Apprend-on si bien grâce à la télévision ?

Diffusé le jeudi 13 mars à 12 h 30 sur la chaîne LCP, une enquête réalisée par Anne Georget explore la séduction et les effets des écrans sur le tout jeune public [ Rediffusion le 21 mars à 12 h 30 ].

Depuis quelques années se sont développées des émissions pour les bébés de… 6 mois à 2 ans. Un « créneau médiatique » nouveau, qui affiche une vocation pédagogique, en tablant sur la fascination naturelle des enfants pour les écrans en mouvement, et le désir des parents de développer toujours plus tôt l’intelligence de leurs petits ; avec, à la clef, un discours presque culpabilisant pour ceux qui décideraient de s’en passer.

Quelques réalités citées : aux États-Unis, 30 % des bébés auraient une télévision dans leur chambre, et passeraient entre 2 et 5 heures par jour devant des écrans, sur leurs 10 heures d’éveil. Selon la fondatrice d’une de ces chaînes, les enfants (par la voix de leurs parents) ne pourraient plus se passer des « émissions de nuit ». Face à ce phénomène, des chercheurs américains, et français rendent compte des nombreuses études menées sur la perception de ces images par les bébés, mois par mois. [...]

Quand la télé dénonce les effets de la télé… rejoignant finalement le bon sens, les expériences des scientifiques montrent que les connexions dans le cerveau des enfants se faisant très progressivement, rien ne sert de proposer des apprentissages trop tôt, hors des rythmes naturels. Également que rien ne peut remplacer l’interaction humaine, pour ce qui est de la concentration, de la motivation, de l’exercice du langage. Et enfin, que seul un sommeil suffisant, tous écrans bien éteints, permet de consolider les apprentissages.Guillemette de la Borie

Condorcet a écrit:Déjà cité sur ce forum, le bel article d'Hélène Duccini sur la télévision scolaire dans la dernière livraison du Temps des médias http://www.cairn.info/resume.php?ID_ARTICLE=TDM_021_0122
Attention à ne pas tomber dans l'effet inverse et à diaboliser la télévision (une tendance souvent rencontrée chez les profs que j'ai lus ou avec qui j'ai échangé).

Caspar Goodwood a écrit:Pas indispensable non, mais on y trouve des choses qui n'existent pas ailleurs et de nos jours on n'est plus prisonnier des "chaînes" et des "grilles", on peut se faire son programme personnel. En tant qu'angliciste et passionné par les langues, la télé par ADSL m'est bien utile; je reçois des chaînes anglophones mais aussi en italien, espagnol, allemand... et c'est rigolo de regarder des canaux plus exotiques (arméniens, géorgiens) pour entendre la sonorité des langues (et se moquer de la coiffure des présentatrices   ).

Caspar Goodwood a écrit:Le magnétoscope ne date que des années 80, et il n'y a eu que trois chaînes jusqu'en 1984, date de la création de Canal+, et il y avait des programmes pas toujours très intelligents dès les débuts de la télévision ou presque. En jargon télévisuel on appelle programmes de flux tout ce qui n'est pas destiné à être rediffusé il me semble (jeux, magazines...), est-ce de cela que tu parles Condorcet? Auquel cas il y avait des programmes d flux avant les années 80.

Je ne vois pas ce que le fait d'être adulte ou enfant et l'esprit critique ont à voir avec le fait de regarder des programmes étrangers et d'apprendre des langues.  

Je ne vois pas ce que le fait d'être adulte ou enfant et l'esprit critique ont à voir avec le fait de regarder des programmes étrangers et d'apprendre des langues.  scratch