Voilà c'est bien ça mon problème : comment évaluer uniquement par compétences tout en évaluant les acquis du programme ? Je veux bien voir à quoi ressemble cette grille de compétences...
Demain je m'en occupe.
- keroGrand sage
Isis39 a écrit:Ragnetrude a écrit:Isis39 a écrit:Quoiqu'il en soit, si cette classe sans note est mise en place, en HG il ne faut surtout pas se limiter aux compétences du LPC. Elles ne sont absolument pas le reflet de ce que l'on fait en HG. Avec quelques autres du forum (dont Fifi), on a élaboré l'été dernier une grille de compétences à utiliser en Hg.
Voilà c'est bien ça mon problème : comment évaluer uniquement par compétences tout en évaluant les acquis du programme ? Je veux bien voir à quoi ressemble cette grille de compétences...
Demain je m'en occupe.
Ce serait vraiment sympa. Ça m'intéresserait beaucoup aussi !
Je suis aussi encore un peu paumé dans ces histoires de compétences...
- NannnieHabitué du forum
Nous, on a déjà essayé sur une classe à petit effectif qui regroupe des élèves TED.
Un échec total, même si les élèves et les parents sont habitués ( en primaire, ils ont déjà ce genre de système ), cela a posé des problèmes.
On a commencé par mettre des notes et évaluer les compétences au premier trimestre puis plus que les compétences lors des deux autres trimestres.
Et ben les parents et les élèves étaient déçus. Ils avaient du mal à se repérer.
" mais Madame, ça fait combien ???"
Et puis, certains élèves sont partis du collège en début de 5e, au mois de novembre, on a reçu une lettre du nouvel établissement qui nous demandait de mettre des notes sur le bulletin de 6e de ces élèves car ils en avaient besoin pour leur dossier ...
Un échec total, même si les élèves et les parents sont habitués ( en primaire, ils ont déjà ce genre de système ), cela a posé des problèmes.
On a commencé par mettre des notes et évaluer les compétences au premier trimestre puis plus que les compétences lors des deux autres trimestres.
Et ben les parents et les élèves étaient déçus. Ils avaient du mal à se repérer.
" mais Madame, ça fait combien ???"
Et puis, certains élèves sont partis du collège en début de 5e, au mois de novembre, on a reçu une lettre du nouvel établissement qui nous demandait de mettre des notes sur le bulletin de 6e de ces élèves car ils en avaient besoin pour leur dossier ...
- ElyasEsprit sacré
Ce qui va suivre n'est que mon avis et n'a aucune valeur réelle si ce n'est que c'est mon avis à moi.
Les classes sans notes, ça veut dire quoi ?
Pas de A, B, C, D... Pas de jeux de couleurs/smiley (1, 2, 3, 4, 5 types de couleurs/smiley correspondant à des nuances d'acquisition de compétences, ça me laisse dubitatif, c'est noter au final).
Le problème des classes sans notes, c'est qu'il a été déclaré sans réel débat ou réelle réflexion sur l'évaluation et la note que la note, c'était mal.
Ensuite, l'HG comme les lettres ont toute une didactique et un champ de connaissances et d'applications si vastes et plastiques qu'on arrive souvent à des machines à gaz (comme dans le dossier pdf du site présenté par Mateo).
Ensuite, une classe sans notes en HG, c'est évaluer pour quoi faire ? Pour former ? Pour valider ? Pour sélectionner ? De plus, y-a-t-il eu une réflexion sur la notation ? Pourquoi noter sur 20 ? Pourquoi pas sur 10 ou sur 5 ? Pourquoi ne pas supprimer les 1/2 et les 1/4 de points ? Pourquoi avoir une note qui est pile poil la moyenne, soit le verre à moitié vide ou à moitié plein ?
Bref, cette mode de la classe sans notes esquive un débat réel sur l'évaluation et surtout sur le rôle et le sens de la note pour mieux continuer certains travers réels (les élèves ne comprennent pas) et souvent créer une usine à gaz.
Pourtant, le mouvement nous emporte et nous oblige souvent à passer à la classe sans notes, à évaluer par "compétences" (mot qui n'existe pas dans les programmes actuels d'HG collège).
D'abord, l'actuel LPC va mourir. Un nouveau va paraître. Isis39 et Doctor who ont raison sur le fait de ne pas en tenir compte et d'éviter les compétences transversales qui aboutissent au plus petit dénominateur commun.
Pour ma part, actuellement, craignant de me retrouver dans une usine à gaz, je réfléchis à comment faire. Pour le moment, j'ai trois axiomes pour y parvenir :
- mes programmes disciplinaires mêlant capacités et connaissances.
- la première des six priorités du référentiel de l'éducation prioritaite qui me semble intéressant et qui risque de devenir un incontournable et une des bases du nouveau LPC (pour info, c'est "Garantir l’acquisition du « Lire, écrire, parler »et enseigner plus explicitement les compétences que l’école requiert pour assurer la maîtrise du
socle commun", point développé aux pages 3-4-5 du pdf sur le référentiel disponible ici : http://eduscol.education.fr/cid76446/referentiel-pour-l-education-prioritaire.html ).
- la taxonomie de Bloom adaptée à l'HG :
Un point sur la taxonomie de Bloom. Cette taxonomie établit une échelle des capacités cognitives, de la plus simple à la plus complexe. Il existe d'autres taxonomies, mais c'est celle de Bloom que je connais le mieux. En formation, on m'a expliqué ceci. Les capacités cognitives se divisent en plusieurs degrés. De mémoire (donc à vérifier, je me plante toujours pour application et compréhension), c'est :
Degré 1 (le plus simple) : Connaissance.
Degré 2 : Compréhension/Application
Degré 3 : Analyse-synthèse.
Degré 4 : Evaluation.
Nous, en HG, ce qui nous intéresse le plus c'est "connaissance", "analyse-synthèse" et, occasionnellement, évaluer. Vous me direz qu'il y a aussi "compréhension" mais ce n'est pas tout à fait exact. De ce que j'ai compris, la compréhension c'est le niveau zéro de l'analyse pour nous, connaître le sens des mots. Pas très utile. Le prélèvement d'informations n'entre pas dedans car il demande une analyse, donc degré 3 immédiat.
Revenons à nos moutons, évaluer par compétence. Selon moi, il faut éviter les usines à gaz avec des tas de compétences (lire un graphique, connaître la durée de blabla...) et n'avoir que 4-5 compétences au maximum adpatable à tous les éléments du programme. D'où l'utilité de la taxonomie de Bloom. Je prends mes trois degrés utiles : Mémoire, Analyse-synthèse et Evaluation (et même compréhension, tiens). Je regarde et classe mes types de connaissances (repères historiques et géographiques, dates, personnages, événements, mutations, ruptures, continuités...) et de capacités (connaître des repères, raconter, décrire, expliquer, situer, localiser, réaliser un croquis, faire une carte mentale/une fiche de révisions, sélectionner les informations, trier les informations, présenter un document...).
Cela peut donner cela :
1- Je maîtrise les repères historiques et géographiques du chapitre (connaissance dans la taxonomie de Bloom).
2- Je sais utiliser le vocabulaire du chapitre (compréhension).
3- Je sais analyser un/des document(s) pour répondre à des questions (analyse).
4- Je sais répondre à une question avec un langage adapté (récit, croquis de synthèse, croquis de paysage, développement construit, carte mentale... soit de la synthèse).
5- Je peux expliquer l'intérêt et la portée de l'objet historique ou géographique étudié (évaluation).
Evidemment, on peut jouer avec les échelles de maîtrise (aussi appelés tableau de niveau de réussite et de progression) pour expliciter les attendus des élèves sur les compétences 4 et 5 que j'ai développées.
En pratique, prenant le chapitre de 6e sur Alexandre le Grand :
Le programme nous demande ceci :
Connaître et utiliser les repères suivants
- Alexandre le Grand, 333-323 av. J.-C.
- L’empire d’Alexandre, Alexandrie ou Pergame sur une carte de l’Orient hellénistique
Raconter
- L’épopée d’Alexandre
Décrire
- La cité hellénistique étudiée
Alexandre le Grand et ses dates seront évaluées avec la compétence 1 ainsi que l'Empire d'Alexandre et Alexandrie ou pergame.
Racontée l'épopée d'Alexandre, ce sera bon pour la compétence 4.
Et décrire une cité héllenistique, c'est parti pour valider la compétence 3 associée à la compétence 4 si on fait un dossier documentaire à partir duquel les élèves doivent décrire la ville avec des consignes claires et explicites sur ce qui est attendu. Ils analysent les documents et rédigent un récit descriptif.
Evidemment, on ne mettra que "acquis" ou "non acquis" et on fait des tableaux par élèves qu'on garde au chaud pour faire un bilan à la fin de l'année en voyant les réussites sur toute l'année ou pas.
Enfin bref, ce n'est que ma réflexion actuelle et elle est à peaufiner. Ce n'est qu'un brouillon. Désolé si cela peut paraître imparfait et mal pensé.
Les classes sans notes, ça veut dire quoi ?
Pas de A, B, C, D... Pas de jeux de couleurs/smiley (1, 2, 3, 4, 5 types de couleurs/smiley correspondant à des nuances d'acquisition de compétences, ça me laisse dubitatif, c'est noter au final).
Le problème des classes sans notes, c'est qu'il a été déclaré sans réel débat ou réelle réflexion sur l'évaluation et la note que la note, c'était mal.
Ensuite, l'HG comme les lettres ont toute une didactique et un champ de connaissances et d'applications si vastes et plastiques qu'on arrive souvent à des machines à gaz (comme dans le dossier pdf du site présenté par Mateo).
Ensuite, une classe sans notes en HG, c'est évaluer pour quoi faire ? Pour former ? Pour valider ? Pour sélectionner ? De plus, y-a-t-il eu une réflexion sur la notation ? Pourquoi noter sur 20 ? Pourquoi pas sur 10 ou sur 5 ? Pourquoi ne pas supprimer les 1/2 et les 1/4 de points ? Pourquoi avoir une note qui est pile poil la moyenne, soit le verre à moitié vide ou à moitié plein ?
Bref, cette mode de la classe sans notes esquive un débat réel sur l'évaluation et surtout sur le rôle et le sens de la note pour mieux continuer certains travers réels (les élèves ne comprennent pas) et souvent créer une usine à gaz.
Pourtant, le mouvement nous emporte et nous oblige souvent à passer à la classe sans notes, à évaluer par "compétences" (mot qui n'existe pas dans les programmes actuels d'HG collège).
D'abord, l'actuel LPC va mourir. Un nouveau va paraître. Isis39 et Doctor who ont raison sur le fait de ne pas en tenir compte et d'éviter les compétences transversales qui aboutissent au plus petit dénominateur commun.
Pour ma part, actuellement, craignant de me retrouver dans une usine à gaz, je réfléchis à comment faire. Pour le moment, j'ai trois axiomes pour y parvenir :
- mes programmes disciplinaires mêlant capacités et connaissances.
- la première des six priorités du référentiel de l'éducation prioritaite qui me semble intéressant et qui risque de devenir un incontournable et une des bases du nouveau LPC (pour info, c'est "Garantir l’acquisition du « Lire, écrire, parler »et enseigner plus explicitement les compétences que l’école requiert pour assurer la maîtrise du
socle commun", point développé aux pages 3-4-5 du pdf sur le référentiel disponible ici : http://eduscol.education.fr/cid76446/referentiel-pour-l-education-prioritaire.html ).
- la taxonomie de Bloom adaptée à l'HG :
Un point sur la taxonomie de Bloom. Cette taxonomie établit une échelle des capacités cognitives, de la plus simple à la plus complexe. Il existe d'autres taxonomies, mais c'est celle de Bloom que je connais le mieux. En formation, on m'a expliqué ceci. Les capacités cognitives se divisent en plusieurs degrés. De mémoire (donc à vérifier, je me plante toujours pour application et compréhension), c'est :
Degré 1 (le plus simple) : Connaissance.
Degré 2 : Compréhension/Application
Degré 3 : Analyse-synthèse.
Degré 4 : Evaluation.
Nous, en HG, ce qui nous intéresse le plus c'est "connaissance", "analyse-synthèse" et, occasionnellement, évaluer. Vous me direz qu'il y a aussi "compréhension" mais ce n'est pas tout à fait exact. De ce que j'ai compris, la compréhension c'est le niveau zéro de l'analyse pour nous, connaître le sens des mots. Pas très utile. Le prélèvement d'informations n'entre pas dedans car il demande une analyse, donc degré 3 immédiat.
Revenons à nos moutons, évaluer par compétence. Selon moi, il faut éviter les usines à gaz avec des tas de compétences (lire un graphique, connaître la durée de blabla...) et n'avoir que 4-5 compétences au maximum adpatable à tous les éléments du programme. D'où l'utilité de la taxonomie de Bloom. Je prends mes trois degrés utiles : Mémoire, Analyse-synthèse et Evaluation (et même compréhension, tiens). Je regarde et classe mes types de connaissances (repères historiques et géographiques, dates, personnages, événements, mutations, ruptures, continuités...) et de capacités (connaître des repères, raconter, décrire, expliquer, situer, localiser, réaliser un croquis, faire une carte mentale/une fiche de révisions, sélectionner les informations, trier les informations, présenter un document...).
Cela peut donner cela :
1- Je maîtrise les repères historiques et géographiques du chapitre (connaissance dans la taxonomie de Bloom).
2- Je sais utiliser le vocabulaire du chapitre (compréhension).
3- Je sais analyser un/des document(s) pour répondre à des questions (analyse).
4- Je sais répondre à une question avec un langage adapté (récit, croquis de synthèse, croquis de paysage, développement construit, carte mentale... soit de la synthèse).
5- Je peux expliquer l'intérêt et la portée de l'objet historique ou géographique étudié (évaluation).
Evidemment, on peut jouer avec les échelles de maîtrise (aussi appelés tableau de niveau de réussite et de progression) pour expliciter les attendus des élèves sur les compétences 4 et 5 que j'ai développées.
En pratique, prenant le chapitre de 6e sur Alexandre le Grand :
Le programme nous demande ceci :
Connaître et utiliser les repères suivants
- Alexandre le Grand, 333-323 av. J.-C.
- L’empire d’Alexandre, Alexandrie ou Pergame sur une carte de l’Orient hellénistique
Raconter
- L’épopée d’Alexandre
Décrire
- La cité hellénistique étudiée
Alexandre le Grand et ses dates seront évaluées avec la compétence 1 ainsi que l'Empire d'Alexandre et Alexandrie ou pergame.
Racontée l'épopée d'Alexandre, ce sera bon pour la compétence 4.
Et décrire une cité héllenistique, c'est parti pour valider la compétence 3 associée à la compétence 4 si on fait un dossier documentaire à partir duquel les élèves doivent décrire la ville avec des consignes claires et explicites sur ce qui est attendu. Ils analysent les documents et rédigent un récit descriptif.
Evidemment, on ne mettra que "acquis" ou "non acquis" et on fait des tableaux par élèves qu'on garde au chaud pour faire un bilan à la fin de l'année en voyant les réussites sur toute l'année ou pas.
Enfin bref, ce n'est que ma réflexion actuelle et elle est à peaufiner. Ce n'est qu'un brouillon. Désolé si cela peut paraître imparfait et mal pensé.
- RagnetrudeExpert spécialisé
C'est très intéressant car tu es effectivement parti des programmes. Et on évite de tomber dans le catalogue de machins à cocher.
Penses-tu qu'un petit tableau sur ces 5 "compétences" peut réellement remplacer la note ? Comment faire le bilan à la fin du trimestre (qui remplacerait une moyenne) ?
Le souci que je vois c'est que, comme toujours, les compétences 3, 4 et 5 dépendent directement de l'acquisition des compétences 1 et 2. On n'évalue donc pas uniquement la capacité à analyser des documents, mais à "analyser des documents grâce aux connaissances acquises", tout comme on évalue toujours "savoir faire une synthèse à partir des connaissances acquises".
Par exemple ton analyse de docs sur Alexandrie : si l'élève n'a pas appris, il va dans l'ensemble louper son analyse. Du coup ça donnera "compétence 4 non acquise".
Et je suis bien d'accord avec toi sur l'absence de vraie réflexion sur l'évaluation : j'ai l'impression que les "classes sans notes" sont plus un affichage "clinquant" pour faire collège innovant qu'une réelle recherche d'évolution de nos pratiques.
Penses-tu qu'un petit tableau sur ces 5 "compétences" peut réellement remplacer la note ? Comment faire le bilan à la fin du trimestre (qui remplacerait une moyenne) ?
Le souci que je vois c'est que, comme toujours, les compétences 3, 4 et 5 dépendent directement de l'acquisition des compétences 1 et 2. On n'évalue donc pas uniquement la capacité à analyser des documents, mais à "analyser des documents grâce aux connaissances acquises", tout comme on évalue toujours "savoir faire une synthèse à partir des connaissances acquises".
Par exemple ton analyse de docs sur Alexandrie : si l'élève n'a pas appris, il va dans l'ensemble louper son analyse. Du coup ça donnera "compétence 4 non acquise".
Et je suis bien d'accord avec toi sur l'absence de vraie réflexion sur l'évaluation : j'ai l'impression que les "classes sans notes" sont plus un affichage "clinquant" pour faire collège innovant qu'une réelle recherche d'évolution de nos pratiques.
- Isis39Enchanteur
Voilà ce que j'utilise cette année (c'est Fifi qui en est l'auteur). Mais je vais encore la retravailler pour l'an prochain.
1. Rédiger :
- Répondre à une question sur un document
- Rédiger quelques lignes pour raconter, expliquer un fait historique ou géographique, en utilisant un vocabulaire précis.
2. Travail sur documents (textes, graphiques, images, cartes, etc) :
- Présenter un document et le décrire
- Prélever des informations
3. Schémas, croquis et cartes
- Savoir compléter ou réaliser un schéma (ou carte mentale) pour expliquer ou résumer un aspect du cours.
- Savoir compléter un croquis ou une carte en utilisant le langage approprié.
4. Avoir des connaissances :
- Localiser et situer dans le temps et/ou l’espace (en sachant expliquer le sens)
- Connaitre les définitions
- Connaitre et maitriser les notions du cours pour les réutiliser
- ElyasEsprit sacré
Ragnetrude a écrit:C'est très intéressant car tu es effectivement parti des programmes. Et on évite de tomber dans le catalogue de machins à cocher.
Selon moi, les gens qui opposent "compétences" et savoir ou ceux qui bradent le savoir pour les compétences ou ceux qui montent des usines à gaz sont dans l'erreur. Il faut des outils d'analyse simples (merci Bloom), être ambitieux disciplinairement et être efficace et explicite. Le problème est que, pour des raisons idéologiques ou par ignorance (va demander combien de gens connaissent un tout petit peu la taxonomie de Bloom), on va te dire que les compétences, c'est génial ou l'inverse. Non, c'est juste un outil au service de la transmission du savoir. Point. En faire l'alpha et l'oméga du bien ou du mal, c'est se fourvoyer.
Ragnetrude a écrit:Penses-tu qu'un petit tableau sur ces 5 "compétences" peut réellement remplacer la note ? Comment faire le bilan à la fin du trimestre (qui remplacerait une moyenne) ?
C'est là que le bât blesse avec ma réflexion car, insidieusement, on note. Disons que je fais autant de tableau des 5 compétences que de chapitre dans l'année. DIsons qu'en 6e, j'ai 21 chapitres. J'ai 21 tableaux. Si un élève a acquis 15 fois la compétence 1 et raté 6 fois, je mettrai acquis à la compétence à la fin de l'année et je pourrais renseigner le LPC pour la classe de 6e sur le pilier Culture humaniste.
La question est de savoir à combien de réussites, je peux mettre ACQUIS pour l'année (et ipso facto à chaque trimestre). EN sachant que si l'élève réussit toutes les évaluations de compétences aux 1er et 2e trimestre mais échoue à toutes du 3e, je peux me retrouver dans une situation ennuyeuse à justifier : il a acquis à 2 trimestres sur 3 mais il a réussi que 12 évaluations d'une compétence sur 21. Où mettre le curseur ? Là, ce sera un niveau d'exigence qui pourrait varier de prof en prof, d'établissements en établissements. Dans une première réflexion, 66% est le minimum, les 2/3 quoi. Mais là intervient un truc : et si l'élève a progressé dans l'année et a réussi toutes ses dernières évaluations. Il faut dès lors intégrer une variable liée à la progression... Bref, la note est tout de même plus riche d'informations. Cependant, cette question d'où mettre le curseur de réussite est une affaire de conseil pédagogique, les profs doivent se mettre d'accord pour pointer le curseur à un moment ET trouver un moyen pour intégrer les progrès.
Ragnetrude a écrit:Le souci que je vois c'est que, comme toujours, les compétences 3, 4 et 5 dépendent directement de l'acquisition des compétences 1 et 2. On n'évalue donc pas uniquement la capacité à analyser des documents, mais à "analyser des documents grâce aux connaissances acquises", tout comme on évalue toujours "savoir faire une synthèse à partir des connaissances acquises".
Par exemple ton analyse de docs sur Alexandrie : si l'élève n'a pas appris, il va dans l'ensemble louper son analyse. Du coup ça donnera "compétence 4 non acquise".
Oui et non, si tu fais ton évaluation lors de ton étude de cas géographique ou de ton exemple historique en démarche inductive, tu peux te le permettre. Il y a aussi les démarches des TACos que j'ai du mal à mettre en place pour le moment car cela va à l'encontre d'un autre principe où on ne doit pas faire découvrir quelque chose de différent en évaluation finale... or, en histoire, tout étant unique, c'est pas gagné. Mais je commence à entrevoir des pistes et des professeurs d'HG ont exploré cette piste bien mieux que moi, et largement (Isis39 en connaît un très bien et moi une autre).
Par contre, la question de la connaissance est tellement essentielle à l'HG que cette approche de l'évaluation par "compétences" devient pénible. Sauf si on distingue bien les évaluations. Tu fais une évaluation de connaissances pures. Mais si tu fais une évaluation sur la "compétence" 4 ou 5, tu peux faire un exercice de remobilisation des connaissances vec la classe avant de les lancer sur l'évaluation de la "compétence" 4 ou 5. Ou encore, tu peux leur laisser le cahier et le livre. Bref, c'est un autre mode de fonctionnement avec plusieurs types d'évaluation dans ton escarcelle. Mais, ne me faîtes pas dire ce que je n'ai pas dit, on n'arrête pas l'exigence de connaissances. Mais si on veut évaleur qu'ils connaissent, on fait un contrôle de connaissances pures. Pour les autres types d'évaluation, on peut les faire travailler autrement.
Ragnetrude a écrit:Et je suis bien d'accord avec toi sur l'absence de vraie réflexion sur l'évaluation : j'ai l'impression que les "classes sans notes" sont plus un affichage "cliquant" pour faire collège innovant qu'une réelle recherche d'évolution de nos pratiques.
Disons que quand on parle d'évaluation sans notes, beaucoup de gens parlent du caractère stigmatisant de la note et, plus rarement, de travailler par "compétences". Et dès que les gens découvrent les compétences, le fait de mettre "Acquis" ou "NOn-acquis" les effraie. Il n'y a plus la possibilité de mettre la moyenne, de voir les élèves bons, moyens et mauvais. Soit les élèves savent, soit non. C'est un peu dur à avaler. Alors on voit apparaître "en cours d'acquisition" et "niveau expert". What's the fuck ! Ils renotent, en fait, et retrient leurs élèves, ce qui est justement le truc qu'ils disaient être stigmatisants ! Si tu t'en tiens à "acquis" et "non-acquis", selon moi, tu restes exigeant contrairement à ces
Après, pour la réflexion et le débat sur la note, les réponses à "Pourquoi noter sur 20 ?" "Pourquoi utiliser des coefficients différents ?" "Pourquoi ne pas tout mettre à coefficient 1 avec les évaluations de connaissances sur 20 et les évaluations formatives sur 5 (en n'autorisant pas pronote à remettre la note sur 20) ?" "Pourquoi ne pas noter sur une échelle de 5 (soit chiffrée soit alphabétique) ?", "Pourquoi se sentir obligé à mettre des 1/2 points et des 1/4 de points à tous les types de notes ?"... ne seront jamais discutées. C'est bien dommage, d'ailleurs.
En fait, Ragnetrude, tu vois bien que je pédale dans la semoule et que je me prépare tout en angoissant devant le futur grand saut qu'on va m'imposer. J'étais contre mais mon cde va faire passer ça au CA et autant que je sois l'explorateur en HG dans mon établissement plutôt que de laisser ça à un autre qui construira une usine à gaz. Et encore, je me réserve le droit de sortir du dispositif et de laisser la place à un autre si je me rends compte qu'on me refuse mes réflexions disciplinaires pour produire un gloubiboulga informe du dénominateur commun qui correspond au degré 0 disciplinaire.
Et puis, au dernier conseil pédagogique, j'ai bien entendu des collègues dire que l'HG était déconnectée de la vie quotidienne des gamins. Enseigner l'art gothique et l'art roman, quelle khonnerie ! J'ai réussi à rester calme en écoutant ça. Bizarrement, quand j'ai commencé à évoquer la taxonomie de Bloom, les mêmes m'ont regardé avec de grands yeux. Je parlai de trucs incompréhensibles avec des mots trop compliqués...
@Isis39 :
Je vois qu'on a les mêmes idées. Un nombre minimum de compétences et ça se rapproche des capacités cognitives de Bloom ce que vous avez fait. C'est plus accessible pour les collègues des autres disciplines que mon truc
- IphigénieProphète
Le vrai problème des notes c'est celui de leur non-sens: je suis frappée par le fait que nous générons d'un côté des élèves qui s'en foutent et de l'autre des élèves hyper-stressés: les uns qui sous-estiment les notes, les autres qui les sur-estiment.
Ce qui me frappe aussi c'est l'absence aujourd'hui de vrais critères communs et objectifs: dans ce grand brouillage d'un système qui part à vau-l'eau, chaque enseignant invente son système personnel et l'élève d'année en année ne sait plus du tout sur quel pied danser.
Et c'est particulièrement criant en français où une copie parfaitement incorrecte syntaxiquement et grammaticalement peut avoir 2 avec l'un et 14 avec l'autre au motif que l'élève a quand même autant qu'on puisse le lire, compris quelque chose (vu en direct)...
En histoire je ne sais pas mais quelque chose me dit que ce ne doit pas être très différent.
Il me semble que toute notre énergie est absorbée, avec cette histoire de compétence par le système d'évaluation au lieu d'être centrée sur le système d'apprentissage des connaissances. En un sens c'est donner dans le leurre comme les élèves: se préoccuper de la note au lieu du contenu....
Ce qui me frappe aussi c'est l'absence aujourd'hui de vrais critères communs et objectifs: dans ce grand brouillage d'un système qui part à vau-l'eau, chaque enseignant invente son système personnel et l'élève d'année en année ne sait plus du tout sur quel pied danser.
Et c'est particulièrement criant en français où une copie parfaitement incorrecte syntaxiquement et grammaticalement peut avoir 2 avec l'un et 14 avec l'autre au motif que l'élève a quand même autant qu'on puisse le lire, compris quelque chose (vu en direct)...
En histoire je ne sais pas mais quelque chose me dit que ce ne doit pas être très différent.
Il me semble que toute notre énergie est absorbée, avec cette histoire de compétence par le système d'évaluation au lieu d'être centrée sur le système d'apprentissage des connaissances. En un sens c'est donner dans le leurre comme les élèves: se préoccuper de la note au lieu du contenu....
- doctor whoDoyen
Je dois être très stigmatisant, parce que j'aurais d'immenses scrupules à noter "acquis" pour une compétence. Ou alors, seulement pour des choses extrêmement simples, de niveau bien inférieur à celui de la classe en question.
_________________
Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- RagnetrudeExpert spécialisé
doctor who a écrit:Je dois être très stigmatisant, parce que j'aurais d'immenses scrupules à noter "acquis" pour une compétence. Ou alors, seulement pour des choses extrêmement simples, de niveau bien inférieur à celui de la classe en question.
Et puis acquis/non acquis on peut dire que c'est déjà noter sur 1. Avec la grille d'Elyas (peut-être moins avec celle de Fifi et Isis), il peut y avoir de nombreux tableaux où rien n'est acquis : stigmatisant ? Alors que les 0/20 en HG sont très rares (bon, un 6/20 n'est pas réjouissant non plus).
L'intérêt de la note (et de la note sur 20) c'est la possibilité de graduer assez finement : on pourra mettre 6, puis 8 puis 10 à un élève faible mais en progrès. De même un très bon élève qui a tout le temps 17 pourra se fixer comme objectif d'avoir 20. Il faut renoncer à ces nuances avec les tableaux de compétences.
Ne vous détrompez pas : je ne suis pas particulièrement attachée à la note. Je veux juste éviter de tomber dans les travers que j'ai lu ça et là de l'évaluation par compétences. Vous m'avez donné pas mal d'idées sur la manière de changer la manière d'évaluer tout en conservant une exigence disciplinaire.
Dans tous les cas je souhaite que les professeurs conservent leur liberté de choisir d'utiliser les notes ou pas donc je ne suis pas partisane de classes sans notes imposées par le CA ou le projet d'établissement.
- Isis39Enchanteur
Elyas : on est bien d'accord pour éviter une usine à gaz, et pour mettre à la poubelle le LPC.
Fifi avait élaboré ça l'été dernier. Je l'ai repris mais je compte encore simplifier.
Cela me semble assez clair et compréhensible pour les collègues d'HG, ceux des autres matières, les élèves et les parents.
Fifi avait élaboré ça l'été dernier. Je l'ai repris mais je compte encore simplifier.
Cela me semble assez clair et compréhensible pour les collègues d'HG, ceux des autres matières, les élèves et les parents.
- *Fifi*Modérateur
Je pense d'ailleurs la simplifier l'an prochain notamment dans la partie 4. Idem entre "Répondre à une question sur un document " et "Prélever des informations " redondants car trop prochesIsis39 a écrit:Voilà ce que j'utilise cette année (c'est Fifi qui en est l'auteur). Mais je vais encore la retravailler pour l'an prochain.
1. Rédiger :
- Répondre à une question sur un document
- Rédiger quelques lignes pour raconter, expliquer un fait historique ou géographique, en utilisant un vocabulaire précis.
2. Travail sur documents (textes, graphiques, images, cartes, etc) :
- Présenter un document et le décrire
- Prélever des informations
3. Schémas, croquis et cartes
- Savoir compléter ou réaliser un schéma (ou carte mentale) pour expliquer ou résumer un aspect du cours.
- Savoir compléter un croquis ou une carte en utilisant le langage approprié.
4. Avoir des connaissances :
- Localiser et situer dans le temps et/ou l’espace (en sachant expliquer le sens)
- Connaitre les définitions
- Connaitre et maitriser les notions du cours pour les réutiliser
_________________
Pour accéder à la banque de données en HG, merci de lire le règlement ici :
https://www.neoprofs.org/t36320-bdd-hg-reglement
- VanGogh59Expert spécialisé
Donc, si je comprends bien, on veut nous imposer à nous qui sommes notés de ne plus mettre de notes.
Pour moi, la destruction des notes est tout bonnement la mort de notre système éducatif. C'est le dernier moyen de pression qui nous reste sur les élèves. On devrait remettre en cause le collège unique et on le renforce davantage en n'évaluant plus que par ces compétences qui ne sont même pas compris par ceux qui les ont installés. Le but étant de faire passer au forceps un maximum d'élèves vers des niveaux supérieurs et de mettre en place un égalitarisme utopique car l'homogénéité n'est pas de ce monde... Cela contribuera juste à rendre caduque (peut être même à faire disparaître) le brevet et la baccalauréat et à obliger les universités à mettre en place des concours d'entrée...notés !
La pression venue des CDE est de plus en plus souvent de nous forcer à augmenter ces notes. Or en baissant nos exigences, on contribue à faire baisser le niveau général des élèves ce qu'a démontré fort récemment le dernier classement PISA pour la France.
Je constate a nouveau que notre chère éducation nationale continue à se détacher de plus en plus de la réalité...
Pour moi, la destruction des notes est tout bonnement la mort de notre système éducatif. C'est le dernier moyen de pression qui nous reste sur les élèves. On devrait remettre en cause le collège unique et on le renforce davantage en n'évaluant plus que par ces compétences qui ne sont même pas compris par ceux qui les ont installés. Le but étant de faire passer au forceps un maximum d'élèves vers des niveaux supérieurs et de mettre en place un égalitarisme utopique car l'homogénéité n'est pas de ce monde... Cela contribuera juste à rendre caduque (peut être même à faire disparaître) le brevet et la baccalauréat et à obliger les universités à mettre en place des concours d'entrée...notés !
La pression venue des CDE est de plus en plus souvent de nous forcer à augmenter ces notes. Or en baissant nos exigences, on contribue à faire baisser le niveau général des élèves ce qu'a démontré fort récemment le dernier classement PISA pour la France.
Je constate a nouveau que notre chère éducation nationale continue à se détacher de plus en plus de la réalité...
_________________
"Nous sommes tous dans le caniveau, mais certains d'entre nous regardent les étoiles" Oscar Wilde
Page 1 sur 2 • 1, 2
- "L'école en crise : faut-il supprimer les notes, la classe… les profs ?" chez Frédéric Taddeï
- Les notes sont-elles la seule façon d'évaluer ? Un article d'Euronews propose un comparatif avec d'autres pays.
- (panique du soir): qui utilise notes.ecoledirecte pour ses notes?
- Tableau de répartition des notes pour le bac - que fait-on quand on a des notes en ,5?
- Peter Gumbel : "38 élèves ont obtenu 20 sur 20 au bac, soit 0,0058%. En Angleterre c’est 8% ! La moyenne fixée à 10/20 implique que la moitié de l'éventail des notes sont des notes d’échec."
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum